La fête au Bouc

Pour ceux qui souhaitent revivre le temps et la fin de la dictature de Trujillo à Saint Domingue sous forme de roman ou pour les inconditionnels du Prix Nobel péruvien, candidat malheureux à la présidentielle de son pays.
Pour ma part, l'univers étriqué - toujours manichéen, radicalement hétérosexuel sans fantaisie- et la langue glacée de l'auteur ne me plaisent guère. On dirait que ses mots sortent d'une machine sans coeur et peut-être même sans âme (simple opinion).

Très belle oeuvre de Mario Vargas Llosa
Ludovic

Dans un style réaliste totalement différent de celui de Garcia Marquez dans l'Automne du Patriarche, Vargas Llosa retrace également la vie et la mort d'un dictateur latino-américain, en l'occurrence Trujillo. le premier était une pure fiction, ici c'est un livre qui prétend coller au plus près des faits et des acteurs réels (le fait-il vraiment d'ailleurs, tant le portrait de Trujillo est caricatural ?). C'est le point faible de ce type de récit historique : ce que l'on gagne en information, on le perd en romanesque. Et sauf à être un passionné de l'Amérique Latine et de son passé, on finit par trouver ce roman bien austère.

Un livre d'une abomination..
Je ne saurais par où commencer pour critiquer cet ouvrage. le seul point positif (et qui m'empêche de lui attribuer la note la plus basse) est le style d'écriture. La plume de Vargas Llosa nous embarque facilement vers les cocotiers, les paons et les plages dominicaines, mais ces descriptions donnent vite place à la réalité crue du régime de Trujillo. On est tout d'abord intrigué par les différentes histoires qui composent ce livre, et qui suivent chaque fois la perspective d'un personnage particulier : de Trujillo à Urania Cabral en passant par ses meurtriers.
Par contre la raison principale pour laquelle je critique cet ouvrage est sa férocité et la façon dont Vargas Llosa décrit certaines scènes. La soirée passée par Urania avec le Généralissime n'est malheureusement pour ma part pas le passage le plus sanglant et le plus macabre de ce livre. Si vous avez déjà lu cet ouvrage, vous avez sûrement lu le passage des tortures, et en particulier sous la perspective de Stella Sadhala.. rien que d'écrire en pensant à ce passage me rend nerveux.
Je m'adresse notamment aux personnalités assez sensibles et parfois prônes aux crises d'angoisse comme moi : pensez-y à deux fois avant de lire ce livre. Je n'ai pas l'habitude de prendre un tel ton en critiquant un ouvrage, mais je pense qu'un avertissement est tout de même nécessaire avant que quelqu'un décide de lire ce livre.

Pas le meilleur de Mario Vargas Llosa
Ludovic