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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman, écrit en 1862 et refusé par l'éditeur Hetzel, est ressorti des cartons dans les années 90 pour notre plus grand bonheur.
On y trouve le style de Jules Verne avant qu'il n'entame la série des Voyages Extraordinaires qui ont enchanté et enchantent encore des générations entières.
Il y peint Paris en 1960 avec une acuité que l'on mesure encore mieux a posteriori.
Longtemps considéré comme un inconditionnel du progrès technique et fustigé pour sa vision angélique de l'avenir, Jules Verne nous montre ici qu'il n'en est rien, dépeignant les travers possibles des progrès de la technique : Etat tout-puissant et centralisateur, marginalisation des artistes...
Un épisode savoureux à lire et à relire pour compléter sa vision de Jules Verne et de son univers.
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Écrit vers 1862 !!! le sujet est Paris en 1960 !!! ça ne pouvait que m'intéresser !!!
Ce recueil fut refusé par son éditeur, Hezte !!! ce roman aura attendu 130 ans avant de revoir le jour.
Je me rends compte que nous sommes en 2012 et que je lis un livre d'anticipation écrit en 1862 qui parle de 1960 !!! Il faut tout de même le faire !!!

Mais reprenons de puis le début, Michel Dufrénoy obtient le premier prix de vers latins de la Société Générale de Crédit Institutionnel, fondé en 1937 sous le régime de Napoléon V, créé par le Baron Versompin. En 1960 la Société Générale de Crédit Institutionnel compte pas moins de 157 342 élèves. Ces élèves étudient la science par des moyens mécaniques. Ils avaient sacrifié les belles lettres, les langues anciennes. L'enseignement était plus tourné vers les mathématiques, la mécanique, la physique, la chimie, l'astronomie, les cours industriels pratique, du commerce, de la finance et de l'art industriel. Société Générale de Crédit Institutionnel possèdent des bâtiments immenses, élevés à l'emplacement de l'ancien champs de Mars de Paris.

Nous allons suivre la vie de Michel que la vie ne veut pas de lui, puisque Michel est un artiste qui vit dans ce monde industriel dans lequel il n'est pas bon d'aimer la littérature, la peinture, la poésie... Dans ce monde même Victor Hugo, Lamartine et autre Musset, n'existent plus...
Dans un premier temps Michel arrive à son premier travail. Il est surpris par de très grosses caisses qui ont à leurs base un clavier, comme un clavier de piano. En fait ce n'était que des machines qui permettaient de faire d'innombrables calculs.
Mais rien ne va, il ne s'habitue pas à la machine, il est donc renvoyé... Michel s'aperçoit qu'il ne peut pas être ni un financier, ni un commerçant, ni un industriel... que va-t-il devenir... ???

Les transports étaient divisés en quatre cercles concentriques de voies ferrés qui formaient le réseau métropolitain. Ces raiways existaient depuis 1930. Les trains marchaient à l'aide de l'air comprimé, cette air comprimé était produite par 1853 moulins à vent, établis dans les plaines de Montrouge, refoulaient l'air au moyen de pompes dans de vaste réserves. Il y avait plus de pollution, plus de fumée et il n'y avait plus, non plus, de locomotive.
La lumière dans les rues était produite par des candélabres établis d'après le système way par l'électrisation d'un fil de mercure. Les cent mille lanternes de Paris pouvaient s'allumer d'un seul coup.
Les voitures se mouvaient par une force invisible au moyen d'un moteur à air dilaté par une combustion de gaz, ce qui produisait de l'hydrogène, inventée en 1859.
Les communications étaient faite par la télégraphie électrique. La télégraphie photographique, inventée au siècle dernier, permettait d'envoyer au loin des fac-similés de toute écriture, autographe ou dessin. L'Amérique était à une seconde de la France.

Jules Verne nous transporte dans ce monde où il n'y a plus de campagne à dix lieues autour de Paris, il n'y a plus d'atmosphère. Où faxer et scanner existe... où les voitures roulent à l'hydrogène... un monde bien futuriste pour quelqu'un qui l'a décrit 100 ans auparavant...
J'ai adoré ce petit livre très visionnaire, mais ce que j'ai le plus aimé, se sont les descriptions tellement réalistes qu'elles paraissent tout à fait vraies et font oublier les années entre l'écriture et le nomment de l'action. Ce livre m'a vraiment fait pensé aux descriptions de Bargavel avec « Ravage ».
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Mais a quelle source Jules Vernes s'est-il connecté pour être si proche de la réalité avec un siècle d'avance ? Sommes-nous dans un roman ou dans un remake de Nostradamus ?
Train, métro, voitures, machines qui ont tout de la photocopieuse ou de l'ordinateur. Augmentation du trafic, Banlieues, retrait du français par rapport à l'anglais. Robots qui arrêtent les voleurs, surveillance des individus par les machines , le grec et le latin à la poubelle ...Fichtre ! N'en jetez plus. Qui peut dire aujourd'hui ce que sera Paris en 2115 ?
J'ai toujours du mal à croire qu'il fut écrit en 1862 !
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J'ai littéralement dévoré ce petit livre, qui m'intéressait au plus haut point, impatiente de voir ce qu'il allait faire de notre Paris. Oui, ce livre est une petite merveille d'inventivité et de création. Il nous décrit une capitale ouverte sur la mer, industrielle qui n'est pas sans penser ce qui s'est passé dans les villes d'Europe de l'est au moment de la guerre froide. Et bien, ici, vous êtes un peu dans ce genre de régime. L'argent est tout, l'industrie fait travailler des gens plein peau qui sont payés une misère pour faire un travail répétitif et pour couronner le tout, la machine est en train de supprimer de plus en plus d'emplois. Pour la partie politique, vous avez un régime autoritaire qui contrôle parfaitement les arts comme le théâtre avec des fonctionnaires, et des statues à la gloire de l'industrie! Évidemment, ce que Jules Verne avait prédit ne s'est pas passé chez nous, mais ce n'était pas très loin de sa vision dans d'autres parties de l'Europe.
A côté de tout ça, j'ai trouvé la fin décevante. Elle nous montre la déchéance du personnage principal et la lourdeur du texte nous montre bien sa détresse, mais il n'est pas vraiment mort à la fin, et ce n'est pas une fin heureuse non plus. Je me suis demandée s'il n'y allait pas y avoir une suite sur une autre page, mais non. Je dois dire que je suis resté sur ma faim.

Cette petite lecture visionnaire m'a fait rêver dans un Paris d'un autre siècle, m'a aussi rappelé les dérives qu'un pouvoir tout-puissant peut exercer. La fin, n'est pour moi pas aboutie, et manque de quelque chose.
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Voici un OVNI littéraire, un pilier du courant Steampunk, une curiosité refusée par l'éditeur de Jules Verne en son temps puis exhumée. L'intrigue est un peu faible, on suit les pérégrinations du Michel Jérôme Dufrénoy, artiste dans l'âme dans une société où l'on ne peut être que financier, commerçant ou industriel. Ces aventures sont autant de prétextes à des tableaux de la dite société dominée par la mécanisation et l'industrie. Les titres des chapitres appuient cette impression d'instantané, par exemple: " Chapitre VIII Où il est traité de la musique ancienne et moderne et l'utilisation pratique de quelques instruments". du coup le récit devient d'avantage un réquisitoire sur une dystopie qu'un roman de genre.
Même si les qualités littéraires sont discutables, il reste l'extraordinaire perspicacité de l'auteur dans l'anticipation des progrès scientifiques et techniques comme dans la position de l'humanité face à ses inventions.
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Alors c'est vrai, tout le monde aime Jules Verne pour sa prose, son esprit visionnaire et pour son "politiquement correct." Je suis un peu en retard sur le Centenaire Jules Verne mais le personnage reste intemporel : plusieurs de ses oeuvres ont inspiré des millions de lecteurs avides de découvertes et de sciences. Verne est, en quelque sorte, le cours théorique de l'école des aventuriers.

Paris au XXème siècle écrit en 1860, paru seulement en 1994 parce qu'il n'avait pas plu à l'éditeur, nous décrit une capitale envahie par l'électricité et les voitures propulsées au gaz, prospère grace aux efforts conjoints de la Finance et de l'Industrie. le héros Michel Dufrénoy, amoureux de littérature, survit dans une société où les sciences ont pris le dessus sur les humanités classiques. le mépris, la solitude et la faim auront raison de ses prétentions.
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C'est un écrivain de 32 ans (donc plus tout-à-fait débutant) qui soumet le manuscrit de Paris au XXe siècle à son éditeur. Ce dernier le refuse, agacé par de nombreuses maladresses qui aujourd'hui ne nous semblent plus rédhibitoires. L'histoire n'est pas renversante mais nous montre d'une part le talent de l'auteur à anticiper les progrès technologiques, d'autre part sa vision pessimiste de l'avenir (non, la littérature n'a pas disparu au XXe siècle, au contraire !) Les 2 premiers tiers du livre sont remplis de sarcasmes et d'humour qui souvent tapent juste. J'ai particulièrement remarqué le chapitre sur la musique, qui m'a bien amusé.
Sans doute pas indispensable, ce roman est une curiosité qui permet de renouer avec Jules Verne après des décennies sans l'avoir lu.
Notons aussi le romantisme de la période artistique du 19e siècle que l'auteur retranscrit à travers les sentiments amoureux exacerbés du personnage principal.
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Il s'agit d'un Jules Verne très particulier, sans doute de ce fait longtemps oublié: d'une part ce roman manque d'intrigue et d'aventure; il est franchement "plat" et nostalgique. D'autre part il s'agit d'une utopie négative tout à fait inhabituelle chez cet auteur considéré comme "progressiste" inconditionnel. Un troisième élément intéressant est, pour une fois, le poids prépondérant accordé à la littérature et non aux prodiges de la science. Dans la nostalgie passéiste du héros, il y a surtout le regret du déclin des lettres et de la lecture. Là, plus encore que dans telle ou telle autre anticipation réussie, nous trouvons une idée assurément bien vue de l'auteur.
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Entrez dans le Paris de 1960 provenant tout droit de l'imaginaire de Jules Verne. Si vous connaissez les avenues, les boulevards, les monuments de la ville lumière alors cette lecture sera plus enrichissante. En effet, cela apporte des repères visuelles et géographiques, c'est assez satisfaisant d'imaginer le protagoniste Michel Dufrénoy se déplacer des Invalides à l'Ile de la Cité et ainsi de suite.
Malgré cela, je trouve que l'oeuvre est pressée, c'est un récit d'anticipation mais qui s'apparente aussi à de la dystopie, personnellement j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. C'est surement l'effet escompté mais je ne suis pas réceptif ni partisan de ce style.
Bien que certains chapitres soient excellents tels que le chapitre II « Aperçu général des rues de Paris » et le chapitre X « Grande revue des auteurs français ». J'ai ressenti des moments de flottement, des moments où Jules Verne m'avait totalement perdu à cause de certaines longueurs.
Cependant cette lecture n'est pas inutile car je retiens cette belle devise de Quinsonnas qui est ‘'Il faut étonner son siècle puisqu'on ne peut plus le charmer''. Lire Jules Verne reste un bon loisir grâce à ses intrigues et ses aventures rocambolesques donc ce n'est pas une perte de temps.
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"Dans un monde lointain... très lointain"

Je l'ai lu il y a quelques années et j'avais le souvenir que c'était un bon livre.

J'aime bien Verne, malgré le fait que j'en lis très peu, mais ce roman m'avais beaucoup plus par l'imagination de Verne sur le futur où tout serait plus ou moins automatique, où la littérature serait mis de coté et devenu un terrain "has been". C'est écrit de manière fantastique mais sans trop l'être, cela reste subtile.

Donc si vous aimez Verne, vous n'allez pas être déçu !
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