Le tour du monde en 80 jours

J'ai lu cette oeuvre après avoir visionné la récente série italo-germano-française en 8 épisodes. Je ne connaissais pas encore le texte original, et certaines choses me perturbaient dans la série. J'ai donc voulu retourner à la source.

J'ai du mal à parler de roman, car ce texte est d'abord paru en feuilleton dans le journal le temps. Comme bcp d'oeuvres de l'époque, à vrai dire. Mais ici, c'est particulièrement approprié, pour deux raisons : parce que c'est une littérature populaire (la presse est donc un vecteur de diffusion parfait), et parce que ce mode de diffusion accentue le suspense.

Car à vrai dire, j'ai été surprise de m'ennuyer ferme, dans ce "roman". Je m'attendais à des aventures abracadabrantesques, avec plein d'inventions imaginaires. Mais pas du tout.
L'oeuvre est assez plate en rebondissements. Quand il y en a, Phileas Fogg n'est nullement surpris et de toute façon a déjà prévu comment s'en sortir. D'autre part, il ne s'intéresse nullement à ce qui l'entoure, restant la plupart du temps dans sa cabine. C'est un taiseux Phileas Fogg, pas hyper fendard ni très caractériel.
Finalement, pas beaucoup de pépins rencontrés en route, tout roule quasiment comme sur des roulettes. Alors oui, il y a bien le brave Fix, mais je n'ai pas trouvé le comique de situation créé avec ce personnage hyper prenant ni très amusant. Clairement, l'intérêt du bouquin ne réside pas dans le côté épique de ces aventures. Alors le format feuilleton devait certainement générer du suspense là où une lecture romanesque intégrale tend à le lisser.

L'intérêt est ailleurs. Il est dans la précision et le souci du détail. Horaire, technique, doublé d'un regard presque journalistique sur les territoires traversés. Ce tour du monde est comme un témoignage d'une époque, dans ses développements technologiques. Tout est calculé, précis, déduit, décrit. Avec un regard très objectif.
Alors évidemment, cela reste pour le lecteur un formidable tour du monde, le livre se lisant presque comme un guide touristique.

Un témoin technologique de son époque, mais sociétal aussi. Contrairement à la série, les femmes sont peu présentes et cantonnées à des rôles classiques (cf. Mrs Aouda qui manque de défaillir à chaque instant, et qui reste très discrète; elle n'est convoquée que pour mentionner son souci par rapport à Fogg). Il en va de même pour les personnes issues de la diversité ou de minorités : chacun à la place qui lui est attribuée par la société de l'époque.

Car Jules Verne ne refait pas le monde. Il l'observe, tel qu'il est, avec ses yeux de technicien. Nulle interrogation, nulle critique envers le système établi dans ce roman. Pas de remise en question de l'ordre établi. Ce n'est pas le but. Et Jules Verne ne réinvente pas le monde non plus : son texte est très ancré dans la réalité technologique de 1872. Pas d'invention imaginaire dans le tour du monde en 80 jours.

C'est pour cela que le point de vue de la série, qui accentue l'aspect aventures (en brodant allègrement), et modernise le point de vue sociétal, me paraît bancal (et même anachronique sur ce dernier point). Je vous renvoie à mon billet sur le blog qui propose un regard croisé sur la série et le texte originel.

En attendant, c'est une grande (et bonne) surprise pour moi qui n'avait jamais lu cet auteur ! Je ne m'attendais pas du tout à ça (il n'y a rien de péjoratif dans ce propos). Juste un peu déçue de m'être ennuyée autant. Je vais poursuivre ma découverte des écrits de l'auteur, cette fois en allant plutôt du côté imaginaire.

Lien : https://zoeprendlaplume.fr/l..

Redécouvrir le grand Jules Verne après tant d'années m'apporte un grand plaisir.
Le ton est léger, plein de bonne humeur et en même temps d'informations subtilement glissées sur la géographie, l'économie et les coutumes des différents pays traversés.
"Il accomplissait rationnellement son orbite autour du monde, sans s'inquiéter des astéroïdes qui gravitaient autour de lui."
Nous sommes baladés tout au long du récit entre le flegme tout britannique de Mr Fog et l'espièglerie de Passepartout. Ces deux points de vue diamétralement opposés nous permettent de mieux cerner les différentes facettes des terres traversées durant leur périple.
Le vocabulaire est très précis, adapté à chaque nouvelle situation mais sans être trop complexe pour de jeunes lecteurs. Au contraire, sa diversité permet de toujours apprendre quelque chose de nouveau.
Les sentiments évoqués et vécus au cours de ce récit sont variés et puissants, nous surprenant facilement quand on pensait avoir cerné les personnages.
Dans le cadre du multi défi 2017, je propose ce roman pour l'item 3. Un classique de la littérature française.

Bon livre qui nous fait découvrir des pays étrangers à une époque du XIXe siècle. On y découvre l'Inde, le japon, les états unis. On est immergé rapidement dans l'histoire où ils se passent pas mal de mésaventures qui commencent par un pari fous et fini par un heureux événement.
Il y a toujours un côté ludique dans les livres de Jules Verne. En effet, dans ce roman, il nous apprend le contexte politique de certains pays. L'Inde par exemple, on apprend qu'à cette époque la couronne anglaise n'as pas encore la mains mise sur tout le territoire où ils se passent des cultes extrémistes avec des sacrifices humains. C'est bien souvent intéressant, en tout cas dans ce titre c'est moins lourd que dans vingt mille lieux sous les mers...

Tout débute par un pari : le gentleman Phileas Fogg, après avoir lu dans un journal qu'il était possible de réaliser le tour du monde en 80 jours, s'engage devant ses collègues du Reform Club à Londres à accomplir cet exploit. Tous semblent dubitatifs et extrêmement sceptiques mais acceptent néanmoins le pari, sûrs de le remporter. C'est ainsi qu'en cette journée du 2 octobre 1872, Fogg, accompagné de son fidèle serviteur Passepartout, fait ses valises et s'apprête à vivre la plus incroyable expérience de sa vie. Certes, le chemin ne sera pas de tout repos et nos deux héros devront faire face à de nombreux obstacles au cours de leur route qui ralentiront grandement leur progression mais arriveront néanmoins, grâce au décalage horaire, à réussir leur exploit en ramenant à Londres une preuve indubitable de leur périple : leurs passeports tamponnés par toutes les douanes des pays dans lesquels ils ont fait escale.
Merveilleux roman d'anticipation de Jules Verne, ce dernier reste un classique de la littérature française. À lire !

Phileas Fogg est un gentleman anglais d'une exactitude exemplaire, maniaque de la précision, qui vient d'embaucher un nouveau valet, Passepartout. Il fréquente le Reform Club de Londres avec d'autres gentlemen. Un jour, il tombe sur un article disant qu'il est désormais possible, grâce à une nouvelle ligne de chemin de fer, de faire le tour du monde en quatre-vingt jour, pas moins. le calcul est vite fait et Phileas Fodd soutient que ce tour du monde est réalisable, alors que ses camarades affirment le contraire. Ils font alors un pari: 20 000 livres si Phileas Fogg revient au plus tard dans quatre-vingt jour après avoir effectué son tour du monde.

Le livre regorge de scènes malicieuses. Jules Verne réussit vraiment à nous faire voyager entre les pays et entre les genres qui leur sont propres.

Il s'agit ici d'un récit très détaillé sur l'aventure de Phileas Fogg et Passepartout. Très détaillé car Jules Verne décrit dans son oeuvre chacun des voyages avec précision, nous permettant ainsi d'imaginer au mieux l'endroit où nos personnages se trouvent. Cependant il est préférable de lire ce roman avec une carte et un dictionnaire dans la tête. En effet, si on prend l'exemple des trains dans lesquels nos hommes sont, l'on apprend qu'ils vont bel et bien d'un point A à un point B mais en passant par plusieurs villes et villages nommés, en contournant des fleuves, en traversant des montagnes etc etc.
Il m'est arrivé par moment d'avoir mon cerveau qui déconnecte tant le livre est riche d'informations culturels et scientifiques. Je dirais même qu'il est à lui seul un guide de voyage pour les amoureux des tours du monde rapides.
Là où la fascination a également touché son point culminant c'est cette frontière si fine entre la réalité avec la description des lieux et des coutumes locales, et l'irréalité avec des évènements nombreux et rocambolesques.
Évidemment, et c'est à noté, nous sommes ici en présence d'un livre stéréotypé où le gentleman anglais est calme, inexpressif, aimant les paris et toujours fin calculateur. Où le français est un homme stressé, aimant la vie paisible après avoir longuement bougé et dévoué à sa tâche. Puis nous avons l'américain. L'homme au sang bouillonnant, attiré par les bagarres et l'argent, toujours sûr de lui quitte à se mettre en danger.

Voici un roman divertissant, qui se lit vite et sait nous captiver.
Le personnage de Philéas Fogg est à sa façon assez drôle et parfaitement british. Par contre je dois vous avouer que Passepartout m'a parfois fatigué, je ne serai pas trop vous dire pourquoi j'ai eu du mal avec ce personnage.
J'aime l'écriture et l'imagination grandiose de Jules Verne mais j'ai un vrai problème avec ses descriptions parfois vraiment trop détaillées, avec du vocabulaire trop précis, notamment lorsqu'ils sont sur des navires, je n'y connais strictement rien et tout ce vocabulaire nautique m'a perdu par moment.
Et justement j'aurai aimé moins de détail sur le voyage (toutes les villes qu'ils traversent, les paysages), parfois c'était trop long à mon goût et un peu plus de péripétie ou que les contre-temps durent plus longtemps dans le récit.
Je suis toutefois contente d'avoir lu ce célèbre roman et j'ai bien aimé le dénouement.

Après Vingt-milles lieux sous les mers et Michel Strogoff, je m'attaque au tour du monde et je voyage toujours autant dans le monde farfelu mais réaliste de Jules VERNE. Pourquoi le réserver aux jeunes ? S'évader ainsi à l'âge adulte est tellement agréable !

Challenge ABC 2014/2015

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C'est l'un des plus grands "classiques" de la litterature enfantine francaise. Mais il faut etre adulte pour en apprecier toutes les qualites - notamment toutes les precisions techniques, geographiques, ethnographiques... auxquelles se complait Jules Verne. C'est en adulte que je viens de relire ce roman. Mais, comme je conserve une ame enfantine, j'ai aussi apprecie les nombreuses "scenes d'action" extraordinaires destinees a frapper l'imagination des jeunes lecteurs. La peripetie peut-etre la plus palpitante (dont j'avais garde un souvenir tres precis !) est l'enlevement de Mrs Aouda, qui etait vouee au bucher par des hindouistes. Mais c'est surtout le coup de theatre final qui apparait comme magistral; d'ailleurs, il devait sembler encore plus extraordinaire lors de la parution du livre (1873), car le public n'etait pas encore habitue a la question des decalages horaires au cours des longs voyages . Quant au heros principal, il reste encore, tout a la fois, fascinant et enigmatique. Pour ma part, je crois que Phileas Fogg est le personnage le plus remarquable, presque legendaire, qu'a cree Jules Verne.
Toutefois, on peut se demander si ce genre de litterature n'est pas trop "datee". Par exemple, je m'interroge sur l'impression d'un jeune lecteur du XXIeme siecle, habitue aux jeux videos et aux films du genre "Star Wars", lisant ce roman ancre dans le XIXeme siecle ...

It's so british!
Après un Jules Verne à la russe avec Michel Strogoff, voici un héros anglais jusqu'au bout des ongles, un gentleman aventurier Phileas Fogg.
Point d'espions, ni de combats, mais un périple tout aussi impressionant qu'une traversée de la Sibérie, puisqu'il s'agit, suite à un pari d'un tour du monde en quatre vingt jours.
Londres. 1872.
"Est-ce que la terre a diminué par hasard?"
"Les uns prirent parti pour Phileas Fogg,les autres se prononcèrent contre lui".
Un défi à relever!
Passepartout, le domestique de Fogg,ami au fil du temps, aussi farfelu que son maître est flegmatique, va l'accompagner et l'aider à déjouer les tours pendables de Fix, l'adversaire, qui lui aussi risque la ruine.
Train,paquebot,Suez,Bombay,train,éléphant (voui!voui!),Bénares,calèche,navire,Calcutta,Singapour,Hong Kong,Shangaï,Yokohama,San Francisco,train,Ogden,Nebraska,traineau(voui! voui!),train,NewYork,paquebot,Liverpool....
Quelle obstination ce Fogg!
"Très sérieusement vous êtes pressé?"
"Très sérieusement!"
Il va braver la tempête en mer,un meeting surexcité,les attaques des Indiens,la neige,les cales à charbon vides, la prison...Bref,il assume!
Et bien sûr, sans amour, l'aventure serait insipide, il va donc aimer Mrs Aouda, une charmante veuve....Chuttt!!!
Jules Verne,auteur connu et reconnu du XIX° siècle,passionné d'écriture, mousse dans sa jeunesse, a, par la suite, beaucoup voyagé sur son propre bateau le Saint Michel III.
Désireux de transmettre son expérience aux jeunes, son Tour du monde en quatre vingt jours aborde la fin du XIX° siècle et les progrés(concernant les transports et la révolution industrielle)qui lui sont inhérents.
Histoire,géographie,amour,amitié, mais également une quête du bonheur mènée jusqu'au bout dans ce tour du monde extraordinaire et un message délivré à ses lecteurs:"Aide toi le ciel t'aidera!"