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sur 1544 notes
Dans ce petit "conte philosophique" aux dimensions modestes, Voltaire réussit à nous fondre dans notre infinie petitesse ; en invoquant des "géants" originaires de Sirius et de Saturne en pèlerinage inter-stellaire sur notre rétrécie planète, c'est toute notre existence qui paraît bien secondaire : à commencer par l'inanité de notre orgueil existentiel (penser que seuls nous... pensons! ou possédons une âme, ...), la frivolité de nos théories philosophiques alambiquées et souvent contradictoires, notre belligérance guerrière, ... ce conte a pour but de nous renfermer dans notre humanité qui doit être, certes, modeste, mais surtout morale.
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Le livre qui m' a appris à voir autrement !
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Pour le coup, il va falloir que j'aille compléter ma lecture par une explication de texte, parce que je ne vois pas vraiment ce qui est ici dénoncé...

Micromegas, un géant, décide de voyager. de passage sur Saturne, il embarque avec lui un habitant de la planète dans son périple, qui est un nain par rapport à lui, de la taille "d'un chien de manchon", nous dit Voltaire. Nos deux compères arrivent sur la Terre, et bien que le Saturnien eût pu jurer qu'elle 'était inhabitée, ils tombent sur un équipage de philosophes, revenus d'une mission d'observation, et les interrogent sur la nature de l'âme.

Voilà voilà.

Alors les réponses sont drôles, caricatures de certaines façons de pensées. On voit bien que Voltaire ne porte pas trop Leibniz et Thomas d'Aquin dans son coeur, et qu'il a en revanche une certaine sympathie pour Locke, mais, voilà, je m'interroge toujours sur le motif. Parce qu'avec Voltaire, une raison, un objectif, un but, il y en a forcément un !

A creuser donc.
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Micromegas, un habitant de Sirius, se met en tête de visiter l'univers. Il rencontre un habitant de Saturne, plus petit que lui et dont la longévité est moins élevée.
Tous deux s'amusent de leurs différences avant de poursuivre ensemble leur voyage.
Ils finissent par arriver sur la Terre. le Saturnien conclut d'abord que la planète n'est pas habitée car elle est trop petite et peu accueillante.
En brisant un collier, les voyageurs s'aperçoivent que les morceaux de diamants agrandissent les détails... Ils parviennent alors à distinguer une créature minuscule: une baleine. Ils déduisent qu'il ne peut y avoir d'âme dans un être aussi petit.
L'échange avec les hommes est particulièrement savoureux.
Le voyage continue et le Sirien et le Saturnien sont sans cesse confrontés au relativisme.
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Je découvre Voltaire avec ce livre (ou plutôt ce conte) et je dois dire que c'est une bonne surprise ! Je précise que j'ai lu une édition commentée par Jean Goulemot, grâce à lui, j'ai pu en apprendre plus sur le contexte et la période sous laquelle Voltaire a écrit ce conte. Il y aussi des indications sur le message qui est livré. En tout cas, c'était très bien expliqué et les commentaires m'ont bien aidé à mieux comprendre l'histoire.

On suit l'histoire de Micromégas, habitant de Sirius qui explore les différentes planètes après avoir été expédié de la sienne pour avoir publié un livre considéré comme hérétique. Il rencontre alors un habitant de Saturne et leur conversation est assez drôle dans le sens où ils se plaignent de ne vivre "que" quelques milliers d'années, de ne posséder "que" quelques dizaines de sens. On est bien les plus à plaindre dans cette histoire ! Et ensuite, ils vont parler à des habitants de la Terre.

Ce livre est très intéressant : d'abord, le changement d'échelle m'a marqué parce que j'imaginais le Saturnien vraiment petit comparé au géant Sirien (et c'est le cas) même s'il est précisé qu'il mesure plusieurs dizaines de mètres. Mais je ne pouvais m'empêcher de l'imaginer très petit, même plus petit que nous ! Erreur parce qu'on se rend compte que les terriens sont vraiment minuscules pour eux, comme des insectes pourraient l'être pour nous et c'est à ce moment-là que mon cerveau a beugué et que j'imaginais le Saturnien beaucoup plus grand qu'auparavant (et je ne parle même pas du Sirien que j'ai un peu cessé de me représenter on va dire ou en tout cas, en beaucoup moins grand qu'avant x)). Il y a une leçon à tirer de ce petit détail : il faut faire preuve de relativisme culturel, dans cet exemple, on ne peut pas parler d'un grand absolu ou d'un petit absolu mais d'une personne grande ou petite par rapport à nous. Et là est toute la différence. Voltaire nous invite ainsi à relativiser et à ne pas chercher de vérité absolu parce que ça n'existe pas : il y a une vérité pour tout le monde. On comprend aussi qu'on ne doit pas se sentir supérieurs : ce n'est pas l'apparence qui compte, ce n'est pas parce qu'on est plus petit pour un autre qu'on n'en est pas moins intelligent et pourvu d'une pensée. Ce conte invite donc à la tolérance, au respect de l'autre et à l'importance du dialogue pour confronter nos idées et ainsi acquérir une plus grande ouverture d'esprit et une plus large vision du monde.

Je recommande ce conte, très court mais très intéressant et qui en plus d'apporter un message sérieux, est écrit avec un peu d'humour (je pense notamment au Saturnien qui pense que la Terre est peuplée de baleines ou lorsqu'il snobe les terriens du fait de leur taille). Grâce à ce livre, je m'intéresse de plus en plus au siècle des Lumières et ne manquerai pas de lire d'autres livres De Voltaire et de cette période !
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Après Candide et Zadig, me voici plongée cette année dans Micromégas du philosophe des Lumières, Voltaire.

Ce conte est très court, une bonne vingtaine de pages, et ne m'a pas particulièrement plu, et je ne suis pas sûre d'avoir saisi l'intégralité du message porté. Autant son Candide m'avait intéressée, autant là je suis restée de marbre.

Lu dans le cadre du challenge solidaire 2020
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Voilà un conte philosophique à la fois original et drôle qui donne à réfléchir sur l'être humain.
À l'instar de Montesquieu qui, dans ses Lettres Persanes, a choisi de faire appel à des personnages tels que Rica et Usbek afin de pouvoir avoir un regard critique sur la cour et la société française en général, par le biais du regard d'un étranger, ici, Voltaire décide de mettre en scène deux géants, venus de Sirius et de Saturne, qui visitent la Terre et qui débattent de la religion, de la société et de la morale, entre autres, de ces étranges petites créatures qui s'agitent en tout sens que l'on nomme, les Terriens.
J'ai adoré ce conte philosophique que je vous recommande si vous avez besoin d'être éclairé sur l'esprit des lumières.
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Dans Micromégas, on voit un géant et un nain (par rapport au géant, car ce nain mesure tout de même deux kilomètres de haut  !), venus de deux lointaines planètes, arriver sur la Terre, dont les habitants sont à leurs yeux des créatures microscopiques… Microscopiques, mais pourtant fort imbues d'elles-mêmes, et ridicules souvent dans leur assurance de détenir la Vérité…
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J'ignore s'il s'agit de mon conte philosophique favori, mais il n'en tient pas moins une place importante dans mes préférences littéraires. Ce court conte De Voltaire nous narre l'histoire de Micromégas, un géant vivant dans une planète lointaine. Ce dernier, grand savant, décide de partir explorer diverses planètes afin d'élargir ses connaissances. Sautant de planète en planète, il finit par arriver sur Terre, où il fait la rencontre d'un navire rempli de savants et autres philosophes. Il prend le navire dans sa main et converse avec l'équipage. Dans un premier temps impressionné par les connaissances scientifiques de l'équipage, Micromégas est nettement moins admiratif devant les concepts philosophiques mis en avant par l'équipage qu'il démonte un à un. Micromégas s'en va finalement après avoir remis à l'équipage un livre où se trouveraient les réponses aux questions des philosophes. Mais ce livre est blanc.

Ce livre est très caractéristique de la philosophie des Lumières, en constante opposition avec une religion qui se veut seule détentrice de vérités concernant notamment la morale. La conclusion même de ce conte fait passer un message relativement fort: la vérité absolue n'existe pas. C'est du moins la sensation que m'a donné cette fin magistrale.

De plus, le concept en lui-même des extra-terrestre venant rendre visite aux terriens pour les juger me semble très osé pour l'époque mais surtout remarquablement pensé. On peut y voir un lien avec les États et empires de la Lune ainsi que les États et empires du Soleil de Cyrano de Bergerac, où un terrien visite d'autres planètes et dresse une critique des moeurs des extraterrestres que l'on peut, en lisant entre les lignes, considérer comme une critique de notre société. Sauf qu'ici la critique est vraiment directe. Impossible de détourner les yeux.
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Ce petit conte philosophique m'a plu par sa légèreté et sa pertinence. Que ce soit la mise en garde contre la perception des sens, l'opposition entre science et philosophie ou l'utopie du bonheur sur Terre, il y a là sujets à réflexions. Tout est amené finement, encore que la stupidité des guerres y soit férocement dénoncée. J'ai aussi bien aimé me faire traiter d'atome intelligent! Ce texte m'a définitivement donné le goût de renouer ultérieurement avec Voltaire.
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