AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 311 notes
5
15 avis
4
23 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis
Ce premier tome de Fable est des plus surprenant. J'avoue que le concept de base ne m'inspirait pas grandement. Je ne suis pas spécialement fan des héros que l'on détourne de leur contexte pour en faire n'importe quoi.

Mais ma curiosité est quand même plus forte que mon scepticisme et j'ai donc tenté l'aventure. de plus c'est édité chez Urban Comics, une maison d'édition que j'adore et qui sort des séries de grandes qualités.

Fable nous plonge dans un univers complètement décalé, je ne parlerais pas de l'intrigue, car elle est assez simple au final, et se résout à la fin du premier tome. Par contre, les personnages sont fantastiques ! Détourner à ce point des personnages issus de divers univers et les mettre en scène, sous une personnalité différente mais en gardant tout de même une certaine cohérence avec ce qu'ils étaient auparavant, c'est vraiment bien fichu !

On découvre avec plaisir des personnages tels que : la belle et la bête (qui ont des problèmes conjugaux) , le prince charmant (qui n'est qu'un gigolo baratineur), Barbe Bleu (qui est un riche homme d'affaire sans scrupules) etc…

Il y a également beaucoup d'humour, de répliques cinglantes, caustiques à tel point que l'intrigue principale, n'est pas vraiment le plus intéressant dans cette histoire, on suit avec envie les relations entre les personnages.

J'ai regretté que la série ne se lance pas immédiatement, j'aurais aimé une intrigue qui s'installe sur plusieurs tomes, mais d'après les autres critiques que j'ai lues sur Babelio, dès le deuxième tome, un suivi va s'installer. Ce tome sert vraiment à poser les bases solides pour la suite des aventures.

Je crois qu'à ce jour il y a une vingtaine de tomes sortis, car je prends la série un peu un retard, mais je pense m'y lancer sérieusement très prochainement, à condition que le portefeuille soit d'accord :)
Commenter  J’apprécie          451
Je me lance dans un exercice périlleux en critiquant la série comics "Fables" en ayant lu que 17 des 150 épisodes de la série (sans parler des séries dérivées), mais je ne peux faire l'impasse sur la shitstorm que l'auteur a lui-même déclenchée avec ses propos engagés certes mais hautement clivants pour rester poli…
L'idée de départ est que les royaumes de contes de fées existent bel et bien et qu'ils ont été envahis par une puissance hostile et conquérante. Les « Fables » se sont bien lolées quand sont tombés les royaumes de Narnia et d'Oz, avant de se chier dessus quand ils ont été victimes à leur tour des armées de l'Adversaire (qui dans le "Talmud" désigne Satan et dans "Le Seigneur des Anneaux" désigne Sauron). Elles se sont donc réfugiés dans notre monde au fur et à mesure des conquêtes de l'Adversaire, pour former une communauté en exil auto-nommée « Fabletown » dirigée par le Roi Cole et Blanche-Neige comme bras droit et exécutrice des basses-oeuvres.
Chasser le naturel il revient au galop, autrement dit plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : les « Fables » nobles ont eu le temps de préparer leur départ et même en exil restent riches et puissantes, et les « Fables » roturières ont fui en urgence pour sauver leur peau avant de se retrouver en exil encore plus pauvres et plus faibles que jamais (il y avait matière a développer tout plein de trucs sur la lutte des classes, mais les orientations politiques libertariennes de l'auteur Bill Willingham vont l'inciter à passer outre). On va donc suivre les heurs et malheurs des « Fables » qui ont amené dans notre réalité leurs défauts et leurs qualités, ainsi que leurs éternelles rivalités...
C'est une super utilisation du concept de « Masquerade » (la société cachée coupée du reste de l'humanité, invention de l'immense auteur de Science-Fiction Robert A. Heinlein), sauf que l'auteur a publiquement déclaré que ses « Fables » étaient une allégorie du peuple juif. Comme la plupart des Américains, Bill Willingham est judéophile et sioniste, et c'est parfaitement son droit, mais cela ne l'autorise pas à raconter n'importe quoi. Car l'Adversaire chassant ses ennemis de ses terres ancestrales, cela pourrait être l'Empire Romain chassant les Juifs de Judée pour les disperser dans tout le bassin méditerranéen (ce qui aurait permis à la série de visiter tous les États-Unis voire même le monde entier). Oui mais non, nos « Fables » sont toutes regroupées à New York, la première ville juive du monde, ce qui nous ramène à la situation de l'entre-deux-guerres où les Juifs en exil ont collaboré activement à l'effort de guerre américain contres les forces fascistes en Europe (et effectivement dans la série, les « Fables » vont se rassembler pour oeuvrer à la reconquête de leurs territoires). Sauf que l'auteur a écrit noir sur blanc, y compris dans sa propre saga (voire le fameux dialogue entre Bigby Wolf et Geppetto), qu'il voulait faire référence aux gentils juifs civilisés menacés par les méchants musulmans barbares, faisant écho aux gentils colons WASP menacés par les méchants Amérindiens barbares. Je n'ai pas envie de lancer de polémique, toutefois considérer comme en danger un État qui possède 500 têtes nucléaires et comme dangereux un peuple qui recourt aux armes du pauvres que sont les roquettes artisanales, les couteaux et les cailloux c'est assez fort de café pour rester poli... le monde se serait mieux porté si on avait appliqué la résolution 181 de l'ONU, mais pour des raisons que la raison ignore on a laissé un peuple en coloniser et en exploiter en un autre, et on s'étonne tous les jours des conséquences qui en découlent…
Cerise sur le gâteau si j'ose m'exprimer ainsi, l'auteur qui n'a jamais su où il allait ne s'assume pas du tout : après avoir annoncé en grande pompe que l'Adversaire était Peter Pan (ce qui aurait pu amener plein de trucs très intéressants), il a complètement rétropédalé pour vaguement suggérer qu'en fait il s'agissait de Geppetto : ce n'est pas nul, c'est très nul en fait !


Dans ce premier arc / tome paru en 2003, intitulé "Légendes en exil", et rassemblant les épisodes 1 à 5, Rose Red a été sauvagement assassinée. du moins c'est ce qui est présumé en l'absence de corps et en l'abondance de sang sur la scène du crime Et sa soeur Blanche Neige confie au Grand Méchant Loup le soin de mener l'enquête. Ce dernier se tourne immédiatement vers ses anciens amants Jack aux haricots magiques, le Prince Charmant, et Barbe-Bleue, avant de mettre sur sa liste de suspects sa supérieure hiérarchique Blanche-Neige…
Début de série / saga oblige, il y a beaucoup de scènes d'exposition avec des guest stars comme la Belle et la Bête, où l'un des trois petit cochon qui n'est plus si petit que cela... Mais le scénariste qui ne va cesser de changer de dessinateurs tient bien le cap avec une histoire de polar comme fil directeur. Chaque suspect déclenche un interrogatoire, chaque interrogatoire déclenche un flashback, et mis bout à bout chaque flashback permet de poser le cadre de la saga. Ce que j'ai beaucoup aimé c'est la manière donc le scénariste met tout cela en scène, puisqu'il joue avec les classiques du genre : on a une enquête très « roman noir », puis une grand scène de révélation à la « Agatha Christie » (qu'on retrouve dans moult séries policières américaines vintage), et pour terminer une fin à la « Scooby Doo » (vous savez, un truc du genre « mais donc qui se cache derrière ce masque »)...

Peu communs sont les comics à briller par leurs graphismes, mais franchement les dessins de Lan Medina assez bien encrés par Steve Leialoha et Craig Hamilton sont pas mal du tout. Pourtant ils donnent l'impression d'accuser leur âge et ce dès leur date de sortie. La faute peut-être à la colorisation de Sherilyn van Valkenburgh, car je l'ai trouvé un peu pâle et terne (pour ne pas dire jaunâtre par moment, tellement certains personnages donnent l'impression de souffrir de jaunisse).
Lien : http://www.portesdumultivers..
Commenter  J’apprécie          374
Grâce à ma petite Bichette, j'ai enfin pu me lancer à l'assaut du monde des Fables : féérie, aventure et enquêtes au programme !

Bill Willingham nous crée un scénario à première vue classique : les personnages des contes et des fables que nous connaissons bien sont parmi nous et vivent leur vie comme ils peuvent. Un méchant ultime guette peut-être, des tensions naissent entre eux et la menace d'être découvert par les humains est toujours présente. L'auteur nous livre une histoire de lancement où le polar est bien choisi et bien mené, mais il va falloir aller creuser ailleurs, plus loin, pour nous tenir sur des histoires plus longues. Un peu comme dans la série 100 Bullets, les débuts ne représentent sûrement pas le potentiel de la suite, heureusement.
Pour le reste, les dessins de Lan Medina font le travail et, un peu à l'image de Fiona Staples sur Saga, nous l'attendons forcément au tournant dès qu'il s'agit de nous présenter une nouvelle créature fantastique, et il y a de quoi avec ces personnages de contes et fables comme les trois petits cochons ou de gros crapauds bien flippants. C'est dans l'ensemble une très belle mise en oeuvre avec de nombreuses allusions référencées : à vous de toutes les dénicher dans les décors. Toutefois, au vu des quelques dessins présents en bonus en fin de volume, nous pourrions quand même regretter que Bill Willingham n'ait pas le temps de faire à la fois le scénario et les dessins, car le petit aperçu est vraiment de toute beauté.

Une mise en bouche alléchante, sans être parfaite, mais le duo Bill Willingham – Lan Medina est suffisamment captivant pour poursuivre l'aventure après cet avant-goût. Fables est quand même un étendard du label Vertigo depuis des années, ce n'est pour rien. La série Once Upon a Time en a tiré ses principales idées, mais mieux vaut s'en tenir au comics Fables, voire à l'adaptation en jeu vidéo, The Wolf Among Us.

Commenter  J’apprécie          357
Ce comics me fait de l'oeil depuis un moment, surtout que les critiques le concernant sont plutôt bonnes. le problème avec les comics c'est que souvent, pour moi, les couvertures envoient du rêve graphiquement, et ensuite, c'est la déception au niveau du contenu. C'est pour cela que je n'en lis pas énormément. Que ce soit pour les bandes dessinées, les manga ou les comics, le dessin a autant d'importance que l'histoire.

Avec Fables, j'ai tout de même passé outre. le dessin n'est pas vraiment à mon goût, mais il reste assez agréable à l'oeil. Je lui trouve un côté vieillot quelque peu figé, avec un manque cruel d'expression surtout au niveau du regard. On a du mal à ressentir les émotions des personnages à les appréhender même. La colorisation est aussi pour moi trop terne, manquant de relief. Pour avoir lu les premiers X-men, j'ai clairement l'impression de me retrouver à la même époque. Après, je connais peu le mode de travail des dessinateurs américains mais je me doute qu'ils n'ont pas le temps de pousser la création trop loin, vu le rythme de parution. Si je me trompe, n'hésitez pas à me le faire savoir !

Question scénario maintenant. le côté « contes revisités » à le don de me charmer. Cela me rappelle mon enfance et je trouve toujours très intéressant de voir comment un auteur peut mettre à sa sauce ces vieilles histoires. Il y a un côté un peu déjanté que j'ai beaucoup aimé. On casse les codes, les auteurs malmènent nos héros. Après, j'avoue que j'ai eu du mal avec le fait que certains personnages soient tournés en ridicules, certains personnages que j'aime beaucoup. Il faut dire que les stéréotypes sont plus qu'utilisés. Un côté peut être un peu facile. Ce premier tome est clairement un tome de présentation qui met en place l'univers, le pourquoi du comment, les personnages principaux… Je ne vais donc pas forcément m'arrêter à cette première impression et espérer que la suite sera plus recherchée. Car franchement, même l'enquête m'a laissé de marbre… Surtout sa conclusion. Un scénario de série B qui m'a laissé un peu perplexe. Je m'attendais à mieux à tous les niveaux, je l'avoue.

Je vais me laisser un peu de temps avant de poursuivre, mais je suis assez curieuse de savoir comment tout ce petit monde évolue. J'aime aussi particulièrement la fin du tome avec ses explications sur les différents personnages que l'on rencontre. Certains contes m'étant totalement inconnu, c'est un bon moyen de s'ancrer un peu plus dans l'univers.
Commenter  J’apprécie          320
Remarqué sur le blog d'Actu du Noir, j'ai été attirée par cette série comics de contes intégrés au monde réel. Un peu déboussolée au début par tous ces personnages « adaptés » mais on s'habitue vite à Blanche-Neige, adjointe du maire, Bigby, le Grand Méchant Loup détective… Ce tome 1 est une introduction réussie et on rentre très vite dans le vif du sujet : Rose Rouge, la soeur de Blanche-Neige a disparu. J'ai beaucoup aimé cette ambiance américaine un peu démodée mélangée avec de la fantasy. L'enquête est menée de main de maitre par Bigby, les scènes sont géniales, plein de clins d'oeil ! La petite histoire à la fin, sans images, explique bien, l'origine de Fableville mais est moins digeste… Bon, ça ne m'empêchera pas de lire la suite de cette série !
Commenter  J’apprécie          271
J'avais vaguement entendu parler de cette saga, aussi ai-je décidé d'emprunter le premier tome afin de voir de quoi il en retournait puisque l'intrigue me paraissait assez originale...

En effet, nous allons suivre les personnages des contes de fées (Cendrillon, la Belle et la Bête, le Petit Chaperon Rouge, Blanche-Neige, le loup, etc.) qui se retrouvent dans une seule et même ville, Fableville. Obligé•es de cacher leur véritable nature, iels s'intègrent autant que possible parmi les humain•es... Mais la disparition de Rose Rouge, la soeur de Blanche-Neige, va faire remuer de vieilles querelles et tout le monde devient suspect...

Autant dire que je me suis éclatée durant ce premier tome à résoudre le mystère au côté de Blanche-Neige et du loup... C'était très amusant de voir comment les scénaristes ont construit les personnalités de leurs fables - le plus mémorable étant le Prince, qui est un véritable parasite dans cette histoire.

Même si l'enquête n'était pas des plus passionnantes, c'était vraiment agréable de suivre cette histoire et de retrouver des personnages de contes de fées. Ce premier tome est original et plutôt drôle !
Commenter  J’apprécie          260
Et si on réunissait les contes de fées européens, toutes ces histoires et ces royaumes originellement séparés, en une seule et même histoire, on les réunirait où, au Royaume-Uni ? Nenni ! Ils s'exilent Outre-Atlantique, aux Etats-Unis où l'on retrouve les princes et les princesses, ces aristocrates déchus, dans les rues de New-York - un New-York underground - quelque peu sordide. de l'urban fantasy qui fonctionne à merveille, cool.

La communauté de Fabletown, c'est une ville dans la ville. Woodland.
Blanche-Neige règne dans les hautes sphères de la politique puisqu'elle est en charge du contrôle de Fabletown ; qu'elle canalise comme elle peut l'énergie débordante du personnel des contes qui risque fort de troubler l'ordre public. Il s'agit de cohabiter avec les habitants de New-York, the Mundanes, et il faut recourir à quelques subterfuges, il faut du Glamour, pour se fondre dans la masse. Une règle essentielle étant : "not reveal fable nature". Il faut que les personnages des contes gardent leurs secrets bien gardés pour ne pas perdre de leur charme ...

Sauf que voilà, le Prince Charmant, il ne peut pas s'empêcher de séduire, c'est sa nature de pervers narcissique. Il couche avec tout ce qui bouge, et s'enfuit au petit matin après avoir laissé un mot où il demande à sa nouvelle conquête de s'occuper de sa lessive et il signe : "your handome prince du jour" (en français dans le texte). Vive la séduction, ouais. On est très loin du monde merveilleux de Disney (qui raconte un peu n'importe quoi aux enfants). Et puis, n'oublions pas que les contes traitent la question sexuelle. Il s'agit d'un mariage et d'enfants à la fin. Il doit bien se passer quelque chose pour que les enfants apparaissent, parce que tout ne se fait pas par magie.
Dans la vraie vie, il arrive que les princes et les princesses divorcent, après.

"No more happily ever after" – "No more happening ever after".

Dans ce New-York sordide, Bigby, le sheriff de Fabletown, enquête sur la disparition de Rose Red (Bill Willingham m'a d'ailleurs rappelé son existence, je l'avais oublié celle-là, elle avait complètement disparu de mon esprit). Rose Red, c'est la soeur de Blanche-Neige, dans un autre conte de Grimm. Sauf que voilà, on découvre sa chambre ensanglantée, tapissée du sol au plafond. J'ai trouvé l'enquête bien menée et le personnage de Bigby est charismatique. On se croirait dans un James Ellroy. On enquête et j'imagine que cet aspect a bien plu à ceux qui ont repris ce comics pour le jeu vidéo : The Wolf Among Us.

Tout le monde se souvient du passé de Bigby. Certes, il s'appelle Bigby et non Big Bad Wolf mais tout de même, on oublie pas les violences perpétrées dans le passé. Blue Beard (qui est loin d'être innocent) le lui rappelle : "Most of us knew it was only a matter of time before you reverted to your old ways, Bigby. Nature cannot be denied". le cochon que Bigby héberge (parce qu'il a détruit sa maison), ne se prive pas de le lui rappeler, lui aussi. le cochon pratique le crash on my couch et Bigby lui propose du bacon au petit-déj. C'est trash comme humour, certes un peu violent, mais ça fonctionne bien, aussi. Les contes originels sont cruels et la cruauté fonctionne bien, ici aussi.

On a une certaine atmosphère, l'esprit des contes de fées avec une touche de subversion européenne et une touche de corruption américaine. Graphiquement, c'est très sympa ; et surtout, adapté au contenu. On dirait du Roy Lichtenstein pour ce qui est du dessin des personnages, du pop-art, ce qui modernise le personnel des contes qu'on retrouve dans les bureaux de New York ou dans des appartements plus ou moins miteux. Roy Lichtenstein ... le Liechtenstein, c'est aussi le pays d'un château de contes de fées et ça me plaît cette coïncidence par l'intermédiaire de l'art du réel et du merveilleux. Les décors sont réussis et les grands espaces fourmillent de détails, de multiples appels à l'imaginaire (parce qu'on s'amuse à retrouver les différentes références). J'ai même retrouvé Alice au pays des Merveilles au premier plan d'un feu de camp (elle semble extérieure à la scène, comme si elle ne devrait pas être là, et elle regarde fixement le lecteur, comme si elle avait quelque chose à dire).
Commenter  J’apprécie          165
L'entrée en matière est juste parfaite.
Les personnages des fables ont du quitter leurs univers, pourchassés par "l'Adversaire" et ont du se réfugier chez les "communs" (c'est à dire les humains). Ils doivent donc se fondre dans la masse et vivre comme tout un chacun quand cela est possible pour eux, sinon ils vont à 'la ferme' où vivent les cochons parlants et autres créatures trop "féeriques". Si certains ont pu fuir avec leurs richesses et mènent grand train, d'autres sont partis sans un sou en poche et tentent de mener une existante normale, en travaillant.
L'idée est tout simplement géniale. le sort réservé aux personnages des contes est jouissif : Blanche-Neige est adjointe au Roi, le grand méchant loup (qui peut prendre apparence humaine) est chef de la police, la Belle travaille dans une bibliothèque( et, comme ils sont sans le sou et qu'elle n'est, après tout, qu'une parvenue ayant fait un mariage d'argent, elle trouve son mari moins séduisant ce qui a donc des conséquences sur son apparence à lui) et la meilleure idée de toute : le prince charmant! Car en fait, vous savez, quand l'héroïne (Blanche-Neige, Cendrillon...) épouse le prince charmant, et bien...c'est le même!
Bref entre revendications, gestion des conflits entre les différents Fables je suis tout de même un peu déçue par le sujet de ce tome : une enquête policière somme toute assez banale avec un final grandiloquent assez décevant.
Mais l'univers créé est tellement riche en possibilité que j'espère sincèrement que la suite saura l'exploiter avec plus de profondeur que ce premier tome.
Côté dessin, c'est assez sympa et très stylé 'Comics' mais le trait présente tout de même certaines irrégularités.
Une excellente redécouverte pour une BD que j'avais achetée à sa sortie originale (en 2003) et que je n'avais plus ouverte depuis.
Commenter  J’apprécie          150
J'ai bien aimé ce comic, il faut avoué que j'ai un sacré faible pour les contes revisités. Les personnages sont un peu cinglés mais pour certains attachants (voir attachiants).
Commenter  J’apprécie          130
Des remakes de contes de fées, des détournements de princesses et autres personnages exemplaires de l'enfance, combien de fois a-t-on pu en voir ?...
Alors, quand j'ai ouvert Fables, j'étais plutôt dubitatif, et ce qui m'a choqué en premier ce sont les dessins. Non, pas qu'ils soient mauvais, au contraire... Mais, j'ai eu l'impression de replonger dans les Journaux de Tintin de mon enfance et les bandes dessinées telles Guillaume Tell. le trait, la colorisation, les arrière-plans semi-colorés, tout fleure comme une bande dessinée de l'ancien temps. Toutefois, c'est bien un dessinateur de comics qui tient le crayon, mais on ne retrouve aucun des codes de la bande dessinée américaine, tout le travail graphique sent le franco-belge d'il y a plusieurs décennies, jusqu'au choix de polices, très "old school".
Passé cette surprise, à l'analyse du travail, découpage des cases, détail du trait, choix des couleurs selon l'ambiance, il n'y a pas grande chose à redire au travail de Lan Medina, mis à part un point noir qui est, quand même, d'une certaine importance : il a une difficulté avec les yeux, et en fait ceux-ci ne reflètent rien, aucune expression, ce qui fait que les visages s'en retrouvent désespérément comme morts. Les japonais disent que les yeux sont le miroir de l'âme, et c'est encore plus vrai avec le dessin, sans eux, les visages ne sont rien. Cela, est à mettre en balance, me dira-t-on, avec le style vieillot de l'oeuvre, et les yeux et visages qui étaient exactement dessinés ainsi à cette époque, mais les techniques ont évolué, les styles ont été influencés, et ne pas donner vie à des visages, pour moi, vaut un sérieux malus.

Alors, après cette critique mi-figue mi-raisin des dessins, il nous reste le scénario, et là tout était à craindre, étant donné tout ce qui a déjà été fait.
Mais, pour une fois, on est dans une adaptation très libre des personnages des contes et légendes, une véritable appropriation de ceux-ci pour apporter un peu de nouveauté dans ce secteur mille fois revisité. Pas de sordide pour être sordide, pas de politiquement correct pour ne pas choquer ceux tenant coûte que coûte à leurs souvenirs d'enfance, pas de facilité dans le placement des personnages dans leurs nouveaux rôles. L'équilibre est parfait, et on prend plaisir à découvrir, petit à petit, ce que sont devenus chaque personnage
Devenus ? Oui, devenus ! Car Bill Willingham, n'a pas cherché à faire table rase des contes du passé, mais plutôt, en introduisant un élément déclencheur, à leur inventer une suite commune et complètement bouleversée, traumatisée.
Pour le reste, ce qui sert de moteur à cet album est une enquête policière, encore une fois, menée et racontée comme un film policier des années 50/60. Rien d'extraordinaire, mais une résolution dont le secret est soigneusement gardé au lecteur jusqu'à la fin.
Toutefois, ce n'est que le moteur, car l'album est bien là pour dresser le décor, présenter les personnages principaux et une part de secondaires, en vue d'autres histoires, et, encore une fois, il n'y a rien à redire, au contraire, à la manière dont chacun est amené et présenté. On a un large panel qui aurait très bien pu être indigeste à avaler, ou trop facilement survolé, mais il n'y a que des félicitations à adresser sur ce point.

Une histoire banale, mais sympathique, des personnages qui promettent, un background bien posé et qui pourrait constituer un excellent terreau, et des dessins passables qui s'accordent bien à l'ambiance. C'est dommage que Lan Medina ait ainsi fauté car cet album aurait pu facilement avoir quatre étoiles, toutefois, ce n'est pas ce qui m'empêchera de lire la suite ; histoire de voir où vont nous mener les graines plantées par ce premier tome.
Commenter  J’apprécie          123




Lecteurs (644) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5228 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}