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Michel Ganstel (Traducteur)
EAN : 9782714443441
624 pages
Belfond (04/01/2007)
3.91/5   81 notes
Résumé :

A dix-sept ans, Clementine Kennicutt s'ennuie dans la bonne société de Boston et n'a qu'une idée : échapper à l'autorité puritaine de son père. Elle n'hésite pas à s'enfuir au coeur du Montana avec Gus McQueen, un séduisant éleveur de chevaux. Mais en 1879, l'Ouest sauvage, avec ses blizzards, ses loups affamés et ses voleurs de bétail, est bien peu hospitalier pour une jeune fille aussi raffinée et inexpérimentée que Clementine. C'est pourtant dans cette na... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai bien aimé cette belle épopée qui mêle grands espaces américains et passion amoureuse. L'auteur dresse un portrait très documentés de la vie des premiers colons du Montana tout en nous racontant une belle histoire d'amour très romantique qui n'évite pas quelques clichés mais qui fait vibrer.

Penelope Williamson nous raconte ici un beau destin de femme, mais j'ai parfois trouvé le roman un peu long (presque 900 pages !) : peut-être certaines intrigues secondaires auraient-elles pu être un peu élaguées pour laisser LA grande histoire d'amour prendre toute son ampleur. D'un autre côté, je ne sais pas ce que j'aurais supprimé si j'en avais eu la possibilité car j'ai bien aimé tous ces personnages secondaires bien développés qui apportent un autre regard sur le récit.

En bref , un beau moment d'évasion...
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Ce livre n'est pas tout récent, mais ayant beaucoup apprécié "L'homme qui venait de nulle part", celui ci me tentait énormément.

C'est un livre historico-romantique qui se passe au XIXe siècle dans un ranch et une petite ville du Montana... (enfin, ce que l'on appelle une petite ville à cette époque, "quelques baraques en planches décolorées par les intempéries et couvertes de tôles ondulées rongées par la rouille. Deux d'entre elles arboraient des enseignes : un saloon qualifié de casino et pompeusement baptisé "Best in the West", et un bazar se présentant sous le nom de "Magasins généraux Sam Woo Prop") ... et avec des personnages typiques du Far West... des cow-boys, très peu d'indiens, une jeune-femme qui s'enfuit avec un cow-boy, un pasteur puritain, un pasteur bonimenteur et escroc, une tenancière de saloon, une chinoise aux petits pieds, un chinois avec une longue natte mais avec une tenue américanisé, des prospecteurs et un shérif.
Vous avez le décor, vous avez les personnages, vous imaginez déjà l'histoire... oui, mais non, nous ne sommes pas dans un western de cinéma... il y a une petite différence.

Dans les western, le héros ne peut être qu'un homme, un dur à cuire et la femme n'est présente que pour être une compagne silencieuse ou pour être culbutées. Pourtant, dans ces régions encore sauvages, où les ranchs sont à une journée de route en chariot de la "ville", les difficultés étaient les mêmes pour les uns et pour les autres. Les femmes ont dû les surmonter et y survivre elles aussi.
Penelope Williamson a voulu mettre en avant ces femmes qui devaient être aussi résistantes et fortes que les hommes.

Nous en suivons particulièrement trois. D'abord et surtout Clémentine qui, dans sa hâte de quitter Boston et un père pasteur beaucoup trop sévère, suivra le premier cow-boy un peu séduisant qu'elle croisera pour atterrir dans une cabane de rondins au fin fond du Montana. Courageuse et obstinée, elle tiendra le coup alors que les coups du sort ne manqueront pas dans ce ranch.
Écartelée entre l'amour pour son époux et une forte attirance pour son frère... tout aussi cow-boy mais avec un coté plus bandit qu'éleveur... elle fera preuve de caractère pour tenir tête à l'un comme à l'autre.

Il y a aussi Hannah, une ancienne prostituée, qui nous confessera ce qui l'a amenée à ouvrir un saloon dans ce coin perdu. Elle aussi a du tempérament et son besoin de reconnaissance sera presque assouvi par son amitié avec Clémentine.

Enfin, la localité a pris de l'ampleur pour devenir une petite ville minière (argent, puis cuivre) et on découvre l'histoire d'Erlan, une jeune chinoise aux fragiles petits pieds. Vendue par son père en Chine, elle se retrouve là, épouse achetée par le vieux chinois qui tient le bazar, dans une situation pas enviable mais encore préférable à l'horreur d'être prostituée dans une misérable maison de passe.

Ces trois femmes sont amies et dans ce monde très rude, elles sont souvent solidaires pour contrer les exactions de quelques brutes ou d'escrocs.


J'ai aimé ce livre aux personnages attachants, à la jolie histoire. C'était exactement ce dont j'avais besoin en ce moment... une lecture pas prise de tête, mais pas stupide non plus.
Je l'ai apprécié tout autant que le livre cité au début, qui se passe à la même époque mais dans une communauté Amish, je le recommande aussi.
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Roman choisi au hasard lors d'un troc, je n'en avais jamais entendu parler tandis que son auteure m'était tout aussi inconnue. le moins que je puisse dire, c'est que cela aura été une bonne, que dis-je... une excellente !, pioche. Ce n'est pas un coup de coeur car il m'a manqué le "petit quelque chose qui fait que" mais j'ai tout de même énormément aimé cette incursion dans le Montana du 19è siècle.

Pavé de presque 900 pages, j'ai eu une subite envie de l'ouvrir et de le lire, il m'attirait et j'ai cédé à la tentation. Les appréhensions que l'on peut avoir face à ce genre d'ouvrages assez épais se sont révélées vaines : pas de longueurs, de moments creux, ou d'ennui à l'horizon, je me suis régalée du premier au dernier mot !

La première chose que j'ai beaucoup aimée, ce sont les personnages. Clementine, bien sûr, mais aussi Hannah et Elran. La première évolue tout au long du roman, passant d'une jeune demoiselle très "comme il faut" à une femme de caractère capable de mener sa barque là où elle veut et de résister aux difficultés. Les deux autres ont une place un peu moins grande dans l'histoire mais sont tout autant époustouflantes que Clementine, chacune dans leur style. Elles sont fortes, solidaires et parviennent à trouver une place entière dans une société où les femmes n'ont pas encore grand chose à dire.

Du côté des hommes, nous avons affaire à des vrais de vrais ! Pas de mauviettes par ici ! Là aussi, ils m'ont tous beaucoup plu grâce à leurs caractères durs, entiers et parfois compliqués. Gus et Rafferty sont évidemment ceux qui m'ont le plus parlé puisqu'ils ont des rôles importants dans le livre mais j'ai aussi aimé les frères Scully, tout comme Pogey et Nash qui, quant à eux, m'ont beaucoup fait rire.

De façon générale, les personnages sont vrais, bruts, les stéréotypes ne sont pas présents ou, s'ils le sont, l'auteure a travaillé ses protagonistes suffisamment pour qu'ils soient tous intéressants à suivre, les rendant ainsi attachants.

Le second point que je retiendrais de cet ouvrage, ce sont les descriptions des paysages, de l'environnement, des moeurs, du quotidien des gens de cette région des Etats-Unis il y a presque 200 ans. Je m'y serais presque crue ! Outre la vie plus simple (dans le sens où les gens avaient des priorités logiques et se contentaient de peu pour vivre) dont nous sommes témoins, j'ai tout de même été frappée par l'évolution de la société dont il est question. le début des dérives d'une société où l'argent à outrance est le moteur de tout, à n'importe quel prix, est un sujet que l'auteure a, d'après moi, abordé subtilement, livrant un message loin d'être moralisateur à ses lectrices mais qui pousse à tout de même à la réflexion.

Troisième point : l'histoire en elle-même est passionante. Les pages se tournent toutes seules, les évènements se suivent mais ne se ressemblent pas. Il y a de l'action, le rythme est très bon, le combat de Clementine est très prenant, j'ai été captivée par le récit du début à la fin. L'auteure raconte des morceaux de vie qui me sont apparus comme très réalistes et cela m'a énormément plu. Il y a bien sûr des histoires d'amour mais j'ai trouvé que la romance ne prenait pas tant de place que cela par rapport au reste, il y a un bon équilibre. du coup, je pense que ce roman pourrait plaire à des personnes n'appréciant pas forcément les romances mais ayant envie de grandes évasions.

Le seul point négatif : j'aurais aimé un épilogue nous disant ce qu'il advient des différents personnages que nous avons suivi durant toute notre lecture car j'ai trouvé la fin un peu abrupte, rapide.

En quelques mots :

Ce livre est un petit bijou, nous offrant de très belles descriptions, une immersion dans un environnement qui ne nous est pas familier et qui est hostile, amenant à de nombreuses aventures. Les personnages sont affublés de caractères forts, ils sont réalistes et attachants. Malgré le nombre de pages élevé, la lecture est rapide et aisée, je ne me suis pas ennuyée une seconde ! Penelope Williamson a écrit d'autres ouvrages sur lesquels je compte bien me pencher. Une très très belle découverte donc !
Lien : http://books-all-around-etc...
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L'héroïne de cette saga est un personnage que j'ai beaucoup apprécié. Clémentine est une jeune fille passionnée, troublée par les désirs qui naissent en elle, par sa nature ayant besoin de respirer, de s'émanciper, de vivre intensément alors qu'elle se trouve si souvent sermonnée par son père, prêtre, qui ne voit en elle et en ses aspirations que le "diable". Il me semble que ce dernier y est pour beaucoup dans sa décision, avec l'aide de sa mère, de fuire la maison familiale, lorsqu'elle rencontre l'homme de ses rêves, Gus, un vrai cow-boy qui tombe à point nommé pour l'emmener au loin, à l'aventure. Clémentine veut échapper ainsi à l'ennui de sa vie si étriquée dans la bonne société de Boston pour un dépaysement total dans le Montana, dans l'Ouest sauvage où le climat joue un rôle prépondérant dans la vie et le coeur des gens. C'est ou trop de chaleur, ou trop de vent, ou trop de froid, ou trop de neige etc... Clémentine devra s'y acclimater mais aussi s'habituer à une vie difficile sans servantes ni dame de compagnie et sans plus aucun lien avec sa famille qu'elle ne reverra jamais. Mais elle aura aussi à affronter, dans un espace grandiose avec ses vastes terres, les voleurs de bétail, les loups, les indiens aux comportements effrayants... Cette terre de l'extrème dans laquelle elle devra faire ses preuves pour être acceptée et respectée comme l'une des leurs est à l'image de de la passion qui dévorera l'héroïne pour un homme, Zack, le frère de son mari, beau, ténébreux et solitaire.
Clémentine est un très beau personnage romanesque dans la complexité des sentiments qu'elle éprouve et ne sait exprimer, et pour son fort caractère doté d'un grand courage, passant de la haine à la passion, dont la frontière est si mince, aussi bien envers les personnes que pour le Montana, et passant de l'enthousiasme à l'abattement face aux durs événements de la vie, mais retrouvant toujours la force de continuer.
C'est après l'instatallation de Clémentine dans sa nouvelle vie que l'auteure nous amène à découvrir deux autres personnages féminins succéssivement qui vont prendre de l'importance dans la vie de Clémentine car elles formeront toutes les trois un petit groupe d'amies qui se soutiennent et se rendent service. Très différentes les unes des autres, il y a d'abord Hannah au passé de prostituée difficile à vivre à l'époque et qui se crée tant bien que mal une nouvelle vie descente et respectable même si elle continue de vivre en marge en étant la maîtresse de Zack. Puis, il y a Erlan, une jeune chinoise vendue par son père parce que sa mère, sa favorite non mariée parmis ses nombreuses épouses, le trompe un jour. Erlan se retrouve ainsi dans le Montana pour y épouser le vieux Sam Wao. Il est intéressant de voir comment évoluent ces deux femmes l'une pour son passé difficile et ses conséquences dans sa vie et l'autre dont les décisions suivent une façon de penser liée à une culture si différente de celle qu'elle rencontre dans ce pays.
Peneloppe Williamson a su donné vie dans ce roman à toute une communauté qui se centre, au début, sur la vie dans le ranch de Clémentine et de Gus avec la présence quasi-constante de Zack, puis s'élargit à la ville qui prends de l'ampleur au fil des années avec d'autres personnages masculins venus travaillés dans les mines d'argent et de cuivre à proximité.
Les événements se déroulent sur une bonne dizaines d'années, ce qui rend un peu long le roman mais rien n'est inutile dans ce que l'auteure développe et se retrouve finalement correspondre à l'image du Montana, vaste, avec des périodes diverses et contrastée.
Ce choix de lecture était motivé parce que je voulais découvrir une histoire qui se déroule ailleurs de ce que j'étais habituée à lire et s'est porté sur l'Amérique d'époque et je n'ai pas été déçue, bien au contraire, car ce fut pour moi une saga très agréable à lire.

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Si vous n'avez pas peur des 700 pages qui s'annoncent, vous pouvez vous lancer dans cette histoire exceptionnelle. J'ai rarement lu des romances historiques qui remplissent autant le contrat et qui tiennent les promesses du genre. L'Histoire est bien au coeur de ces pages, vibrant de réalisme, indispensable à la crédibilité des événements. Trois femmes sont décrites, l'auteure nous dresse le portrait de ces citoyennes du passé.

Le Montana y est décrit dans ses côtés les plus exotiques et les plus sauvages, à travers ses paysages, à toutes les saisons, hostiles et passionnants.

Le Cowboy n'est pas une légende dans ce récit, c'est un vrai personnage avec, certes, son lasso, sa carabine winchester, sans oublier son fameux chapeau, le Stetson. Il est aussi et surtout l'homme fier, celui qui incarne la puissance, celui qui cache son âme puisqu'il est avant tout une image qu'il donne, qu'on impose et qu'on respecte ainsi. Il véhicule les idéaux de l'époque. Quoi de plus motivant que de posséder un troupeau où l'on compte les têtes par centaines, que l'on garde farouchement contre l'assaillant indien et le voleur ? Que ne feraient pas ces garçons de vaches pour agrandir leurs terres fertiles et conserver leur ranch, avoir une femme robuste et se réjouir de la richesse d'une mine ? Tour à tour, ces rêves sont les leitmotiv et les obstacles. Que de passions pour survivre ! Quel enchantement d'être plongé(e)s dans cette atmosphère !

Clémentine est aussi une vraie lady de Boston. Comme dans l'homme de la Sierra, c'est une jeune fille qui quittera ses crinolines pour la poussière et la dure vie des fermières pionnières. A la différence du roman de Pauline LIBERSART qui m'a beaucoup plu, cette femme est encore plus magnifique dans sa carapace de créature précieuse et fragile (qu'on lui impose) puis dans son rôle de figure respectée. Sa personnalité est remarquable, tellement forte et respectable dans son humanité. le récit de sa bravoure et de sa résistance semble incontournable comme une figure emblématique de ce monde même si l'ensemble n'est que fiction et sorti de l'imagination de l'auteure. Sa transformation et son charisme sont précis et creusés, construits pour mon plus grand plaisir. Toutes ces pages relatent les changements qui s'opèrent en elle, tous les événements qu'elle traversera, ses douleurs et ses bonheurs.

L'auteure, Penelope WILLIAMSON n'est pas avare de descriptions et de scènes d'action se déroulant dans le ranch, dans les prairies ou dans cette ville inhospitalière typique du Far West. Ces cadres ne sont pas que des décors ou des prétextes. le contexte vit et grandit avec les protagonistes. Nous avons les odeurs, la poussière qui nous emplit les narines, le bruit des roues des chariots et les jets de salive. La ville est perdue dans l'immensité, s'agrandit, se structure, se détériore. Je n'ai aucune peine à me plonger dans les tableaux.

Quatre parties composent ce roman. La première partie est la plus idyllique : c'est la naissance des rêves, de l'amour de notre jeune héroïne de dix-sept ans. La tension s'invite avec cet obstacle perturbant : Rafferty, le frère de Gus, exerce un profond attrait sur Clémentine. Ce bouleversement aurait pu être résolu illicitement ou grâce à un coup du sort. Ce n'est pas le choix de l'auteure. Elle décide de prolonger notre lecture, au diable le déshonneur ! Chaque chapitre va nous faire vibrer de passion, d'espoirs et d'embûches, de réalisme et d'honnêteté.

En parallèle de cette expérience tellement intrigante, vient celle d'Hannah, une ancienne prostituée qui a fait fortune. Hannah est un personnage secondaire qui parfois devient bien plus. C'est une autre femme qui lutte contre le pouvoir de l'Homme et tient à trouver et marquer sa place dans ce monde. Elle est magnifique de dilemmes et de courage. Jusqu'à la sept centième page, son destin m'accrochera. J'ai été merveilleusement touchée par son caractère, ses faiblesses et l'amitié qui la lie à Clémentine, entre autres.

La deuxième partie du livre fait intervenir Lily. A travers ses yeux, on découvre sa culture, ses traditions, son langage et ses croyances. Penelope WILLIAMSON dresse un portrait fin de ces expatriés chinois qui n'ont aucune reconnaissance, ni place dans la société américaine de l'époque. Achetées, brimées, rejetées, ces populations ont pourtant joué un rôle important dans l'évolution et le développement du commerce d'alors.

Trois destins de femmes qui s'enlacent, se croisent, résonnent l'un contre l'autre, l'un avec l'autre. Trois femmes, différentes de culture et d'origine sociale, qui pourtant vont agir ensemble et grandir chacune de leur côté.

Je pourrais qualifier les romances historiques de récits légers et superficiels. La plupart l'est. Celle-ci, pourtant, est bien plus : elle est travaillée et étoffée avec précision, elle est bâtie sur une réalité passée, elle exprime des combats, des mentalités que j'ai eus plaisir à découvrir. J'ai admiré l'ambiance, les détails et la restitution des faits de société. le fil conducteur demeure la passion mais avec cette richesse de l'Histoire, il est merveilleux à lire.
Lien : https://alapagedeslivres.wor..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Nash fit un large sourire qui dévoila ses gencives veuves de leurs dents.
- Ça alors ! Je veux bien..., commença-t-il.
- ...être pendu, compléta Pogey ;
Les sourcils froncés par la perplexité, Gus se pencha vers la bouche béante du prospecteur.
- Que diable as-tu fait de tes dents, Nash ?
L'intéressé se hâta de dissimuler d'une main sa désastreuse absence de dentition.
- Hein ? Quoi ? Eh bien... c'est à dire...
Pogey le fit taire d'un coup de coude dans les côtes.
- Laisse-moi lui expliquer : avec ou sans dents, tu ne sais dire que des âneries. Nash et moi, on tapait le carton au saloon contre un type qui se prenait pour un champion. Au début, c'est vrai, il nous avait lessivés ; mais voilà qu'on est servis d'une quinte flush à cœur, il ne manquait qu'une carte. Alors, sans hésiter, on mise son râtelier - ça coûte cher cette saloperie, tu peux me croire ! Et là, la poisse noire, on tire un deux de trèfle ! Mais on les lui récupérera vite, ses dents, maintenant que...
Un coup de chapeau dans le ventre l'interrompit net.
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"Son baiser était trop avide, trop brutal. Il tenta de l'adoucir mais il la désirait, grands dieux ! il la désirait tant, il la désirait trop pour se dominer. Sa bouche chaude et moite avait un goût de paradis et d'enfer et de...Oui de consentement"
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Dans un silence accablé, ils contemplèrent le sombre tableau de la civilisation en marche qui s'apprêtait à balayer les traditions les plus sacrées.
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"Elle étreignit Gus de toutes ses forces, pour qu'il ne la quitte pas. Or, c'était étrange, il semblait être dans ses bras, mais l'instant d'après il n'y était plus."
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Si la vie ressemblait à un roman d'aventures, s'était souvent dit Clémentine, la sienne devait fatalement l'amener à épouser un cow-boy.
Lorsqu'elle donnait libre cours à son imagination, c'était elle en fait qui pourchassait les mustangs dans la prairie, stoppait d'une balle infaillible la charge d'un bison fou ou entrait triomphalement à Dodge city. Mais il fallait redescendre sur terre : même dans ses rêves les plus échevelés, les fillettes grandissaient pour se marier, pas pour devenir cow-boy. Oui, mais si son mari l'était, cow-boy... ?
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