Journal d'un AssaSynth, tome 6 : Télémétrie fugitive

Toujours aussi sympa.

Une enquête policière sur Préservation avec en vedette notre assasynth préféré.

Toujours dans le format court, 120 pages, un peu apaisé notre héros, moins caustique. Dommage ? Un peu.
Mais ne boudons pas notre plaisir de retrouver notre ronchon préféré qui doit se faire une place dans son nouveau foyer et qui s'en tire honorablement.

Est-ce qu'on vous le présente encore ?
SecUnit de renommée intergalactique, Sériephile averti et râleur de premier ordre, notre AssaSynth nous revient pour un sixième tome qui retourne aux sources de la série imaginée par Martha Wells.
Oubliez le format roman qui lui faisait traîner la patte et retrouvez cette fois le bon vieux format novella avec une aventure trépidante où se mêle enquête, action et remarques acerbes de la part de notre androïde préféré.

Dans Télémétrie Fugitive, AssaSynth tente de trouver sa place sur la station Préservation qui l'accueille depuis sa dernière mission. Devenu le protecteur du Dr Mensah, notre SecUnit doit composer avec l'hostilité larvée de la sécurité et des autres citoyens qui ne voient souvent en lui qu'un danger ambulant prêt à les massacrer sur un coup de tête. Comme quoi, les clichés véhiculés par les séries ont la peau dure ! Alors que l'on négocie sec pour trouver un statut et établir des règles autour de ce qu'AssaSynth a le droit le faire ou pas, un cadavre est retrouvé sur Preservation. Et autant le dire franchement, Preservation n'a pas l'habitude des meurtres. Ce qui n'est pas le cas d'AssaSynth qui passe quasiment son existence à regarder les humains s'entretuer pour un oui ou pour un non, voire parfois juste parce qu'ils en ont l'opportunité. Devant la complexité du cas et la possibilité d'une infiltration des réseaux de sécurité, on accepte l'aide de la SecUnit convaincue que GrayCrisis n'en finira décidément jamais de le pourchasser.
Télémétrie Fugitive retrouve très rapidement les marques de la série, pose ses easter-eggs pour les fans avec moults références aux opus passés et développe une intrigue en huit-clos spatial où l'action recule au profit de l'enquête. Cette fois, AssaSynth devient davantage détective que combattant mais conserve l'entièreté de son humour ravageur et de son cynisme envers les humains (et les bots stupides). Martha Wells en profite pour développer encore davantage le background de son univers en mettant en reliefs les sales petits secrets de certains exploitant extra-corporatistes tout en interrogeant sur la nouvelle place occupée par AssaSynth dans une société qui semble terrifier par le concept qui l'anime. En sous-main, il est ici question d'intégration et de tolérance, de passer outre les clichés et de parvenir, enfin, à se faire confiance.

En délaissant les longueurs du précédent volume et en revenant à l'aspect feuilletonesque qui faisait tout le charme des précédents volets, Télémétrie Fugitive redevient fun, captivant et attachant, ajoutant une nouvelle pierre à l'édifice légendaire de l'un des androïdes les plus drôles et les plus sympathiques de la science-fiction moderne. Un vrai plaisir de lecture qui plaira aux amateurs et devraient convaincre les autres de s'y mettre enfin !

Autant le dire tout de suite, à titre individuel ce tome ci est surement le plus intéressant depuis le début de la série. Son intrigue est indépendante de celles des autres et elle se tient du début à la fin. le tout en continuant à nous offrir notre dose d'AssaSynth, toujours de façon aussi satisfaisante.

Alors, dans ce tome nous reprenons à la suite des événements des 4 novellas précédentes, et donc avant le roman « Effet de Réseau » sorti récemment. Même si techniquement la temporalité n'est pas vraiment importante.

Notre AssaSynth (j'ai toujours du mal avec ce nom, Murderbot sonne tellement mieux xD) a toujours peur des menaces de GrayCris. du coup quand on découvre le corps d'un homme assassiné en plein milieu d'un couloir peu utilisé de la station Preservation, il n'a qu'une idée : s'insérer à l'enquête coûte que coûte pour être sur que ça n'a pas quelque chose à voir avec tout ça …

Cette idée est validée par le Dr Mensah qui pense que ça serait une bonne occasion pour lui de prouver aux personnes compétentes qu'il n'est pas un danger pour la population, mais plus un atout. Un pas de plus pour son acceptation.

Bien entendu notre cynique Murderbot va donc devoir faire équipe avec les humains des services d'enquêtes, et interagir avec eux en plus ! Humains qui en plus ne le voient vraiment pas d'un bon oeil, car sa présence n'est pas encore accepté sur Préservation (c'est encore en débat et il n'a pas obtenu la nationalité).

Haha, non seulement on va voir notre bot préféré râler tant et plus de l'incompétence (supposée) et de la lenteur des humains, mais en plus on a une vrai enquête intéressante qui se tient très bien par elle même !

Franchement ce tome est excellent, j'ai adoré !
Murderbot est vraiment au top, et c'est bien de le voir de plus en plus à l'aise dans sa nouvelle vie. J'ai vraiment bien aimé voir l'évolution entre le début et la fin. le voir se rendre compte que des fois se braquer et se mettre à l'écart n'est pas forcement la bonne solution sur le long terme.

Un plaisir !
Lien : https://delivreenlivres.home..

On ne présente plus Assasynth, d'autant plus que si vous êtes là, c'est que vous avez lu les cinq premiers tomes. Ou tout du moins, vous devriez !
Dans la logique des tomes précédents, le rythme est soutenu, et au vu de l'épaisseur désormais caractéristique du roman, il n'y a aucun risque de s'ennuyer. Les longueurs du tome précédent sont bien loin pour notre plus grand plaisir.
Ce tome repose comme à l'accoutumée, sur de l'humour et de l'action, prétexte pour notre AssaSynth préféré·e à répandre ses fluides et surtout ceux des autres tout au long de cette enquête. Car dans ce tome, Assasynth sera « engagé.e » pour enquêter sur un meurtre « type chambre close » au sein même de Préservation. GrayCris est-elle dans le coup ? Comment le meurtrier a-t-il procédé ? Et surtout, le Dr Mensah est-elle en danger ?

Sur Préservation, tous n'ont pas encore succombé aux charmes d'AssaSynth. A leur décharge, je ne ferai pas immédiatement confiance à une bombe atomique couplée à des boas constrictor, même si l'on me jure, la main sur le coeur, qu'elle est sympa…
Donc AssaSynth doit faire ses preuves et gagner la confiance des humains, tant qu'à faire en exerçant un emploi dans lequel iel est compétent(e)… Ah tiens ! Dans la sécurité par exemple !
Avec ce sixième opus, Martha Wells revient au format court. Ce qui a l'avantage de ses inconvénients : les événements s'enchaînent très vite (puisqu'AssaSynth a déjà analysé la situation avant même que les humains commencent à se poser des questions) et le lecteur n'a donc pas le temps matériel de s'ennuyer. D'un autre côté, la « psychologie du personnage » est ajouté au chausse-pied : c'est par l'usage systématique et, de fait, extrêmement fréquent des parenthèses que Martha Wells nous lie avec AssaSynth. Dans ces parenthèses, c'est toute la colère, l'exaspération mais aussi l'humour décalé de notre robot assassin préféré qui s'expriment.
Beaucoup d'agacement et de frustration dans ce roman, car les humains sont… très lents… et notre pauvre AssaSynth trépigne d'agir aussi vite qu'iel pense !
Aux lecteurs-parents affublés d'ados à la maison, cette nouvelle aventure ne pourra que vous faire sourire. Car oui, AssaSynth est devenu(e) ado. Et en tant que tel, iel est frustré(e), blasé(e), condescendant(e), iel cherche sa place et un but à suivre, une utilité et l'acceptation dans le groupe.
Terriblement touchant et toujours aussi drôle.