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4,06

sur 290 notes
Au départ, j'ai été attirée par la superbe couverture, si lumineuse, et par le nom de Martin Veyron. J'ai aussi été intriguée par le titre.
Je ne savais pas que ce roman graphique était inspirée par une nouvelle de Tolstoi.

L'histoire est passionnante et admirablement servie par des dessins remarquables. J'ai également beaucoup aimé le style d'écriture choisi par l'auteur.
Quant à la chute, elle est tout simplement époustouflante.

Une formidable découverte que ce roman graphique que je conseille vivement !
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Cette BD est adaptée d'un récit de Tolstoï.

Après l'abolition du servage, un paysan cherche à vivre de son travail, avec son épouse et son fils. Les conditions de vie restent difficiles, non seulement à cause du rude climat, mais aussi en raison de la domination des propriétaires terriens.
Pour ce paysan, posséder la terre qu'il cultive devient une obsession.
Ambition démesurée ?

Le dénouement - surprenant - comporte des éléments de réponse et de réflexion. Le graphisme et les couleurs sont agréables.
Cette lecture m'a donné envie de découvrir le récit original de Tolstoï, moi qui ai rapidement calé lors de ma tentative de lecture du copieux « Guerre et paix ».
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Le dessinateur Martin Veyron adapté le conte de Léon Tolstoï sous forme de bande dessinée et la transposition est une vraie réussite.
En Russie, le paysan Pâcome vit de l'élevage et de ses terres, avec sa femme et son fils. Il n'est pas riche mais subvient aux besoins de sa famille. Cependant, il rêve d'avoir plus de terres et de devenir un grand propriétaire. Une envie qui est notamment sollicitée par la présence d'un grand domaine non exploité appartenant la noble Barynia. Les paysans y laissent brouter leurs animaux en toute liberté mais cet avantage disparait quand le fils de la Barynia nomme un intendant pour surveiller le domaine. Querelles, amandes et dettes ébranlent alors la vie des paysans...
Martin Veyron nous raconte la vie agricole dans la campagne sibérienne avec humanité et sans jugement. Derrière la défense des terres et par l'intermédiaire de Pacôme, l'auteur interroge sur le profit et l'avidité des hommes. le dessin et les couleurs chatoyantes donnent envie de tourner les pages et d'en apprendre plus sur le monde paysan.
Un coup de coeur !
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Dans les années 1980 Martin Veyron était un des auteurs de BD les plus talentueux. On se souvient de ses albums érotiques qui firent un tabac. Il a obtenu le prestigieux grand prix d'Angoulême pour l'ensemble de son oeuvre.

En 2016, il conçoit son Ce qu'il faut de terre à l'homme en se souvenant qu'il avait lu dans sa jeunesse une nouvelle de Tolstoï qui l'avait marqué. Voilà quand un grand dessinateur rencontre un grand maître de la littérature !
Pour cela, il a obtenu 2 prix en 2017, le grand prix spécial du jury d'Angoulême, et le prix Tournesol.
Martin Veyron nous a surpris avec cette variation sur un tout autre thème puisqu'il s'agit ici d'un conte philosophique ayant pour objet sur fond de paysannerie russe du 19e siècle la cupidité des hommes.
Magnifique album. Je suis épaté ! Bon certes notre ami Martin Veyron avait un appui colossal pour les textes en la personne du grand romancier russe, il fallut néanmoins en faire le script et surtout beaucoup d'imagination pour illustrer cette campagne et ces villages russes d'antan. Un champ d eblé làbas n'est pas un champ de blé ici ! J'avoue que je n'ai pas tout de suite de réponse à apporter , sinon peut-être être allé voir de visu cette terre russe qui laisse encore et toujours ces restes admirables du passé pour échaffauder ses plans avec un rien nostalgique que le modernisme insidieux vient altérer, aurait dit un pair de Tolstoï, Raspoutine, non pas contemporain mais un héritier.

26 décembre 2021.
Il nous arrive d'écrire des choses et puis en les relisant 1 an, deux ans .. après on a envie de dire autre chose, sans compter que pour partie on a envie de tout foutre en l'air. Bon ce n'est pas le cas ici. Mais je me dis tout compte fait que certes l'idée hautement morale que Tolstoï se faisait de l'existence et plus encore vers la fin de sa vie, ce qui a probablement plu au grand dessinateur ainsi que l'excellence de la qualité narrative, était le message qu'il voulait délivrer au monde entier ; ici sur la cupidité des hommes, mais je ne suis pas sûr que les gens, les lecteurs ne retiennent que les idées généreuses, si ce n'est pas chrétiennes du grand écrivain de la terre russe comme disait Tourgueniev. Ont-ils raison, ont-ils tort ?

D'abord, Tolstoï était pris aux entournures dans son message radical de justice et d'amour de son prochain. Qui peut lui contester d'ailleurs que l'amour de son prochain n'était pas la juste réponse aux cruautés de son monde et qu'aucune entreprise collective ne pouvait démonter cela, hormis la volonté de chacun qui passe par l'éducation.

Mais, tout ça est quand même oublier que Tolstoï était aussi une nature, animale, dont certes il est revenu de tout et a tenu à la combattre sans cesse sur le dernier tiers de sa vie. Alors moi je veux bien qu'on s'attarde sur cette vie là de Tolstoï mais ce n'est pas sa vie ou l'essentiel de sa vie. Oui l'auteur russe était pris aux entournures, disais-je où il se faisait prophète, quand les tolstoïens faisaient entendre leur voix dès lors que le Maître semblait s'éloigner de ses préceptes et de ses émules, oui l'auteur russe fut l'otage, la caution suprême du spécieux et intriguant Tchertkov qui voulait passer par dessus bord avec armes et bagages tout le système tsariste en faisant écrire au vieux Tolstoï devenu vulnérable, des saletés que finalement il n'avait pas envie d'écrire. Prêcher la bonne parole pour ce christique ainsi devenu, ce démiurge presque qui rivalisait avec le Tsar en personne, n'était-ce pas ajouter de la foi à la foi qui du coup perdait de son importance. N'était-il pas saoulé de ce rôle qui impliquait toujours le même rapport aux hommes, celui de l'orgueil et de la gloire ? Ne fut-ce pas une des raisons rarement dites explicitement chez les observateurs pour fuir Iasnaïa Poliana, outre le pressentiment d'une mort prochaine. Il s'en est expliqué un peu dans le Père Serge.

Alors j'en reviens plus au jeune Tolstoï , le sensuel qui a inspiré tout de même ses plus belles oeuvres, à commencer par Anna Karénine et Guerre et Paix naturellement, où vive la vie, avec ses tourments, ses amours inconsidérés, les respirations pacifiques de l'animal qui n'avait de cesse de replonger dans les vices qui guidaient ce monde, d'être confronté à ses vieux démons qui n'arrêtaient pas de le contrarier. Ces mêmes démons qui ne cessèrent de le torturer jusqu'à la fin de sa vie. La sensualité de la belle et jeune cosaque de Hadji Mourat, qu'est-ce sinon une sensualité jamais éteinte, triomphante chez le Tolstoï vieillissant qui cachait ses fictions dans ses tiroirs pour ne pas déplaire à l'esprit du temps qui confondait bien entendu luxure, débauche avec tyrannie tsariste. On s'aperçut après que tout fut pire ..

Christiane Rancé a écrit un très beau livre sur le sujet : Tolstoï le pas de l'ogre. Je me souviens entendre encore FOG dire tout le bien qu'il en pensait : qu'il avait lu cet essai comme du petit lait, d'une traite .. CR a eu au moins le mérite de poser le problème et non de le prendre à l'envers comme les critiques ont fait bien souvent. Je ne désespère pas de voir la talentueuse Anne Coldefy-Faucard me coller au train dès que je vais un peu dans son sens qu'il faille voir en Tolstoï non pas le géant grincheux qui se fâche contre le monde entier à cause de ses faiblesses et de ses injustices mais Tolstoï le génial romancier ..
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Comme je vous l'ai déjà dit, même si je ne suis pas une grande spécialiste de la BD il m'arrive très régulièrement de regarder le rayon à ma bibliothèque et parfois un album se glisse dans mon sac.....

C'est le cas pour celle-ci et je ne me suis à nouveau pas trompée..... l'instinct..... Adaptée d'une nouvelle de LéonTolstoï qui traite de l'avidité des hommes pour la possession, l'avoir et ce qu'il peut changer de la nature humaine..... Vaste sujet me direz-vous et pourtant rien ne change, semble-t-il...

Pacôme est presque heureux pourrait-on penser, dans sa petite ferme en Sibérie avec sa femme et son fils. Il ne possède peu mais ce qu'il a suffit aux besoins des siens. Mais voilà que lui prend l'envie d'avoir plus de terres, contre l'avis d'ailleurs de sa femme qui pense qu'avoir plus ne les rendra pas plus heureux (sagesse féminine.....). Et elle ne se trompait pas !

Le récit est découpé en 7 parties, les dessins transcrivent parfaitement l'ambiance, le décor et les caractères des différents personnages. Les dialogues sont justes, ironiques parfois et reflètent totalement les pensées ou paroles des protagonistes (même quand ils sont absents, les illustrations parlent d'elles-mêmes).

Vous avez compris j'ai aimé.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Et voici ma dernière lecture de la sélection Cezam 2017 de l'année. Encore une bon livre qui me donne envie de découvrir la nouvelle de Tolstoï qui l'a inspiré.
En quelques pages on fait le tour des ambitions de l'homme, pour finir par la phrase du titre, qui remet l'homme à sa place...
Le texte n'est pas toujours présent, on peut profiter de pleines pages que de dessins, petits ou pleines pages qui peuvent alors très bien profiter de l'immensité des paysages.
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Voilà une BD très intéressante adaptée d'une nouvelle de Léon Tolstoï écrite en 1886 et traduite en français sous différents titres selon les éditions comme par exemple "Qu'il faut peu de place sur terre à l'homme".

Pacôme, un paysan de Sibérie vit avec sa femme et son fils sur son lopin de terre. Sa ferme, ses ruches et les quelques animaux qu'ils possèdent leur suffisent pour vivre heureux.
Ils vivent dans une petite communauté où chacun a appris à se donner un coup de main lors des moissons par exemple, sans demander de contrepartie.
Mais Pacôme se sent à l'étroit, aussi lorsque son beau-frère, richissime lui propose de lui prêter de l'argent, l'idée germe dans son esprit qu'il pourrait avoir davantage de terres...
Lorsque le fils de la Barynia, une riche propriétaire voisine, décide de placer un intendant sur les terres de sa mère qui laissait jusqu'à présent les paysans en profiter librement, les moujiks découvrent avec lui l'intolérance et la violence.
Aussi lorsque Pacôme apprend que la Barynia compte vendre ses terres à son intendant, il décide de convaincre les hommes du village d'investir pour les acheter à sa place.
Mais comment se contenter de si peu quand on peut avoir beaucoup plus ?
De possession en possession, Pacôme devient un autre homme...
Et pourquoi ne pas se rendre aussi chez les bachkirs, qui vendent leur terre pour presque rien. Pacôme se met en route sans hésiter pour un long voyage, avec sa carriole emplie de cadeaux...

Voilà une BD au graphisme tout en finesse et très doux s'adaptant idéalement à chacune des situations.
L'auteur trouve le ton juste pour nous parler en sept chapitres qui sont sept étapes de la vie de Pacôme, d'un thème intemporel, la cupidité des hommes.
Il le fait sans fioriture et avec une pointe d'humour voire de cynisme. La fin, tout à fait cruelle mais inévitable, n'en est pas moins porteuse de leçon. Car il faut bien constater que cette fable philosophique n'a pas pris une ride, malheureusement...
Les hommes tireront-ils un jour les leçons de leur avidité ?
De quoi a-t-on réellement besoin pour vivre ?
Deux questions parmi d'autres qui me viennent à l'esprit en terminant cette lecture...
De nombreux dessins, pleine page, renforcent la teneur du récit.
J'ai eu envie de lire cette BD et donc de redécouvrir cette nouvelle qui fait partie des classiques, lus durant ma jeunesse...

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Martin Veyron tente un pari osé : l'adaptation du conte éponyme de l'immense Léon Tolstoï.
Cette parabole portant sur l'illusion d'un bonheur basé sur la possession met en scène Pakhomm. Simple et brave paysan, il sera amené à quitter sa ferme dans l'espoir de se constituer à vil prix un domaine plus vaste dans l'Est de la Russie. Aveuglé par sa convoitise, une curieuse proposition, obtenir toute la terre souhaitée pour mille roubles, marquera cruellement son destin. Cette fable tant philosophique que politique est aussi dense que ramassée.
En dépit de sa fidélité au propos, mon peu de goût personnel pour le dessin de Martin Veyron a modéré largement mon enthousiasme pour cette entreprise. du coup, je suis allée relire l'original en ligne sur internet. Un vrai plaisir de lecture cette fois ci.
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Cette nouvelle bande dessinée de Martin Veyron est l'adaptation d'une nouvelle de Léon Tolstoï, dans laquelle le héros se prénomme Pakhomm, écrite en 1886. C'est une histoire d'humains, de relations entre eux. La vie du village est plutôt paisible, les paysans s'entraident pour les gros travaux, notamment les moissons. Il n'est nul question de rapport de hiérarchie entre eux, chacun donne un peu de son temps pour aider son voisin et tout le monde vit en harmonie et se contente de ce qu'il a. Puis vient l'héritier qui n'entend pas laisser ses terres utilisées sans en tirer profit, puis la violence du contremaitre. Dès lors, rien ne sera plus comme avant. L'attrait du profit, d'une vie meilleure et de plus de bien, l'agrandissement de l'exploitation et donc l'embauche d'ouvriers agricoles... le cercle infernal du capitalisme et de nos sociétés occidentales. Très en avance sur son époque, Tolstoï décrit là ce qui adviendra de l'agriculture post-seconde guerre mondiale et plus globalement de la société de consommation.

Une belle histoire très bien mise en dessins pas Martin Veyron. Les paysages varient en fonction de la saison, en Sibérie, l'hiver rend tout blanc, mais les autres saisons sont plus jaunes (les blés), vertes (les champs) et bleues (le ciel). Les personnages sont nombreux et très reconnaissables, et si l'histoire n'est pas franchement drôle, certains facétieux font sourire par leurs réparties.

Un ouvrage bienvenu en ces temps d'individualisme forcené. Il prône l'entraide, les relations humaines plutôt que le repli sur soi, l'enrichissement et la hiérarchie sociale. Martin Veyron a le bon goût de ne pas trop appuyer le trait, de mettre un peu d'humour et le message passe ainsi de manière joyeuse et évidente. Un beau travail mis en couleurs par Charles Veyron. A lire et faire lire même aux enfants, à partir d'une dizaine d'années.
Lien : http://lyvres.fr
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Adaptation en bande dessinée d'une très belle nouvelle de Tolstoi. L'action se déroule à la fin du XIXème siècle en Russie après l'abolition du servage mais dans un monde rural où les maîtres, les barynes et leurs intendants ont tout pouvoir sur les paysans.
Un petit paysan décide de vouloir toujours plus : plus de terre, d'argent, d'animaux d'élevage. D'exploité, il devient exploiteur. Sa cupidité lui fait perdre amis et famille et finit par le perdre lui-même.
Une nouvelle qui s'apparente à un conte philosophique.
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