AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 273 notes
5
27 avis
4
45 avis
3
9 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a quelque chose de 'L'oiseau du bon dieu', mais en moins bon, avec ce garçon qui, pour vivre, va devenir le 'commis' de deux dynamiteurs. Un western qui démarre dans un squat d'orphelins à Denver. Une gamine attachante qui se bat pour les nourrir. Nous sommes en 1895 avec une panoplie des rejetés de la société. J'ai aimé le début, puis me suis lassée des meurtres et des bagarres répétitives. Peut-être que si je l'avais lu avant celui cité, je l'aurais mieux apprécié...
Commenter  J’apprécie          398
Benjamin Whitmer est né en 1972 et a grandi dans le sud de l'Ohio et au nord de l'Etat de New York. Il a publié des articles et des récits dans divers magazines et anthologies avant que ne soit publié en 2012 son premier roman, Pike. Il vit aujourd'hui avec sa femme et ses deux enfants dans le Colorado, où il passe la plus grande partie de son temps libre en quête d'histoires locales, à hanter les librairies, les bureaux de tabac et les stands de tir des mauvais quartiers de Denver. Les Dynamiteurs, roman datant de 2020, vient d'être réédité en poche.
Denver, Colorado, en 1895. Cora, adolescente, veille sur une bande d'orphelins, réfugiés dans une usine désaffectée, secondée par Sam son amoureux transi. Un microcosme vivant à l'écart et se protégeant des attaques des Crânes de de Noeud, clochards prêts à tout pour obtenir cette chair fraiche mais aussi des adultes en général une engeance infréquentable où la misère dicte ses lois. Quand Goodnight, un géant muet au visage scarifié vient s'écrouler chez eux, blessé, Cora le soigne et Sam s'imagine que cette force de la nature va pouvoir les sauver…
Roman western que cette citation - dont je ne vous ferai pas l'injure de citer la source – résume parfaitement : « Moi, quand on m'en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, et j'ventile." Et sûr, ça va dépoter.
Goodnight s'avère en fait l'homme de main de Cole, un caïd local défendant son business entre tables de jeu, saloons louches et bordels crapoteux, face à la concurrence et des forces de l'ordre qui y trouvent aussi leur intérêt. Une guerre s'engage, les colts parlent et les talents de Goodnight expert en explosifs participent au feu d'artifice qui trouve son apothéose avec l'explosion du QG de l'agence de détectives Pinkerton signant le début de la fin…
Le roman est franchement violent mais sans trop de détails et décrit sur un ton assez neutre qui en atténue la réception immédiate. le début du livre avec Cora et ses orphelins évoque vaguement Charles Dickens quant à l'écriture, utilisant les ellipses et raccourcis abruptes, elle peut légèrement dérouter le lecteur novice.
Roman initiatique, traitant des choix que l'on fait dans notre vie, chacun entrainant l'autre qui au final nous rend prisonnier d'une vie qu'on n'aurait peut-être pas voulue au départ. Sam se refusait à entrer dans le monde des adultes, par amour pour Cora dont la mission était de sauver les orphelins, il accepte un petit job pour Cole mais de fil en aiguille se verra entrainer dans des actions de plus en plus violentes et une cavale pour fuir les Pinkerton… ce qui par le fait, l'éloigne de plus en plus de celle qu'il aime !
Etonnement, j'ai mis un peu de temps à entrer dans ce roman qui s'est avéré excellent finalement.

Commenter  J’apprécie          60
Il y a un moment dans ce roman où le personnage principal, Sam, quatorze ans, écrit que les oeuvres de Lord Byron et de Henry James ne lui parlent pas parce qu'elles ne représentent pas suffisamment la noirceur du monde et qu'on n'en a rien à faire des promenades dans les "putains de champs de jonquilles." de fait, dans chaque chapitre ou presque des "dynamiteurs", j'ai assisté à des décapitations, des pendaisons, des suicides, ou vu des filles à peine pubères sur les genoux de vieux riches dégueulasses. La seule beauté reste le regard doux de Cora, la douce, l'Esmeralda locale, dont le narrateur est amoureux, et puis il y a le Quasimodo dynamiteur, le monstre pas si méchant qui débarque dans le repère de Peter Pan, l'en déloge et l'amène avec lui au grand dam des enfants perdus. Ça démarre comme du Dickens ou du Victor Hugo, avec quelques formules bien trouvées et un prologue inspiré, puis on entre dans une spirale de violence de plus en plus gratuite, parce qu'à Denver, en 1895, les gosses sont orphelins, prostitués ou voleurs mais n'ont jamais de parents, pas plus que les adultes n'ont d'enfants. On chercherait en vain dans ce roman une figure parentale, une famille ou un enseignant : ça n'existait pas. Il n'y avait que des putes, des psychopathes et des drogués, et puis là où le narrateur passe, les gens trépassent. Les phrases courtes et le registre familier correspondent bien à la violence du propos : je l'ai vite lu, j'ai vu la fin venir et je préfère les jonquilles.
Lien : https://www.instagram.com/fo..
Commenter  J’apprécie          40
1895 à Denver. Sam et Cora, deux jeunes orphelins, ont investi une usine désaffectée pour y accueillir et soigner des enfants abandonnés. Ils défendent bec et ongles leur « foyer » des attaques des sans-abris et, plus largement, de ceux qu'ils nomment les « têtes de noeud », c'est-à-dire les adultes. Car eux n'en sont pas, du moins pas encore. Et puis un géant défiguré, un vrai monstre de foire, fait son apparition dans leur usine. Avec lui, Sam se laisse entraîner dans les bas-fonds, ces milieux interlopes de Denver corrompus par le jeu, le sexe, l'argent et la drogue. Insidieusement, Sam va s'éloigner de Cora jusqu'au point de rupture…

« Les dynamiteurs » est un roman écrit par l'américain Benjamin Whitmer. C'est un roman noir, comme l'auteur y est accoutumé, « la quintessence du noir dans la plus magnifique tradition américaine » comme l'écrit Pierre Lemaître dans la quatrième de couverture.

L'intrigue est découpée en 44 chapitres brefs, porteurs d'un titre, chacun commençant par « Sam ». Par exemple, dans le chapitre 2, « Sam trouve un monstre sur le toit ». le ton a l'air badin, celui des contes, mais celui-là est bien cruel.

Au départ, j'ai été envoûtée par le style de l'auteur, sa « marque de fabrique » : ces phrases sont cinglantes, sèches et percutantes, comme des coups de canif dans le réel de la page : les mots vous sautent à la gorge. Ainsi, l'un des enfants découvrant Goodnight, le monstre, s'exclame : « — Un visage comme celui-là, ça a de quoi faire cailler le lait. » L'allusion, en soi, suffit à planter le décor et les personnages. Ces mots, ces phrases qui s'enchaînent sont comme des fulgurances, des éclairs de lucidité dans le noir des existences décrites.

Pour autant, assez vite, domine un sentiment d'écoeurement, de trop et de trop plein dans le noir, le trash, voire le gore : le propos est vraiment glauque, les personnages multiplient les exactions : règlements de compte, intimidation, meurtres… les corps souffrent, saignent, écartelés, les morts s'accumulent et ceux qui restent ne brillent pas par leur tendresse. Sam assiste à tout cela, participe, entre fascination et répulsion, manipulé par les « têtes de noeud » qui l'entourent. Ce faisant il s'éloigne de Cora, Cora dont le sourire vient « évider un espace dans [son] coeur et d'y emménager. »

Un roman noir, très noir et lourd, marqué par la beauté et la fulgurance d'un style au scalpel, mais qui reste bien trop glauque et laisse un haut le coeur après l'avoir refermé.
Commenter  J’apprécie          30
Ce western contemporain qui ne dépareille évidemment pas chez Gallmeister tient autant de la série Deadwood que d'un Peter Pan désenchanté (version Loisel?). On y retrouve aussi les ressorts du "Personne ne gagne" de Jack Black, récemment ressorti chez Monsieur Toussaint L'Ouverture.

Une troupe d'orphelins tente de survivre dans la fange de Denver à l'aube du XXe siècle, loin de la corruption des adultes, ramassis de putes, maquereaux, tenanciers de saloons, bourgeois aveugles, joueurs de cartes, vendeurs d'opium, chasseurs de prime et hobos, bons, brutes et truands. Les dynamiteurs du titre, c'est le trio d'antihéros du roman mené par Sam, gamin des rues qui donne son nom à chaque chapitre. Aux deux autres membres du triangle, un exploitant de tripot en butte au monde entier et un monstre défiguré en quête de vengeance et de rédemption, s'ajoute une jeune ado, amour inatteignable de notre innocent petit gangster en herbe.

Bon, j'ai passé un bon moment, mais pas impérissable. J'ai bien aimé le décor du Colorado pré-grande dépression mais j'ai trouvé que le rythme était peut-être trop haletant. On ne se repose vraiment jamais. L'action surtout peine parfois à rester limpide. On a de la peine à comprendre les motivations des personnages, à part foutre le bordel partout où ils passent et dès qu'on les regarde un peu de travers. Ce qui arrive à chaque coin de rue, vue l'attelage. Au niveau du style, c'est du dialogue beaucoup, avec des chapitres courts et très rythmés.Y a du sang, des flingues, des beuveries, des bastons, des fuites en train, mais tout ça m'a semblé déjà vu et un peu vain.
Commenter  J’apprécie          30
C'est l'histoire d'orphelins, d'orphelins a qui la vie a tout pris, une enfance, une vie de famille et une confiance en l'avenir. Sam est un jeune ado éperdument amoureux de Cora la chef des enfants alors qu'elle même n'est âgé que de 15 ans. Ensemble ils vont protéger les petits, ensemble ils vont découvrir la vie, la mort, la difficulté de vivre. Sam va rencontrer Goodnight, un géant muet, et avec lui il va découvrir le monde des ganster, le monde des truands, où la devise c'est la vie ou la mort.

Je n'ai pas vraiment accroché, j'ai trouvé cela long et ca m'a un peu ennuyé. Peut être n'ai je pas été assez sensible à l'histoire.
Commenter  J’apprécie          20
Un vrai roman noir. Un peu trop répétitif. Beaucoup de scènes de violence et d'altercations musclées bien écrites mais qui perdent à trop se ressembler.
Trois personnages principaux bien taillés mais les autres sont trop esquissés, particulièrement celui de la jeune fille dont le narrateur est amoureux.
Commenter  J’apprécie          20
Un roman "vendu" par la critique comme un chef d'oeuvre de roman noir mais qui pour moi ne tient pas ses promesses. La relation entre le narrateur et Cora est à la limite de la bluette et les autres personnages ne sont très crédibles. le style n'a rien de si extraordinaire.
Commenter  J’apprécie          00
Des orphelins perdus tentent de survivre à l'abri d'une usine désaffectée, sous la protection illusoire de leur "Wendy", nommée Cora.
Son quotidien se résume à trouver de la nourriture pour ses protégés, affronter les clochards qui veulent ravir leur territoire et empêcher les petits d'entrer dans le monde des adultes violents et dépravés, "les crânes de noeuds".
Le narrateur, Sam, 14 ans, vit à ses côtés et se laisse entraîner par Goodnight, géant muet et défiguré par une explosion, mais qui les sauve un soir au péril de sa vie.
L'ancien dynamiteur et Sam, qui lui sert d'interprète en lisant les petits mots qu'il griffonne sur un carnet, deviennent les employés de Cole, tenancier louche de bar et tables de jeux clandestines.
Rapidement, tous sont happés par une spirale de règlements de compte, de bagarres brutales et de fuites en avant dans la violence, présageant d'un avenir assurément dramatique.
La description des attaques sanglantes et des guets-apens est effroyable et va crescendo, malmenant l'enfant tout comme le lecteur, pris à partie.
Ce déferlement de violence entraîne inexorablement Sam sans possibilité de retour vers l'innocence, son âme d'enfant et le bonheur rêvé auprès de sa chère Cora.
Roman western noir, amer et d'une rare violence !
Commenter  J’apprécie          00



Lecteurs (606) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}