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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un étudiant un peu paumé, pas très motivé, rencontre un homme pour lequel il éprouve une étrange fascination.
Il le suit, l'observe et lui donne le surnom de Marcello, car il lui trouve une véritable ressemblance avec Mastroianni.
Il m'est difficile d'en dire plus. Thomas Vinau ici offre le portrait d'un jeune à la recherche de son identité.
Cela se lit avec beaucoup de plaisir, les chapitres très courts se succèdent et les anecdotes amènent bien souvent de très bonnes remarques, et de nombreuses allusions aux films italiens joués par l'acteur. A noter également les excellentes citations entre les différentes parties du livre.
Ce n'est pas racontable, mais je ne peux que le conseiller. Pour moi, c'est de la très bonne littérature!
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Un récit au ton tendre et ironique où l'auteur décrit son quotidien, à vingt ans, dans sa ville...
Et un hommage attendri au comédien italien Mastroianni.

" Nous étions une bande d'amis un peu dingues, appliqués à ne faire que ce que nous voulions et en particulier rien. Tous doués, tous tordus, tous branleurs. Chacun avait des talents, qu'il exploitait mal, dessin, musique, philosophie, études, business. Chacun aimait pousser les limites et se défoncer avec ce qui passait. Chacun avait une entaille dans le myocarde ou un bout d'enfance déboîté. Une belle bande."

J'ai aimé cette lecture qui navigue entre rêve et réalité.
Une poésie tellement savoureuse, atypique et enveloppée d'humour.
Son regard existentiel sur son époque, sa lucidité, sa folie et une irrésistible envie de trouver un sens à sa vie.
A la lecture de ce livre, on perçoit une ombre de désespoir mais aussitôt une envie d'exister.

"Nous étions un beau matin d'avril. Je venais d'avoir vingt ans. Trop jeune pour être au RMI, trop vieux pour crever la nique. Ma situation étai critique et mon coeur en morceaux. J'avais trois passions, la défonce, l'amour et puis les livres. L'orde dépendait des jours. Aimer, rire et écrire étaient mes seules ambitions mais bien que j'y consacre toutes mes forces, je ne parvenais réellement à pratiquer aucune des trois activités.
J'étais inscrit à la faculté de lettres, que je fréquentais avec raison et parcimonie, afin de recevoir mes bourses.
Je travaillais dans un snack, une heure par jour, et sentais la frite les vingt-trois heures suivantes."


"J'avais un carnet, pour podcaster et écrire deux ou trois lignes en tentant de capter quelques détails, de mettre un peu d'ordre dans tout ça. le paysage, le ciel, la rue, les corps, mon coeur, ma tête, les pavés brillants, tout ce bordel emmêlé qui se gonflait et se dégonflait sans fin comme le ventre de Totoro, Tout ce bordel noueux et glissant à la fois, qu'on appelle la réalité. Je devais percevoir, ordonner, transcrire. Ce n'était pas un hobby mais une nécessité. Il fallait que je prenne des notes, que j'écrive, que je marque et traduise pour capter, dans tous les sens du terme, quelque chose.
Dans ces moments, je mettais ma foi et mes forces à me prendre pour Henry Miller ou Céline, Kafka, Maupassant ou Koltès et, étonnamment, je n'y arrivais pas. Mais j'essayais. Jusqu'à ce que je déteste le résultat. C'était le seul domaine dans lequel j'acceptais d'aller au bout. Parce que j'en avais besoin. Parce que c'était plus grand que moi, plus grand que les cailloux noirs dans mon ventre, plus grand que cette farce humaine et sociale, plus grand que l'horreur et l'injustice, plus grand que toutes les hypocrisies, même la mienne. Plus grand que mes peurs aussi.
Parce que c'était beau et que çà me consolait, me faisait rêver, penser et sentir, me donnait l'illusion d'avoir une place et d'y être infiniment meilleur.
Parce que toutes les lumières et toutes les ombres se mêlaient dans les mots. Parce que c'était la littérature, donc l'art, donc la seule vie qui vaille, l'unique construction humaine à laquelle je voulais bien croire.
En secret.

Et moi, la lectrice j'ai aimé, simplement, parce que c'était beau !










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En lisant Marcello & co, il m'est arrivé quelque chose d'incroyable. Déjà, je me suis souvenue que j'avais lu "Ici ça va", du même auteur, il y a quelques années et que ça avait été une claque de bonheur en barre.
Eh bien dans ce roman-ci, Thomas Vinau part à l'opposé, puisqu'il s'attaque à la ville bétonnée, rapide et insensible.
Pourtant, dans ce paysage d'apparence hostile, le narrateur, un jeune peu ambitieux, qui fume pas mal et qui vend des frites, va faire la rencontre hasardeuse d'un vieux loup de mer, entre artiste et clodo. En tentant de comprendre ce vieil homme atypique, notre personnage va re-découvrir sa ville, grâce à un regard neuf et positif.
Un chef d'oeuvre aussi joli que son précédent roman, qui m'a beaucoup marqué et qui donne de l'espoir infiniment.
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C'est un jeune homme un peu déboussolé, vaguement branleur, vaguement fumeur, avec une vague envie d'écrire, plutôt sympathique, qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie.
Il suit un vieil homme qui le fascine et le guide dans une ballade urbaine jusqu'à un enclos énigmatique, forêt intramuros semi-magique, fantastique qui l'aide à avancer sur son chemin.

Conte initiatique urbain très contemporain à l'usage d‘une jeunesse qui se cherche. Ici ce n'est un prince charmant qui réveille le héros, mais un vieil homme atypique, étrange, qui ressemble à Mastroiani et a des passions.

Et toujours cette façon décalée de voir les choses ordinaire, et de les formuler avec une grande lucidité, au plus près de ce jeune homme perdu.
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Un étudiant loser croise la route d'un vieil homme qui est un mélange du capitaine Haddock et de Marcello Mastroianni, et d'autres mondes s'ouvrent, se dessinent.
Un jardin constitué d'arbres anciens, de plantes qui font rires avec une serre abritant une arche de Noé digne du docteur Moreau, le tout caché en plein milieu du bordel ambiant de la ville.
La plume de Thomas Vinau nous entraine dans les multivers, dans des mondes parallèles avec une poésie qui réchauffe l'âme.
Nous avons tous un Marcello en nous, il suffit d'y croire, d'ouvrir son esprit et le chemin de tous les possibles se dessine ...
Une expérience de lecture à ne pas rater !
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