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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici Westlake dans ses jours sérieux, dans sa peau d'auteur de polar à part entière. le scénario est tout aussi efficace que les aventures de Dortmunder, mais avec le frisson en plus.

Un auteur connu et reconnu se heurte au gouffre de la page blanche depuis qu'il est séparé de sa femme, et engagé dans un divorce long et douloureux. La rencontre inattendue d'un vieux copain, auteur comme lui mais beaucoup moins chanceux, est l'occasion d'un curieux contrat qui lui sauve la mise, mais pour un prix très lourd à porter.

L'histoire est subtile, les personnages restent étonnament humains, à mille lieux des personnages parfois caricaturaux des polars, mais la fin fait frémir.
Un très bon récit.
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Si l'on souhaite une intrigue originale, on ne s'y trompe pas avec le contrat. Deux écrivains américains passent un contrat pour que l'un publie sous son nom le roman de l'autre à une seule condition : que la femme du pemier meurt.

Le roman décortique de manière très juste le milieu de l'édition aux Etats-Unis avec toute la pression et la sélection qui l'accompagnent. Un livre est un peu moins bon et tout de suite c'est la dégringolade. Pour résister à ce cercle vicieux, les deux protagonistes vont devoir prendre des décisions un peu radicales.

J'ai vraiment bien aimé la personnalité très étudiée et travaillée des deux personnages. Wayne avec un tempéremment plutôt calme, serein et à l'inverse, la lente descente vers la folie de Bryce. J'ai particulièrement apprécié la narration de cette descente aux enfers de Bryce. L'auteur parvient à nous faire pénétrer avec dans les méandres de la pensée de Bryce.

L'inspecteur Johnson apporte une touche de légèreté avec des répliques entre lui et les deux protagonistes qui font penser à un épisode de Colombo (). J'aurai bien aimé cependant voir un tout petit peu plus cet inspecteur, notamment à la fin.

Je connaissais cet auteur de nom et plutôt en bien. Je ne suis absolument pas déçu et y retournerai avec grand plaisir. le couperet est d'ailleurs déjà dans ma bibliothèque !
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Ils se sont connus jeunes, se sont perdus de vue, puis se sont retrouvés par hasard dans une bibliothèque. le premier, Wayne, est un romancier talentueux dont les trop modestes ventes ont provoqué son éviction commerciale. le second, Bryce, est un auteur à succès, grand vendeur de livres, riche ; un million de dollars est à sa disposition dès qu'il fournira un manuscrit à son éditeur. Malheureusement pour lui, c'est la panne sèche, plus d'idées dans le ciboulot et plus d'encre dans le stylo. Un qui possède un livre sans éditeur et l'autre un éditeur sans livre, ils se complètent et sont mûrs pour unir leurs destins pour le meilleur et surtout le pire.


Dans un roman de Donald Westlake, l'intrigue ne peut être que noire, caustique et subversive. Sans déflorer l'histoire, les deux comparses échafaudent un plan à base de substitution, signent un contrat assorti d'une clause étrange. Comme dans le couperet, l'auteur délaisse un temps les polars pleins d'humour qui sont sa marque de fabrique, pour proposer avec le contrat, un roman plus sérieux, plus lent, complexe, dans lequel il dresse un tableau cynique du monde de l'édition tout en analysant les tourments créatifs des écrivains.


Sans atteindre, à mon avis, la puissance dévastatrice du Couperet, le contrat est un roman intéressant et élaboré, qui souffre cependant ici ou là, de quelques longueurs et redondances.
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Je connaissais l'auteur par ses romans humoristiques mettant en scène Dortmunder et ses acolytes bras-cassés, que je lis et relis. Mais j'ignorais cet aspect de son oeuvre : un roman noir, très noir !

Le cadre est le monde de l'édition américain, avec deux auteurs, l'un à succès mais qui subit les affres du manque d'inspiration, et le second qui peine à se faire publier, par la faute des lois implacables du marketing.
Ils vont conclure un contrat d'entraide, entraide qui ira très loin et qui détruira ceux à qui elle semblait pouvoir profiter le plus.

J'ai beaucoup aimé la psychologie des personnages, finement analysée. On est loin des caricatures habituelles dans ce genre de roman. On suit la descente dans la folie de l'un et la résilience de l'autre.

J'ai noté le rôle important du personnage discret mais ambigu de Susan, qui agit en écho avec les pensées du meurtrier : comme lui, elle se désengage au départ, mais comme lui, elle veut savoir, de manière assez malsaine, comment le crime s'est passé, elle emménage dans l'appartement où il a eu lieu, parmi les meubles choisis par la victime.

L'écriture est efficace, la fin, acérée, fait froid dans le dos.

Westlake est à mon avis un auteur injustement méconnu, il m'a ravie dans ce genre que je ne lui connaissais pas.
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