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EAN : 9782877360265
364 pages
Seguier Editions (15/09/1989)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Si l’on considère encore aujourd’hui, à juste titre, Emile Verhaeren comme le plus grand poète lyrique belge d’expression française, on ignore tout à fait que l’auteur des Villes tentaculaires fut aussi, avec Baudelaire et Fénéon, l’un des premiers critiques d’art moderne. À côté d’études consacrées aux peintres des écoles du Nord, de Grünenwald à Rembrandt, ce contemporain de Monet, Rodin, Seurat, Ensor… a mené toute sa vie un long combat contre l’académisme triomp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Merci @NinaJulia d'avoir exhumé ce livre que je considère comme une référence à la fois en esthétique et en critique artistique. Il est en bonne place dans ma bibliothèque et je le consulte souvent. La plume juste et équitable, acérée et précise, lucide, mais émue de Verhaeren est un plaisir pour l'esprit et un modèle pour tout écrivain et même pour tout simple scripteur. Il n'existe plus aujourd'hui de vrais, je veux dire de sincères critiques de langue française. Verhaeren donnait son sentiment, disait ses émotions, librement, honnêtement. Combien de fois ai-je lu ses quelques pages sur la forêt de Fontainebleau ? Puis-je avouer que c'est la lecture de son texte du 14 décembre 1890 sur les Marbres du Parthénon qui m'a fait changer d'avis sur la nécessité de leur restitution à la Grèce ? « Que cela soit [la restitution des Marbres], nous ne le souhaiterons jamais avec assez de violence, écrit Émile Verhaeren. L'idée en est haute au point qu'on a peine à y croire. Ce peuple de marchands et d'accapareurs ne serait donc pas tel que les idées toutes faites l'ont défini. Il serait grand jusqu'à reconnaître ses torts et restituer ses vols qu'on ne lui redemande même pas. » Depuis lors, la Grèce n'a cessé de réclamer, mais outre-Manche les dépeceurs de temple s'obstinent à conserver leur rapine.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Au reste, c’est non seulement l’Etat, mais les peintres eux-mêmes qui sont en faute. A Barbizon, des peintres du Salon, probablement des médaillés, ont brossé une série d’enseignes spirituelles qui suffisent à ôter tout caractère à ce bourg célèbre. Ce sont des farces : un photographe portraiturant une famille ; une scène de guinguette, où l’on voit des gens se pincer la taille. Que sais-je ?
La maison de Millet a été transformée. De logis de paysan fruste et campagnard, elle est devenue une maison à laquelle il faut bien, pour être exact, appliquer l’horrible mot de confortable. L’atelier a fait toilette. On y rencontre, certes, des reproductions et des crayons du maître, mais les chaises sont rembourrées et sur la cheminée trône une pendule Louis XV. La porte charretière a été remise à neuf, on l’a encadrée de deux demi-lunes de murs crépis soigneusement.
Ainsi s’en est allée cette précieuse demeure de peintre qui expliquait, par sa primitivité même, le talent naïf, franc et agreste de Millet.
(10 novembre 1889)
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C’est de 1880 à 1885 que James Ensor produisit ses toiles les plus belles. Son œuvre n’est point une moisson d’été ni une vendange d’automne ; c’est avant tout une germination de printemps. Sa force libre jusqu’à l’excès, sa personnalité violente jusqu’à l’exaspération, son indépendance superbe et outrancière lui ont fait une jeunesse admirable. Il créait abondamment, surabondamment même, avec acuité. Avant que la critique nombreuse se fût acharnée sur lui, il avait produit, déjà, tout ce qui plus tard devait susciter la bienveillance ou la haine. Il n’a donc pu donner ni à la louange ni au blâme le temps d’avoir prise sur lui, ni de modifier en quoi que ce fût son travail. L’éclosion de son talent fut comme une explosion. D’un coup, il apparut presque en toute sa stature.
(1908)
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Ils verront, ils entendront l’œuvre d’art, poésie, peinture, musique. Ils en comprendront les mots, les couleurs, les sons. Ils seront là en curieux, d’un goût très sûr, parfois, pour dire si vraiment c’est beau ; d’une compétence infinie, d’une érudition despotique. Et peut-être que, malgré ces amplitudes, ils resteront inaptes à la Sensation artistique. Leur situation sera celle du curieux, de l’expert, du juge disert et froid, expliquant tout, ne sentant pas. (La sensation artistique)
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Vidéo de Émile Verhaeren
Poésie - Le péché - Emile VERHAEREN
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