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EAN : 9782709618991
406 pages
J.-C. Lattès (21/09/1999)
4/5   1 notes
Résumé :
Purification ethnique dans les Balkans, chemises noires a Moscou, ultra-nationalistes ailleurs : dix ans après la chute du communisme, fascisme, xénophobie et racisme se sont emparés des esprits à l'Est, et frappent à nos portes. Rouges ou Bruns ? Rouges et Bruns, répond Thierry Wolton qui dévoile la parenté originelle et l'alliance des totalitarismes au cours de notre siècle. Un livre qui décrypte l'histoire en révélant les vrais dessous du pacte Staline-Hitler con... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Staline s’est intéressé à Hitler avant son arrivée au pouvoir. En janvier 1931, recevant Alexandra Kollontaï, vieille militante bolchevique nommée ambassadeur à Stockholm, il lui suggère de transmettre aux « camarades suédois » son conseil amical d’étudier Mein Kampf, devenu le livre de chevet des membres du Bureau politique (Staline l’a fait traduire pour les « besoins du service »). Il ajoute : « Les camarades doivent orienter leur réflexion dans cette voie », sans préciser ce qu’il entendait par là.

Staline admirait les Allemands : « Les Germains sont un peuple grand et courageux, ne l’oublions pas », a-t-il confié en mars 1935 à Anthony Eden, le ministre britannique des Affaires étrangères. Après la guerre il déclarera, non sans nostalgie : « Avec les Allemands nous aurions été invincibles. » Au-delà du peuple, son Führer, lui, l’impressionnait. Eden en a encore recueilli la confidence lors d’une autre conversation, en décembre 1941 : « C’est un génie exceptionnel mais Hitler a montré qu’il a un défaut fatal : il ne sait pas s’arrêter », dit Staline. A cette remarque, le Britannique a souri. « Vous êtes en train de vous demander si moi-même je saurai m’arrêter, demanda le Soviétique. Eh bien, je puis vous assurer que je le saurai toujours. » A la conférence de Téhéran de novembre 1943, qui réunit pour la première fois les dirigeants alliés, Staline a également fait part de son admiration pour Hitler, ce qui énerva prodigieusement Churchill.

Le Führer appréciait, lui aussi, le dictateur Staline. En novembre 1940, quand les relations germano-soviétiques étaient au beau fixe, il confia à Molotov, venu à Berlin renégocier le pacte : « Je considère Staline comme une personnalité historique hors du commun. » Il ajouta : « Je pense que j’entrerai moi aussi dans l’histoire. Il est donc naturel que deux leaders politiques comme nous aient l’occasion de se rencontrer » (ce qui, on le sait, n’a jamais eu lieu). Plus tard, en pleine guerre, Hitler a jaugé son ennemi, et lui rend hommage : « Pour Staline, il faut avoir un respect total. A sa manière, c’est un gaillard génial ! Son modèle est Gengis Khan et il le sait. » « C’est un tigre », dit-il une autre fois alors qu’il traitait Churchill de « chacal ». (pp. 140-141)
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