La cuisine dans Ghibli

Je me suis déjà bien régalée en lisant attentivement les recettes. Les illustrations sont soignées, bien choisies, sur un papier non glacé, agréable au toucher. La palette de couleurs est au diapason de l'univers qui a inspiré ce livre pour gourmands. 35 recettes reprennent la cuisine présente dans les films d'animation des studios Ghibli. Salées, sucrées ou les deux ; abordables, initiatiques ou adaptables, il y a vraiment matière à saliver et à se perfectionner jusqu'à l'ultime étape du dressage de plat.
Certaines « recettes » sont vraiment faciles à réaliser en famille. Grâce aux mains agiles d'un jeune commis, les sandwichs de Sosuke sont parfaits pour regarder Ponyo sur la falaise le dimanche midi. Se laisserait-on tenter par la troublante simplicité d'un petit déjeuner traditionnel japonais pour épater son conjoint ?
Tout est détaillé : niveau, quantité, préparation, cuisson avec des astuces à la clé. Les dernières pages sont complémentaires car consacrées aux condiments, légumes, spécificités et vocabulaire de la cuisine japonaise. Dans ce livre de cuisine la mesure n'est pas la cuillère à café mais la cuillère à thé.
À s'offrir … oups à offrir pour s'initier aux saveurs du pays au soleil levant qu'on soit geek ou non ! Dans ma liste de courses, les ingrédients du curry de l'aéronef [Le château dans le ciel] un plat de saison, y'a plus qu'à !

Rien que la couverture du livre est un envoûtement : c'est très beau. le livre nous emporte réellement au Japon, et particulièrement dans les studios Ghibli, où les plats des films comme Kiki la petite sorcière ou le voyage de Chihiro nous sont présentés afin d'être recréés dans nos cuisines européennes. Chaque recette est associée à un titre de film. Beaucoup ont de la viande, des algues, du poisson, et de longs temps de repos ou de cuisson.

La difficulté réside dans les ingrédients, pour la grande majorité inconnue (umeboshi, edamames, shichimi togarashi,...). À la fin du livre il y a un petit glossaire pour aider avec ces nouveaux noms et comprendre de quoi on parle, mais ils n'y sont pas tous (tomates datterini par exemple, en est absent). Je suppose en tout cas, qu'ils sont faciles à trouver dans les boutiques japonaises.

L'inconvénient finalement survient encore ailleurs : lorsque un thermomètre de cuisson est nécessaire afin d'atteindre une précision dans les degrés, 64° pour chauffer l'huile, cela m'indique une cuisine de Chef, relativement non accessible.

En conclusion, l'auteur a fait un travail impressionnant. Il s'agit d'un livre de recettes pour passionnés (et non végétariens), aussi bien des studios Ghibli que de la cuisine japonaise.