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EAN : 9791097515232
97 pages
Editions la Trace (22/10/2019)
4.17/5   21 notes
Résumé :
Soudain, on avait frappé à une lourde porte métallique derrière le procureur, et il était entré. Menotté. Cela faisait deux ans qu’elle ne l’avait pas vu. A cet instant, un grand frisson lui avait traversé le corps et elle avait tremblé comme une feuille, mais s’était acharnée à ne rien montrer. Pourvu que la juge ne s’adresse pas à elle ! Tout, mais pas ça ! Elle avait esquissé un regard timide en direction de son père. Il avait pleuré et elle avait eu honte. Tandi... >Voir plus
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Comment survivre à son enfance lorsque celle-ci se brise sur l'écueil de la maltraitance familiale ?
Lorsque les mots, en redoutables lames affûtées, entaillent et meurtrissent le corps bien plus profondément que les coups ?
Lorsque le bleu du ciel fait place aux bleus à l'âme, invisibles ecchymoses du coeur ?

Pendant toutes ces années, Aurore vivra au rythme des sarcasmes, des humiliations, des « si j'avais su », des heures qui s'égrènent avec l'espoir que demain sera meilleur...

Lorsque survient soudain le drame, pour une mère décédée, pour un père emprisonné, demain pourra-t-il encore exister ?

Est-il possible de se reconstruire seule lorsque le lien de la filiation se rompt une fois justice rendue ?

Le crépuscule d'Aurore sera un long chemin vers la lumière du jour, vers la réconciliation paternelle... Une nouvelle naissance...

Mais les apparences sont parfois trompeuses, Aurore profitera de chaque instant du jour... Parce que demain n'existe pas encore.

. . .

Comme le souligne parfaitement Alain Cadéo dans la préface de ce court roman, « il est toujours surprenant de constater qu'en peu de pages, on sait donner aux personnages le poids total en charge de leurs âmes blessées. C'est trois fois rien et il y a tout ».

Thierry Werts est un magistrat belge spécialisé en matière de protection de la jeunesse, d'homicides et de droit humanitaire.

Il s'appuie ainsi sur sa propre expérience professionnelle et de vie pour nous parler, à travers son premier roman, d'Aurore, son enfance volée, son drame, sa reconstruction...

Il nous ouvre les yeux avec pudeur sur les miroirs brisés de l'enfance maltraitée.

Ses mots sont posés, ses phrases élégantes. Elles touchent à l'âme, avec beaucoup d'humanité, par leur simplicité et leur bienveillance.

Un court mais agréable moment de lecture.
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Un court roman, tiré d'un des courts textes autour de faits réels figurant dans la première oeuvre de cet auteur. Il semble que c'est l'épisode qui interpellait le plus ses lecteurs et il a voulu imaginer un avant et un après. Cela donne ce roman ciselé en moins de cent pages pour décrire les non-dits au-delà des apparences. Les personnages sont à fleur de peau et traînent leur âme blessée, comme l'indique en préface Alain Cadéo, encore un autre Belge que je n'ai pas lu. Pleins de découvertes à faire encore. Quelle joie ! Mais ici surtout, comme le titre l'annonce, un récit volontairement positif.
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Demain n'existe pas encoreThierry Wertstous les livres sur Babelio.com

Masse Critique.

Alors que dire ... Je m'attendais à un thriller ou polar... Mais pas du tout je ne saurais qualifié ce roman...

Aurore agée de 12ans, se voit convoquée au tribunal avec son éducatrice pour décider de son placement... Pourquoi au tribunal et a huit clos? Tout simplement car son père est en prison pour avoir tué sa mère. L'audience commence et son père (Akemi) fait son entrer dans la salle menotté... Aurore n'ose pas le fixée... La peur? La honte? ou autre chose ?

On va justement le découvrir en tournant les pages... Bouleversant.
6 ans plus tard Akemi est libéré...
Et il va retrouvé sa petite fille...

Je m'arrete là. de peur de spoilé...

Je trouve que ce roman est une renaissance. On y traite plusieurs thèmes : la maltraitance, la maladie, la réhabilitation, l'amour et tristesse... 96 pages d'émotions .. Et oui je pense que je suis passez par l'incomprehension, suivie de la colère puis de la compassion... Je n'ai pas été déçu de ce roman... D'autant plus que les chapitres sont courts et très facile à lire. Certains personnage sont attachants... Et l'allusion à la couverture dans le texte j'adore...

Bravo Thierry WERTS et merci babelio.
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THIERRY WERTS
Demain n'existe pas encore
Editions LA TRACE

Je ne connais pas d'histoires simples. Seulement des histoires complexes qu'on parvient, dans le meilleur des cas, à traduire avec des mots simples.
C'est ce que me suggère d'emblée la lecture de « Demain n'existe pas encore » de Thierry Werts qui raconte avec une infinie justesse la relativité des sentiments : l'amour et la haine, la normalité et l'anormalité, l'ordre et le chaos.

L'intrigue du roman se décline autour de trois personnages  : Victoire, la mère, Akemi, le père, Aurore, l'enfant. Un choix de prénoms hautement suggestif, car, s'il est question du chemin de vie allant de l'Aurore au Crépuscule (traduction d'Akemi en Japonais), la Victoire n'est possible que dans l'oubli de la cause du déséquilibre, dans la résolution de ce qui a été à l'origine du désordre, de la souffrance, des existences brisées.

« Victoire se retint d'exploser et rassembla ses forces pour expliquer qu'Aurore avait simplement du mal à structurer ses pensées. Elle suivait un traitement pour cela et il fallait l'encourager, lui donner confiance, et non la rabaisser sans cesse »

Au fil des pages, nous comprenons que la petite Aurore qui nous est présentée au début du livre différente, hors normes, défendue auprès de l'enseignante par une mère désireuse de mettre en avant ses capacités, est une enfant subissant les violences psychologiques de cette même mère. Autour d'elle, pour elle, avec elle, contre elle, va se jouer le drame familial évoqué dans le livre.

« La vie n'est rien qu'un peu d'irrémédiable peine noyée dans un soleil couchant », écrit dans la préface du livre Alain Cadéo.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit puisque le roman décrit avec beaucoup de doigté, d'élégance et de concision ces personnes un peu différentes, mais si peu, qui finissent par sombrer du fait de leur incapacité à s'accepter mutuellement.

« Akemi Nadlot n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Cela faisait plusieurs jours qu'il repensait à sa vie d'avant et ça l'obsédait...
… Il distinguait à chaque fois la même silhouette, dans l'épais nuage de fumée, celle du petit personnage qui lui ressemblait, au pied de l'arbre, dans le tableau japonais...
Il entendait sans cesse cette foutue phrase, qui martelait dans sa tête, « tu voulais tant qu'elle disparaisse... Tu voulais tant qu'elle disparaisse... tu voulais tant qu'elle disparaisse.... »

Le ton est juste de part en part, avec une incontestable finesse d'évocation, tant dans la description de la situation de l'enfant placée que dans celle du père en prison. Justesse de ton qui s'explique par la parfaite connaissance qu'a l 'auteur, Thierry Werts, du milieu qu'il décrit, étant lui-même juge spécialisé en matière de protection de la jeunesse, d'homicides et de droit humanitaire.
« Demain n'existe pas encore » est son premier roman.

Rachel
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Thierry Werts est un juge belge spécialisé dans la protection de la jeunesse, les homicides et le droit humanitaire. Il a pulié un recueil poétique aux éditions Pippa, il aime les voyages et la quatrième de couverture nous dit qu'il s'est sans doute inspiré des personnes rencontrées au cours de ses voyages pour ce premier roman. Roman ou longue nouvelle, plutôt, 97 pages en gros caractères qui se lisent vite.

Ca commence avec Victoire, la maman d'Aurore, qui vient s'énerver contre l'institutrice de sa fille parce qu'elle ne fait aucun effort pour comprendre l'écriture et les difficultés d'Aurore. Un peu plus tard, on retrouve Aurore placée dans un foyer pour enfants, on comprend que son père est en prison pour avoir tué Victoire. En prison, Akemi, le père (son prénom d'origine japonaise signifie « crépuscule »), apprend qu'il est gravement malade. Encore plus tard, le père et la fille se retrouvent à Bamako dans un projet commun de galerie d'art contemporain.

J'ai apprécié la première partie de ma lecture, de nombreuses questions étaient implicites et traitées de façon sensible par l'auteur : pourquoi le père a-t-il tué sa femme ? Comment fonctionnait le couple ? Quel était le problème entre la mèreet la fille ?

Au bout du compte je suis assez déçue : certes les questions trouvent réponse mais l'auteur use tellement des ellipses, de dialogues ultra-simplifiés que j'ai eu l'impression de survoler les choses, de ne jamais les approfondir. Je crois que Thierry Werts a voulu aborder trop de thèmes dans un format court (au point que le projet de galerie d'art dans un pays en développement m'a presque paru caricatural). C'est dommage mais ce n'est que mon petit avis…
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
« Vis chaque jour comme si c’était le dernier. Ne fais pas semblant. Sois toi-même et fais ce que toi seule peut faire. »

Garde le précieusement pour pouvoir le transmettre un jour à ton tour. Reste du côté de ceux qui cherchent et qui posent les questions, méfie-toi de ceux qui se vantent d’avoir les réponses. Peut-être ont-ils mal cherché ?

N’oublie pas de vivre, voilà mon épitaphe.
Grave la dans ton coeur car je n’aurai pas de tombe. Et n’oublie jamais que ce qu’une chenille appelle fin du monde, d’autres l’appellent papillon.

🦋🦋🦋
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Akemi Nadlot n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Cela faisait plusieurs jours qu'il repensait à sa vie d'avant et ça l'obsédait...
… Il distinguait à chaque fois la même silhouette, dans l'épais nuage de fumée, celle du petit personnage qui lui ressemblait, au pied de l'arbre, dans le tableau japonais...
Il entendait sans cesse cette foutue phrase, qui martelait dans sa tête, « tu voulais tant qu'elle disparaisse... Tu voulais tant qu'elle disparaisse... tu voulais tant qu'elle disparaisse.... 
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- C'est étrange d'appeler son fils Crépuscule.
- Pas tant que cela pour une japonaise, c'est un signe d'harmonie ultime, le crépuscule permet d'atteindre l'immortalité par un allongement infini de l'instant.
- Le lien entre le jour et la nuit, entre la nuit et le jour ...
- Oui, le crépuscule annonce une nouvelle naissance, c'est une période du jour propice à la réflexion au voyage intérieur, le début de quelque chose !
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Victoire se retint d'exploser et rassembla ses forces pour expliquer qu'Aurore avait simplement du mal à structurer ses pensées. Elle suivait un traitement pour cela et il fallait l'encourager, lui donner confiance, et non la rabaisser sans cesse.
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Au moment de tourner à droite, au croisement avec l'autre extrémité de la rue Allard, il s'était senti vaciller, ne se déplaçant plus que lentement par légers soubresauts, tel un véhicule en panne de carburant effectuant quelques bonds désordonnés avant de s'immobiliser.
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