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Les soigneuses tome 1 sur 2
EAN : 978B094WCY8L5
285 pages
JCL (25/08/2021)
3.9/5   10 notes
Résumé :
Rivière aux Rats, septembre 1940

En arrivant au chantier de coupe de la Price Brothers, au terme d’un voyage long et difficile, les membres de la famille L'Heureux sont dévastés. L'endroit où ils résideront et cuisineront pour des centaines de bûcherons au cours des sept prochains mois
a été entièrement saccagé. Comble de malheur, Philippe, l'avant-dernier de la fratrie, a attrapé froid, et les efforts de sa mère ne suffisent pas à calmer la fi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le commentaire de Lynda :

Ce que j'aime avant tout quand je lis un roman historique, c'est d'apprendre des choses, tout en savourant l'histoire, et ce fut le cas avec les soigneuses.
Tout d'abord, on apprend la vie au village avec entre autres la famille L'Heureux, une famille des années 40, une famille heureuse, un couple qui s'aime, des enfants, enfin bref, une belle famille québécoise, comme on aime retrouver dans les sagas.
Ceux-ci, partiront, comme ils ont déjà fait, avec bagages et enfants, vers un chantier de coupe de bois et c'est pour l'hiver. le voyage sera long, et loin d'être facile, surtout que ce ne sont pas tous les enfants qui sont heureux de partir dans ce coin perdu.
L'arrivée au camp est loin d'être agréable, l'endroit qui leur est assigné pour y vivre, a été saccagé, de plus, Philippe est tombé malade, et la mère de famille n'arrive pas à le soigner.
Pauline se rendra chez une guérisseuse, qui viendra à la rescousse, et prendra également Pauline comme apprentie et lui apprendra le métier de soigneuse, sage-femme, herboriste et ramancheuse, c'est avec bonheur que la guérisseuse lui transmettra toutes ses connaissances.
J'ai adoré me retrouver au camp des bûcherons, j'ai aussi aimé faire partie de cette famille, et voir grandir la passion de Pauline, pour cette profession, car oui, c'est une profession, on ne devient pas guérisseuse parce que l'on veut, il faut avoir le talent nécessaire.
Les herbes n'auront plus de secrets pour Pauline, et celle-ci mettant tout son temps et ses énergies sur son futur métier de soigneuse, met un peu le reste de sa vie en veilleuse.
La vie n'est pas facile au chantier, loin de là, mais j'ai beaucoup aimé vivre le quotidien de ces gens, des travailleurs, des blessés, des soins que l'on doit leur donner. La famille vit dans les hauts et les bas, les bonheurs et les malheurs, les petits amours, qui deviendront peut-être des grands amours. On peut également constater dans certains passages toute la puissance et le pouvoir de l'église sur les gens de l'époque, surtout en ce qui concerne les naissances, ce qui est assez révoltant quelquefois.
En bref, un très bon roman, Nicole Villeneuve, possède un vrai talent de conteuse, et j'ai apprécié, pas de longueurs, une plume qui nous fait découvrir des trésors de l'époque. Des émotions ressortent à maintes reprises. Les pages défilent et on se retrouve à la fin sans s'en rendre compte !
Alors un roman que je vous conseille, et moi, je ne peux qu'avoir très hâte de poursuivre avec le deuxième tome!
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
On naît à peu près tous avec une tache de naissance plus ou moins apparente. Ma petite dernière a pas été chanceuse. Je sais pas si c’est parce que je l’ai eue dans la trentaine avancée, mais on est obligés de vivre avec cette réalité qui gâche sa vie. Si les gens étaient plus tolérants pis considéraient pas un accident de la nature comme une punition du bon Dieu, ma fille pourrait quand même avoir une vie normale. Pourquoi les malveillants reconnaîtraient pas plutôt ses qualités pis sa grandeur d’âme ? A souffre sans bon sens. Ça nous arrache le cœur, à mon François pis moi. Pas seulement à nous autres, mais à ses trois frères pis à ses deux sœurs aussi. C’est la plus jeune pis y la traitent aux petits oignons. On dirait qu’y voient pas sa différence physique parce que je leur ai expliqué comme y faut qu’on était tous égaux, beaux ou laids. Que c’est la grandeur du cœur qui compte. Pis bébé, a l’était craquante.
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Elle décrète que la vie de chantier, c’est une vie de misère. Qu’elle préférerait prendre à pied la direction de Roberval afin de s’inscrire au pensionnat des Ursulines. Ses études seraient gratuites si elle acceptait de prendre le voile. Mieux vaut vivre enfermée à la chaleur que libre dans un campement dont les poutres mal isolées laissent entrer le vent et le froid. Sa crise terminée, elle s’accroupit en boule sur le plancher de la charrette et boude jusqu’à ce que Chicot reprenne la route.

À bout d’arguments, sa mère dirige son attention vers un Philippe inhabituellement amorphe. Elle pose une main sur son front et réalise qu’il est fiévreux. En proie à une vive inquiétude, elle pige des vêtements secs dans l’un des coffres, enlève son manteau et en fait un écran afin de dissimuler aux yeux des autres le petit corps qu’elle habille chaudement.
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Dans leur regard sans indulgence, elle lit la désapprobation : une jeune fille qui aura bientôt seize ans doit savoir se tenir. Les débordements de l’enfance à cet âge indiquent un manque de maturité.

Tant pis ! Au diable ce qu’y pensent ! Pourquoi se priverait-elle de faire ce qui lui plaît ? Et ses parents, eux, ne s’en formalisent pas. « Laxistes ! » a-t-elle déjà entendu éructer le curé en désignant les L’Heureux. Comme ce mot n’est pas couramment employé, elle l’a cherché dans le dictionnaire. Selon elle, ses parents ne correspondent pas à la définition sur laquelle elle est tombée. Ils ne sont pas sans-souci, indifférents. Ils sont juste plus compréhensifs que la moyenne.
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Seuls les yeux ont la permission de parcourir les lieux. Le bruit de jappements se rapprochant derrière eux déclenche une série de martèlements dans leur poitrine. Et leurs jambes flageolent quand une grosse boule aussi noire qu’un ours vient leur faire face en grondant, les nasaux retroussés et les dents sorties de sa gueule ouverte. Est-ce l’une de ces bêtes qui ont dévasté la cuisine ?

La voix connue d’Aimé Marchand commande au chien de se taire. Pivotant promptement, Pauline lève la lanterne vers un homme à la barbe fournie, couvrant à demi la peau basanée d’un visage percé par un regard austère, que les travailleurs accusent d’être aussi glacial qu’un hiver rigoureux.
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Quinze ans ! Le gâteau d’anniversaire de ses seize ans, de ses dix-sept ans et de tous les autres qui suivront aura le même goût amer. Quel homme aura la bienveillance de goûter à son crémage vieillissant quand aucun ne s’y risque maintenant ? Elle finira assurément vieille fille.

Une vieille fille qu’on montrera du doigt, qui entendra les ricanements derrière son dos. Déjà, ces démonstrations vexantes, elle les a toutes vues et entendues. Elles ont formé des plaies restées à vif dans son âme. Aucune tisane, aucun onguent, fussent-ils concoctés par sa mère, n’arriveront à les cicatriser.
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