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3,49

sur 1544 notes
Un conte philosophique d'une petite vingtaine de pages que je n'avais pas eu jusqu'à maintenant la curiosité de lire. Voltaire écrit-là une histoire d'anticipation qui fait voyager dans l'espace deux géants habitant l'un Saturne (le nain) et l'autre Sirius, Micromégas. le voyage va les conduire sur la terre où ils vont rencontrer les habitants vraiment minuscules, qu'ils comparent à des mites... Philosophes de différentes écoles qui vont se livrer à une joute oratoire, tournant presque à la dispute, devant les visiteurs venus de l'univers. Un petit texte rafraîchissant et rempli d'esprit.
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Zadig: un merveilleux conte initiatique et philosophique! Devant les incroyables faits d'injustice, devant les terribles épreuves de la nature, devant le poids lourd de la destinée, seule la sagesse peut permettre à l'homme de s'en sortir. L'homme sage, l'homme dont le discernement est subtil et fin n'a pas peur du vent, de quelque nature qu'il soit. Même abandonné en plein désert, il saura se refaire et se remettre débout.
Voilà ce que je retiens de ce merveilleux conte!
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« Notre existence est un point, notre durée un instant, notre globe un atome. »

En voyage à travers l'immensité de l'Univers, Micromégas, extraterrestre d'une taille absolument phénoménale, rencontre sur Saturne un individu beaucoup plus petit, autant physiquement que spirituellement. Les deux voyageurs de l'espace vont débarquer sur Terre et apprendre à communiquer avec les atomes qui peuplent cette planète...

Je n'en dis pas plus, Micromégas étant un conte de SF philosophique très court, il est facile de dévoiler par mégarde l'intégralité de l'intrigue... Quoi qu'il en soit, moi qui était rebuté par la plupart des classiques, force est de constater que je me suis bien régalé avec ce livre De Voltaire. En effet, je l'ai trouvé d'une modernité absolument remarquable. Seules les références historiques vieillissent un peu, car le message derrière tout ça n'a pas pris une ride. Avec beaucoup d'humour, Voltaire nous invite à prendre conscience de notre place dans L Univers, place absolument insignifiante à l'échelle de celui-ci. Qui sommes-nous pour prétendre comprendre le monde qui nous entoure ?

En revanche, l'individu qui a copié le texte du livre dans l'édition numérique (la mienne en tout cas), est très agaçant avec toutes ses annotations. Toutes les pages, un mot est doté d'une phrase entre crochets qui nous informe que dans telle édition, il était écrit tel mot à la place de tel mot, mais que l'édition en question n'est peut-être pas l'originale, blablabla. Cela vaut-il la peine d'interrompre incessamment le récit ? Est-il plus compliqué d'écrire toutes ces précisions en fin de page ou de chapitre ? Je ne pense pas... Mais je chipote !

Bref, Micromégas a pour moi été une belle surprise. J'admire Voltaire pour ses réflexions visionnaires, et je pense que nos chemins se recroiseront prochainement, peut-être avec Candide ou Zadig, ou même un texte moins célèbre.

Bonnes lectures ! :)
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Quel plaisir sans cesse renouvelé de lire ou découvrir des oeuvres de Voltaire.

Micromegas ou l'incroyablement grand qui rend visite, en compagnie d'un habitant de Saturne, tout juste moyen, à l'infiniment petit qu'est le terrien. Et nous voilà resitué à notre juste valeur, un point dans l'immensité, qui ne sont même pas visibles ou audibles par ces visiteurs d'ailleurs tellement nous sommes petits, mais pas pour autant insignifiants.

L'Ingénu ou comment critiquer la petite ou grande noblesse française et les bassesses de la religion catholique sans avoir l'air d'y toucher.

Des histoires qui m'ont fait plus d'une fois sourire, qui sont tout à fait lisibles malgré le fait qu'elles datent du 18e siècle. Elles ne peuvent que ravir le lecteur par leur actualité.
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Trois contes philosophiques,deux motifs:le philosophe dans le monde et le bonheur par la philosophie.Voltaire en ces trois oeuvres maitresses allie la critique incisive et les fantaisies d'un imaginaire deconcertant.Ce conte philosophique prend la forme d'un voyage interplanetaire plutôt cocasse ou l'on apprend a relativiser les connaissances prétendues exactes des hommes;il nous invite a prendre conscience de l'imperfection humaine,et de l'omnipresence du mal sur la terre
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Un petit conte philosophique signé par le maître du genre @Voltaire, moins abouti que @Candide certes mais les thèmes chers à l'auteur sont abordés avec finesse et humour comme d'habitude  :

- Réflexion sur la place de l'homme dans le monde et son insatisfaction à se contenter de sa condition ayant toujours l'ambition de vouloir plus.

«  j'ai vu des mortels fort au-dessous de nous ; j'en ai vu de fort supérieurs ; mais je n'en ai vu aucuns qui n'aient plus de désirs que de vrais besoins, et plus de besoins que de satisfaction.  »

-Critique acerbe de la guerre, de la religion, de la censure mais aussi relativité à la notion de petit et grand  : nous sommes toujours les petits de quelqu'un.

Il n'est pas étonnant que @Voltaire soit encore autant lu aujourd'hui alors que tant d'autres auteurs du XVIII soient passés aux oubliettes, en effet, ses réflexions philosophiques sont universelles et intemporelles et surtout et avant tout très agréables à lire.

Challenge solidaire
Challenge Multi-défis
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Un texte pas comme les autres, choisi pour son originalité par rapport à son époque.
Une critique de la société sous couvert de science-fiction... avec les connaissances acquises au XVIIIième siècle, cela va sans dire.
J'ai été charmée par l'approche surréaliste de la société vue par deux individus venant d'ailleurs, un de Sirius et l'autre de Saturne, qui abordent la situation « vue d'en haut ». Ceci leur permet de pouvoir atteindre un point de vue général plutôt que particulier.
« Il me prend envie de faire trois pas, et d'écraser de trois coups de pied toute cette fourmilière d'assassins ridicules. »
Mais la vision globale ne serait pas la meilleure en ce qui nous concerne pauvres humains. Et à ce sujet, les choses n'ont pas changé depuis plus de 200 ans !
« D'ailleurs, ce n'est pas eux qu'il faut punir, ce sont ces barbares sédentaires qui du fond de leur cabinet ordonnent, dans le temps de leur digestion, le massacre d'un million d'hommes, et qui ensuite en font remercier Dieu solennellement. »
Cette étude se porte donc sur nous, les habitants de la planète Terre, avec toutes nos inconsistances, nos errances et nos différences... Toujours prêts à recevoir ou entendre une solution, mais pas toujours aptes à la percevoir.
Dans le cadre du Multi Défi 2017, je propose ce récit pour l'item 2. Un classique du XVIIIième siècle.
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Foucault disait que les plus à mêmes d'analyser notre civilisation seraient des extraterrestres - quoique, finalement, il avouait que le fait qu'ils ne connaissent pas nos "us et coutumes" puisse être un problème des plus conséquents -, certainement, en disant cela, avait-il dans un coin de la tête ce conte de Voltaire, Micromégas.


Car c'est réellement l'histoire d'extraterrestres qui descendent sur la terre, le ton est posé dès les premières phrases : ils ont des dimensions physiques tellement immenses qu'elles nous en deviennent presque inintelligibles, ce qui m'a beaucoup fait penser à Rabelais et son Gargantua, dont Voltaire, tout lettré qu'il était, ne devait pas ignorer l'existence. Ce qu'il est intéressant de se demander, c'est d'où vient la pertinence de ce conte ? Comment, dans le grand esprit qu'avait Voltaire, cette idée a-t-elle pu germer ?
Nous en revenons toujours à ce qui est systématiquement constitutif de ses contes "philosophiques" - ceux qui auront lu ma chronique sur Zadig comprendront pourquoi je rechigne à lier ces deux mots -, l'envie de faire prendre conscience de leurs tares à ceux qui le liront. Et quoi de mieux, à ces fins, que des êtres pour qui nous sommes inconnus ? Des êtres qui porteront, de fait, sur notre existence, un regard vierge de toute opinion préétablie, un regard issu du chaos, un regard sincère.
Voltaire met donc en scène une rencontre entre les hommes que nous sommes et les extraterrestres qu'ils sont, et c'est peu dire dire que, comme toujours, il nous prouve son génie de la langue, son génie stylistique - permettez-moi le néologisme : son génie "subtilistique". de grands savants et philosophes confrontent ainsi leur pensée à ces inconnus, et c'est avec délice que l'on découvre comment l'auteur met en scène ces savants et philosophes - j'ai beaucoup apprécié lorsque, dans la panique de la rencontre des différentes natures, lesdits philosophes ne trouvent rien ne mieux à faire que de former un système.


Un récit court - à peine 30 pages, ce me semble - mais pas inintéressant pour autant, au contraire, le format est idéal et Voltaire s'en arrange à merveille. A lire, sans attendre un chef-d'oeuvre non plus, ma note prend évidemment en compte la brièveté du format et n'est pas à mettre en relation avec un pavé de plusieurs centaines de pages que j'aurais jugé digne du même nombre d'étoiles.
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En lisant ce conte paru en 1752, j'ai pensé qu'Antoine de Saint-Exupéry s'en est probablement beaucoup inspiré pour écrire « le petit Prince » plus de deux siècles plus tard, ce qui n'ôte rien à la qualité de ce dernier ouvrage. Micromégas, habitant de Sirius, est en effet lui aussi un voyageur au long cours, qui visite quelques planètes, dont la Terre, et en profite pour échanger avec un/des habitant(s). Micromégas se distingue par sa très grande taille.

Jonathan SWIFT avait déjà ouvert le bal avec « Les voyages extraordinaires de Gulliver » paru en 1721 (dans une version partiellement censurée).

La science-fiction est donc née avant les romans de Jules Verne.

Dans chaque cas, l'histoire est l'occasion de réflexions intéressantes, souvent ironiques, sur la nature humaine. Et c'est du grand ART à chaque fois…
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Amateur de science-fiction et amoureux de l'écriture et de l'esprit des écrivains des Lumières , c'est à ces deux titres que j'ai aimé "Micromégas" lors de ma découverte de ce texte ,il y a bien des années . Les pérégrinations spatiales du géant de Sirius et de son compagnon le "nain" (il ne mesure sue 2km!) de Saturne m'ont réjoui et édifié. Voltaire y use du "regard éloigné" (ô combien dans ce cas là) pour ridiculiser les travers de son temps et la vanité humaine . Il y met aussi en scène la lutte cosmique entre l'esprit scientifique et les spéculations métaphysiques. le tout dans la langue incomparable de son siècle et avec son humour irrésistible.
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