Micromégas

Newton fait ses découvertes, Descartes discourt sur la méthode alors que Copernic observe.

L'entendement humain se met en essai pour Locke alors que deux juges s'en viennent d'ailleurs.

Que peut on voir de ce que l'on présente ou laisse évoluer aux yeux et appréciations de tout un chacun ?

Certitudes et réalités ou attentions et explications de questions en demeure de réponses ?

Quelle est la véritable évolution entre celle qui permettra de voir au delà des frontières que l'on s'est posé et une société aux reflets d'un temps passé encore présent ?

Oublier pour devenir ou oser et avancer en retenant ces morceaux d'hier qui font notre présent ?

Lignes à prendre, suivre et dérouler pour voir de nouveaux chapitres se faire jour.

Le géant Sirius rencontre le nain d'une autre planète. Ils décident donc de partir en voyage pour découvrir l'univers. Ils s'arrêtent sur terre pour et rencontrent les terriens qui sont sur un navire. Une discussion s'enclenche entre les terriens et les deux voyageurs célestes. Un bel essai sur l'idée de relativité et un véritable esprit amusé sur les questions qui parcourent le XVIIIème siècle: La guerre, la philosophie, la religion, la connaissance.

Voltaire se moque des penseurs et autres scientifique de son temps dans ce pastiche savoureux.

Micromegas est l'un des deux géants célestes qui s'en va visiter la Terre. C'est un homme de sciences et il fait cette visite avec Sirius, un autre érudit.
Ces deux géants intelligents ont des caractères très amusants et dérisoires avec une vision particulière des Hommes !

Qu'est ce que j'ai ri !

Il s'agit d'un conte philosophique de science fiction du siècle des Lumières, c'est l'un des premiers me semble t-il.

Avec une forte critique de la société, de la religion, même de la science et de la philosophie, Voltaire engage une splendide réflexion sur l'homme.

Tout simplement brillant ce Voltaire !

Bien.....
Trois contes, deux motifs : le philosophe dans le monde, le bonheur par la philosophie. Voltaire, en ces trois oeuvres maîtresses, allie la critique incisive et les fantaisies d'un imaginaire déconcertant.
Après une étape sur Saturne où il se fait un compagnon de voyage, philosophe comme lui, Micromégas, habitant de Sirius, vient visiter la terre des hommes, « notre petite fourmilière » : occasion de péripéties nombreuses et de dialogues variés. Puis, à la fin du livre, les deux personnages reprennent leur voyage, on ne sait vers quelle destination. le lecteur ne les accompagne plus. Il demeure aux côtés des Terriens, ses semblables.

L'impasse est désormais comblée. le gigantisme de Gulliver a inspiré Voltaire pour c conte philosophique à la trame très simple. Deux géants se promènent de planètes en planètes pour découvrir l'univers. Ils découvrent des atomes qui parles : les hommes. Entre narration poétique et dialogues philosophiques, le court récit s'en tient à l'essentiel. Les questions de besoin, de désir et d'insatisfaction sont au coeur de propos. Les pointés du doigt sont les êtres humains que nous sommes. de l'infini grand à l'infiniment grand à l'infiniment petit la loi de la relativité nous fait réfléchir. Ce texte date de quand déjà ? Et on en est toujours là...

Un petit conte léger et divertissant, mais avec des vrais morceaux de philosophie dedans. Si le point de départ n'est guère original - un géant qui visite la Terre et s'émerveille, on pense à Gargantua, à Gulliver, c'est un géant extraterrestre ; le mot n'est cependant jamais prononcé, anachronique. Cet aspect pourrait être de la quasi science-fiction, mais ce n'est qu'un moyen pour examiner la société contemporaine du XVIIIème siècle avec un regard a priori extérieur, selon un procédé fréquent pour les Lumières.
Si on ne peut décrypter aujourd'hui toutes les allusions parfaitement transparentes pour les lecteurs du siècle, notamment les désignations des personnes, on sourit encore de la bêtise humaine, on s'amuse de la prétention des savants, et on se plaint des horreurs et des inutilités des guerres.

Une petite histoire assez étrange au départ, mais au fur et à mesure que le récit avance, on voit de plus en plus où l'auteur veut en venir, et ça finit sur un feu d'artifice : les passages de la fin de la nouvelle sont tout simplement excellents, et je dirais même plus : ils doivent être lus par tout le monde.

Troisième conte voltairien à mon compteur, après Candide et Zadig. Plus court que les deux précédents, Micromégas n'en est pas moins conséquent et propose de suivre deux individus issus d'une autre planète au cours d'un voyage interstellaire. Arrivé sur terre, nos deux personnages y rencontrent les humains, êtres minuscules à l'intelligence fabuleuse, mais incapables de renoncer à leur égocentrisme quand il s'agit de question philosophique ou théologique.

Court mais édifiant, avec des touches d'humour et d'ironie ci et là, Micromégas rappelle en tout point les contes Candide et Zadig, excepté la morale qui en est différente.

Il me semble qu'il est d'ailleurs judicieux de ne pas s'arrêter à un seul d'entre eux mais de tous les lire, ce qui se fait aisément tant la plume de Voltaire est fluide et agréable.

je ne pense sincèrement rien avoir d'autre à dire que j'ai été soufflée par cette oeuvre - bien que loin d'être surprise, on parle De Voltaire tout de même ! d'une justesse infinie, une nouvelle fois. alors lisez ce très court conte philosophique, vous vous ferez une faveur !