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Dans ce livre, Martin Winckler nous invite une fois de plus à réfléchir sur un thème médical.
Et le sujet de ce nouveau roman ne peut pas laisser indifférent puisqu'il nous concerne tous : la fin de vie.
Pour celui qui meurt brutalement, pas de problème si j'ose dire. Pas plus que pour celui qui s'éteint tout doucement, sans souffrances.
Mais pour les autres, pour ceux qui sont atteints d'un mal incurable, qui souffrent, qui deviennent handicapés et qui trouvent que leur vie n'en est plus une ?
"En souvenir d'André" ne prétend pas apporter de réponse à LA question (faut-il être pour ou contre l'euthanasie, et dans quelles circonstances faut-il accéder à la demande d'un patient en fin de vie ?). Mais l'auteur nous invite à travers ses personnages à réfléchir nous-mêmes sur ce problème auquel nous ou des proches seront peut-être confrontés un jour. Et dans ce domaine, je trouve qu'une réflexion "en amont" est toujours bonne, comme ce qui concerne le don d'organe par exemple : on prend une meilleure décision, et plus sereinement, si l'on s'y est préparé.

Un petit bémol : j'ai trouvé la fin du livre un peu tirée par les cheveux, un peu artificielle, mais cela n'enlève rien à l'intérêt général.
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Un jeune homme est appelé au chevet d'un ancien médecin, atteint d'un cancer en phase terminale, afin de l'accompagner dans la mort. Il va alors recueillir les dernières confessions de cet homme au destin étonnant, qui toute sa vie a oeuvré pour accomplir les dernières volontés des mourants. Il nous raconte ainsi l'époque où l'euthanasie était un délit grave et où sa pratique se faisait clandestinement par des médecins désireux d'épargner des souffrances inutiles à des patients déterminés. Il partage avec nous des bouts de vies, la sienne mais aussi celle des autres. Il nous raconte ses débuts comme accompagnant, les règles à respecter, la prise de contact avec les malades, les visites et les heures d'écoute. Il nous décrit la mort des malades, toujours sereine et apaisée car choisie et mûrement réfléchie. Il nous raconte son expérience avec André, son mentor, le premier à avoir fait appel à lui, celui par qui tout commence. Des confessions bouleversantes qui nous plongent au coeur de l'âme humaine…
Dans son nouveau roman, Martin Winckler s'attaque au sujet difficile de l'euthanasie. La question ici n'est pas de savoir si c'est bien ou mal et le débat n'a pas lieu d'être puisque l'on est en présence de cas où le patient sait qu'il est condamné par la maladie et choisit de mourir dans la dignité, afin d'éviter la souffrance, pour lui-même et pour ses proches. le narrateur, lui, n'est là que pour soulager son prochain de sa douleur et pour l'accompagner dans ses derniers instants. Humaniste et non bourreau, il sert de réceptacle aux dernières confidences et permet aux mourants de partir en paix. L'écriture est limpide, chargée en émotions et d'une force telle qu'elle bouleverse le lecteur et ne peut le laisser insensible face à la fragilité de la vie. Les chapitres sont courts et se dévorent jusqu'à nous réserver un final des plus surprenant…
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Un homme se rend chez un patient en fin de vie, dans le cadre d'un accompagnement au suicide. C'est sa première fois. le patient le reçoit et lui raconte sa vie. Lui-même était médecin et a aidé plusieurs personnes à mourir, même quand la loi ne l'autorisait pas encore. En souvenir d'André évoque donc la fin de vie, ses souffrances, ses angoisses, mais aussi leur soulagement maintenant possible. Martin Winckler fait cette évocation de manière romancée et pas toujours très réaliste, mais le résultat est une très belle histoire.
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En souvenir d'André - Martin Winkler

C'est l'histoire d'un médecin qui aide les personnes en fin de vie à avoir une fin digne. Il raconte son parcours, ce qui l'a amené à faire ce qu'il fait.

c'est une très belle histoire, je ne sais pas si cela se passe comme ça en réalité, , mais ce que fait ce médecin est très courageux.

L'écriture est claire, douce même si le sujet n'est pas très gai, on se laisse glisser dans l'histoire et on se laisse croire que tout pourrait être différent.

J'ai beaucoup aimé et je crois que je vais lire d'autre roman de cet auteur.
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J'avais lu, il y a très longtemps, La maladie de Sachs de cet écrivain médecin et je n'ai donc pas hésité à me plonger dans les souvenirs d'Emmanuel.
Emmanuel est ce vieux médecin, condamné par un cancer invasif, qui raconte sa vie et sa mission à un jeune homme sans doute un membre de l'Unité de la Douleur. Après avoir assisté à la déchéance de son père en fin de vie, à la mort de sa mère et à la souffrance de ses patients devant l'indifférence et l'hypocrisie des autres médecins, Emmanuel s'est décidé à alléger la souffrance des malades incurables qui ne pouvaient plus résister à la douleur physique ou morale.
"Celle ou celui qui ne souffre pas physiquement ou moralement ne demande pas à mourir."
Si ce roman est au coeur du débat très controversé de l'euthanasie, c'est aussi et surtout une succession de vies d'hommes et de femmes à l'âme bien lourde. Un médecin comme Emmanuel est là pour soulager la douleur physique mais surtout pour écouter le dernier témoignage d'un être en souffrance. Afin de mieux aborder la mort, l'homme a besoin d'alléger son coeur et de transmettre ce qui doit l'être.
" Mais nous n'avons que ça, finalement. Des histoires. Pour nous aider à vivre, pour nous préparer à mourir."
" Les derniers moments d'un homme sont sublimes."
Ces confessions d'André, puis du chirurgien au coeur brisé, de Louise sont poignantes. Emmanuel les recueille et les note avec respect et discrétion. Puis, il viendra à parler de Nora, la seule femme qu'il a aimée. Emmanuel a sûrement, lui aussi, besoin de se confier afin de croiser la mort plus sereinement.
En regardant dernièrement le film Amour d'Haneke, je fus marquée par cette douleur ressentie par un être malade, diminué et par son entourage. le roman de Martin Winckler illustre cette même douleur et ne peut que nous faire réfléchir sur ce vaste débat d'une fin de vie en toute dignité.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Un texte indispensable... qui fait réfléchir sur un des sujets de société les plus difficiles, source de souffrance , de solitude et de difficulté de communication avec ses proches. Il s'agit du choix de chacun de voir la fin de sa vie, ses décisions, comment il souhaite cette fin par rapport à ses convictions et à ses proches.... Un sujet poignant rédigé avec le talent, la qualité de médecin de l'auteur et sa compassion, dans une approche très constructive....A la fois une lecture qui bouleverse, mais qui apporte une lumière.....une réflexion positive.
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Quel livre fort. Quel livre poignant. Qui donne à réfléchir : quelle la dernière liberté que nous possédons sur nous même, lorsque le corps médical s'acharne à nous maintenir en vie?
Pouvons-nous décider de mourir dignement, quand nous le souhaitons et quand nous sentons le moment venu?
Où est donc passée l'once d'humanité qui doit habiter ces hommes et ces femmes qui sont devenus médecins pour aider son prochain?
Martin Winckler, au-delà d'écrire, est médecin. Profondément humaniste et féministe, il s'interroge très régulièrement sur les valeurs et l'éthique de la médecine moderne, de sa façon de déconsidérer la personne qui ne devient qu'un patient, qu'un sujet ; mais aussi décrit le manque de moyens humains et matériels "offerts" par les hautes instances gouvernementales.
Dans ce petit livre d'à peine 160 pages, l'auteur retrace l'histoire de l'euthanasie, parle du souvenir et du travail de mémoire, mais aussi de la vie, tout simplement.
Un livre à lire.
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Emmanuel Zacks ( Sachs?) se porte au chevet des malades voulant en finir avec la vie, à leur demande.
Il les soulagera, les écoutera et leur permettra souvent, d'être dans les meilleures conditions pour dire adieu à leurs proches. Il se fera passeur et témoin de chacune de leur histoire.
Quel bonheur de lecture!
Quelle chance avons-nous de pouvoir lire des livres pareils, si brillants, si limpides, sans concessions sur nous mais avec tant d'humanité.
Merci.
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Ce livre est bouleversant, avec beaucoup de douceur et de pudeur Martin Winckler nous parle de la fin de vie et de l'euthanasie. C'est un sujet grave qui nous interpelle tous et qui est traité ici avec beaucoup d'humanité.
Le narrateur est un médecin qui assiste des malades en fin de vie. Lorsque l'on appelle sur son portable avec la phrase « En souvenir d'André », il prend rendez-vous pour rencontrer le patient, avant toute chose, il prendra du temps pour soulager les douleurs du patient et pour l'écouter. Ce livre raconte les différentes rencontre en ce médecin et ses patients.
Avec ce roman, Martin Winkler exprime ses réflexions sur le sujet, dénonce l'indifférence de certains médecins, il donne différents points de vue : celui des souffrants, des parents, des médecins proches de leurs patients. C'est un roman intelligent et efficace.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Par rapport aux autres romans que j'ai lu de Martin Winckler (Le choeur des femmes, La maladie de Sachs ou encore Les trois médecins), celui-ci est beaucoup plus succint, parcellaire et elliptique. On retrouve toujours quelques histoires dans l'histoire comme l'auteur sait si bien le faire (avec les dénouements-coïncidences que j'apprécie toujours aussi peu, mais on s'en fiche tellement le reste est bon), mais pas de pavé de 600 pages pour cette fois. Martin Winckler choisit de garder le lecteur dans le flou en le promenant dans un récit non daté dans ce qui semble être un futur proche, ce qui permet d'avancer précautionneusement, de réfléchir sur les pratiques passées, actuelles (ou leur absence) et celles à venir (ou que l'on espère comme telles). En souvenir d'André me semble laisser le champ libre au lecteur ; ce dernier roman est tout aussi engagé et militant que les autres, sur une médecine qui soigne, soulage et écoute le patient, mais Martin Winckler semble cette fois-ci choisir de ne pas faire le tour de la question, de ne pas multiplier les exemples et les voix, d'une part parce que l'argument du soulagement de la souffrance se suffit à lui-même, et d'autre part justement pour permettre au lecteur de projeter ses propres histoires et expériences (et on en a tous sur le sujet, indubitablement) sur ce débat d'actualité. Les situations décrites ne vont pas dans les extrêmes, et donnent juste assez d'informations pour qu'on ait envie d'en savoir plus sur le sujet. Un grand roman, fort, touchant, qui remue, à côté duquel il serait dommage de passer.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
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