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sur 3094 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'année dernière, lorsque je m'étais lancée dans la lecture de « Jours sans faim », c'était sans y croire. Delphine de Vigan n'était pas une auteure qui m'attirait. Pourquoi ? J'avoue que je ne sais pas exactement, je pense que j'en avais une image erronée, imaginant des récits qui parleraient de choses très loin de moi te qui ne m'intéresseraient pas. Quelle erreur c'était ! Je m'étais décidée à lire « jours sans faim » pour son sujet qui me touche de près. Je ne pensais pas que ce récit serait si juste, si vrai et si touchant. Après cette belle rencontre, j'étais décidée à lire d'autres oeuvres de l'auteure tout en me disant que je serais sans doute déçue. J'ai donc lu « les gratitudes » et aujourd'hui « les loyautés ». Je ressors encore une fois émerveillée par cette lecture. Mes doutes sont balayés, je peux maintenant l'affirmer, Delphine de Vigan fait partie de mes auteurs préférés.

Delphine, oui j'ai envie de l'appeler par son prénom, elle crée un lien tellement fort avec son lecteur que toute distance est abolie, Delphine est une magicienne. J'en suis persuadée, cette femme a un pouvoir surnaturel. Comment expliquer autrement qu'elle parvienne à chaque fois à raconter des histoires dans lesquelles le lecteur se reconnaitra. Je ne parle pas d'identification, c'est plus profond que ça, ça va plus loin que de l'identification. Lorsque je lis un roman de Delphine, j'ai le sentiment que ce sont des bouts de mon histoire qu'elle raconte et quelque chose me dit que beaucoup de ses lecteurs ressentent ça. Et elle raconte si bien. le style et les intrigues sont simples et pourtant c'est d'une subtilité et d'une finesse rares et précieuses. Avec ses romans, Delphine ne se contente pas de raconter des histoires émouvantes, elle tend la main, elle offre sa bienveillance et sa tendresse. Malgré la dureté des thèmes abordés, les récits de Delphine ne sont jamais désespérés. Elle croit en l'humanité et en la bonté et avec elle on a envie d'y croire. Lire un roman de Delphine, c'est se sentir compris, c'est retrouver un peu d'espoir, c'est cultiver l'amour de son prochain. Delphine console, rassure, redonne de l'énergie.

« Les loyautés » m'a bouleversée et enchantée. Je me suis lue dans certaines histoires et vu leur côté tragique cela aurait pu être douloureux. Jamais je n'ai souffert d'être confrontée à des situations proches de moi. J'ai été émue, secouée même mais jamais ce n'était jamais douloureux. Au contraire, Delphine me parlait, me disait « je te comprends », elle me disait « je suis là ».

Merci Delphine.
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Quand j'ai commencé ce livre, je ne savais pas du tout de quoi il s'agissait. Je n'avais pas lu la 4e de couverture; j'aime être totalement surpris par un récit, et je suis donc parti sans boussole !

Il s'agit en fait de l'histoire de deux couples et de leur fils, Théo et Mathis.

Mathis vit dans une famille unie (ou qui semble l'être). Sa mère ne travaille pas, elle s'occupe du ménage. Son père s'enferme chaque soir dans son bureau. Mathis va évidemment à l'école et c'est là qu'il rencontre Théo.

Théo a ses parents divorcés. Il vit une semaine chez sa mère qui voue une véritable haine à son ex-mari et une semaine chez son père qui a perdu son emploi, déprime à 100%, ne s'occupe ni de Théo ni de lui-même. L'appartement est un vrai foutoir, le père ne se lave pas ou pas souvent, il se nourrit de médicaments et ne sort plus de chez lui. le gamin n'en parle à personne. Il essaye de limiter les dégâts la semaine où il est chez son père. Il range, il fait les courses avec le peu d'argent que son père peut lui donner. Il essaye de sortir son père du marasme dans lequel il se complait !

Il y a aussi Hélène, professeure, qui a remarqué que Théo n'était pas comme les autres. Elle était une enfant battue et même si Théo n'a aucune marque sur le corps, Hélène est sûre que le gamin souffre. Mais comment l'aider? Elle outrepassera un peu ses droits...

Ce que personne ne sait (sauf le lecteur), c'est que les deux gamins se sont mis à boire, de plus en plus et un jour, c'est le drame...

Un très bon bouquin plein de sensibilité, découpé en chapitres courts qui décrivent les sentiments et les comportements d'une personne à la fois, comme un roman choral.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce bouquin, mais une fois bien installé, je n'avais plus envie d'en sortir et, arrivé à la fin, je me suis dit : "Déjà!". L'histoire n'est, en effet, pas vraiment terminée. A chaque lecteur de lui inventer une suite.
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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Encore un très beau roman de Delphine le Vigan. Nous entrons dans la vie de deux très jeunes adolescents Mathis et Théo qui évoluent avec leur quotidien complexe de garde alternée ou de vie familiale compliqué. Leur parcours scolaire met sur leur chemin Hélène, une professeure engagée mais qui reste hantée par son passé d enfant battue.
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Roman court, fluide, avec une alternance de points de vue qui participe à le rendre addictif. Les personnages et la plume de l'autrice sont loins des clichés, bien travaillés et m'ont touchée.
J'ai découvert Delphine de Vigan avec ce roman et j'ai directement enchaîné avec Les Gratitudes, du même acabit, j'attends avec hâte le troisième opus car elle avait évoqué une trilogie.
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Hélène, professeure en collège à l'enfance difficile, s'inquiète pour l'un de ses élèves Théo.

Théo vit difficilement la résidence alternée mise en place au divorce de ses parents, parents qui ne font que se détester et s'ignorer.

Mathis est entraînée par Théo, qui essaie tant bien que mal de gérer son mal-être.

Cécile, la mère de Mathis, s'inquiète de la mauvaise influence de Théo sur son fils.

L'auteur alterne entre les 4 personnages tout au long du roman. Vont se mêler entre eux, des liens de loyauté invisibles. On en découvre un peu plus sur leur vie, leurs blessures et leur intimité.

J'adore la plume de Delphine de Vigan. C'est un roman court, l'écriture est fluide et le sujet évidemment bouleversant. Je l'ai littéralement dévoré sur mes temps de train de la journée.

Ce roman rappelle que le "couple parental" doit, dans la mesure du possible, survivre, malgré la séparation du "couple conjugal" et les ressentiments. L'enfant n'a pas à subir la haine que les parents peuvent ressentir l'un envers l'autre, il ne doit pas subir les insultes, les propos dénigrants, encore moins l'ignorance de ce qu'il vit chez l'autre. Il doit juste vivre sa vie d'enfant et être préservé des conflits des grands.
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[avis de 2020]
Encore un livre merveilleusement incroyable que nous propose Delphine de Vigan. Sa plume poétique est suggestive est un régal à chaque ouvrage : définitivement une de mes autrices préférées.
Ici, on suit Théo qui, on va vite le comprendre, a une vie plus que chaotique et compliquée.
En parallèle, on suit sa professeur Hélène qui a elle aussi eu une vie assez compliqué et comprends assez vite que Théo a un "problème".
C'est un livre dur avec des problématiques frappantes mais avec un plume suggestive qui fait toute la différence avec un autre ouvrage.
La fin est une pépite, tout le livre est un diamant.
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Une lecture prenante à laquelle il est aisée de s'identifier. Un réalisme poignant qui emporte l'adhésion. le non dit a un réel pouvoir de suggestion et la caractérisation de chaque personnage est vraiment réussie. Au plus près de la réalité, du terrain, de l'actualité des ados, enseignants, parents ; une écriture particulièrement immersive. J'ai beaucoup apprécié.
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Delphine de Vigan me touche en plein coeur quasiment à chaque lecture. J'avais laissé passer ces loyautés avec lequel elle creuse son sillon. L'enfance et l'adolescence sont souvent présents dans ses livres, les blessures et la résilience également.
Ces loyautés sont celles du coeur, celles qui nous retiennent dans notre enfance, qu'elle soit heureuse ou malheureuse. Elles façonnent l'adulte que nous sommes. Elle fabrique l'adulte en devenir. Et en mettant en scène des adultes et des enfants aux prises avec leurs tourments familiaux, Delphine de Vigan nous montre bien à quel point nous sommes menottés par nos vies familiales. J'ai beaucoup aimé ce personnage de professeur qui sent le collégien qui est en danger et qui sort du cadre pour tenter de l'aider malgré lui, malgré le système. À relier à son roman "Les gratitudes" et à garder comme un message d'espoir sur ces rencontres qui changent une vie, sur ces humains qui maintiennent leur part d'humanité dans un monde de plus en plus froid et efficace.
Bref, c'est un court roman qui se lit en quelques heures, qui ose tisser un certain nombre de situations clichés pour révéler un point de vue, une vérité. C'est habile. C'est émouvant. C'est un bon roman contemporain qui décrypte bien notre société.
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Excellent roman Delphine de Vigan que j'ai beaucoup apprécié. C'est l'histoire d'un jeune collégien qui va mal et sa professeure principale qui s'en rend compte mais se trompe de diagnostic, elle-même prisonnière des violences subies dans son passé.

C'est un roman qui se lit d'une traite : l'enfant pourra-t-il être sauvé ? Mais son copain ne le trahira pas, et aucun des deux jeunes ados ne veulent parler à leurs parents, ni à leur professeure. D'ailleurs les parents vont mal aussi mais, comme tout le monde, ils font semblant, à coup de : « ne le dis pas à ta mère » – ou « je n'oserai jamais confronter mon mari sur ce sujet ». Les loyautés, ici, ne sont pas vertus mais bien des liens mortifères qui emprisonnent chaque personnage dans le déni. La fin heureusement est pleine d'espoir.
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Une prof de collège s'inquiète pour un élève qu'elle pense victime de maltraitance. Pourtant, il ne porte aucune trace de coups sur le corps. Se fait-elle des idées ?
Le roman adopte le point de vue de plusieurs personnages (l'enseignante, l'élève, sa mère, la mère de son meilleur ami) et à chaque fois que la perspective évolue, on découvre que les choses sont plus complexes qu'on ne le pensait.
Il y a aussi bien sûr les loyautés, qui raccrochent les personnages à ce qu'ils ont vécu, à leur passé, à leur présent, à ce qu'ils cherchent à masquer aux autres mais qui font ce qu'ils sont au plus profond d'eux-mêmes.
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