Les Compagnons de la libération de la 13e demi-brigade de Légion étrangère. Ils sont 97 sur 1038 titulaires à avoir reçu la croix de la Libération. Dès juillet 1940, 900 légionnaires sur 1619 choisissent, après la campagne de Norvège, de rejoindre l'Angleterre, où se trouve le général
De Gaulle, plutôt que l'Afrique du Nord et le maréchal Pétain. Un livre truffé d'anecdotes qui retrace divers portraits de ces Légionnaires de tout horizon, avant la deuxième guerre mondiale et dès 1940.
🔹Dimitri Amilakvari prince de Géorgie alors touché pendant la campagne de Norvège, un témoin raconte : "Une balle le blessa légèrement à la gorge, il y porta la main, vit qu'elle était couverte de sang, il eut un geste comme pour chasser une mouche et continua d'observer. Il réussit à étonner les légionnaires". La légion d'honneur lui est attribué. "Dévoué à la France". Il se ralie à la France libre. Sur son lit de mort il dira: "Je me suis battu toute ma vie et je n'ai jamais connu l'expérience de la peur".
🔹Jules Hilermann se distingue dans la défense de Bir Hakeim, en Tunisie, en Italie, au débarquement de Provence et la remontée vers l'Alsace. Il est constamment en 1ère ligne dans les combats. Il déclara dans les années 80, participant à un Camerone un discours très touchant.
🔹Pierre Bourguoin sous l'uniforme de la 13 à Bir Hakeim, où il est cité comme il le sera à El-Alamein et en Italie. le 24 /01/45 en Alsace, il traverse une rivière à la nage pour récupérer, sous le feu, le corps d'un officier mortellement touché.
Pour finir, de manière plus mélancolique: Avec la 13 DBLE,
🔹 René Briot participe aux campagnes de Libye, d'Égypte, de Tunisie, et à l'opération Dragoon. Il meurt à 77 ans dans les Vosges. Dans une fiche de renseignements militaires sur sa situation familiale, il avait un jour noté " J'avais de beaux souvenirs de guerre. Tout à été détruit un soir de cafard".