Michel Vovelle, historien récemment disparu connu pour ses travaux sur la Révolution française, proposait -sur un autre versant de son oeuvre- une réflexion très érudite sur "
La Mort et l'Occident de 1300 à nos jours". Cette somme de plus de 800 pages était le résultat de ses travaux sur les attitudes devant la mort en Occident, du Moyen-Age à nos jours, étudiant tous ses aspects, démographique, médical, religieux, littéraire, artistique, social.
N'ayant pas le courage de m'attaquer, par la face nord, à cet Himalaya de l'érudition historique, je pris un chemin de randonnée, bien plus accessible à mon intelligence. C'est là qu'intervint ma lecture de "
L'Heure du grand passage, chronique de la mort" de
Michel Vovelle.
On ne dira jamais assez de bien de la collection "Découvertes Gallimard", cette encyclopédie de poche, illustrée par une iconographie de très haute qualité, faisant dialoguer avec intelligence textes (écrits par de spécialistes), témoignages d'époque, et illustrations.
"
L'Heure du grand passage, chronique de la mort", issu de cette collection, est une synthèse accessible au commun des mortels des recherches de
Michel Vovelle sur l'Histoire de la mort en Occident. Il explique, de manière claire et détaillée, les "modèles successifs du mourir", de la mort chrétienne triomphante au Moyen-Age, à la mort bourgeoise et testamentaire des XIXe-début XXe siècles, jusqu'à notre époque et son "tabou de la mort", en passant par l'âge baroque "et l'emphase qu'il met sur la préparation à la mort comme par la profusion de gestes qui l'accompagnent".
Une lecture hautement recommandée, qui s'inscrit dans l'étude de l'Histoire des mentalités. La mort, même quand on veut l'oublier, ne nous oublie pas, quelle que soit l'époque, ou l'épidémie.
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