Olympe, mauvaise graine

Quelle mauvaise graine que cette Olympe, enfant breloque tout droit sortie de son écrin de carton, fille ébauche qui esquissera dans ce si beau roman, plus qu'une estampe de vie. de la couleur, éclaboussures d'arc-en-ciel dans un égout de noir va-t'en-guerre au gris. Un si beau roman vous dis je, fruit d'une âme vieillissante tenue par la main d'un enfant, avec ses yeux tous ronds, de ceux qu'il ne faut jamais oublier, de ceux qui nous font comprendre, qu'il faut toujours apprendre et constamment se pâmer, à voir ce qu'il y a derrière les choses qui nous sont si communes..

La mauvaise graine courant vers la vie dans son décor de chiffon, de tripot, de noms d'oiseaux virevoltant, ou posé sur le fil conducteur de son imaginaire, circuit d'espoir alimentant les loupiotes de la naïveté et du courage.
Un si beau roman, je n'aurais de cesse de le répéter, qui m'a mis ce coup au coeur, palpitant ravivé de sourires, de rires tout du long et de poésie !

Si vous possédez encore votre âme d'enfant, sachez que notre ami imaginaire nous appelle, tapie si près, dans les plis du réalisme magique…

Olympe reçoit ce nom car elle a été trouvée dans une boîte de matériel photo Olympus.
Elle est plus ou moins élevée au Dépôt apprenant à voler comme Mineur, son frère adoptif et à magouiller pour survivre.
Tout bascule avec l'arrivée d'un nouveau maître au Dépôt et Olympe s'enfuit vers de nouvelles aventures de la survie.

Dans un langage poétique et imagé, l'auteure nous conte de façon réaliste comment Olympe réussit à s'en sortir grâce à un instinct de survie incroyable sans compromettre certains principes qu'elle a acquis et en gardant ses rêves.
Elle raconte la violence et la misère mais aussi la solidarité entre marginaux à travers les mots et le regard d'Olympe.
J'ai dévoré en quelques heures ce beau roman initiatique.

A partir de 14-15 ans

Mon retour sur un beau moment, livre dévoré car l'histoire nous happe et nous tient en haleine du début à la fin. Déjà dans le premier roman, j'avais ressenti cet enivrement.

Quand beauté et dureté de la vie se croisent et s'entremêlent pour finalement nous révéler toute la profondeur d'un message simple mais complexe, celui de vivre ses rêves.

Je recommande complètement et sans modération.

Jolie parenthèse que cette courte odyssée d'O, pour les intimes, débrouillarde et sachant survivre, mais un peu perdue lorsqu'il s'agit de vivre. le récit tourne essentiellement autour d'elle et de son parcours à vif, entre père malfrat et maître à penser sylvestre.

Un imaginaire et un style qui m'a parfois rappelé ceux d'un Mathias Malzieu. Une lecture agréable en somme.