Le tour du monde en 80 jours

Il y avait bien longtemps que je n'avais lu une aventure de Jules Verne. C'est bien sûr à resituer dans le contexte historique du 19ème siècle. Les aventures de Phileas Fogg étaient alors destinées à faire découvrir la diversité du monde aux lecteurs. C'était aussi, il me semble, une manière de montrer la puissance et l'hégémonie britannique qui était alors la première puissance mondiale. Ainsi que de faire découvrir les nouveaux moyens de transports qui permettaient alors de faire rapidement le tour du monde, comme la marine à vapeur où les chemins de fer transcontinentaux.
On ne s'ennuie pas une seconde et les péripéties de nos compagnons sont toujours aussi trépidantes un siècle et demi plus tard.
Jules Verne reste un incontournable du roman d'aventure.

Je m'étais déjà confronté à ces pages lorsque j'avais environ 10 ans, sans avoir vraiment « accroché » ni détesté, et je ne me souviens même pas si j'étais allée au bout ou pas. C'était un auteur classique et je l'avais lu, ou tout du moins tenté.
Ayant eu récemment le livre entre les mains, l'envie est venue de m'y replonger et de participer par la même occasion au Club Verne sur le forum des Trolls de Babel.

Souvent classé « jeunesse », je m'aperçois qu'il ne s'adresse pas uniquement aux jeunes mais plutôt aux curieux qui aiment à apprendre et repousser leurs horizons. Il faut quelque peu de persévérance pour « entrer » dans ce roman où l'intrigue est assez simpliste : à la suite d'un pari un gentleman part sur un coup de tête pour le tour du monde. Il y aura bien des péripéties mais aussi bien des moments où il ne se passe pas grand-chose sinon l'attente du voyage au fond d'un compartiment de train, d'une cabine de bateau ou autre. L'auteur en profite alors pour instruire son lecteur avec force considérations touristiques, géographiques, politiques, sociales, historiques, techniques … selon la région du monde traversée alors par ses personnages (même si ceux-ci n'ont ni l'envie ni le temps de visiter).
Etonnamment, plus le nombre de pages lues augmente, plus le suspens s'intensifie pour finir à son comble au moment du dernier rebondissement. Aucun ménagement pour le lecteur à qui on fournit force détails du trajet sans lui révéler toutefois quelque information précieuse dévoilée seulement à la fin.

Ce récit est rythmé par de très courts chapitres titrés qui en facilitent la lecture tout en la ponctuant. Quant à la langue… c'est une pure merveille !! précise dans le vocabulaire, fluide, concise quand il le faut, empreinte d'humour parfois, exubérante quelque fois, elle est tout simplement savoureuse !

Un classique à redécouvrir avec ce défi qui ne manque pas d'exotisme, d'aventure, d'ambition et de suspense.
Cet ensemble cadre bien avec l'époque et le contexte de la révolution industrielle et l'ère du charbon à la fin du XIXème siècle. Ces transports en train et steamer qui crachent leurs fumées à toute vitesse.

Un bon moment de lecture, rythmé, sans temps mort qui malgré tout fait découvrir la géographie pittoresque de quelques jolis coins des Indes ou des Etats Unis d'Amérique.

Les personnages sont au diapason avec le fougueux Passepartout, le sournois Fix, l'imperturbable Fogg et la belle Mrs Aouda.

Et, avec une des premières éditions Hetzel, sorti du grenier familial du grand-père, l'émotion m'a étreint à très grande vitesse.

Magnifique, un bain de jouvence, un retour à l'adolescence, un plaisir bien trop bref tant cette lecture est entraînante.
Des personnages magnifiques dans leur caricature, des descriptions méticuleuses des lieux exotiques traversés, une époustouflante connaissance des bateaux et des machines à vapeur, des brèves d'Histoire concrètes au détour des différents chapitres, une rigueur mathématique constante dans les chiffres donnés, voilà, c'est du Verne, soit on aime, soit on n'aime pas et moi, je continue à adorer :-)
Et je ne parle même pas du bonheur d'avoir entre mes mains cette édition ancienne qui sent bon le vieux papier et qui reprend tout au long du récit les gravures originales de la première édition.
Et le film se met de suite en mouvement dès la première page car l'écriture malgré sa rigueur est rythmée par le temps qui passe et par les nombreuses péripéties qui ne font que s'enchaîner.
Et la poésie dans tout cela, car il y a bien une qui ressort de la précision technique de l'auteur et l'on se laisse alors porter par cette science qui dans le cas de ce récit n'est pas une fiction mais bien un objectif réalisable.
...'Il avait accompli en quatre-vingts jours ce voyage autour du monde ! Il avait employé pour ce faire tous les moyens de transport, paquebots, railways, voitures, yachts, bâtiments de commerce, traîneaux, éléphants.'… pour rien… pour tout… pour trouver l'amour :-)

Un auteur que j'ai dévoré, il y a longtemps… Un auteur dont j'ai relu « Voyage au centre de la terre » avec un de mes enfants pour un travail scolaire… Un auteur laissé un peu de côté avec le temps qui passe et les livres à lire qui s'accumulent… Un auteur avec qui j'espère passer encore un petit moment à l'occasion du challenge multi-défis 2017 de Babelio :-)

Un roman que j'ai lu il y a déjà longtemps... L'avantage avec ce livre c'est qu'il peut être lu par les jeunes lecteurs, comme par les lecteurs adultes. On peut rêver de voyages et d'aventures à tous les âges. Jules Verne est un auteur classique indémodable à lire sans modération. Faire connaître ces textes aux plus jeunes, c'est leur ouvrir les portes des bibliothèques et librairies et leur donner assurément le goût des livres et de la littérature.

Le tour du monde en 80 jours est certainement le livre le plus célèbre de Jules Verne.
C'est aussi un des plus emblématique, d'une littérature qui se voulait aussi informative que récréative.
En 1873, année de la parution du livre, c'est un dix-neuvième siècle finissant dans l'avènement de l'industrie et le progrès scientifique, que magnifie ce tour du globe mené par un anglais (excentrique, comme il se doit!)
Jules Verne s'y prend à merveille pour nous faire vivre ce pari tenu pour impossible par de distingués membres d'un club anglais.
Le lecteur, avec Philéas Fogg et Passe-Partout (l'indispensable français du récit), est entraîné dans une aventure palpitante ou l'auteur ne lui laisse pas le loisir de reposer le bouquin avant la fin du dernier chapitre.

Voilà, je viens de boucler le Tour du monde en 80 jours, grâce à Jules Verne et quel plaisir j'en ai retiré!!!! Plus que ça même, un moment de partage particulier et tendre avec ma fille car cette lecture, je l'ai faite avec elle. Elle venait d'entendre parler de Jules Verne, écrivain qui raconte apparemment des histoires fabuleuses. Maman, tu as des livres de Jules Verne? Oui, plusieurs même, ça te dirait d'en lire un? Oui, oui, oui!!!! Et ça te dirait que je le lise avec toi? Ça fait longtemps (je dirais quelque chose comme une quinzaine d'années...) que j'ai envie de le lire mais je n'ai jamais pris le temps... Ah ben oui alors, comme ça, s'il y a des choses que je ne comprends pas, tu pourras m'expliquer!
Alors, nous voilà embarquées pour un grand voyage, une sacrée belle aventure, en compagnie de Philéas Fogg, impassible permanent, et son domestique, l'acrobatique Passepartout, suite au pari fou de ce gentleman de se lancer dans un tour du monde en seulement 80 jours, en 1872!
Et là, c'est un monde superbement décrit par Jules Verne que nous parcourons, avec tant de détails, descriptions de pays, de personnages, de traditions, de moyens de transports de l'époque et j'en passe. Des décors décrits avec poésie parfois, et toujours avec minutie. Bref, un enchantement et un réel plaisir d'enfant de le lire! Puis, on fait la rencontre de Mrs Aouda, de Fix, qui se joignent alors au duo incroyable. L'aventure prend encore du piquant (s'il en fallait) et l'on vibre à chaque instant, à chaque prise de relais d'un paquebot pour un train ou d'un train pour un éléphant, d'un éléphant pour un autre bateau, etc.
Ce livre est en perpétuel mouvement et c'est ce qui en fait aussi toute l'atmosphère, et qui rend le rythme de ce livre si époustouflant parfois...
Je découvre donc, à presque 40 ans, l'univers de Jules Verne et je regrette de ne pas avoir fait l'effort de m'y être plonger plus tôt tant il m'a plu! Ma fille a adoré et je peux donc être déjà ravie qu'elle puisse continuer et plus tôt que moi, à s'enrichir de cet auteur génial!

Quel régal ! Je n'avais fait qu'une bouchée des aventures de Phileas Fogg à l'adolescence, puis quand mes enfants avaient 8 ou 10 ans, je leur avais raconté l'histoire comme un conte du soir en leur en lisant de longs passages. Je les avais régalés, en faisant durer le suspens, avec l'apothéose finale et la phrase légendaire « Me voici, Messieurs. », était devenue un leitmotiv pour eux.
Et je suis repartie pour la grande aventure ! J'ai pris des trains, des bateaux, je suis montée à dos d'éléphant, j'ai fait du traîneau. Mon train a été attaqué par les Indiens, mon bateau a brulé, l'éléphant m'a bien secouée et j'avais tellement froid sur le traîneau que les mots ne pouvaient sortir de mes lèvres. J'ai découvert les secrets de la Mer Rouge en plongeant dans ses profondeurs, j'ai bravé des déserts torrides ou glacés, le fouillis de jungles foisonnantes m'a ouvert ses mystères et ses temples, je me suis perdue dans des quartiers grouillants et colorés où des milliers de peuples sont venus à ma rencontre pour me parer de leurs oripeaux et m'inviter à déguster des mets étranges.
Que de rencontres n'ai-je pas faites … Des artistes de cirques, des boucaniers endurcis, des prêtres menaçants, des prédicateurs, des fripiers, des malfrats et de braves gens, des cuisiniers, des veuves condamnées et des serviteurs téméraires et maladroits. Des villes de légende dont j'osais à peine rêver sont montées sous mes yeux émerveillés dans des ciels d'aurore, des ponts construits sur des torrents fous se sont brisés après mon passage.
Je repartirai vers d'autres tours du monde et d'autres voyages, mais celui-là n'a rien perdu de sa magie.

Relecture après plus de trente ans de ce classique dont je conservais peu de souvenir si ce n'est la trame générale. C'est avec beaucoup de plaisir de j'ai fait le tour du monde avec nos compères. Je ne me souvenais pas du côté humoristique de plusieurs passages (ou bien ne les avais-je pas compris la première fois). Jules Verne était réellement un vrai conteur. Aucun temps mort, le voyage était trépidant, du suspens jusqu'à la dernière page, une petite morale comme en recelaient bien souvent les ouvrages de l'époque, mais toujours bien valable aujourd'hui. Bref, je me suis régalée (à mon grand étonnement).

C'est en lisant ce type d'ouvrage, vieux de plus d'un siècle et destiné à la jeunesse qu'on se rend compte que les choses ont bien changé.
Nous avons ici un roman d'aventure, au vocabulaire très riche, aux constructions grammaticales impeccables et qui apporte beaucoup d'informations dans plusieurs domaines liés à la géographie, la science au sens large et "l'art de vivre en société". Je me suis demandée tout au long de ma lecture si un enfant d'aujourd'hui pourrait trouver du plaisir à lire ce roman qui pourtant, n'a pas tant vieilli que cela.

Je ne pensais pas dévorer un roman de Jules Verne aussi vite !

J'ai décidé tout récemment de découvrir son oeuvre prolifique qui ne compte pas moins de 80 romans !
C'est donc par l'un des titres les plus connus que j'ai entamé ce marathon. Et bien je comprends désormais la renommée de l'auteur !
Il a un talent inouï pour nous tenir en haleine avec des détails qui sous d'autre plumes pourraient être lassants et insignifiants. Ce roman, si richement documenté, nous prouve le potentiel exceptionnel de l'écrivain ainsi que son talent de conteur. Ainsi, même quand il se lance dans des calculs sur les miles parcourus, sur les techniques complexes de la navigation ou encore sur les détails des transports ferroviaires en Amérique, il est impossible de lâcher le roman.
Il choisit deux protagonistes dont les caractères sont complètement aux antipodes ce qui était risqué et audacieux. le flegmatique Phileas Fogg, jamais stressé ni inquiet, toujours confiant envers le destin et son fidèle et maladroit valet Passepartout forment un duo drôle et attachant.
Bien que les escales autour du globe soient rapides et survolées, le dépaysement est quand même au rendez-vous. Jules Verne nous transporte, nous émerveille ou nous pétrifie avec des aventures rocambolesques qui se finissent toujours bien.
Les romans de cet érudit des lettres mais aussi des sciences, sont des témoignages éclairés d'une époque et d'un mode de pensée révolus, qui continuent pourtant de nous surprendre et de nous émerveiller deux siècles après.
Je me plongerai de nouveau avec plaisir dans les écrits de ce grand écrivain. Et je compte poursuivre l'aventure de ses Voyages extraordinaires avec le château des Carpathes.