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Je me souviens du jour où j'ai lu du Winckler pour la première fois. C'était le Choeur des femmes, je l'avais emmené pour lire dans le train de retour d'un week-end, j'avais voulu en lire quelques pages le soir avant de me coucher pour savoir de quoi il retournait et en fait je l'avais lu en entier, dans la nuit, avec un petit lumignon, des larmes et une impossibilité physique à arrêter avant de l'avoir terminé. Ça avait touché des choses, chez moi, visiblement. du coup, En souvenir d'André, quand je l'ai vu dans un grand magasin où j'allais acheter des DVDs, même si j'avais déjà pour presque cent euros de bouquins achetés moins d'une heure avant dans ma musette, je n'ai pas résisté et je l'ai pris. Je n'ai même pas réussi à me raisonner suffisamment pour aller le chercher en librairie. Je l'ai pris là, de suite, comme dans une boulangerie « c'est pour manger de suite ».[...]
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Lu hier soir, en une soirée, un peu étouffante quand même, "En souvenir d'André" de Martin Winckler acheté il y a quelques mois chez ma libraire préférée.
Livre fracassant.
Martin Winckler est vraiment un auteur/médecin qui fait montre d'une humanité extraordinaire vis à vis des malades, de leur vie, de leurs souffrances.
Je n'avais pas cherché à connaitre le thème de ce "roman", l'achetant sur la foi de l'auteur, j'en ai commencé la lecture hier soir donc, sans à priori, j 'ai été tenu en haleine de la première ligne à la dernière (et bien après).
Parfois, le souffle même me manquait.
J'avais lu de Martin Vinckler « La maladie de Sachs » il y a quelques années, un livre qui m'est revenu en pleine figure lorsque ma petite auto rouge a quitté la chaussée au petit matin, n'ayant alors pour m'aider que des comptes rendus d'AVP (accident sur la voie publique) ou autres rapports médicaux.
Lorsque mon Sachs à moi, s'est impliqué en soutien, lui « pauvre généraliste qui ne sait pas grand chose » à qui les hôpitaux et leurs grands chirurgiens avaient délégué l'établissement des ordonnances et le suivi au quotidien de «mon cas», après m'avoir soigneusement sorti de leurs statistiques.
J'ai retrouvé ici, cette autre façon d'être médecin, cette implication à écouter le malade et à l'aider lorsque la maladie nous échappe, leur échappe.
« En souvenir d'André » c'est çà, une histoire d'êtres humains, profondément humains...
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J'aime beaucoup tous les romans de Martin Winckler. Celui-ci m'a énormément touchée. Il aborde le sujet de l'euthanasie et du suicide assisté médicalement par l'intermédiaire d'un jeune médecin, Emmanuel, qui travaille dans une unité de soins palliatifs.
Il est amené une fois à assister aux derniers moments de son Professeur de médecine, André. Il écoute alors ses dernières paroles, l'histoire de sa vie, ses secrets, ses regrets et l'aide à abréger ses souffrances. Ensuite, d'autres anciens soignants feront appel à lui. Il observe que ce sont plus souvent des hommes qui ont recours à l'euthanasie, comme si les femmes s'accrochaient davantage à la vie, c'est lui qui le dit. Style magnifique, des phrases brèves, presque de la poésie. Beaucoup d'émotions et de douceur, jamais ce médecin ne juge les autres, il est dans l'écoute et l'empathie. Des histoires de vie très poignantes et justes mais il reste sur le fil et jamais ne tombe dans le pathos. Fin bouleversante quand à son tour, ce médecin est assisté en fin de vie. Sujet très intéressant et d'actualité. J'aime vraiment beaucoup les romans de Martin Winckler !
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Coïncidence. Rien qu'une coïncidence mais c'est tout de même... surprenant. Ces derniers temps, il est rare que je lâche le polar ou la SF pour des ouvrages de littérature générale, et encore moins de littérature générale française. Néanmoins, il y a quelques semaines, j'ai lu l'avis très élogieux de Morgane concernant le dernier livre de Martin Winckler, En souvenir d'André. Hormis le Choeur des femmes, j'avais apprécié tous les romans appartenant à la veine médicale de l'auteur parus chez POL, et je ne manque jamais de m'intéresser à chaque parution s'y inscrivant (les polars que le monsieur a écrit m'ont bizarrement beaucoup moins intéressés).

Pourquoi coïncidence, donc ? J'ai commencé le livre hier soir dans un cabinet médical – n'allez pas croire que j'aie pu déceler une coïncidence dans ce simple état de fait, mes perfides et chers collègues vous diraient que je passe mon temps chez les médecins – pour le terminer aujourd'hui, date à laquelle le professeur Sicard a remis à François Hollande son rapport sur la question de la fin de vie.

La fin de vie. le suicide médicalement assisté, c'est là le thème central abordé de manière sensible et juste dans En souvenir d'André.

Dans un futur proche, l'aide médicale au suicide a été légalisée. Emmanuel, ancien médecin à l'Unité de la douleur, est atteint d'un cancer et reçoit chez lui la visite d'un volontaire chargé de l'accompagner dans ses derniers instants. A cette occasion, il raconte ses souvenirs, remonte aux sources de son parcours, des circonstances qui l'ont amené à aider les gens à mettre fin à leur jour, quand cela n'était pas encore autorisé.

Il l'a fait une première fois. Puis une autre, en souvenir d'André. Puis plein d'autres fois encore. Il restait présent. D'abord pour soulager la douleur, ensuite, parce que c'était indissociable, pour écouter et absorber les histoires des uns et des autres.

En souvenir d'André est un roman qui mérite d'être lu à voix haute. Martin Winckler a usé ici d'une sobriété stylistique qui restitue d'une façon assez remarquable la fragilité des êtres qui le peuplent. Emmanuel s'en fait le témoin grâce à sa mémoire exceptionnelle. C'est par lui que transitent toutes leurs histoires, qu'elles nous parviennent avec émotion. Point de pathos pour autant. La réalité, dans cette fiction, n'est pas loin, on le sait. Elle n'a pas besoin d'artifices pour s'exprimer dans sa plus absolue sincérité. A cet effet, Martin Winckler revient donc sur l'importance de l'écoute du patient, la considération à apporter à la souffrance et à la nécessité de l'atténuer, sans oublier l'évolution de la société, une société qui gagnerait à être plus progressiste, ne serait-ce que pour se recentrer, en ce qui concerne la fin de vie, sur le respect dû aux personnes et à leur dignité. Vaste débat qui n'a bien sûr pas fini de faire couler de l'encre...

Au-delà du roman, car il serait tout à fait regrettable de passer outre cette dimension, il y a fort à parier que ce livre parlera à beaucoup de monde. Pas seulement parce qu'il traite de la mort, celle des autres tout comme la nôtre, pas seulement non plus parce qu'il s'ancre dans un débat de société, mais surtout parce qu'il peut nous renvoyer à notre propre histoire. Parfois à travers de petits riens, l'évocation d'un détail, d'une odeur, d'une situation... Des fragrances de souvenirs qui, au final, rendent ce roman bouleversant.
Lien : http://www.bibliomanu.blogsp..
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Si on connait tant soit peu la vie et les convictions de Martin Winckler, on serait vite tenté de qualifier ce livre d'autobiographique. Il s'agit pourtant bien d'un roman, comme l'atteste la couverture et le procédé littéraire utilisé, moins son sujet : le suicide assisté.
Autant le dire « En souvenir d'André » est le mot de passe utilisé par des personnes pour contacter Daniel puis Emmanuel, tous deux médecins, non pas militants forcenés de l'euthanasie mais des soignants impliqués dans le droit de chacun à choisir sa mort.
Le roman s'ouvre par le cri d'un fils, pourtant docteur, face à la douleur de son père agonisant sur un lit d'hôpital et s'achève sur un poème d'amour d'un père à son fils inconnu.
Entre ces deux scènes, 196 pages tenues et fortes nous racontent des malades réduits à la condition d'objet à réparer, les combats menés pour aboutir à une prise en charge de la souffrance des malades et les euthanasies clandestines.
Martin Winckler veut nous bousculer, nous secouer. Il a bien raison et il le fait avec style. Ecrit de façon très cinématographique, on part d'un cas particulier pour embrasser le général, avant de se reconcentrer sur l'ultra-intime. L'auteur n'hésite pas à jouer brillamment sur plusieurs modes de narration et de registres de langages pour mieux enfoncer son clou sur un rythme étourdissant. le lecteur est alors balloté au gré du sac et ressac du cheminement personnel de ses protagonistes qui vacillent parfois entre confusion et peur.
Mais, au-delà du débat de fonds dont notre société devra inévitablement s'emparer, il est surtout question dans ce roman de l'importance d'un accompagnement bienveillant, de mettre sa vie en ordre avant de partir, de transmissions, de récits de vies, de respect et enfin d'apaisement. Un roman puissant, intense comme le battement d'un coeur dans une poitrine.
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voici un petit livre boulversant qui se lit en quelques heures, sur la délicate frontière entre les soins anti douleurs et les soins palliatifs et la fin de vie choisie. Martin Winckler sait toujours avec délicatesse nous parler des choses existentielles de la médecine. Je suis toujours très émue de voir ce médecin si humaniste nous faire chavirer à chaque livre. Merci Monsieur
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Un livre d'une force empathique et émotionnelle forte qui décrit les voeux de certains de choisir librement de leur mort.
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Tout commence un jour où, dans un pays qui a légalisé le suicide assisté, un homme est appelé pour accompagner un malade qui a décidé de mettre fin à ses jours. Emmanuel Zacks veut ainsi mourir dignement, lui qui fut un pionnier du suicide assisté, lui qui en tant que médecin a toujours combattu la douleur. Mais d'abord, il veut que l'homme venu l'accompagner écoute son histoire…

En souvenir d'André est un roman poignant, une oeuvre qui marque. C'est une fiction qui défend avec beaucoup de talent le droit de mourir dans la dignité, sans que jamais ce combat n'étouffe l'histoire, la fasse sombrer dans la facilité. Les personnages créés par Martin Winckler ne sont pas des clichés, mais des êtres à part entière, remplis de contradiction, profondément humains. Que l'on soit d'accord ou pas avec le point de vue de l'auteur, on ne peut qu'être touché par le parcours d'Emmanuel Zacks et renversé par la fin, qui réserve une révélation pour le moins surprenante. le style du romancier sert de plus à merveille son histoire, évitant soigneusement de sombrer dans le pathos.

En souvenir d'André n'est pas un livre facile. C'est un très bon roman, un véritable coup de coeur.
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Ce livre est à la hauteur des autres romans que j'ai pu lire de Martin Winckler. A travers les histoires de cet auteur, je ressens toujours beaucoup de bienveillance d'humilité.
Dans celui-ci c'est peut-être encore plus présent. L'auteur parvient à traiter de la fin de vie, d'une façon très touchante. Il ne minimise rien, mais il sait la rendre acceptable, vivable en quelque sorte.
Et comme toujours dans les romans de Martin Winckler, la construction est très originale.
Bref, ce livre m'a beaucoup plu, et il confirme que c'est un de mes auteurs préférés.
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Je suis fan des livres de Martin Winckler et celui-ci ne risque pas de me faire changer d'avis sur cet auteur humaniste qui ne cesse d'explorer dans chacun de ses livres de nouvelles voies pour une médecine plus humaine à l'écoute des patients. “En souvenir d'André” traite du sujet difficile (et d'actualité début 2013 avec un rapport remis au gouvernement) du suicide assisté. Comme toujours, c'est à travers un roman bien ficelé avec un rebondissement final poignant que l'auteur traite son sujet, le pays n'est pas précisé, ni l'époque bien qu'on puisse imaginer un futur assez proche... les personnages sont terriblement attachants, il y a des histoires dans l'histoire et au final cela donne un roman magnifique, qui une fois la dernière page refermée vous accompagnera longtemps, générant forcément une réflexion sur la fin de vie, de notre vie, de celle de ceux qui nous entourent...Lu fin d'année 2012, ce livre a été un coup de coeur absolu et si vous n'êtes pas effrayés par le sujet , précipitez-vous dessus, vous ne le regretterez pas...
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