Citations sur L'Humanité en Péril, tome 1 : Virons de bord, toute ! (93)
Nicolas Hulot a poursuivi : Nous assistons à la plus grande tragédie de l'humanité. Comme le disait Martin Luther King à propos de la cause des noirs : On est condamnés à agir ensemble ou à tous mourir comme des idiots. Edgar Morin disait : Puisqu'on est tous foutus, soyons frères. Des phrases parfaites, qui mettent en évidence notre absolu devoir de solidarité planétaire. On pourrait dire aussi : Puisqu'on ne veut pas être foutus, soyons frères. (p. 38)
C’est à croire que nos gouvernants inertes et muets semblent tout simplement attendre (croire ?) que l’essor des énergies renouvelables opère par magie la transition, et fasse, à lui seul, le travail nécessaire pour permettre des modes de vies sans carbone mais qui soient - selon leurs vœux - totalement comparables à ceux d’aujourd’hui. Ce qui est un aveuglement et un déni total de la décroissance à laquelle nous n’échapperons en rien.
Rien n’existe avant qu’il ait été nommé.
On est forts, on est très forts, les industriels balancent du mercure sans faire l'effort de réfléchir aux conséquences. De cette industrie comme de toutes les autres (industrie agroalimentaire comprise !), on pourrait dire, en modifiant d'un mot la phrase de Rabelais : "Industrie sans conscience n'est que ruine de l'âme. " Et du monde vivant.
Sans insister trop longtemps, faute de quoi ce livre va vite fait vous tomber des mains, les bornes ne sont pas toujours compatibles avec tous les modèles. Mais pourquoi faut-il toujours nous compliquer la vie ? L'ARGENT, toujours. Si cette course folle pour l'Argent est incapable de s'interrompre, au moins de ralentir, cette course qui a mené notre Terre à sa perte, cette course qui persiste à dévaler la pente sans freins, nous serons bien mal barrés.
On est fort, on est très forts, les industriels balancent du mercure sans faire l’effort de réfléchir aux conséquences. De cette industrie comme de toutes les autres (industrie agroalimentaire comprise !), on pourrait dire, en modifiant d’un mot la phrase de Rabelais : « Industrie sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Et du monde vivant.
Selon le WWF, la production d’un kilo de viande de veau rejette la même quantité de gaz à effet de serre qu’un trajet de 220 Km en voiture.
En 2007, le world cancer research fund a recommandé d’éviter totalement la consommation de charcuteries, en 2015, le CIRC a conclu 30 ans de travaux épidémiologiques en classant les charcuteries en catégorie 1 (cancérogène certain). Oui je sais, je l’ai déjà dit mais je préfère le répéter.
Voilà ce que nous sommes arrivés à faire, nous, les hommes. A nous précipiter dans l'abîme, tout seuls comme des grands. Nous, les yeux fermés, l'esprit abruti et désinformé, Eux, les yeux ouverts, mais pathologiquement impuissants, otages de l'Argent et de la Croissance et advienne que pourra. La colère me reprend mais je ne vais pas le dire ou bien mon Censeur va me biper et l'on va perdre du temps.
Je ne veux pas, en séparant "Eux" de "Nous", tomber dans le travers classique de l'homme qui, en cas de tragédie, rejette la responsabilité sur autrui. Nous aurions pu, et dû, nous, être beaucoup plus vigilants, et nous avons fait preuve d'un manque de discernement et d'une crédulité excessive, mais aussi - ceci expliquant cela - d'une tendance nette à l'évitement, au désir confus de ne pas trop savoir, protégeant ainsi par instinct notre psychisme d'une angoisse déstabilisante. Protection qui nous permettait de continuer à travailler, élever les enfants, vivre enfin. Et nous avons préféré nous en remettre à l'espoir venu de cette succession de COP et de sommets, espoir dont nous savons aujourd'hui qu'il est vain.