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3,63

sur 780 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Sorti entre deux tomes de la trilogie des Chats, Depuis l'Au-Delà est un Werber mineur, conçu comme une parenthèse entre deux oeuvres plus importantes.

L'intrigue est simple: un écrivain se réveille en fantôme et enquête sur les circonstances de sa mort, aidé en cela par une médium qui recherche de son côté son petit ami porté disparu. Avec ce mélange de policier et de spiritisme Werber cherche à rendre hommage à Arthur Conan Doyle, influence revendiquée car plus que citée dans le roman, mais il n'a pas le panache de l'auteur et sa double enquête, si elle se laisse suivre agréablement, se révèle mollassonne, emplie de péripéties sans conséquences et qui souffre d'une résolution absolument tirée par les cheveux, même pour lui. Les articles de l'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu sont toujours là et sont toujours aussi divertissant, l'occasion d'apprendre des anecdotes pour briller en société (j'ai particulièrement apprécié celle du Fantôme d'Heilbronn).
En fait l'intrigue est secondaire, la véritable raison d'être de ce roman est de permettre à Bernard Werber de régler ses comptes avec Yann Moix, qui lui crache gratuitement dessus depuis plusieurs années. Pour se venger il lui a créé un double littéraire, Jean Moisi, un méchant caricatural assez réjouissant, honnêtement, mais qui n'a la fin qu'il mérite dans l'histoire. Werber a ses défauts, et tout ce qu'a pu dire Moix sur lui n'est pas tout à fait faux;, mais c'est dommage de le voir rentrer ainsi dans jeu et de lui offrir l'honneur qu'il ne mérite pas d'être aussi présent dans son histoire. C'est encore plus dommage quand Werber va plus loin et décide qu'il s'agit d'une dispute entre les auteurs de l'imaginaire et les auteurs de fictions réalistes, comme si les deux étaient irréconciliables. Aussi difficile et désagréable que cela puisse être de se faire insulter publiquement, le fait que ses lecteurs répondent toujours aussi présents à chaque nouveau livre et qu'il soit connu pour son travail littéraire plutôt que pour ses scandales et ses frasques comme l'est l'autre est une réponse bien plus éloquente que n'importe quelle autre.

Par contre je mets un carton rouge à Bernard Werber pour son personnage de Lucy Filipini. A chaque fois ses personnages féminins sortent du même moule, et maintenant qu'il a plus de vingt ans d'expérience (le premier tome des Fourmis est sorti en 1991, mine de rien) on est en droit d'espérer qu'il soit capable d'écrire des femmes plus développées que de simples faire-valoir au héros: elles sont toujours plus jeunes que lui, elles sont belles, libre sexuellement et indépendante-mais-pas-trop. C'est d'autant plus vrai avec Lucy Filipini qui est décrite comme ressemblant à l'actrice Hedy Lamarr, qui, coïncidence coïncidence, est l'idéal féminin du héros...sans parler de quelques scènes vers la fin du roman qui étaient ridicules. Je pense que Bernard Werber est quelqu'un d'intelligent, curieux et capable de se remettre en question. Depuis #MeToo les questions de représentation de la femme dans les arts n'ont jamais été aussi présentes, c'est frustrant de le voir continuer à tomber dans les mêmes clichés sexistes. Certes, ce n'est pas un auteur connus pour ses personnages marquants, quels que soit leur genre (ou leur espèce), mais je suis certain qu'il est capable de faire mieux que cela.

En définitive, un Werber décevant. Mal à propos, surtout. L'intrigue aurait méritée d'être un peu plus étoffée et certaines idées plus développée, plutôt que de passer autant de temps sur cette querelle.
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Déçue!J'ai toujours apprécié le style et les références de Werber, depuis longtemps..Un suspens incroyable qui, tel un soufflé raté, s'écrase dans un vieux bruit sec & désolant.. Devant mes yeux dépités & mon cerveau qui me dit "quoi tout ça pour ça?!?" La fin, aucune originalité, un pâle copié-collé des Thanatonautes... Très nombriliste j'ai trouvé aussi, car c'est facile de deviner que Werber parle de lui au travers de Gabriel, je trouvais qu'il avait un côté prétentieux via les réseaux sociaux, ce livre le confirme... Son règlement de compte entre écrivain & critique, c'est assez puérile, il se justifie au final.. Demain les Chats m'avait un peu déçue, j'étais tellement heureuse quand j'ai acheté depuis l'Au-delà, j'étais tellement surexcitée de le lire, et je suis tellement blasée du manque d'originalité totale de la fin du livre... Vous êtes cultivé certes monsieur Werber, mais vous restez sur vos acquis.
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Auteur de mon adolescence, j'étais persuadée que j'allais retrouver mes anciennes sensations en lisant ce livre. Las, à la limite de l'ennui, j'ai accroché à l'intrigue, et c'est tout...
Un écrivain décède et découvre sa mort depuis l'au-delà, ce qui le conduit à s'interroger sur les circonstances de celle-ci. Convaincu d'avoir été assassiné, il obtient l'aide d'une médium pour l'assister dans son enquête.
De crainte de ne pas être très élogieuse face à l'écriture, que je trouve suffisante, prétentieuse et moralisatrice, je me contenterai de vous dire que si vous aimez les intrigues mêlant surnaturel et suspens, vous ne vous ennuierez pas avec ce roman.
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Voilà un livre bien étrange que j'ai lu jusqu'au bout même s'il fut bien étrange. Je ne vais pas dire que j'ai aimé, non, disons que ce roman m'a intriguée. Pourtant j'aime bien les Weber, mais … le livre m'a semblé bâclé, avec une intrigue qui ne tient pas la route et un plongeon dans un spiritisme à deux balles.
Étrange. À lire si on n'a vraiment rien d'autres à lire !
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Dans ce livre, Bernard Werber explore le spiritisme, le rapport à la mort, mais également le conflit entre "les best-sellers et la Critique" et ceux qui vendent et sont appréciés par les lecteurs mais attaqués par la critique. Vous apprécierez d'ailleurs le personnage de Moisi, tout en couleurs et pas du tout inspiré d'un chroniqueur d'une émission connue et reconnue.

Que dire de plus, si ce n'est que j'ai été plutôt entrainé par l'histoire, mais la chute, la chute, quelle déception.

Vous savez ce qu'on dit, l'important ce n'est pas la chute, mais l'atterrissage. C'est faux, et vous vous en rendrez compte avec "Depuis l'au-delà".
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C'était mon premier Werber et je suis malheureusement déçue. Je n'ai pas accroché à l'intrigue ni aux personnages. J'ai trouvé certaines scènes à la limite du ridicule car pas crédibles du tout (du genre "oh je vais m'échapper d'une cave en 30 secondes avec 2 clous"). En plus, ça part dans tous les sens. Les événements, les thématiques s'enchaînent et je cherche encore certains liens. Et cette fin... j'ai envie de dire "euh, ça sort d'où" ? Bref, je ne m'attendais pas du tout à ça. Seul point positif, j'ai adoré lire les chapitres tirés de "L'encyclopédie du savoir relatif et absolu". Je retenterai plus tard avec un autre titre de cet auteur pour ne pas rester sur une déception.
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C'est vraiment dommage, ça manque de tout : d'humour réussi, de consistance, de suspense, de bon goût et de justesse. J'ai ouvert ce livre à cause de la réputation de l'auteur et je dois admettre que nous sommes loin des Fourmis qui a fait la renommée de Bernard Werber. Werber est un auteur qui a des idées, qui sait écrire, mais qui n'arrive pas à en faire ce qu'il veut. Visiblement attiré par le mystère de ce qu'il y a (ou pas) après la mort, Werber signe ici un roman où le protagoniste est mort et cherche à découvrir qui l'a tué. Mais voilà, l'enquête est maladroite et ridicule, le duo écrivain-mort et médium professionnelle ne tient pas la route. Écrit à la première personne, le roman nous fait suivre le personnage de Gabriel Wells qui nous déballe quantité de clichés déjà vus : les fantômes passent à travers les murs, les esprits qui nous hantent sont ceux qui ont encore une mission à accomplir ici ou qui ne sont pas apaisés, etc. de la part de Werber, je m'attendais à de l'originalité, à ce qu'il malmène les conceptions que nous avons déjà des esprits et qu'il invente des choses surprenantes. Tout cela est accompagné d'un humour qui ne prend pas et qui de fait en devient ridicule et lourd. Je n'ai pas fini le roman, lassée de ne pas voir l'intrigue décoller au bout de la 150ème page (et ce n'est pas faute d'avoir espéré !).

Petit plus qui m'a dérangé et qui sonne faux : Bernard Werber a mal observé les réactions féminines. Je m'explique. le personnage de Lucy cherche désespérément à retrouver son premier amour, disparu du jour au lendemain alors qu'il trainait dans un trafic bizarre. Mais elle cherche à savoir ce qui lui est arrivé… pour se remettre avec !! Quelle femme serait assez idiote pour se remettre avec un mec qui disparaît soudainement parce qu'il trempe dans des trucs louches ? Personnellement (et j'ai demandé à plusieurs amies), si on cherchait à le retrouver, ce serait pour lui faire la peau ! Donc encore une fois, problème de réalisme dans les relations humaines chez Werber… D'autres auteurs masculins savent très bien se mettre dans la peau des femmes et analyser les comportements, à l'image de Gilles Legardinier.

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J'avais beaucoup aimé le premier roman de Bernard Weber, « Les fourmis », qui pour moi apportait un style vraiment nouveau dans ce qu'on peut appeler le roman d'imagination : pas vraiment de la science-fiction, mais un récit qui part d'une hypothèse extraordinaire : si nous pouvions entrer dans les pensées d'une fourmi, à supposer qu'elle en ait vraiment…
Depuis, les quelques romans de Werber que j'ai lus m'ont plutôt déçu, et celui-ci fait malheureusement partie du lot. Je trouve qu'il y a toujours au début une idée intéressante, une situation inédite et généralement très bien trouvée.
Ici par exemple, le jeune écrivain Gabriel Wells s'aperçoit tout-à-coup, à ce qui devrait être son réveil un matin comme un autre, qu'il est mort, et même qu'il a été assassiné. Et depuis l'au-delà, en utilisant le pouvoir de médium de la jeune Lucy Filipini, il décide de retrouver son assassin. le scénario est prometteur, mais malheureusement cela s'essouffle assez vite, avec des péripéties dans le monde des esprits que je trouve pour ma part assez puériles, et où on sent que l'auteur, peut-être en mal d'inspiration, est allé puiser dans un précédent ouvrage, « Les Thanatonautes ». Tout cela se termine de manière plutôt confuse, dans un au-delà très hiérarchisé et peuplé d'esprits issus de la littérature et de diverses mythologies joyeusement mélangées.
Notons au passage un argumentaire développé par Gabriel Wells, qui décrit son combat contre les critiques littéraires l'accusant d'être un auteur de romans faciles et non de véritable littérature. Comment ne pas penser que dans ces pages, Gabriel Welles est en réalité la voix de Bernard Weber lui-même.
En définitive, je retrouve la même déception qu'après la lecture du « Papillon des Etoiles » : là aussi nous avions un thème très riche, qui aurait pu alimenter une superbe saga en plusieurs volumes, et au final un roman un peu bâclé, peut-être par suite d'impératifs de date de sortie… (Il faut impérativement un Werber pour les fêtes de fin d'année…)
Je crois que je vais attendre un peu avant de reprendre un livre de cet auteur.
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Je me suis ennuyee tres rapidement à la lecture de ce livre. Suis allée au bout au cas où. ...et aucune étincelle .
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Il y a pas mal d'années maintenant, j'ai beaucoup aimé « Les fourmis » de Bernard Werber. Vraiment beaucoup. J'ai donc essayé depuis, de lire d'autres romans de lui pensant avoir trouvé là un auteur à mon goût. Déception à chaque fois depuis… au point même que je n'ai pas terminé certains livres. Ayant de la suite dans les idées, je viens de réessayer avec « Depuis l'au-delà », d'autant que l'idée du livre, un écrivain assassiné cherchant son assassin depuis l'au-delà, me plaisait bien. Eh bien, le résultat n'est pas fameux. Je l'ai terminé mais je n'ai pas vraiment accroché à cette histoire. Pas assez de rythme, une intrigue très ténue, des interruptions fréquentes (trop) qui cassent encore ce petit rythme, avec des extraits d'une encyclopédie (fictive) : Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu d'Edmond Wells, grand-oncle de l'écrivain assassiné, Gabriel Wells, et accessoirement aussi le héros des Fourmis. L'auteur profite de ce roman qui tourne autour d'un écrivain pour donner son sentiment sur la littérature, le monde des livres, et le dédain des « vrais » littéraires pour la littérature dite populaire et de l'imaginaire. On a un peu l'impression qu'il règle quelques comptes avec certains critiques littéraires et la société des « bien-pensants ». Par ailleurs, les personnages sont assez stéréotypés et je ne suis pas parvenu à m'y attacher. Bref, en résumé, c'est un roman qui se lit assez facilement, mais pour moi sans grand plaisir ni intérêt.
Pour les fans inconditionnels de Bernard Werber.

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