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4,03

sur 484 notes
Cette critique se rapporte aux trois volumes du « Livre de Dina ».

Un livre court (inutilement séparé en trois volumes par les éditions 10/18) et dense, qui suit Dina, depuis son enfance jusqu'à l'âge mûr. D'un caractère bien trempé et faisant fi des conventions sociales, Dina mène sa vie comme bon lui semble, sans pour autant pouvoir s'affranchir des démons de son passé.
Entière, dans l'amour comme dans la haine, Dina est un personnage qui intrigue, et ce dès les premières pages du roman qui s'ouvrent sur la mort de son mari avant de revenir sur l'enfance et la jeunesse de Dina, jusqu'à cette mort tragique (Les limons vides). Les deux tomes suivants se déroulent après cet évènement, et s'attachent à montrer Dina prenant peu à peu et à sa façon toute personnelle les rênes de la grande ferme qui lui revient.
Je ne suis pas certaine d'avoir trouvé le personnage de Dina attachant. Forte femme, certes, mais pas forcément le type de personne avec lequel il fait bon vivre. Mais le livre a ce souffle particulier des romans d'au-delà du cercle arctique, dans ces contrées ou les grosses fermes sont plus des petits villages qui savent vivre en autarcie pendant une bonne partie de l'année, quand ni les bateaux ni le soleil ne pointent leur nez.
Il donne aussi une idée de la force de caractère nécessaire en ces contrées et en ce temps pour vivre sa vie comme on le veut et non comme la petite société autour de soi s'y attend.
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Quel destin que celui de Dina ! A l'image de la rudesse des terres de l'extrême nord de la Norvège. Destin semblable à ceux des personnages mythologiques, marqué au fer rouge dès la plus tendre enfance.
Et Dina va grandir, sauvage, rebelle, animal impossible à domestiquer, qui attire autant qu'il répugne à une époque encore très marquée par la religion.
Dès les premières pages du roman, je me suis laissé envoûter par une écriture mystérieuse et riche en images. Un prologue magnifique qui m'a donné envie d'aller jusque bout de ce livre et de faire connaissance avec ce personnage.
Mais arrive t-on vraiment à connaître Dina ? Je ne pense pas. Est-elle tombée dans la folie ou son expérience de la mort la pousse à vivre pleinement, au delà de toute convention sociale ? Ne se soucie-t-elle vraiment pas de son entourage ou soufre t-elle d'un manque d'amour et de reconnaissance ? Comment peut-elle être à la fois aussi fruste et avoir un tel don pour la musique ? Personnage complexe ; et pour moi le mystère est resté entier.
Court billet, donc, car je n'ai pas envie d'en dire plus au risque de trop en dévoiler. Je lirai certainement les deux prochains livres de cette trilogie mais pas à la suite ; j'ai d'abord besoin de "digérer" celui-ci !
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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Bon, j'ai lu le tome 1 sans plaisir particulier et je me suis arrêtée à la moitié du tome 2 : je ne connaîtrai sans doute jamais la suite des aventures de Dina et ça ne me manquera pas beaucoup...
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3 ans déjà que mes filles m'ont offert ce livre, commencé puis abandonné et repris enfin!
Il faut dire que le début est déroutant puisqu'on entre par la fin! les personnages et particulièrement Dina s'imposent à nous par ce qu'ils font, ce qui les meut, les anime mais aussi ce qui les percute comme la mort.
Une écriture énergique, qui va de l'avant, à l'image de Dina, femme-enfant que rien ne retient, qui s'autorise tout, à laquelle rien ne résiste.
J'ai aimé ces personnages, Dina bien sûr, mais aussi Jacob, Mme Karen, M. Lorch, ces paysages du froid, de la nuit et du jour. Les maisons, les cérémonies, décrites en peu de mots mais si visuelles.
J'ai hâte de me plonger dans les livres 2 et 3.
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En Norvège, dans la contrée extrême du Nordland qui a des allures de fin du monde, vit Dina, la sauvage, l'indomptée, la maudite.
Enfant, Dina a été jugée comme responsable du meurtre de sa mère.
Elle s'est élevée seule, hors des vivants dans un monde bien à elle où vient régulièrement la visiter le fantôme de sa mère, loin de l'amour de son père qui ne sait s'il doit se réjouir ou non du mariage de sa fille avec son meilleur ami, veuf depuis plusieurs années.
Dina possède les gens, elle n'est pas possédée : "Ce qu'elle voulait, c'était posséder les autres sans être elle-même possédée.".
Elle est une personnalité qu'aucun humain n'arrive à saisir : "Elle n'avait aucune pudeur, ni dans la manière de s'habiller, ni dans la manière de parler.", et quand elle sombre dans la folie ou la colère, gare à celui ou celle qui se trouve sur son chemin : "Un halo de folie encerclait la jeune femme dépenaillée, la chevelure en désordre et les yeux hagards.".
Dina n'est pas une femme de compromis, avec elle tout est tout blanc ou tout noir mais il ne peut y avoir de gris, elle a un caractère entier qui la fait aimer aussi bien que détester ainsi que s'octroyer la propriété de biens matériels ou de personnes.
Dina est un personnage atypique, difficile de dire que l'on s'y attache, la demoiselle est sauvage et indomptable aux yeux du lecteur; mais tout aussi difficile de dire qu'elle révulse, elle s'attache le lecteur par ses silences et son attitude.
Avare de mots, elle ne parle pas à tort et à travers, elle n'ouvre la bouche que lorsque cela devient nécessaire.
Avec des chapitres illustrés par une phrase de la Bible (Livre de Jacob, Genèse, etc.), Herbjørg Wassmo dresse le destin de sa flamboyante héroïne dans une Norvège glaciale et crépusculaire.
A l'image de ce personnage, Herbjørg Wassmo ne palabre pas inutilement mais sa plume est de toute beauté et dompte les paysages, les sens, et la formidable Dina.
Dire que j'ai été séduite par son style est un euphémisme, j'ai été littéralement transportée par l'histoire et ce, dès le premier chapitre.
Et c'est là que réside l'un des paradoxes de ce roman, rarement j'ai vu un livre aussi court contenir une histoire aussi dense.
Quant au premier chapitre, il m'avait à lui seul déjà scotchée à ma chaise, à tel point que j'ai dû le relire deux fois pour être sûre d'y avoir bien compris ce que je venais de lire.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu une entrée en matière aussi bien travaillée et intrigante.
Loin des polars nordiques, ce roman de Herbjørg Wassmo est une parfaite démonstration de ce que la littérature nordique fait de mieux et mérite bien tous les compliments qui m'ont été faits sur cette saga littéraire.

Dina est-elle Dieu ou Diable ?
Sans répondre à cette question, "Le livre de Dina - Les limons vides" s'affiche comme un long requiem, une ode à la douleur et à la solitude, où les passions de Dina sont à la hauteur de ses colères : vertigineuses.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Je viens de refermer le premier tome du livre de Dina.
Herbjørg Wassmo est sans conteste une conteuse hors pair.
Dès les premières pages, l'auteure nous saisit à la gorge et nous oblige au spectacle d'une chevauchée mortelle… On sait alors que le livre ne nous quittera plus jusqu'au dernier mot de la dernière ligne.
On ne lit pas l'histoire de Dina, on l'incorpore, elle nous habite, nous envahit, nous phagocyte…
Les mots sont crus, sans vulgarité, ils nous bousculent, nous imprègnent, nous offrent des scènes d'amour aux variations gourmandes et somptueuses, à mille lieux de l'érotisme de boulevard, loin des scènes convenues et standardisées..
Le domaine marchand que gouvernera bientôt Dina
réduit, dans la puissance de ces descriptions, Downton Abbey a un conte pour enfants.
On navigue, on chevauche, on voyage, on s'émeut, on est transporté.
Dina se parle à elle-même, soliloque en italique, donne au lecteur les clés de son comportement, nous apprend à penser comme elle, à intégrer sa logique, à mesurer le poids de ces décisions…. Elle nous oblige à l'accompagner sur les chemins sensés ou déraisonnables…
Le livre de Dina n'est pas un bien de consommation courant, il est « essentiel »; c'est un chef d'oeuvre à ouvrir avec précaution…
En un seul mot: Sublime.



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Peu d'empathie pour cette Dina.
Peu d'intérêt pour cette histoire.
Peu de goût pour ce style.
Fin du premier tome, et de cette série pour moi.
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J'ai ouvert et refermé les premières pages du prologue, calant sur l'écriture sèche, extrêmement ciselée de son auteur. Puis je l'ai repris avec bonheur, me délectant de cette prose. Pas un mot, pas un paragraphe de trop. Une maîtrise du récit impressionnante de l'auteur (avec une excellente traduction). Des personnages attachants et qui ont plusieurs nuances. Une héroïne libre qui a du tempérament et qui décide sa vie. L'auteur taille ses personnages avec une jolie finesse tout comme son texte.
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Les limons ce sont les bras d'une charrette qui permettent de l'attacher au cheval.

L'histoire se déroule dans la première moitié du 19° siècle, dans le nord de la Norvège, le Nordland. A l'âge de cinq ans, Dina a été responsable d'un accident qui a coûté la vie à sa mère. Traumatisée, délaissée par son entourage, elle grandit en enfant sauvage qui n'a que faire des conventions sociales. Son mariage à l'âge de 16 ans est organisé et vécu comme une libération par son père et sa belle-mère.

"Son corps était celui d'un animal bien développé. Mais la veille de son mariage elle grimpa dans le grand bouleau et y resta longtemps. Et elle avait des écorchures sur les deux genoux parce qu'elle était tombée en courant sur les rochers pour dénicher des oeufs de mouette."

Je retrouve avec plaisir le même cadre que dans Cent ans sauf qu'ici le roman se déroule un peu plus tôt. Après son mariage avec Jacob, Dina s'installe à Reinsnes, un comptoir sur la côte. C'est un endroit où les bateaux peuvent faire escale, qui sert d'auberge et où on vend diverses denrées. C'est peu de dire que cette sauvageonne va perturber la vie bien réglée des habitants du comptoir, à commencer par celle de Jacob qui a plutôt l'âge d'être son père et qui n'avait pas envisagé que son mariage serait aussi fatiguant.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Un livre absolument fabuleux !! On se prend très vite de curiosité et d'affection pour le personnage principal : Dina, si mystérieuse et sauvage ! Que lui est-il arrivé dans son enfance ? Pourquoi a-t-elle fait ça ?
Suspens ! Je crois que je n'avais jamais lu d'auteur norvégien et j'ai trouvé cette trilogie par hasard dans une librairie et je ne regrette pas mon choix ! Je suis impatiente de lire les suites et d'autres livres de cette auteure au nom imprononçable ! Il y a des passages poétiques, d'autres caucases ! Dina ne réagit jamais comme on pourrait le penser et nous étonne à chaque page !
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