TITRE ACCROCHEUR, MAIS PAS DE GRANDES REVELATIONS.
Ce que je retiens surtout du livre c'est la demande permanente de protectionnisme et plus généralement, d'encore plus d'étatisme. Avec des dépenses publiques qui représentent bientôt 60% du PIB, la France est pourtant le pays le plus étatiste de l'OCDE ! Cela ne suffit pas à M. de Villiers ! Depuis son parcours
Sciences Pô, l'ENA, incomparable pour fabriquer des abrutis, il aurait pu découvrir d'autres auteurs que les charlatans avec lesquels on lui a formaté l'esprit.
M. de Villiers devrait quand même savoir que le protectionnisme, loin de favoriser la nation, est au contraire source de destruction d'emplois et de pouvoir d'achat, puisque les entreprises nationales importent plus cher et leur compétitivité diminue. Quant aux consommateurs nationaux ils perdent du pouvoir d'achat et restreignent le marché intérieur.
Le « patriotisme économique » est une ineptie, puisque ce qui est produit aujourd'hui sur le sol français contient des éléments venu du monde entier (la moitié de l'énergie, la plupart des matières premières, les composants et matériels électroniques, mais aussi des médicaments, des informations, des techniques). Et dans l'appauvrissement du pays qui en résulte, ce sont les pauvres qui sont touchés en priorité !
Être fier de son pays, de son histoire, de sa beauté, de son patrimoine, n'autorise pas l'autarcie.
D'autre part, critiquer le « libre-échangisme » à propos de l'Europe de Bruxelles, comme le fait Philippe de Villiers est une plaisanterie. A titre d'exemple, la monnaie unique n'a pas du tout été créée pour favoriser les échanges mais pour favoriser la mise en place d'un Etat fédéral aux mains de technocrates cooptés.