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3,82

sur 5211 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lent, négligé, fluctuant, le commissaire Adamsberg, sorte de Colombo français, a un charme qui a tout avoir avec son intelligence, moins avec sa posture. D'ailleurs son adjoint, l'inspecteur Danglard, alcoolique sage et profond, est déconcerté par le comportement de son nouveau chef et par son intuition affirmée, même s'il reconnaît l'efficacité de cette prescience qui le rend si fascinant.

Des cercles bleus, tracés à la craie sur les trottoirs parisiens, sont pris très au sérieux par le commissaire, à la surprise de son adjoint, plus circonspect devant ce qui semble être la fantaisie d'un original. Même quand le corps sans vie d'une femme est retrouvé au centre d'un de ces cercles, les deux hommes n'accordent pas leur différence de perception et de personnalité, Adamsberg comptant sur son intuition et Danglard sur son raisonnement, pour coincer l'assassin.

Des personnages attachants à la présence indéniable, une ambiance naturaliste de commissariat de quartier, une intrigue insolite et des êtres étranges, des dialogues drôles et déphasés, voilà un excellent polar cérébral qui nous égare, nous dépayse et nous fait douter de nos certitudes. Que peut-on rêver de mieux ?
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J'ai décidé de relire toutes les aventures d'Adamsberg. Fred Vargas ayant mis une plombe avant de nous ressortir un nouvel épisode, je voulais me replonger intégralement dans l'atmosphère et dans le caractère du célèbre flic.

Je me rends donc compte que je n'avais même pas donné mon avis sur ce premier opus.

J'aime toujours autant l'univers de Fred Vargas , ses personnages atypiques et parfois déjantés.
L'écriture est agréable un peu atypique aussi, ponctuée d'humour.
Le scénario est prenant avec une intrigue parfois un peu tordue sur la base mais qui se tient parfaitement au final.

C'est une relecture avec un réel plaisir
Et comme souvent le premier tome met en place , et je sais que les suivants ne seront que meilleur.
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Dans ma série : "I love Fred Vargas", "L'homme aux cercles bleus" fait parti du haut de la liste., d'autant plus que cela coincide avec l'arrivée de Jean-Baptiste Adamsberg et de son adjoint Danglard. L'intrigue est comme toujours originale et troublante. Depuis quelques mois, des cercles bleus apparaissent dans les rues de Paris avec un objet au milieu et une phrase toujours la même
"Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?" Cela pourrai passer pour un humour spécial mais ça devient franchement flippant lorsque c'est le corps d'une femme que l'on retrouve au milieu d'un cercle. Mais au delà de l'enquête, c'est le plaisir de voir ces deux flics diamétralement différents (l'un est dans la nonchalance, dans la perception des choses, l'autre dans la logique cartésienne). Et, il faut reconnaitre que les joutes verbales ou les silences d'Adamsberg font tout le sel du plaisir de suivre le chemin de ces réflexions. Vargas mène parfaitement sa barque pour ne jamais relacher notre attention. Et puis, on découvre la belle et mystérieuse Camille. L'écriture de Vargas est fluide, poétique, avec une forme de lenteur qui sied parfaitement au Sieur Adamsberg. Si vous aimez les atmosphères étranges et les personnages atypiques, vous vous régalerez.
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Pas mal ce rapport de police de Castreau, très littéraire, un style vaguement ressemblant à celui de Fred Vargas. Elle pourrait le publier en roman.
Castreau s'est même permis de proser autour des profils psychologiques des protagonistes, même de ceux de ses supérieurs. Et je peux vous dire que ça fait bizarre de se voir décrit comme ça. On a tous l'air d'être des hallucinés complètement décalés de la vie planplan des gens normaux. Ça a failli me mettre en colère.

Je ne me suis pas présenté au fait. Je m'appelle Danglard, le principal adjoint du commissaire Adamsberg. A lire Castreau, il n'existe pas duo plus mal assorti. Nos techniques d'investigation sont aux Antipodes. J'aurais beau démonter son cerveau neurones par neurones comme un horloger, je ne comprendrai jamais comment il fonctionne, Adamsberg. Moi je suis un mariage d'Aristote et de Sherlock Holmes, mais moins doué que ses parents. Je ne me base que sur les faits et j'applique la logique cartésienne. Ça évite les erreurs judiciaires. Ok je ne suis pas 100% efficace toute la journée car je ressens l'appel de la bibine ; tout le monde a ses soucis et j'en ai plus que ma part. Mais je suis teigneux, je ne lâche rien.
Adamsberg, lui, c'est… une sorte de boîte noire incompréhensible qui se nourrit des données, laisse son cerveau travailler en arrière-plan et ressort des résultats. Tout à fait comparable aux réseaux de neurones utilisés pour le machine learning. le commissaire vous sort le meilleur résultat possible, mais quant à remonter le fil du raisonnement, tintin ! Bon sang c'est frustrant et vexant !
Et pendant ce temps, lui, il se balade, boit des cafés, interroge ici et là quand il sent « la puanteur de la malignité », dessine sur des bouts de papier posés contre son genou ou regarde dans le vague. Un zombi autiste paraîtrait plus éclairé.
Mais à la sortie : bim, bam, boum, tout est révélé. Un vrai mystère d'Éleusis.

Mais comme chez Vargas, les gens normaux n'existent pas. Tout le monde a un grain de folie dans ce rapport. On se croirait chez Jean-Pierre Jeunet. C'est plaisant, on se croirait dans un conte. Castreau (Vargas si vous préférez) s'y entend pour activer les automatismes des lecteurs et les envoyer dans le mur. Je n'aurais pas participé à l'action, j'aurais été piégé comme un bleu.
Mais CastreauVargas en fait trop sur la prose descriptive du commissaire, de Danglard, de Mathilde, de Charles. Il ajoute sans cesse des chapitres pour refaire un tour autour de leur état d'esprit. Ça finit par être lassant parce que, en attendant, l'investigation reste en rade. Ok, il faut le temps que la boîte noire du commissaire traite les données. Il faut donc des données, donc des morts.
Par rapport au seul Vargas que j'ai lu – Pars vite et reviens tard –, il manque aussi cette dimension Histoire, où les faits ne se comprennent qu'à l'aune de connaissances historiques affutées. Quand on l'attend et que ça ne vient pas, on finit triste.
Et puis CastrasVargeau ne devrait pas écrire sur les amours d'Adamsberg tout aussi issus de la quatrième dimension que le reste. Sa Camille de rêve, c'est son carburant. Sa présence expliquerait presque le fonctionnement de l'esprit du commissaire. Mais on n'a pas à le savoir. D'ailleurs Danglard n'en sait rien. Mais suis-je encore Danglard, ou suis-je à nouveau BazaR ?

Bref un polar halluciné, avec un ventre mou qui a besoin d'exercices de gainage, et un final époustouflant dont on ne comprendra jamais comment la solution est sorti de la tête d'Adamsberg.
Et je m'aperçois que ce billet est halluciné aussi. le vin de Danglard, sûrement.
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L' homme aux cercles bleus est le tome 1/10 de la série : Commissaire Jean-Baptiste Adamsberg. L'histoire est un peu lente à démarrer et le livre est plus court que les autres titres de la série que l'on peut bien sûr lire dans le désordre. Alors assurément des ronds étranges dessinés sur le sol à la craie “encerclants“ des objets hétéroclites et incongrus et ceci nuitamment, un personnage aveugle quelque peu agressif et déroutant, des personnages féminins surprenants et plutôt hors norme, la nonchalance ou la lenteur du commissaire, l'étonnement ou l'incrédulité de son second l'inspecteur Danglard-ils ne se connaissent pas bien encore mais il reviendra dans chaque aventure-tout cela va nous intriguer mais le rythme demeure un peu… lent, même quand un premier cadavre va se retrouver inscrit dans un nouveau cercle bleu…
Soyons rassurés le commissaire monte en puissance dès le 2é tome (L'homme à l'envers), plus encore dans le formidable tome 3 (Pars vite et reviens tard), et quant au tome 4 ( Sous les vents de Neptune) -que je n'ai pas lu encore mais c'est le prochain sur ma liste- il semble prometteur et les critiques sont excellentes!!! En tout cas un bon Rompol quand même qui démarre par une petite enquête rapide comme une mise en bouche et chemine doucement vers le dénouement ramassé dans les 50 dernières pages. A lire en se disant que les épisodes suivants seront plus denses plus forts plus spectaculaires! Début très prometteur donc et un 4 pour Fred Vargas, grâce à la fin éblouissante et vraiment extrêmement ingénieuse !!
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Des personnalités intrigantes, notamment Adamsberg et Mathilde !

J'ai été absorbée par les individualités et les liens entre elles, plus que par l'histoire de l'enquête qui est presque secondaire, j'ai dit presque car ce livre est tout de même un roman policier. le point fort de l'histoire est le relationnel entre les personnes et leurs particularités font d'eux des singularités. le commissaire Adamsberg est atypique, il me fait penser à Colombo. Mon personnage préféré est la chercheuse sous-marine Mathilde, folle, rêveuse, hors codes sociétaux. Si je l'a rencontre au premier abord elle me ferait peur mais deviendrait une amie boute-en-train.
La résolution de l'enquête est un peu tirée par les cheveux mais tous les liens entre les personnages sont fluides. Dommage que la phrase qui sert de fil conducteur aux meurtres n'est pas expliquée en conclusion de l'investigation.
Le récit se lit facilement et rapidement. Ce fut mon premier livre de cette auteure.

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Depuis plusieurs mois, des cercles bleus sont tracés à la craie sur les trottoirs de Paris. Ils entourent des débris, des déchet ou des objets perdus et sont accompagnés d'une phrase : « Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? ». Si les Parisiens sont intrigués ou amusés, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, arrivé depuis peu au commissariat du 5ème arrondissement, sent que ces traits annoncent une catastrophe. Un matin, on retrouve une femme égorgée au coeur d'un cercle...

Je souhaitais faire un premier pas dans l'univers de Fred Vargas, une auteure qui connait un grand succès critique et public. Elle vient notamment d'être désignée comme l'écrivain francophone le plus lu en 2017. J'ai choisi le premier roman où apparaît le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg : "l'Homme aux cercles bleus". J'ai opté pour la version audio du roman et heureusement, sans quoi le livre m'aurait vraisemblablement déçu. La voix de Jacques Frantz offre un rythme et une intonation qui collent parfaitement à l'ambiance du récit. J'ai donc "plongé" dans l'histoire et je me suis moins arrêté sur certains aspects qui m'auraient déplus à la lecture. Ce roman de "genre" manque d'originalité, c'est un panachage entre Simenon et Pennac. Adamsberg est un policier peu ordinaire qui se fie à ses facultés intuitives. Sa méthode empirique est longuement décrite, contrairement à celle d'un Maigret qui est suggérée en quelques mots. Pour épaissir le trait, son collège Danglard est son contraire, il ne croit qu'aux faits et aux preuves et se méfie de l'intuition. le côté Pennac, c'est cette foule de personnages baroques et cette intrigue croquignolesque dans laquelle il ne faudra chercher aucune vraisemblance. Mais il faut avouer que le roman a de nombreux atouts : des traits d'humour, des trouvailles, des personnages pittoresques et des rebondissements Si ce n'est pas un livre transcendant, je le considère comme la première pièce d'un univers qui mérite d'être exploré.
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Mon premier Fred Vargas.
Découvert grâce à ma Belle Maman. :)
Sans doute pas le dernier.
Au début j'ai pensé être tombée dans une maison de fous. Mais non, pas du tout...
Le commissaire Adamsberg, un ovni dans lequel j'ai visualisé le frère de Columbo ( lent, mou, toujours à penser mais pas fort....) Il arrive à faire perdre pied à son adjoint, Danglard. Lui il raisonne, Adamsberg, .... heu on sait pas.
Mathilde, une insolite personne, qui découpe les semaines en tranches. (y'en a 3 selon elle, selon moi... plus :D)
Et j'en passe.
J'ai adoré. Même si les lentes pensées et reprensées du commissaire m'ont mises sur les dents pour trouver l'assassin!!!! Encore un auteur qui me mène par le bout du nez...
A lire si vous êtes fans, ou non!
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Première et passionnante enquête du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg. Fraîchement arrivé dans son commissariat, il surveille de son oeil pensif et avec méfiance, des cercles bleus tracés dans tous Paris autour d'objets abandonnés, ces cercles sont accompagnés d'une petite phrase bien intrigante. Il part en quête de cet « artiste » des rues pour le moins interpellant ? Mais qui suit qui et pour quels motifs ? La curiosité, l'ennui, la rêverie, l'amour, l'argent, la reconnaissance, une déviance maniaque pure et dure …. Errances et poursuites parisiennes nous voici.
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De mystérieux cercles bleus apparaissent sur des trottoirs de Paris. Tracé à la craie, chaque cercle entoure un objet anodin et s'accompagne de la phrase "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?". Et puis un cercle entoure un cadavre… Voici la première enquête du commissaire Adamsberg. le dénouement alambiqué tombe un peu du ciel. C'est surtout la personnalité du commissaire qui m'a procuré un grand plaisir de lecture.

J'ai découvert l'originalité, l'intelligence et l'humour de Fred Vargas avec « Pars vite et reviens tard », qui m'a donné l'envie de la garder en bonne place sur ma pile. J'étais donc tristounet en pensant avoir lu tous ses romans policiers, car il semble qu'elle va maintenant consacrer son énergie à la cause climatique (je rappelle qu'elle a également mené une brillant carrière scientifique). Je me suis donc réjouis quand, par hasard, j'ai constaté que je n'avais pas lu « L'homme aux cercles bleus ».

Il s'agit de l'un des premiers livres de Fred Vargas, le premier de sa série d'enquête du commissaire Adamsberg. Dans la plupart de ses romans, elle introduit un thème ésotérique, une vieille légende ou autre mythe issue d'un autre temps. Dans cette histoire-ci, ce sont des cercles bleus tracés à la craie qui sont au centre du récit. Les premiers entourent un objet, comme si l'on avait voulu attirer l'attention sur un déchet que l'on aurait négligé de mettre à la poubelle. Pour ajouter au mystère, le cercle est bordé d'un « Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? ». Les cercles finiront par entourer des cadavres, qu'Adamsberg finira par démasquer.

L'ambiance est prenante. On voit les policiers patiner, suivre de fausses pistes, avant d'arriver au coupable. Mais cette arrivée est, comment dire… précipitée. Adamsberg sort de son chapeau une explication tellement sophistiquée qu'elle aurait bluffé Hercule Poirot ! le meurtrier est d'une intelligence démoniaque. Ça, c'est plausible. Mais qu'Adamsberg ait pu le démasquer par sa seule intuition, ça l'est beaucoup moins.

Donc, j'aurais dû être déçu. Mais le fait est que j'adore la personnalité d'Adamsberg ! Vraiment ! Pour certains aspects (je ne détaille pas…), je voudrais être comme lui quand je serai grand. Et si je me suis régalé, sans doute, c'est parce que je suis déjà grand. J'avoue qu'en sortant de ma lecture, j'aurais été incapable de vous en expliquer le dénouement. Il aurait fallu que je relise les derniers chapitres, mais j'avais la flemme… le gros de mon plaisir de lecture de ce roman-ci de Fred Vargas est venu d'Adamsberg. le reste, je m'en moque un peu. C'est dire combien ce commentaire est subjectif.
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