Connaissant assez bien la question, et ayant déjà lu des extraits de l'oeuvre, je ne me dispensai pas de la lecture préalable de la préface, contrairement à mon habitude. En effet, quand on ignore tout d'une oeuvre, on passe immanquablement par une série de divulgâcheries et de propos s'appuyant sur des pré-requis que l'on n'a pas tout d'abord, qui mériteraient d'être mis en postface, dont je préfère me passer. Et je n'ai pas regretté d'avoir fait exception à ma règle mais la déception fut rude.
Déchoyant de la position de "combattant de la vérité" où je l'avais mis, je découvris grâce à Jacques van der Heuvel qu'il était surtout entiché de justice et, casse-tête éthique, que la justice ne passe pas toujours pas la stricte vérité sous la plume de l'avocat que
Voltaire se souvient d'être en ce temps-là. Convaincu que
Jean Calas a péri innocent,
Voltaire crée l'Erreur Judiciaire, qu'il allégorise sous les traits de
Jean Calas, en le vieillissant un peu, en le rendant beaucoup plus tolérant, ouvert, généreux et aimant qu'il l'était en réalité, en niant toutes les expertises qui ne vont pas dans son sens... Encore plus troublant, quand on relit les faits bruts, on comprend un peu les hésitations des Parlementaires (bien plus que des capitouls) car
Jean Calas avait eu deux positions différentes au cours de l'enquête, dont une manifestement fausse, et j'en passe...
cf. suite de la note de lecture sur mon blog.
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