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4,06

sur 811 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il est indéniable que Mario Vargas Llosa est un conteur hors pair avec un style impeccable et des dialogues charmants.
L'histoire se déroule au Pérou, dans le Marais à Paris, en Espagne, au Japon ; les déambulations dans les villes sont agréables.
Néanmoins, j'ai peu accroché à l'histoire ; il y a des répétitions la première moitié du roman avec des événements identiques qui nous donnent envie de secouer Ricardo ; le rythme s'accélère par la suite.
Je n'y ai pas vu une histoire d'amour mais celle d'un type qui a "une femme dans la peau", soumis à une emprise dont elle use à merveille.
L'auteur semble vouloir faire de cette femme une femme fascinante mais on ne sait presque rien d'elle sauf qu'elle a été pauvre et qu'elle est jolie ; c'est un peut réducteur. Moi, je l'ai trouvé terne et manipulatrice.
Les voisins et l'oncle de Ricardo sont les seuls personnages qui m'ont semblé attachants.
Une lecture donc en demi-teinte.
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Je me rends compte que ma critique détonne parmi les autres. Mais que ce livre m'a semblé long !! J'ai cru ne jamais en voir le bout.
Et heureusement que les personnages secondaires sont intéressants et plutôt sympathiques parce que j'ai vraiment eu beaucoup de mal à supporter les deux personnages principaux : entre elle qui est odieuse et lui qui se laisse marcher dessus ... Une danse à deux qui fait l'objet de tout le livre et qui rythme toute la vie des protagonistes.
Un livre qui n'aura pas su générer chez moi grand-chose d'autre que de l'ennui et de l'agacement ...
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Le narrateur, qui ressemble comme un frère à l'auteur, raconte sa passion de toute une vie pour la « vilaine fille » (la niña mala en espagnol), connue adolescente dans les quartiers résidentiels de Lima où elle faisait tourner les têtes de la jeunesse dorée. A chaque chapitre il la retrouve métamorphosée en guérillera castriste, en femme de diplomate français, en épouse d'une riche collectionneur de chevaux dans le « swinging London », en maîtresse d'un chef de la mafia japonaise à Tokyo… Dans cette relation asymétrique, il est le « bon garçon » amoureux fou jusqu'à l'obsession, le « pitchounet » romantique débitant des niaiseries passionnées, tandis qu'elle, la « vilaine fille », avide de pouvoir et d'argent, le plaque sans état d'âme, le torture, se montre capricieuse et cruelle, le trompe avec le premier richard de passage. A chaque fois que d'un simple coup de fil, elle réapparaît dans sa vie, il retombe dans le piège où il s'est bien juré de ne pas être repris… Nous suivons aussi le narrateur dans sa vie parisienne d'interprète à l'UNESCO, dans ses congrès internationaux qui lui font visiter les capitales du monde et dans ses amitiés avec des figures emblématiques de l'époque, un révolutionnaire péruvien des années 60, un peintre hippie des seventies à Londres, un interprète de haut vol, à la vie amoureuse et sexuelle déconcertante, une décoratrice de théâtre géniale et brouillonne…
Un roman qui se lit avec plaisir, même si les tours et détours de l'héroïne, pour inattendus qu'ils soient, entraînent l'auteur dans des chapitres parfois un peu longs, où l'intérêt faiblit. Histoire d'une passion, chronique d'une obsession, ce livre est le regard porté sur sa vie - évidemment romancée - par l'auteur vieillissant, avec une certaine complaisance, mais en nous offrant des portraits singuliers et des rebondissements surprenants.
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Je suis passée complètement à côté.

Ô hérésie, je n'ai pas non plus été bouleversée par le style du prix Nobel de littérature 2010 ( je me sens snob, là, c'est affolant !). Certes, c'est comme une conversation, assez souple, plutôt relâché. Je n'ai pas été transportée.

L'amour, c'est offrir à quelqu'un qui n'en veut pas quelque chose que l'on n'a pas, disait Lacan. Voilà qui résume bien, en quelques mots, ce que Mario Vargas Llosa nous narre avec les rencontres successives de la vilaine fille Lily-Arlette-etc avec Ricardo le bon garçon.

J'aurais aimé l'aimer, cette vilaine fille qui fascine le bon garçon depuis l'adolescence et le mène par le bout du nez. J'aurais aimé le comprendre, ce bon garçon qui retombe sans cesse dans les mêmes rets tendus par la vilaine fille, laquelle ne fait même pas l'effort d'affiner sa stratégie au fil du temps.

De Lima à Madrid, de la bande de copains de Miraflores à l'ensablement solitaire à Sète, pendant quarante ans, le bon garçon n'aura qu'une obsession, incompréhensible pour moi ( mais le coeur a ses raisons...), cette vilaine fille manifestement très sexy, très tordue aussi et qui l'humilie encore et encore et encore.

C'est de l'amour, de l'amour fou, peut-être de la rage ? En tout cas, une quête désespérée de ne faire qu'un avec une qui se défile sans cesse.

La trame est donc toujours la même, Ricardo rencontre Lily-Arlette-etc, longue description de tout l'effet qu'elle lui fait et de ce que lui fait pour obtenir ce qu'il attend d'elle, passage à l'acte ou pas, fuite de la belle, désespoir, existence morne et vide, et hop, on repart pour un tour.

Rapidement, seule la façon dont Lily-Arlette-etc revient dans la vie de Ricardo pour y flanquer un bazar qui n'a rien de salutaire m'a intriguée. Au contraire du quotidien de ce dernier, interprète pour l'UNESCO qui parvient à aller vivre dans la ville de ses rêves, Paris, et qui voyage, et qui rencontre bien des personnes dont il a beaucoup à dire.
Et c'est heureux ! Cette vie entre deux retrouvailles dont Ricardo estime qu'elle n'est rien, est riche de rencontres et d'expériences, une fois passé le traumatisme de chaque rupture, permettant même de le dépasser.

La plupart des personnages secondaires censés jouer les utilités ont assez d'épaisseur et d'intérêt, ils sont divers et jalonnent la vie de Ricardo comme autant de phares dans son isolement sentimental. Etonnamment, Ricardo se défend beaucoup d'en apprécier certains, à croire que ses amitiés se nouent malgré lui ( peut-être parce qu'il n'est occupé que de la vilaine fille ?), mais j'ai été sensible au récit de ces attachements, parfois très progressifs, rarement immédiats.
A les lire, je comprenais pourquoi le lien se créait, contrairement à l'intrigue centrale.

Et puis le parcours de Ricardo l'amène à se sentir étranger à son pays natal sans se fondre à son pays d'adoption, entre deux eaux, en transition, ce que son métier d'interprète souligne. Les pages consacrées à ce métier sont passionnantes, et les efforts qu'il fait pour s'améliorer, et les voyages et les conférences dont il parle aussi. Le lien qui se rompt progressivement avec le Pérou est raconté avec une sensibilité qui fait toucher du doigt le sentiment d'abandon de tout exilé, volontaire ou non.

Ceci a compensé cela.
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Pour ce qui est du prix Nobel, je vais laisser aux autres lecteurs le soin de s'extasier sur ce mystère. Un prix plus politique que littéraire: à lire Arno Schmidt qui crachait littéralement (littérairement en fait) sur son dernier récipiendaire en 1954 (Hemingway), le qualifiant de style sans os ni chair, de vulgaire journaleux en manque de potin et de fait divers, on comprend mieux pourquoi certains auteurs marquants des 50 dernières années sont absents de ces listes du Nobel: Gadda, Schmidt, Fuentes, Bernhard, alors que ces romanciers ont été littérairement submergés de prix plus significatifs...
Résultat des courses: un premier roman de Vargas Llosa abandonné, un deuxième terminé en lecture rapide et un troisième à peine passable, je décroche définitivement de cet auteur. C'est froid, c'est sec, c'est comme du Voltaire, ça manque de chair autour de l'os, pas de jus, pas de saveur. Pour reprendre les termes d'une critique précédente de tristantristan au sujet de cet auteur, une oeuvre « sans coeur et peut-être même sans âme ».
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Tours et détours de la vilaine fille ( "Travesuras de la niña mala") : un récit vivant, entraînant, qui nous emmène successivement, au Pérou, à Paris et à Londres, dans les années 1950 jusqu'aux années 1970. le narrateur nous relate son enfance à Lima et sa rencontre avec deux jeunes Chiliennes, dont l'une va jouer un rôle important (et pas toujours heureux! ) dans sa vie.
A travers cette rencontre et les multiples pérégrinations sentimentales et géographiques, c'est une belle manière de retrouver l'atmosphère et les faits historiques de ces années après la guerre.
Un récit mouvementé, qui s'appuie sur une psychologie intense des personnages et à chaque fois cette question revient: Pourquoi mais pourquoi donc reste-t-il avec cette mauvaise fille?
Un des meilleurs livres à mon sens de Mario Vargas LLosa, qui a obtenu récemment le prix Nobel de littérature et dont les talents sont multiples: essayiste, dramaturge, professeur, homme politique, journaliste et l'un des meilleurs représentants du mouvement littéraire du "réalisme magique".


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C'est fou le plaisir que nous prenons à renouveler sans cesse les causes de nos tourments.

Le gentil garçon & la vilaine fille où comment sublimer un amour toxique qui ruine une vie entière. Il en faut du talent pour rendre beau ce qui n'est au fond qu'un lent venin qui ronge ! Et pourtant, cela arrive plus fréquemment qu'on ne le pense. Et souvent avec les meilleures intentions du monde !

Elle était faite de la même étoffe que la nature de ses rêves, si bien que chacune de leur rencontres ou plus précisément retrouvailles prenait un air éthéré, aérien, léger, comme si les lois de la nature se suspendaient le temps que dure cette parenthèse.
Une parfaite symbiose entre l'impuissance de se donner entièrement & l'illusion de posséder définitivement, alors que pendant des années, il n'était qu'un coeur occupé de désirs sans objet & de mélancolies sans cause.
Il l'a tant aimé !

Je ne vous en dit pas plus, et vous invite à découvrir cet amour singulier, inaltérable !
J'aurais aimé que cela soit réciproque, mais il en va ainsi de l'amour, on ne choisit pas.
Quand j y pense, c'est peut-être bien le seul sentiment qui ne soit totalement égoïste d'ailleurs. Et c'est ce qui le rend aussi terrible !
Le plus beau se réserve toujours le droit d'aller & venir, d'être en soi inattendu, et puisque seuls les désirs sont des ordres, autant laisser le reste en bazar !

Un roman qui vous transporte du Pérou jusqu'en France, en Angleterre, au Japon, pour s'achever enfin en Espagne, un tour d'horizon de la vie sur plus de 40 ans. On y parle aussi de révolution, de Mai 68, des hippies, du Sida, etc..

Une écriture délicieuse & une lecture peu fastidieuse.

On mesure bien l'amour à ce qu'il entraîne avec lui.
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Belle oeuvre de Mario Vargas Llosa
Ludovic
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Assez curieusement pour un récit censé évoquer la passion amoureuse, on ne ressent ici, ni émotion,ni drame, ni joie.

Ricardo subit sa vie, ses amis, son amour, vaguement agité quand la "vilaine fille" revient le torturer par son indifférence, à intervalles réguliers et totalement prévisibles.

Les moments drôles ou supposés tragiques sont noyés dans une histoire encombrée de détails inutiles et lassants et nous laissent naviguer entre comédie de boulevard avec portes qui claquent et tragédie exacerbée culminant en un final grotesque comme un rebut de collection Harlequin.

Un bon garçon ennuyeux et faible qui perd ses amis sans guère sourciller, seulement attiré par l'astre noir d'une fausse chilienne (Chili désincarné ?), vraie vilaine fille, réellement détestable.

Pourtant, et c'est la principale qualité de ce livre, Vargas Llosa parvient à tenir le lecteur jusqu'au bout, en raison d'une écriture agréable et d'une histoire dont on cherche malgré tout, à connaitre la fin.

Mais on est loin de la Fête au Book !
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Une jeune fille au passé trouble adopte un mode de vie chaotique et attise le mystère. L'écrivain péruvien exilé à Paris, double littéraire de Vargas Llosa est sous le charme. Qu'il la poursuive ou la fuit, son cheminement nous fait partager les événements politiques qui secouent l'Europe et l'Amérique latine à la fin des années cinquante.
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