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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Un homme, un vrai « de Tom Wolfe est surement un des plus anciens livres de ma PAL…En effet, ce pavé de 1000 pages y trône depuis une bonne quinzaine d'années…
Je me rappelle parfaitement l'avoir acheté en 2002 sur les conseils avisés d'un ami. (Merci à lui). Bon, je ne vais évidemment pas lui avouer que j'ai mis tant d'années à m'y mettre…Ceci dit, il sait que je suis une lectrice très dispersée (lui aussi, d'ailleurs)
Et puis, il y a quelques jours, ça y est ! le déclic s'est enfin produit ! J'ai compris que c'était le moment où jamais de me lancer dans cette lecture. Au vu de la taille de ce pavé, le week-end de Pentecôte dernier est juste bien tombé pour pouvoir avancer sans trop trainer dans cette lecture.
J'ai tout de suite été happée par l'histoire car Tom Wolfe a une façon fort dynamique de raconter son histoire. On ne peut s'empêcher de suivre avec intérêt un des personnages principaux de ce livre : Charlie Croker. Richissime promoteur immobilier, il est en plus doté d'une très forte personnalité.
Vivant en Géorgie, il a tout d'un descendant des sudistes de la période pré guerre de Sécession. Propriétaire d'une plantation, il traite son personnel noir avec un paternalisme mêlé d'un zeste de condescendance. Cependant, malgré tous ses défauts, son caractère outrancier, ses magouilles financières, ce personnage haut en couleur m'est resté sympathique.
Il va être sollicité pour témoigner en faveur d'une star du football accusée de viol.
Ce livre ne se réduit pas à cette histoire. Beaucoup de personnages forts intéressants gravitent dans l'entourage plus ou moins proche de Charlie Croker.
Le personnage le plus attachant et dont j'ai suivi les pérégrinations avec le plus d'intérêt est celui de Conrad. Jeune manutentionnaire embauché dans une des usines de Croker, à des milliers de kilomètres d'Atlanta, Conrad va se retrouver au chômage suite à une restructuration du personnel…. Il va aller de déboires en déboires, jusqu'à ce que le hasard lui fasse lire un livre d'un certain Epitecte.
Je n'en dirais pas plus sur cette histoire, mais clairement, j'ai beaucoup aimé malgré quelques petites (mais toutes petites longueurs). Et j'ai compris avec plaisir le pourquoi du titre et à qui il était destiné au cours de ma lecture…. le style de l'auteur est vivant et fluide et sa vision d'une certaine Amérique est édifiante, même si l'histoire date un peu…
Je savais que Tom Wolfe est aussi l'auteur du autre livre : « le bucher des vanités » livre qui avait inspiré en son temps le réalisateur Brian de Palma et mettant en vedette Tom Hanks…le film date un peu puisqu'il est sorti en 1990, mais je reconnais ne l'avoir jamais visionné. Cependant, à défaut du film, je pense que tôt ou tard je vais lire le livre au vu de mon ressenti de ma lecture…

Challenge ABC 2017/2018
Challenge Pavés 2018

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L'écrivain Tom Wolfe nous a habitué à ses énormes bouquins et ce Un homme, un vrai est du même gabarit avec ses 1000 pages ! Parfois pour ne pas dire souvent, le plus est l'ennemi du bien, pourtant ici encore Tom Wolfe réussit l'exploit de nous tenir en haleine tout du long. Il ne s'agit pas du tout d'un polar dont on voudrait absolument connaître le dénouement, non, mais d'un livre d'une incroyable richesse de documentation qui a certainement demandé un énorme travail de recherches et de compilation d'informations. Ce roman peut se comparer à un volume de la Comédie Humaine, nous ne sommes pas loin De Balzac pour sa peinture d'une certaine société et de ses moeurs. Lucide, cruel, critique, très vrai et plus proche de nous puisque le roman date de 1998, ce magnifique ouvrage nous met le nez dans notre époque, où du moins dans certains mondes de notre époque.
Charlie Croker est un ancien athlète de haut niveau du football américain à la carrure imposante, parti de rien du fin fond de sa Géorgie (un « péquenaud » de Sudiste) il est devenu le principal entrepreneur immobilier d'Atlanta. le fric tombe de ses poches par liasses, propriétés, avions privés, voitures de luxe, il est une figure marquante de la haute société locale, plus pour son argent que pour ses manières ou sa distinction. Au crépuscule de sa carrière il s'est engagé dans un projet de construction pharaonique qui doit couronner son ego mais qui va l'acculer à la ruine. Ca c'est la trame du roman, mais en parallèle nous suivons aussi les aventures d'un brave gars, manutentionnaire mis au chômage, qui par une succession de coups du sort va se retrouver en tôle, au milieu de fous furieux. Il y a aussi un jeune black vedette du football accusé du viol d'une fille blanche de la société huppée de la ville ; le maire noir de la ville qui manoeuvre en vue des prochaines élections municipales en jouant sur d'éventuelles émeutes raciales, d'un jeune avocat noir aussi, ami du maire et aux dents longues, des membres d'une banque qui veulent récupérer les prêts accordés à Charlie Croker et bientôt tous ces personnages sont mis en rapport, plus ou moins directement.
Quand je parlais De Balzac en version moderne, je n'en étais pas loin car Tom Wolfe nous immerge dans le monde de la finance et des affaires, de la politique et des élections, d'un pénitencier avec ses rites et ses codes, du travail dans les entrepôts frigorifiques. Tout est magnifiquement documenté et décrit dans ses moindres détails ; nous passons d'une réception dans une plantation du Sud avec banquiers et politiques, à une cellule dans un pénitencier.
Contre toute attente, un dernier personnage fera son apparition par le biais d'un livre, Epictète le philosophe latin. Stoïcien il avait une vision de la vie fondée sur la différence entre ce qui dépend de l'individu et ce qui n'en dépend pas. C'est ce principe appliqué in fine par Charlie Croker qui, d'une certaine manière, le sauvera. Mais je vous laisse deviner comment.
Non pas un livre mais une somme, un chef-d'oeuvre à lire absolument. La construction habile, le ton enlevé, certaines scènes inoubliables, font que j'ai littéralement dévoré le bouquin.
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Malgré ses 1000 pages, ce roman se dévore et se digère très facilement. Avec drôlerie et malice, Tom Wolfe nous invite à une plongée dans l'Amérique de la fin du XXème siècle, en suivant les mésaventures d'une ancienne gloire du football devenue un promoteur immobilier pourchassé par ses banquiers. Il y est aussi question de plantation, chasse à la caille et serviteurs noirs (on est en Géorgie) ; de "frères" et/ou "Afro-Américains", et de ce melting-pot qui exacerbe la défiance ; de femmes obsédées par l'argent ; d'un genou qui coince ; de Zeus et d'Epictète.
Surtout, il y est question des dilemmes qui se posent à Charlie Croker, 60 ans et dépassé par tout ce qui lui arrive et par ce monde qui évolue trop vite pour lui. Que faut-il conserver quand on risque de tout perdre ?
J'ai retrouvé avec plaisir le style de Tom Wolfe dans cet opus. J'aime la façon dont il évoque le Sud des Etats-Unis en jouant notamment avec les accents. Il fait preuve, une fois encore, d'une grande finesse psychologique, tout en dressant un tableau sans concession d'une Amérique malade du capitalisme, où la quête de l'éthique ressemble à une véritable odyssée. Néanmoins, la fin un peu abrupte m'a un peu frustrée...
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Ce roman d'un millier de pages paru en 1998 est le second de son auteur . Situé dans la ville d'Atlanta , il est centré sur deux personnages que tout oppose mais dont le destin est lié. Charlie Croker , magnat de l'immobilier au bord de la faillite ,caricature de blanc du Sud et Conrad Hensley blanc pauvre employé dans une de ses entreprises et dont la vie bascule lorsqu'on le licencie . Mais une multitude d'autres personnages , blancs, latinos, noirs, asiatiques , ultra-riches, politiciens , banquiers , taulards interviennent au cours de la narration. de manière très balzacienne , Wolfe décrit minutieusement décors et costumes qui caractérisent leurs possesseurs et leurs milieux . Il montre aussi les tensions raciales et sociales , les oppositions de générations et tout cela sans jamais verser dans le manichéisme . C'est remarquable et passionnant même si le dénouement ne m'a pas vraiment convaincu.
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Même si le livre peut faire peur à première vue avec ses 1000 pages, c'est un vrai délice de lecture.
Le contact avec les protagonistes se fait facilement et nous laisse doucement apercevoir le lien entre eux.

Nous sombrons peu à peu avec Charlie Crocker qui perd de sa superbe au fil des pages; nous compatissons et espérons avec Conrad Hensley qui embrasse la philosophie stoïcienne et nous luttons avec Roger (too) White qui découvre les petits arrangements politiques.

Tom Wolfe rend ses personnages attachants et nous plonge avec brio tant dans le milieu des riches gens d'Atlanta que dans le monde carcéral.

Ce livre est une pépite que l'on est triste de finir.
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Moins bon que le bûcher des vanités, moins universel mais...
je suis Tom Wolfe dépendant. Je commence... et je ne peux m'arrêter. Les excès d'un homme devenu riche qui va faire sa traversée du dsert, des personnages secondaires attachants. Tom Wolfe est un grand qui n'a qu'un défaut: il n'écrit pas assez!
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J'ai lu deux livre de Tom Wolfe dont celui-ci qui est un beau pavé.
On l'accuse souvent d'être un écrivain "médiatique" et d'adorer poser devant les photographes avec ses tenues de milord rutilantes.
D'accord mais quid du livre. Tom Wolfe y passe au scanner la ville d'Atlanta, ville post-olympique, où règnent Coca et CNN et où déferlent le rap et le hip-hop.
Deux portraits très réussis d'un milliardaire de l'immobilier prêt à tout pour réussir (même à fricoter avec le Ku Klux Klan) et d'un employé d'un de ses entrepôts, dommage collatéral de ses décisions drastqies, qui finira en prison, auquel s'joute celu id'un avocat noir, qui a réussi et va s'employer à éteindre un incendie à travers la défense de son client sous peine de déclencher un "incendie" qui pourrait dévaster la ville.
Wolfe demeure un très bon ethnographe d'une Société dont il met à mal les mensonges tout en épinglnt la bêtise crasse de ceux qui veulent ou prétendent la dominer.
Une superproduction sur la fin des années 90 qui lorgne vers le roman du siècle dernier à la Zola.
Un bémol tout de même qui m'empêche d'adhérer au maximum; Tom Wolfe aurait pu dégraisser son pavé et éviter un nombre trop important de borborygmes
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