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3,19

sur 93 notes
Lors des opérations mensuelles de Masse Critique, il devient compliqué de faire son choix tant la liste est longue !
Ce qui m'a décidée ici : les éditions Sonatine & l'auteur John Wainwright, dont 'Une confession' m'avait lentement mais sûrement conquise.
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Cette fois, engouement immédiat, pour le sujet (verdict d'un procès) et le style, nickel, un peu suranné, propre et classieux - un talent de conteur façon Maupassant, qui accroche illico.
Un savoir-faire à l'ancienne.
D'ailleurs, en m'aventurant d'un oeil sur la 4e de couv', je lis que Simenon adorait Wainwright - ça fait déjà un fameux bail ♪♫ ...
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Quand j'entre dans une histoire, j'aime situer le lieu & l'époque. Ici, nous sommes à à Leeds, dans le Yorkshire (UK). Et les gens portent gants & chapeaux ; j'imagine les 60's, façon Hitchcock.
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J'ai beaucoup aimé la galerie contrastée de personnages (le désarroi et la douceur inattendue du beau-père sont touchants), leurs interactions. Et surtout, je crois, l'impression d'être dans une pièce de théâtre.
D'ailleurs, comme dans une bonne pièce : des rebondissements tiennent le lecteur-spectateur en haleine jusqu'au bout.
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Excellent choix, cette fois. ♥
Je remercie Babelio & Sonatine, et note dans mon pense-bête d'autres titres de John Wainwright.
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Le verdict est tombé , William Drever est reconnu coupable du meurtre de 3 jeunes femmes, toutes 3 prostituées. Il ne fera pas appel pourtant il pourrait .. Carol son épouse depuis plus de 20 ans est assommée, convaincue du verdict mais surtout furieuse qu'il ait pu la tromper avec de telles femmes. Gravitent autour d'elle , Anne et Robert ses enfants, Liz , sa soeur, incontournable pilier de la maison, ses beaux-parents à qui elle voue une haine farouche et qui la lui rendent bien, Babs la soeur de son mari, dont la vie pour le moins dissolue la révulse. Apparait alors Ruth Linley et leur petit monde commence à tourner à l'envers et si William était en fait innocent? ..
Publié en 1982, ce roman est, pour notre plus grand plaisir, réédité chez Sonatine. Vous aimez les romans d'atmosphère, les huis-clos, les personnages complexes voir tordus, les fins imprévisibles qui vous laissent pantois, alors n'hésitez pas ce roman est pour vous.
John Wainwright ,un des auteurs de chevet de Georges Simenon , est un auteur que je découvre grâce aux éditions Sonatine via netgalley , Un régal!
#LesTroisMeurtresdeWilliamDrever #NetGalleyFrance !
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Est-ce que William est véritablement le meurtrier ? L'auteur nous entraîne dans la vie de toutes ces femmes qui entourent cet homme. La fin est, certes, surprenante mais, mais, mais, il m'a fallu la relire pour être sûr de bien comprendre. C'est d'ailleurs mon bémol sur cette écriture : beaucoup de personnages pour noyer le poisson, des bavardages pas très utiles, et surtout, une écriture parfois compliquée : parfois les choses auraient pu être écrites plus simplement. Bref, c'est pas le polar incontournable, pour pas dire l'inverse !
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William Drever est coupable. Il a assassiné trois jeunes prostituées dans des conditions atroces. Il ne fait même pas appel. C'est donc bien qu'il admet sa culpabilité, non ?
C'est du côté des proches que se tourne l'auteur. Quid de sa famille ? Sa femme Caroll révulsée non pas à l'idée de son acte mais qu'il ait pu la tromper avec de telles femmes ; ses enfants Robert et Anne, qui vont devoir porter le fardeau d'un père assassin ; sa belle-soeur, la dévouée Liz qui vit avec eux et apporte douceur et équilibre dans le foyer… Et ses parents ? Sa soeur l'anticonformiste Babs ?
Puis survient cette Ruth Linley et toutes leurs certitudes volent en éclat. Et s'il n'était pas coupable ? Pourquoi ne se défend-il pas ?
Le lecteur n'est jamais confronté au meurtrier. Ce qui intéresse l'auteur, ce sont les conséquences de ses actes avérés ou pas pour ses proches qu'il fait découvrir au lecteur à travers le prisme de la certitude puis des doutes de la culpabilité du mari, père, frère, fils. Et là, nous allons de surprise en surprise car rien ne se passe comme on pourrait l'imaginer.
Voici un roman assez surprenant compte tenu de sa date de parution initiale, années 80 (je n'ai pas réussi à trouver plus précis). Il repose entièrement sur la construction de personnages assez conformes à ce que le lecteur pouvait attendre d'entrée pour finalement se révéler bien plus complexes, différents de ce dont on nous laissait présager. Une bonne surprise !
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☎️Chronique☎️


Il est des histoires de condamnations. de condamnations justifiées, avérées, évidentes. Trois meurtres, un coupable. William Drever va rester un long moment derrière les barreaux, et ne fera même pas appel de cette décision de justice…Mais pourquoi se demande, tous?

Il est des histoires de répercussions. Tout acte entraîne des répercussions directes et indirectes. Une incarcération, d'autant plus, puisque c'est la famille, qui va devoir gérer ce drame. du choc en passant par les demandes inopinées, les actes de violences ou la fausse compassion, la disgrâce emmène tout un tas de conséquences toutes plus intrusives les unes que les autres…Et à l'intérieur du noyau familial, tout craquelle, vole en éclats, explose, se redessine…

Il est des ambiances à couper au couteau. Admirative du talent de John Wainwright, je me suis encore laissée prendre au jeu des petits détails et grandes manipulations de cette intrigue. Et bien sûr, je ressens toute la complexité du genre humain, la toxicité des liens intra-familiaux, la finesse d'esprit dans la plume. Ce n'est pas tant la multiplicité des actions qui s'imbriquent, mais plutôt la lente mais implacable continuité du mal qui s'immisce dans la banalité du quotidien, et qui nous tient en haleine jusqu'au final déstabilisant…

Bref, j'ai lu et adoré Les Trois Meurtres de William Drever, et je vous invite à vous faire une place dans ce foyer pour le moins surprenant…
Lien : https://fairystelphique.word..
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William Drever est condamné. Toutes les preuves sont contre lui et tout semble indiquer qu'il est le meurtrier de trois femmes. Sa femme Carol est sous le choc. Ses enfants Robert et Anne ne veulent pas y croire. Liz, sa belle-soeur, est là pour soutenir la famille. Pourtant, bientôt, de nouvelles preuves vont faire leur apparition. Et si tout n'était pas aussi clair qu'il n'y paraissait de prime abord ?

Voilà un excellent roman psychologique qui se doit d'être découvert. J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture, grâce à cette enquête tarabiscotée et aux personnages remarquablement campés. L'auteur a su rester sur une ligne plutôt classique mais c'est très efficace.

Dès le début, j'ai été intriguée et je voulais savoir comment finirait cette histoire. Les révélations arrivent très doucement, l'auteur prenant son temps pour nous présenter les divers personnages de cette intrigue. du coup, j'ai soupçonné presque tout le monde, et bien évidemment, je n'ai rien deviné du dénouement.

L'auteur a donc réussi à me surprendre jusqu'au bout. Tout passe ici par la psychologie des personnages. Il ne faut donc surtout pas s'attendre à une histoire qui va à toute vitesse, sous peine de vous retrouver très déçus. Bien au contraire, le rythme est très lent. Pourtant, je ne me suis jamais ennuyée.

La plume est tout en finesse. J'ai beaucoup aimé les changements constants de personnages tout au fil de l'intrigue. Cela octroie énormément de rythme à l'histoire. Je n'ai pas ressenti de longueurs et les pages se tournent très facilement.

Un roman qui prendra le temps de se mettre en place, dans lequel les personnages sont très bien dépeints et qui vous surprendra avec un dénouement totalement inattendu.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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William Drever, un comptable sans histoires, vient d'être jugé pour le triple meurtre de prostituées. Sa défense faiblarde au procès déstabilise ses proches, qui ne comprennent pas comment il a pu commettre de tels actes. Après plus de vingt ans de mariage, la vie de son épouse Carol s'effondre car la culpabilité de William ne fait de doute pour personne.
Et à la disgrâce sociale, s'ajoute la révélation d'un détournement de fonds dans son travail. Pour rembourser sa société, un arrangement avait été convenu avec un remboursement sur son patrimoine familial, et celui-ci prendra effet dans un an.
Alors en plein désarroi, Carol se réfugie dans une tentative de suicide. Pendant son hospitalisation, sa soeur Liz sa belle-soeur Babs vont gérer ce qui reste de la famille.
Mais une certaine Ruth Lenley surgit dans leur vie en assenant une vérité dérangeante sur William mais qui le disculperait. Est-ce que Babs et Liz, vont parvenir à rétablir l'équilibre après cette nouvelle?
Mon avis
Ce livre atypique, débute avec l'illustration de ce postulat intéressant. En fait, ici le personnage principal parait fade et insignifiant et pourtant ce criminel est au coeur de tous les problèmes. Difficile à qualifier car il n'est pas un policier, ni thriller, ni romance, ni vraiment psychologique ou tout à la fois… Une lecture agréable, mais qui ne marquera pas ma mémoire.

L'OPPROBRE SOCIALE SUR UNE FAMILLE
À cause des crimes qu'il aurait commis, William Driver est devenu « Jack l'Imitateur » aux yeux des médias et du public. Oubliée sa respectabilité de bon père de famille ! Son image lisse est déjà ternie à cause de ses honteuses fréquentations de prostituées, qu'il soumettait aux pires tortures… car il les dépeçait !

En plus, se prétendre « non coupable », un rôle quasi passif et résigné comme unique moyen de défense à son procès n'a convaincu personne. D'où condamnation. Et si on part du fait que justice a été rendue, alors sa condamnation révèle sa culpabilité. Or, par répercussion, du même coup toute sa famille, souillée, va souffrir de cette situation infamante. Désormais, chacun sera considéré par rapport à son lien avec le criminel (mari, frère ou fils…).

Quand Ruth Linley arrive comme un chien dans un jeu de quilles avec ses révélations, elle chamboule les convictions, même si personne ne comprenait le comportement criminel de William.

Une descente aux enfers pour la femme du criminel qui se réfugie dans une tentative de suicide… compréhensible ! Difficile d'assumer publiquement un mari dépravé devenu un sérial killer notoire sur des prostituées… et pour couronner le tout, cet arnaqueur risque de dépouiller sa famille à cause de ses malversations financières.

UNE PALETTE DE PERSONNAGES dans la famille
La déclinaison de défauts et de qualités composent tous les membres de la famille, du plus faible au plus fort qui réagit différemment à la sentence. Au sein du noyau familial, la relation entre les soeurs Carol et Liz interroge. La loyauté inconditionnelle de Liz parait étrange. Son influence et son aura met, selon moi, le lecteur mal à l'aise. Sans doute le but recherché… Personnellement, sa forte personnalité comme celle de Babs m'ont plu. Ces 2 belles soeurs ou tantes se ressemblent. Ces deux épicuriennes ravivent la platitude familiale et colorent d'espoir le récit un peu noir. Elles détonnent avec Carol et William si terens.

MARIAGE VS CELIBAT.
L'idée du couple est ici assez négative.
Celui de Carole et William se résume à : Mensonge. Non-dit. Indifférence. Sans tendresse.
Bill et Mary Driver, ancré par le nombre d'années dans un vieux couple constitué connaissent aussi : non-dits, rancoeurs, résignation et lassitude.

Le couple tout neuf de Robert le fils avec sa petite amie ragaillardit d'optimisme.

Mais les deux soeurs célibataires Liz et Babs semblent les plus épanouies du récit. Déterminées, leur histoire les a peut-être encouragées à s'affirmer, mais elles respirent l'indépendance, la liberté et la persévérance. À se demander si ces femmes sont épanouies et fortes parce qu'elles sont célibataires ou qu'elles sont célibataires parce qu'elles sont épanouies. En tout cas, contrairement à leur modèle familial, leur célibat n'est pas un problème.
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Comme dans A table, Les aveux et, Une confession ( j'ai consacré une critique commune à ces deux livres), le thème principal de l'ouvrage est l'étude d'un couple dysfonctionnel avec femme dominatrice et mari écrasé.(pas très metoo tout ça).
Des différences cependant : on sait dès le début qu'il y a eu crime, que le mari est coupable puisqu'il a été jugé et condamné ,( enfin coupable, coupable..chut tu vas spoiler)et que la victime n'est pas la femme (ouf, ce n'est pas un feminicide). mais.trois prostituées assassinées dans le style de Jack l'éventreur ( on peut se demande pourquoi les crimes de ce dernier ont tellement de retentissement encore de nos jours.. Pourtant il n'a pas commis tellement de crimes, d'autres ont fait beaucoup mieux, même à l'époque - tiens, Vacher le tueur de bergères. Mais évidemment la France c'est moins chic, eh puis on l'a attrapé (pas moyen d'échafauder des théories extravagantes) et même mis hors de d'état de recommencer en lui coupant la tête)
Je termine ma digression, elle est un peu hors sujet mais ça détend et ce n'est pas inutile parce que l'histoire est vraiment très très glauque, plus que ne peut le laisser penser la quatrième de votre
Et pourtant il m'en faut..
Je n'ai pas dit que l'entourage familial est beaucoup plus développé.(enfants, beaux parents, beaux frères, belles soeurs, petits amis et des uns et des autres, et qu'évidemment ils sont tous affectés par l'affaire et réagissent selon leur caractère
L'auteur nous donne ainsi une belle études de personnages,sauf
.Ruth, parce que Ruth il y a. C'est la mère de l'une des victimes.. Elle est totalement invraisemblable et son comportement l'est encore plus
Mais là je n'en dirai pas davantage, et j'en ai peut être trop dit
Cependant le livre à des qualités et mérite largement d'être lu
Quant à la noirceur ce n'est pas un défaut pour moi
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Suspecté du meurtre de trois prostituées, un petit comptable, par ailleurs bon père de famille, est condamné malgré ses peu crédibles protestations d'innocence. le verdict sonne le glas du bel équilibre familial.
Son épouse (qui fait une tentative de suicide), ses enfants (qui s'éloignent), ses parents (qui se déchirent), sa soeur et sa belle-soeur (qui refusent l'évidence) : tous voient leur existence voler en éclat en même temps que leurs certitudes les plus intimes.
Pourtant une petite information pourrait tout changer sauf que le condamné refuse de faire appel.
Une formidable intrigue policière doublée d'un jubilatoire suspense psychologique portés par des personnages admirablement campés.
Un roman digne des meilleurs Simenon !
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Dans « Les trois meurtres de William Drever » de John Wainwright, l'histoire s'ouvre sur le verdict d'un procès horrifiant, condamnant William Drever à 20 ans de prison pour les meurtres atroces de trois prostituées. Cependant, le récit prend rapidement une tournure inattendue en se déroulant principalement en huis clos dans la maison de William et de son épouse Carol. La narration explore la manière dont l'entourage de William tente de composer avec l'indicible, cherchant chacun des réponses à leur manière.

John Wainwright, auteur anglais, insuffle un style britannique distinct à son écriture, imprégnant le récit d'une atmosphère à la fois rocambolesque et so british. À travers son style, l'auteur offre une plongée dans l'horreur imprégnée d'une élégance toute anglaise, évoquant presque l'esprit de Miss Marple.

Personnellement, mes attentes initiales se sont heurtées à une surprise totale. Anticipant un thriller psychologique haletant, je me suis retrouvée à partager des moments de thé à 16 heures avec Liz, Carol, Babs et les enfants, autour de cette sombre histoire. La plume de l'auteur m'a rappelé certains codes du théâtre et je ne serai pas surprise de voir un jour ce roman adapté sur les planches.

« « Des complications sont apparues. » Une jolie expression bien tournée. Une expression très commode, qui pouvait servir à chaque occasion. Et courtoise par-dessus le marché. Bien plus agréable que de dire : « C'est le merdier et on n'a toujours pas trouvé la solution. » »

Les personnages sont malgré tout assez nombreux dans ce roman, il y a William, bien sûr, qu'on voit finalement très peu. L'intrigue orbite surtout autour de Carol, épouse de William, Elisabeth « Liz », la soeur de Carol, les deux enfants de William et Carol, Babs, la soeur de William et enfin des parents de William et Babs. Et encore, c'est sans compter les personnages qui orbitent autour de chacun de ces braves gens. Les personnages sont relativement bien écrits, j'en ai trouvé certains plus sympathique que d'autres, mais je pense que c'est une volonté de l'auteur.


Cependant, le passage entre différents points de vue peut sembler quelque peu brouillon, perturbant la fluidité du récit. L'intrigue, bien que développée au fil des pages, introduit des rebondissements sans subtilité, les révélant comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

La conclusion, bien que décevante par son manque de crédibilité, n'a pas entièrement terni le plaisir que j'ai trouvé dans cette lecture. « Les trois meurtres de William Drever » m'a offert un moment agréable, oscillant entre le bien et le banal. Je lui attribue la note de 2,5/5, car bien qu'il ne soit ni mauvais ni exceptionnel, il a réussi à susciter mon intérêt sans laisser une empreinte indélébile. 
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