AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Maladie de Sachs (101)

La première fois que j'ai senti une tumeur du sein, c'était dans le sein d'une femme avec qui j'étais en train de faire l'amour.
Commenter  J’apprécie          50
Aimer, c'est être impuissant contre le temps, et en avoir conscience.
Aimer, c'est savoir que l'amour n'aura qu'un temps, tout le temps de la vie peut-être, mais seulement ce temps-là.
Aimer, c'est savoir que si l'on ne meurt pas le premier, on verra l'autre mourir.
Commenter  J’apprécie          50
Qu'est-ce qui ne va pas ?
J'ai mal au ventre.
Je perds mes cheveux.
J'ai une verrue.
Je vois plus d'un oeil.
J'ai la tête qui tourne, ça serait pas la tension ?
J'ai mal au dos.
J'ai toujours soif.
J'ai mal au pied.
ça me gêne de vous le dire mais j'ai une douleur mal placée.
Je peux plus bouger.
Je saigne.
Je n'en peux plus.
J'ai un truc là, dans la bouche. Ca me fait peur.
Commenter  J’apprécie          50
... on accumule les obligations professionnelles pour se consoler de n'avoir jamais exposé un tableau ou achevé un roman...
Commenter  J’apprécie          40
Vous vous raidissez, puis, au bout d'un instant, vous défaites votre montre et vous la portez à l'oreille.
- Bruno... Pourquoi -vous ça ?
- Quoi ?
- Votre montre. Pourquoi écoutez-vous votre montre quand vous êtes soucieux ou tendu ?
- Si j'étais triste, ou si je m'étais fait mal en tombant, mon père me prenait dans ses bras. J'écoutais le tic-tac de sa montre pendant qu'il me consolait... C'est une montre automatique, elle se remonte quand on la porte. Quand il est tombé malade, il ne la mettait plus, je le prenais sur sa table de chevet le soir, je la portais la nuit.
Je ne l'ai jamais laissée s'arrêter, mais il est mort quand même.
Commenter  J’apprécie          40
Quand j'étais enfant, je croyais dur comme fer que toutes les catastrophes que j'imaginais (la mort de mon père dans un accident de voiture, par exemple) avaient d'autant moins de probabilité de se produire que je les imaginais dans les moindres détails. Les vraies catastrophes, celles qui se produiraient, seraient celles que je n'aurais pas prévues.
Commenter  J’apprécie          40
la porte s'ouvre, tu sors et tu t'effaces devant une jeune femme. Tu lui serres la main.
- Merci, Docteur au revoir
- Au revoir, Madame
Commenter  J’apprécie          40
Alors ça fait mal là, et puis là ça tire, et quand je fais ça j'ai comme une douleur de l'autre côté, alors vous comprenez, Docteur, j'ai préféré vous appeler pour vous en parler, des fois que...
Tu les écoutes dix fois, cent fois de suite. Tu as de la patience, docteur Sachs, tu rassures toutes leurs angoisses, tu écoutes leurs mots pour mieux soigner leurs maux. À toi, on peut tout dire, d'ailleurs on te dit tout. Et tout ce qu'on te dit, tu en feras un roman : parce que tu ne peux pas tout garder pour toi, parce que toi aussi, tu as des maux à dire.
Commenter  J’apprécie          40
"Mes patients ? Eux, vous savez, ils n'ont pas de veine... C'est d'ailleurs leur principal motif de consultation."
Commenter  J’apprécie          40
Alors, je crois qu'écrire, pour un médecin comme pour n'importe qui, c'est prendre la mesure de ce qu'on ne se rappelle pas, de ce qu'on ne retient pas.
Ecrire, c'est tenter de boucher les trous du réel évanescent avec des bouts de ficelle, faire des noeuds dans des voiles transparents en sachant que ça se déchirera ailleurs. Ecrire, ça se fait contre la mémoire et non pas avec.
Ecrire, c'est mesurer la perte.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (2715) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Connaissez-vous bien Martin Winckler ?

    Quel est le patronyme de Martin WINCKLER ?

    Marc ZAFFRAN
    Martin ZAFFRAN
    Matthieu ZAFFRAN

    10 questions
    58 lecteurs ont répondu
    Thème : Martin WincklerCréer un quiz sur ce livre

    {* *}