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Le Testament d'un excentrique, comme P'tit-Bonhomme, est un « voyage extraordinaire » de Jules Verne qui mériterait d'être plus connu.
William J. Hypperbone est un millionnaire de Chicago (état de l'Illinois) qui vient de mourir. Dépourvu d'héritier, il manifeste son excentricité dans son testament : six habitants de Chicago tirés au sort et un individu dont il garde le nom secret participeront à un Jeu de l'oie tout à fait original dont les différentes cases seront représentées par les états américains distribués aléatoirement ; le gagnant sera évidemment celui qui atteindra la case 63ème case (Iillinois ) avec le nombre exact de points, en évitant autant que faire se peut les différents types de pénalités prévues pour certains états !
C'est le notaire désigné par le millionnaire qui jettera les deux dés pour chacun des sept participants, tirages au sort qui les expédieront aux quatre coins du pays...
La présentation des joueurs dans le chapitre quatre est particulièrement savoureuse : un marin irascible, un jeune peintre de talent, un avare patenté, un boxeur aux capacités intellectuelles très limitées, un journaliste énergique, une orpheline réservée…
Le roman est riche en rebondissements, des rebondissements d'ailleurs particulièrement cocasses quand ils concernent certains de ces personnages pittoresques (l'avare, le boxeur…).
Mais, malheureusement, le rythme est inégal, car le roman comporte aussi de nombreux passages qui relèvent plus d'un guide touristique ou d'un manuel de géographie que d'un roman d'aventures...
A lire donc, mais en parcourant ou en sautant les passages en question !
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Livre lu en version ebook.

Je l'avais acheté en compagnie d'autres de Jules Verne lors d'une promo à la Fnac. J'ai donc profité d'un long trajet en voiture pour essayer de le découvrir mais le style de ce roman ne m'a pas plu avec cette accumulation de noms en tous genres.

J'ai abandonné à la fin du premier chapitre, soit après 16 laborieuses pages et à 2% du livre d'après ma liseuse. On commence l'histoire par la description de la constitution d'un cortège et des mesures prises par la police de Chicago pour la procession qui va démarrer. À part une profusion de détails et de noms, on ne sait pas grand chose de ce cortège, ni le pourquoi ni le comment. Je pensais lire une courte nouvelle mais au vu des stats de la liseuse et de ma vitesse pour 16p, je préfère encore abandonner car je n'ai pas retenu grand chose de ma lecture que j'ai lu en diagonale pour certains passages rébarbatifs.

Comme vous l'aurez compris, la bonne découverte n'a pas été au rendez-vous mais je ne m'avoue pas vaincue par le style très particulier de M. Verne. Je testerais une autre fois une de ses nombreuses nouvelles, parmi les moins connues du public littéraire, en espérant au pire les faire découvrir à d'autres. Comme tous les goûts sont dans la nature, je vous conseille donc de découvrir ce roman pour vous en faire votre propre avis.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Et hop encore un Jules Verne écouté en promenant mon chien.

Ce titre est beaucoup moins connu que 20 000 lieues sous les mers ou voyage au centre de la terre. Mais j'avais envie de découvrir un autre aspect de Jules Verne.

Encore une fois il s'agit d'une aventure mais les protagonistes sont plus nombreux. Et cette fois la question n'est pas d'expliquer telle ou telle question de sciences mais il s'agit plutôt de géographie. Puisqu'au travers du pretexte d'un jeu de l'oie, Jules Verne nous fait découvrir les différents états des états unis d'Amérique.

J'y ai appris pas mal de choses sur ce pays. Saviez vous que l'état de Pennsylvanie tire son nom de forêt (sylvia car couvert de forêt à l'époque de sa découverte) et d'un certain monsieur Penn. En effet la couronne d'Angleterre devait beaucoup d'argent à ce monsieur Penn et au lieu de le rembourser, les terres de ce qui s'appelerait Pensylvania en son honneur lui ont été transférées.

Il faut avouer que la crédibilité de ce volume est ... faible et que JV en écrivain de romances n'est pas des plus doué mais c'est un bon moment.
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Dans ma jeunesse, après avoir dévoré "20000 lieues sous les mers" et "L'ile mystérieuse", j'avais porté Jules Verne au pinacle des auteurs.
Il y demeure encore mais la nostalgie y est pour beaucoup car nombre de ses oeuvres lues plus ou moins récemment se sont avérées décevantes voire insignifiantes.

Ici, l'intrigue est mince, Verne lâche une poignée hétéroclite de citoyens américains dans une course à l'héritage à travers les Etats Unis organisée par un milliardaire décédé.

De nos jours Verne aurait bâclé sont bouquin à l'aide de Google map et des multiples Train Timetable disponibles en ligne.
En sont temps, guides de voyages et encyclopédies ont du faire l'affaire, un rien plus fastidieux mais rien d'extraordinaire.

Car ici aucun risque de spoiler, lorsqu'on évacue les horaires et itinéraires des différents concurrents, il ne se passe pas grand-chose.

Je sais évidemment que Jules Verne vouait un but pédagogique à sa série des "Voyages extraordinaires". Il assure donc scrupuleusement sa mission à grand renfort de descriptions géographiques et historiques mais, contrairement à ses oeuvres phares, ici aucun souffle ne vient briser la monotonie de ses descriptions.

Quant aux personnages, une galerie de carricatures réunit entre autres, boxeur idiot, peintre désintéressé, couple pingre et dinde au grand coeur.
Les obstacles et aléas dont il parsème leurs routes sont affligeants de banalité.
Les tentatives d'humour ont mal vieilli et je passerai sous silence certaines considérations relatives aux femmes, aux peuples autochtones et aux Noirs.

Jules parvient même à saboter son twist final en vendant grossièrement la mèche dans les premières pages.

Une oeuvre mineure qui ne vaut que par l'admiration et la fascination que semblaient exercer les Etats Unis sur son auteur.

Désolé Jules.



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Un roman dont je n'avais jamais entendu parler. Et pourtant, un vrai roman d'aventures écrit en feuilleton, dans la lignée des autres romans de Jules Verne.

Le principe: un homme très riche, n'ayant pas été excentrique dans sa vie, décide de l'être dans sa mort et lance une partie de jeu de l'oie géante où les cases sont tout simplement les différents états des Etats-Unis. L'enjeu: Devenir son héritier.
Nous sommes en 1897 et les Etats (Unis) sont loin les uns des autres quand il s'agit de s'y rendre en temps record, par le bateau, le "stage", la diligence, le train voire le bateau ou la bicyclette.

Six chicagois tirés au sort, et un outsider inconnu. Les voilà lancés à l'aventure au gré des coups de dés. Certains visitent, d'autres auraient pu visiter...
Ce n'est qu'un prétexte pour Jules Verne pour nous offrir avant l'heure un vrai guide touristique des Etats-Unis.

Alors certes c'est devenu ennuyeux plus de 120 ans après quand nous avons de vrais guides touristiques ou internet. Pourtant, j'ai été emballée par ce livre, où les péripéties les plus invraisemblables ( qui rappellent que c'est un roman considéré comme roman jeunesse) nous permettent de découvrir des villes dont je n'avais jamais entendu parler.

C'est didactique, et bien sûr la volonté de l'auteur, qui a dû abattre un considérable travail de recherche à l'époque. J'aurais très envie de le faire découvrir et l'étudier avec des enfants à l'aide d'un atlas des Etats-unis en suivant les pérégrinations des joueurs et leurs trajets tout en s'attardant pour regarder des photos des endroits traversés.

Bref, à ne lire qu'avec une carte des états-unis et un bon guide de voyage ou internet pour voir en images de quoi on parle. C'est ce que j'ai fait, et ça m'a donné envie de découvrir à mon tour les Etats-Unis.
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Un des trop nombreux livres qui m'ont valu l'exclusion de la bibliothèque du lycée en cinquième.
Lien : https://fr.wikisource.org/wi..
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En ce vendredi 3 avril 1897, règne une effervescence inhabituelle dans Chicago. Un char tendu de draperies d'un rouge éclatant traverse la ville, accompagné de toutes les personnalités de la cité, hommes politiques, journalistes, riches entrepreneurs, et combien d'autres invités à défiler, précédés d'orchestres et d'orphéons, salués par une foule nombreuse estimée à plusieurs centaines de milliers d'individus, tous sexes et âges confondus.

Les applaudissements fusent, il règne une espèce de joie diffuse, dont l'origine est pourtant mortuaire. Il s'agit de se rendre après quelques heures de marche jusqu'au cimetière d'Oakswoods, la plus grande et la plus célèbre nécropole chicagoise afin de procéder à l'inhumation de William J. Hypperbone.

A peine âgé de cinquante ans, ce milliardaire qui avait bâti sa fortune en spéculant sur les terrains immobiliers, est donc conduit à sa dernière demeure, un mausolée véritable petit palais où même est prévue une salle à manger avec tout ce qu'il faut pour se sustenter, vivres y compris.

Mais le plus curieux réside dans ce fameux testament qui va être lu devant une nombreuse assemblée. Passionné du noble Jeu de l'Oie au sein de son cercle, les Club des Excentriques, il a imaginé que six concurrents désignés au sort participeraient à un immense Jeu de l'Oie organisé selon les règles du dit jeu, les différents Etats composant les Etats-Unis figurant les cases de ce jeu. Et l'Illinois, état dont Chicago est la capitale, représenterait les cases où figure l'Oie. Mais tout est expliqué en détail dans ce roman ludique. le vainqueur recevant la coquette somme de soixante millions de dollars.

Et c'est ainsi que sortis d'un chapeau, maître Tornbrock, notaire, et George B. Higginbotham, le président du club, révèlent le nom des heureux candidats à cette course déterminée par deux dés, avec six millions de dollars de récompense à la clé pour le vainqueur.

Il s'agit de Max Réal, artiste peintre paysagiste de vingt-cinq ans qui commence à posséder une certaine renommée. Il est célibataire et adore sa mère, sentiment partagé réciproquement. Il se verra accompagné par un jeune noir, Tommy qui rêve d'être son esclave afin de ne plus avoir de problèmes financiers.

Tom Crabbe, boxeur, champion hors normes, puisqu'il peut avaler jusqu'à six repas par jour ce qui ne l'empêche pas de démolir ses adversaires. Mais la tête pensante est son entraîneur, John Milner, qui l'accompagne partout, et est son porte-parole officiel. Un couple figurant la tête et les jambes.

Herman Titbury, quarante-huit ans. Petit banquier et prêteur sur gages marié avec une maritorne, sorte de dragon femelle. le couple s'entend bien dans l'avarice, ce pourquoi ils n'ont pas eu d'enfant.

Harris T. Kimbale, journaliste, chroniqueur en chef de la Tribune. Trente-sept ans, célibataire, et fort estimé de ses confrères, qui se promet bien de ramener des articles sensationnels.

Lissy Wag, jeune femme de vingt et un ans, est sous-caissière dans un grand magasin. Elle partage son petit appartement avec Jovita Foley, vingt-cinq ans, vendeuse dans le même magasin.

Hodge Urrican, cinquante-deux ans, célibataire, officier de la marine des USA, en retraite depuis six mois et au caractère irascible et son faire-valoir qui se montre encore plus vindicatif que son mentor.

Mais un codicille figure en fin de ce règlement. Un septième candidat est prévu pour participer à ce jeu. Il s'agit d'un inconnu dont le patronyme n'est pas dévoilé. Il s'agit d'un certain XKZ et bien malin serait celui qui pourrait le décrire. Même le notaire affirme ne pas en savoir plus sur ce concurrent inédit.

Seule une femme participe donc à ce jeu grandeur nature, mais il ne s'agit que du simple hasard voulu par l'auteur, et le profil physique et psychologique de ces six candidats est plus détaillé dans le roman donc je en m'attarderai pas plus.

Le départ de ces concurrents s'échelonnera de deux jours en deux jours à partir du 1er mai 1897. C'est Max Réal qui va débuter le parcours. Il a quinze jours pour rallier Fort Riley dans le Kansas et connaître alors quelle sera sa prochaine destination qui lui sera signifiée par télégramme.

Il en sera de même pour les autres candidats qui devront se plier à plusieurs contraintes. Les voyages seront à leur charge, de même que les pénalités éventuelles, puisque certaines cases donnent lieu à paiement de primes, ou de retour en arrière. La date d'arrivée du vainqueur ne peut donc être déterminée et ce parcours peut prendre des semaines, voire des mois.

Nous suivons les différents participants lors de leurs différentes pérégrinations hasardeuses. Car tout ne tourne pas comme sur des roulettes, les impondérables s'accumulent. Ainsi tandis que l'un des candidats est malade, l'autre est confronté à des grèves de cheminots, un troisième risque de la prison pour avoir inconsidérément demandé un grog au whisky dans un état qui interdit la consommation d'alcool. Ou alors un participant arrive juste au dernier moment à son lieu de rendez-vous ayant traîné en route pour admirer le paysage et allier l'utile à l'agréable.

Si certains se retrouvent, par le lancer de dés, non loin de leur lieu de départ, l'état qui est désigné jouxtant l'Illinois, d'autres sont obligés de traverser les Etats-Unis d'Est en Ouest, puis à nouveau d'Ouest en Est, ce qui occasionne non seulement des frais mais oblige à un jonglage dans les moyens de transports. le train, naturellement, le bateau, le fiacre, le cheval et même une triplette, trois vélos en un, vont servir de moyen de transport.

Des cartes du pays sont éditées à des millions d'exemplaires afin que le bon peuple puisse suivre les déplacements des concurrents. Une curiosité naturelle, mais comme il s'agit d'un jeu, les parieurs sont nombreux. Chaque candidat se verra donc affublé d'un dossard fictif, une sorte de petit drapeau qui personnalisera sur les états concernés leur position.

Et, le lecteur s'en doute, l'épilogue se termine un coup de théâtre final, propre au roman populaire, alliant suspense et retournement de situation. Ce roman est le soixante-quatrième publié par Hetzel, d'abord en feuilleton d'abord dans le Magasin d'éducation et de récréation puis en deux volumes en 1899.

Il ne déroge pas à la ligne de conduite de Jules Verne qui ne se contente pas de mettre en scène des personnages participants à un jeu de hasard, mais il en profite pour alimenter ses jeunes lecteurs de détails géographiques, historiques et économiques en tous genres. Les itinéraires, les villes traversées, le nombre d'habitants et bien d'autres détails qui n'apportent pas grand-chose à l'intrigue mais au contraire la ralentissent.

S'il ne possède pas le souffle épique du Tour du monde en quatre-vingts jours, qui était un pari, réaliser un voyage en un temps déterminé, il faut quand même constater que cette intrigue est un tour de force, l'adaptation d'un jeu de salon en grandeur nature.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Excellente et originale (oserais-je dire "excentrique") idée que ce roman, comme c'est le cas souvent avec Jules Verne ! Un jeu de l'Oie grandeur nature, avec les États-Unis d'Amérique en guise de plateau ! À la clé ? L'héritage d'un richissime personnage. C'est clair qu'on se prend rapidement au jeu !
J'ai craint au début que cela puisse être légèrement répétitif, ayant deviné que l'intrigue n'est en fait qu'un prétexte trouvé par l'auteur pour décrire ce beau pays. Et ça l'est, à l'évidence, répétitif, au bout d'un moment, en particulier dans les longues descriptions de paysages un peu fatigantes à force. Mais Jules Verne trouve quand même le moyen de narrer les aventures de ses héros d'une manière assez rythmée, avec des surprises. On est transporté à travers les États-Unis, et l'envie m'a pris d'ailleurs d'aller visiter ce parc national de Yellowstone, avec ses geysers et ses sources chaudes !
Les partenaires du jeu sont un brin caricaturaux (le vieil usurier, la jeune fille naïve et désintéressée, le marin bourru et violent, etc.), aux caractères exprès opposés, mais certains sont véritablement très attachants.
À regretter tout de même, parfois des confusions et des cafouillages, à ce qui m'a semblé, dans les dates de départ et d'arrivée, ce qui oblige à rester bien concentré. Sinon, c'est infiniment divertissant, on attend avec toujours plus d'impatience les coups de dés qui doivent déterminer les trajets des personnages, on en est presque à se construire soi-même un plateau miniature pour suivre leurs déplacements.
Une bonne lecture pour les beaux jours !
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Un Jules Verne sans voyage ? Impossible. A pied, à cheval, en voiture, à dos d'éléphant, en ballon, en boulet de canon, sur la Terre, sous la Terre, dans le ciel et sous la mer, le bon Jules nous a promenés partout et de toutes les façons, des plus rationnelles aux plus ludiques. Tiens, en parlant de ludique, comment ne pas parler du « Testament d'un excentrique » ?
En voilà un qui mérite bien son nom, ou plutôt son qualificatif : L'honorable William J. Hipperbone, un milliardaire américain, est, pour le coup, un parfait excentrique, il a décidé de faire son testament en fonction d'un gigantesque jeu de l'oie couvrant les Etats-Unis continentaux (donc moins l'Alaska et les îles Hawaï, qui ne rejoindront l'Union qu'en 1959). L'héritier sera le gagnant de la partie. Inutile de dire que ça fait le buzz dans le Landerneau d'Outre-Atlantique : six candidats se présentent, plus un septième qui conserve l'anonymat, un certain X.K.Z. le jeu se déroule comme le jeu de l'oie classique, à cette différence que ce ne sont pas les pions qui bougent, ce sont les joueurs, et que les cases ne sont autres que les états de l'Union, que l'on a numérotés. Plus, évidemment, tous les impondérables inhérents à ce genre d'entreprise, maladie, arrestations – la fameuse case prison -, duels…) et d'autres évènements plus joyeux, comme une belle romance entre deux concurrents…
Du Jules Verne pur jus : du voyage, de l'aventure, du mystère, des rebondissements, pour une fois des femmes en pôle position, et un coup de théâtre final. On en redemande ! Pourtant ce roman-là a quelque chose de particulier. En général les héros vernien qui voyagent ont un but, qu'ils atteignent grâce à la volonté, parfois au hasard, mais ils ne partent pas « à l'aveuglette ». Dans « le Testament d'un excentrique », les six concurrents savent, dès le départ, qu'ils sont les jouets d'un jeu de dés qui peut les amener dans n'importe lequel des états de l'Union : ils partent « les yeux bandés ». le seul but qu'ils ont en ligne de mire est la fin du jeu, qui n'a ni lieu ni date, et peut être remis en question par le jeu lui-même (coup de dés fatal, retour en arrière, prison…) ou par les aléas du voyage (maladies, accidents, altercations diverses…)
« le Testament d'un excentrique » fait partie, comme « le Tour du monde en 80 jours » de ces romans où le voyage est le thème principal, et à peu près unique : c'est un roman plus « géographique » que « scientifique » : ici pas de savant inventeur d'un nouveau mode de transport, ou d'une arme révolutionnaire, ou d'une quelconque invention appelée à changer le cours du monde, ici, pas de voyage hors des sentiers battus, encore moins hors du plancher des vaches, ici tout est balisé, ordonné, prévu : l'originalité de ce roman est justement de rebattre ces cartes bien rangées et de leur donner un ordre aléatoire (si je puis utiliser cette expression).
Pour le reste l'ami Jules continue avec ce qui a si bien marché dans les romans précédents le héros, un américain d'ascendance française, a un nom bien français (Max Réal) et ressemble comme deux gouttes d'eau à Michel Ardan (« de la Terre à la Lune »), Tom Crabbe et Tom Milner reprennent les rôles du bon géant et du petit rusé, comme Pointe Pescade et Cap Matifou (« Mathias Sandorf »), eux-mêmes lointains souvenirs de Porthos et D'Artagnan , quant aux colères de Hodge Urrican, elles ne sont pas sans rappeler celles de Kéraban le têtu (dans le roman éponyme)…
Pas le plus connu des romans de Jules Verne, mais un bon petit bouquin sympa que vous lirez… sans passer votre tour.

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Un des meilleurs Jules Verne à mon goût. L'idee du jeu de l.oie géant à la decouverte des différents états composant les États-Unis est vraiment excellente. Quelques personnages hauts en couleurs - dont un couple de ronchons avaricieux irresistible.
Cela se lit d'une traite : la redécouverte des Etats-Unis de cette période est assez passionnante.
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