AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791096373468
140 pages
La Déviation (08/03/2022)
3.7/5   5 notes
Résumé :
C’est après l’effondrement, ou le Grand Chaos, ou encore le merdier, “quand tout le bordel est tombé sur la tête de l’humanité".

A la sortie d’un enterrement et malgré sa méfiance Angus - ce n’est pas son vrai nom - accepte de rejoindre une micro-communauté qui survit dans un village de basse montagne. Bientôt les vivres manquent et le groupe compte sur lui pour un raid d’approvisionnement sur un mystérieux entrepôt.
Que cherche Angus ? Est-i... >Voir plus
Que lire après Because the nightVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je découvre Gilles Vidal grâce à Babelio. Je m'aperçois en lisant sa biographie qu'il a écrit de nombreux livres, polars et essais.
Il est également peintre, la couverture du livre reprend d'ailleurs une de ses oeuvres personnelles.
Ici, il ne s'agit pas de polar bien que l'écriture rappelle l'ambiance du Noir mais d'un roman d'anticipation.
Nous découvrons le narrateur, Angus, après un enterrement dans un village en ruine sous une chaleur écrasante où les voitures sont abandonnées, les hommes armés...
Nous devinons une guerre, un cataclysme, « le grand effondrement ».
Angus se souvient d'une enfance insouciante avec ses grands-parents, « Je suis heureux qu'ils ne connaissent pas ce que nous vivons aujourd'hui», de son adolescence « que reste-il de tout cela?...toute la nostalgie d'un siècle et d'une liberté qui ne sont plus ».
« Avant le grand effondrement, tout le monde savait bien que ça allait partir en sucette mais personne ne réagissait ». Gilles Vidal nous rappelle les alertes sur le changement climatique, les pandémies, les démocraties fragilisées.
Angus vit dans un monde sans loi, luttant pour sa survie. Cependant, ce n'est pas un monde imaginaire mais un futur cauchemardesque, conséquence des dérèglements d'aujourd'hui.
C'est un livre difficile à lâcher, qui a une résonance toute particulière avec l'actualité. Nous ne pouvons pas éviter de penser à la guerre en Ukraine…
De plus, pendant ma lecture, le sol s'est recouvert de sable jaune-orange venu du Sahara…
Roman d'anticipation, vraiment ?
Je vous recommande vivement ce livre et pour ma part, j'ai hâte de lire les polars de l'auteur.
icI
Commenter  J’apprécie          130
Dans ce roman post apocalyptique, tout est noir. Nous n'avons aucune peine à imaginer les lieux. La télévision nous montre des images d'Ukraine qui sont tout à fait adaptées. Angus le personnage principal, se cache sous un faux nom. Pourquoi ? Qui est-il vraiment ? Est-ce que cela a de l'importance ?
J'ai été très vite perdue dans les phrases trop longues, l'auteur qui passe du coq à l'âne entre souvenirs et réalité et l'absence de chapitres. C'est vraiment le grand Chaos.
C'est peut-être ce qui nous attend dictature, déréglement climatique, exode et pénuries. Soit. Mais il n'y a aucun avenir. J'ai vraiment eu l'impression que l'auteur nous fait un melting-pot d'éléments négatifs qui aboutit au Néant. Si j'en crois la quatrième de couverture "Il ne faudra jamais oublier ce que nous avons perdu."
Ce n'est pas ce que j'attendais, ce n'est pas le moment. Pour moi, ce fut une lecture proche de la punition.
Commenter  J’apprécie          70
C'est désormais un fait bien établi, le post-apo s'est affranchi des strictes limites de la science-fiction pour faire des émules parmi les auteurs de littérature dite blanche. Les maisons d'éditions, grandes ou petites, lui ouvre leurs portes et quantité d'auteurs s'engouffrent dans la brèche. Et c'est tant mieux. Cela permet de renouveler le genre et laisse entrevoir de nouvelles perspectives, de nouvelles approches.
Le roman de Gilles Vidal, principalement connu pour ses polars, s'inscrit donc complètement dans ce mouvement. Il a insufflé à son histoire un rythme bien particulier. Pas de chapitres ni de paragraphes, presqu'une seule et longue phrase mêlant narration, conversations et réflexions. C'est ainsi que son héros nous livre ses pensées et ses actions, comme elles viennent, sans prendre le temps d'y réfléchir. Ses souvenirs aussi. Des flash-backs un peu bordéliques suscités par un objet, une vision, une odeur.
De fait, c'est autant son passé que son présent qu'Angus nous raconte. On devine ainsi ce qui a amené la société à cette situation désespérée et ce qui a conduit Angus là où il se trouve. Car il n'est pas là par hasard et, en dépit des apparences, du manque de précisions et de pistes, il y a dans ce roman une véritable intrigue avec un vrai dénouement. Une chute que l'on ne voit pas venir et qui nous cueille sans crier gare, comme un bon gros uppercut.
En attendant, on l'écoute Angus. On se rappelle avec lui les bons et les mauvais moments de la vie. Celle d'avant, quand il y avait encore de l'espoir, un avenir et non pas une existence stérile dédiée à la seule survie. La famille, les amours, les enfants, le travail aussi, tout ce quotidien qui parait parfois sans relief mais qu'on regrette sitôt qu'on l'a perdu.
Post-apo original et sobre, dur mais sans violence excessive, « Because the night » se lit d'une traite, comme une longue expiration dont on sort essoufflé, mais ravi de vivre encore... ici et maintenant.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          70
Gilles Vidal offre un texte très personnel avec son court roman « Because the night ». Je l'ai ressenti comme un long poème Rock and Roll sur fond d'univers apocalyptique. Angus, de son faux nom, est perdu dans un monde anéanti sans repère et arrive dans une petite communauté qui tente de survivre alors que les vivres commencent à se faire rare.
Ces personnages déambulent dans un décor à la Walking Dead made in France.

Le style est toujours aussi bien travaillé que dans les précédents livres de Gilles Vidal. Les phrases sont longues voire extrêmement longues mais très bien écrites tout en laissant une liberté totale à la ponctuation. Cela peut déstabiliser le lecteur et pourtant il faut reconnaître que le résultat est un mélange de vitriol et de poésie. Étonnant et déroutant mais avec texte non dénué de trouvailles et de bons mots. L'auteur a vraiment le sens de la formule.
« Vu que ça faisait longtemps qu'il n'y avait plus de réseau et que les téléphones portables servaient surtout de réceptacle aux souvenirs enfuis qu'étaient les photos, les belles photos du temps béni des coloris et des selfies… »
Parmi les angoisses d'un monde en déchéance, des thèmes émergent comme les menaces climatiques. La nostalgie est bien dépeinte pas Gilles Vidal qui manie bien ses mots pour vriller le ventre suite à la perte d'un certain bonheur. À sa façon, il met le doigt sur la fragilité de la vie. Son personnage, Angus laisse entrevoir des lambeaux de son passé avec dureté et douceur à la fois.
« Il paraît qu'il reste sur la terre des morceaux de paradis lâchés par les anges lors de leur fameuse chute, mais que ceux qui sont capables de les retrouver sont de sacrés veinards. »

« Because the night » est un roman étonnant qui fait écho aux angoisses que notre société est en train de ressentir depuis quelques années. Et puis c'est une mise en garde contre l'indifférence parce que la nuit peut arriver un jour !
Lien : https://delphlabibliovore.bl..
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'autre façon aussi de réduire et d'enfermer le peuple était d'utiliser les pandémies, de faire en sorte que les gens sortent le moins possible de chez eux, de les faire travailler dans leur propre bocal, pneumopathie atypique, peste aviaire, etc..., on peut même fabriquer de nouvelles maladies, en ajoutant même à cela quelques pincées d'insécurité et de menaces extérieures bien carabinées (ça se fabrique aussi) et du terrorisme, bien sûr, à tous les coins de rue, des types, des femmes et des voitures bourrés d'explosif, des morts innocents par centaines jusqu'à ce que personne ne veuille plus mettre un pied dehors, enfermé dans son cocon avec seulement Internet comme lien avec l'extérieur. Et alors fini les manifestations, tout le monde se couture les lèvres, baisse le caleçon et boit les nouvelles fraîches du ministère de l'Information. Ne rest plus qu'à enfermer les leaders d'opposition et les syndicalistes, sans oublier tous ceux qui ne sont pas contents, les torturer à petit feu puis les exécuter (bon débarras n'est-ce pas ?). Voilà, nous n'étions pas dans un mauvais roman et l'homme est monté sur ses ergots et a terrassé la bête (enfin ses instruments disciplinés). Car les véritables riches marionnettistes jetèrent au lynchage ces présidents de pacotille qu'ils avaient mis au pouvoir et pendant ce temps-là en profitèrent pour disparaître dans la nature.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai toujours été écoeuré par la manière dont un groupe d'intérêts privés, puissant et fortuné, peut truquer le système pour le soumettre à son bon vouloir, et ce, sans opposition aucune. Et il y en eut plusieurs. Je ne les nommerai pas, il y en a eu tellement, faisant élire des dirigeants qui n'avaient en fin de compte la confiance que de moins de dix pour cent du corps électoral, mettant en place en coulisses une politique de répression policière digne des pires dictatures (à côté, l'univers de Mille neuf cent quatre-vingt-quatre et son big brother semblaient un conte de fées).
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : post-apocalyptiqueVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Le sang des morts" de Gilles Vidal.

Où Margot trouve-t-elle un cadavre au début du roman ?

sur sa terrasse
dans sa voiture
dans sa piscine

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le sang des morts de Gilles VidalCréer un quiz sur ce livre

{* *}