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sur 5245 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est au collège, en classe de 5ème ou de 4ème, je ne sais plus bien, que j'ai découvert Fred Vargas. Nous étudiions les genres littéraires et le roman policier faisait partie du programme. Premier contact avec le polar pour moi – pour beaucoup de mes camarades aussi, je pense. En ce début d'année 2023, j'ai décidé de redécouvrir le héros qui m'a ouverte à ce genre. Aujourd'hui, je vous parle de L'homme aux cercles bleus.

Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg est à Paris depuis quelques mois maintenant. A lire les journaux, un événement récurrent l'intrigue : des cercles dessinés à la craie, qui entourent divers objets, sont disséminés sur les trottoirs de la capitale. Autour de ces cercles est écrit « Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? ». Là où beaucoup n'y voient que le jeu d'un maniaque, lui sent que quelque chose ne tourne pas rond dans cette histoire. Alors il collectionne les coupures de presse, avant de demander à ses collègues habilités de traquer les cercles au petit matin et de les prendre en photo. Et le commissaire flaire bien la chose : est-ce l'homme aux cercles bleus ou bien une autre personne se sert-elle des cercles, toujours est-il que, bientôt, les objets deviennent des pattes de pigeons, des animaux morts puis, comme pour confirmer les soupçons d'Adamsberg, le cadavre d'une femme.
Je ne sais pas pourquoi, je gardais en tête une image d'Adamsberg erronée : vous savez, le classique flic désabusé par des années à côtoyer les pires crimes, qui plonge dans l'alcool ou autres addictions ? J'avais ça en tête mais, pour ce qui est du héros de Fred Vargas, ce n'est pas du tout le cas. Adamsberg, pour sa part, est plutôt un policier d'une grande nonchalance et il a confiance en son flair, au contraire de Danglard qui, lui, est effectivement alcoolique (c'est probablement un mélange du souvenir des deux hommes que je gardais en tête). Danglard est le contraire d'Adamsberg : il ne se fie plus à son instinct, il a une famille à charge et il est trop porté sur le vin. Pour autant, il est assez attachant (ses enfants y sont pour quelque chose, je pense) et sa relation avec le commissaire fait de ce dernier un homme plus humain – sinon, il semble parfois vivre sur une autre planète. En bref, Adamsberg et Danglard, c'est un binôme de policiers qui fonctionne bien. Mais ce ne sont pas les seuls protagonistes du roman ; je ne vais pas tous les citer, je n'en vois pas l'intérêt, mais je tiens toutefois à mentionner Mathilde Forestier qui m'a beaucoup plu, que ce soit par ses réflexions comme son habitude de suivre des gens au hasard dans la rue et de consigner leurs faits et gestes dans un carnet. C'est curieux, c'est vrai, mais je vous rassure, cela sert au récit.
Quant à l'enquête, justement, j'ai franchement bien aimé. Adamsberg fait son possible mais n'empêche pas l'impossible. L'homme aux cercles bleus commence gentiment, en nous plantant le décor et en nous présentant les personnages. Les faits sont latents et, tout comme le commissaire, sans avoir lu le résumé, on devine que quelque chose de grave va se passer, on n'a aucun doute là-dessus. Où, quand et comment ? Les seules certitudes que l'on a, c'est : une nuit, sur un trottoir parisien. Et les trottoirs sont nombreux dans la capitale ! Toutefois, nous sommes bel et bien ici dans un roman policier, pas dans un thriller : il y a un peu de tension mais ce n'est pas la clé du roman. Il n'y a pas trop de détails morbides, on ne frissonne, on n'a pas peur. Mais le livre nous réserve quelques surprises et je dois dire que je ne m'y attendais pas. Certes, je l'ai déjà lu mais c'était il y a une bonne quinzaine d'années et, des romans de Vargas, je n'ai retenu qu'Adamsberg et « quelle fin ! » (pour chacun de ses livres).

L'homme aux cercles bleus est une bonne première enquête au côté du commissaire Adamsberg et de Danglard, un duo de policiers agréable à suivre. le roman se lit bien, il se dévore tandis que nous découvrons et nous attachons aux personnages. Ce polar ne révolutionne pas le genre mais il n'en reste pas moins que c'est une lecture très sympa et qui ne manque pas de quelques surprises. Je vous le recommande donc – pour un voyage, dans un café ou sur la plage, ou tout simplement le soir au lit, L'homme aux cercles bleus saura vous accompagner durant quelques heures.
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Je ne suis pas un lecteur régulier de romans policiers et, quoique connaissant le nom de Fred Vargas, je n'avais pas encore lu un de ses livres. Mais on m'a proposé de lire "L'homme aux cercles bleus" et de donner mon avis à son sujet. Comme je suis plutôt mitigé sur ce roman, mon commentaire se doit d'être argumenté.
Plus encore que l'énigme policière, ce qui me semble essentiel ce sont les principaux personnages: Mathilde, Charles, Clémence, mais aussi (et surtout) le commissaire Adamsberg et l'inspecteur Danglard. Ces deux-là, qui sont collègues, sont très différents; pourtant ils s'entendent bien. le premier est intuitif et parait souvent insaisissable. le second est sérieux et rationnel mais, malheureux dans sa vie privée, il aime trop le vin blanc. L'auteur insiste vraiment beaucoup sur ces personnages et sur leurs échanges; certains dialogues sont étonnants, parfois d'apparence un peu absurde.
Evidemment, il y a aussi cette bizarre affaire de ces simples cercles bleus tracés nuitamment sur les trottoirs de Paris: un maniaque ? non, pas exactement. Adamsberg devine une cruauté encore cachée et pressent que ça va bientôt déraper. Et, en effet, c'est ce qui se passe: d'abord une femme quelconque, puis un vieux médecin, finalement une autre femme nommée Delphine le Nermod sont trouvés assassinés. Le mari de cette dernière - un spécialiste de la civilisation byzantine - est interrogé par la police: est-ce lui, l'homme aux cercles bleus et/ou l'assassin recherché ? Vous le saurez en lisant le livre jusqu'au bout. Sachez que le dénouement est surprenant et compliqué !
En tant qu'auteur de romans policiers, Fred Vargas me parait très douée pour inventer des énigmes subtiles et, à mon avis, assez invraisemblables.
En tant qu'écrivain, c'est une virtuose dans le maniement psychologique de ses personnages, tous très travaillés et remarquables. Adamsberg est particulièrement soigné: c'est un homme tout à la fois horripilant et attachant. Vargas a réussi à m'agacer avec sa lenteur et son caractère insaisissable.
Je ne trouve pas que le style a quelque chose de très remarquable. Quant à la manière d'écrire de l'auteur, elle me semble plus discutable: souvent Vargas en "fait des tonnes", et ça me dérange. Cette tendance est sensible partout; mais, pour prendre un seul exemple, j'ai trouvé vraiment lourde l'insistance sur le merle de Castreau (à la fin du livre). De même, l'épisode avec Camille était inutile, à mon avis.
En résumé, je comprends pourquoi Fred Vargas est considérée comme un maître dans le roman policier. Mais cette première lecture ne me pousse pas à lire un autre livre du même auteur, dans un avenir proche.
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Première rencontre avec l'univers de Fred Vargas et de son protagoniste Jean-Baptiste Adamsberg.

Ayant l'habitude des romans policiers plus conséquents, j'ai été deçu de voir que tout nous tombe dessus d'un coup, j'ai l'impression que c'est relativement bâclé.

Il n'y a pas de chapitres, ce qui m'a également perturbé, devoir arrêter la lecture un peu n'importe où faute de repères.

Cependant, l'intrigue est très intéressante, le dénouement aussi, il nous surprend malgré le peu de personnages existants !

Adamsberg est un personnage unique en son genre et j'ai tout de même hâte de le retrouver dans une nouvelle enquête !
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Après avoir lu "Temps glaciaires" (déception) et, tout récemment, "Quand sort la recluse" (grosse déception), je me suis posé cette question terrible : est-ce moi qui vieillis et me suis lassée de Vargas, ou elle qui n'écrit plus comme avant ? Un seul moyen pour y répondre : me replonger dans les "vieux" Vargas. Pas fichue de remettre la main sur L'Homme à l'envers (mon préféré, de mémoire), j'ai commencé ma quête par un autre Vargas dont j'avais gardé un bon souvenir: l'Homme aux cercles bleus. Un jour de lecture et me voilà rassurée : j'ai aimé ! Histoire étonnante et prenante (un individu trace au sol des cercles bleus la nuit dans les rues de Paris) ; personnages atypiques (Mathilde, l'océanologue un peu déjantée, Danglard, l'inspecteur alcoolique aussi intelligent que cultivé, et bien sûr Adamsberg, le commissaire insaisissable et surdoué) ; intrigue bien ficelée... Bref, rien à voir avec les invraisemblances de la recluse et ses personnages sans épaisseur et caricaturaux.
Alors certes, j'ai vieilli (la preuve : j'avais oublié la fin de l'histoire !), mais j'ai quand même le sentiment que les bouquins de Vargas tiennent moins la route qu'autrefois, que ses personnages sont moins attachants, ses intrigues de plus en plus tirées par les cheveux. J'espère bien que le prochain me fera mentir.
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Ayant déjà découvert Adamsberg dans un autre roman, j'ai voulu le retrouver dans sa toute première apparition.
Fred Vargas est une auteure à la plume particulière; là où mes habitudes livresques m'amènent dans des récits clairs, dominés par une logique d'enquête à coup de réflexion profilage et/ou indices scientifiques, j'ai ici été prise à nouveau au dépourvu. Il faut dire qu'aussi bien l'écriture de l'auteure que son héros sont des plus étranges. A la frontière de la poésie, les deux se complètent et m'ont fait penser à un cours d'eau qui fait son chemin sans que l'on puisse réellement l'arrêter ou le contrôler. Image assez vague je le concède, mais l'univers de Vargas est insaisissable et il faut rester accrocher si l'on veut en apprécier toute la saveur.
Ce style déconcertant fait pourtant la force du roman, dont l'histoire même est intrigante et nous pousse à nous demande quelle est la signification de ces cercles bleus. On finit pourtant par abandonner quelque peu la recherche du coupable pour se laisser entraîner par les dialogues parfois à la limite de l'absurde dont nous abreuve Vargas. On se pose des questions sur les personnages, on tente de les appréhender pour finir par les laisser couler entre les pages.
Au final, on s'éloigne du schéma peut être assez convenu que l'on retrouve chez les autres auteurs de policier, et on entre dans un univers bien particulier dans lequel il faut se laisser aller, sans chercher à tout expliquer sous couvert de ne pas apprécier à sa juste valeur la plume de cette auteure.
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Un roompol, genre inventé par Fred Vergas que je n'avais jamais lu. Et c'est assez réussi : j 'aime tous ses composants !
D'abord, j'ai aimé le narrateur qui prend vraiment son temps pour décrire ses personnages, avec chacun leur caractère. du coup, on rigole des personnages, de leur attitude au long de l'enquête, et cela permet de mieux comprendre l'histoire.
de plus, l'enquête est bien, même si on peut avoir l'impression de piétiner et de ne pas avancer dans l'histoire. Mais, à la fin il y a plein de rebondissements. L'idée du point de départ, un homme qui trace des cercles bleus avec des objets à l'intérieur et cette satanée phrase « Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? », est assez originale.
Enfin, je trouve ce roman assez court, mais c'est bien, parce que sinon, des choses auraient été inventées par l'auteur et je pense que cela ne m'aurait pas plu .
Bref, c'est au final une assez bonne lecture, mais je ne mais pas 5 étoiles car Adamsberg est un peu trop nonchalant, mais en même temps c'est ce qui fait tout le personnage !
Lien : http://www.babelio.com/ajout..
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Du fred Vargas comme j'aime, un pur régal.
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Du très bon polar, par un auteur qu'on ne présente plus et qui possède une voix et des personnages bien à elle.
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"Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?"
Fred Vargas est bien un auteur à part, surprenante, à l'écriture farfelue et délicieuse et aux personnages attachants et hauts en couleurs. On n'a pas envie de les quitter, on passerait bien un peu plus de temps à leurs côtés, mais heureusement, ce n'est que le début des aventures d'Adamsberg. Et quel début!
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Jean-Baptiste Adamsberg débarque à Paris avec une excellente réputation d'enquêteur. Mais, voilà, il passe son temps à réfléchir en dessinant ou en marchant beaucoup ce qui, au début, étonne et agace ses collègues.

A un moment, il arrive et annonce, "il faut arrêter untel".

Dans ce roman, il est entouré par :

- l'inspecteur Danglard qui épaule Adamsberg, papa poule de cinq enfants qui noie ses états d'âmes à coups de vin blanc,

- Mathilde, océanographe, dont la lubie est de suivre les gens dans la rue,

- l'aveugle teigneux qui voit et perçoit d'une façon différente des autres,

- la vieille Clémence qui passe son temps à répondre aux petites annonces pour trouver l'homme de sa vie.
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