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4,1

sur 1805 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cet essai, si complet, semble avoir été écrit hier! Virginia Woolf semble si moderne pour son temps (ce qui veut dire aussi que beaucoup de choses n'ont pas changé, malheureusement...).
Virginia exprime sur un ton ironique et spontané le peu de reconnaissance des femmes dans L Histoire, à quel point elles ont été si peu mentionnées, autant parce qu'elles étaient considérées comme inférieures aux hommes, autant parce qu'on ne leur laissait ni la liberté ni l'espace (une chambre à soi) pour écrire et s'exprimer.

J'ai trouvé aussi intéressant le fait qu'auparavant, un livre parlant de guerre était considéré comme plus important qu'un parlant d'amour. Cela me semble très actuel. Beaucoup jugent certains types de lectures, ce qui est bien sûr très dommage car chacun est libre de lire ce qu'il veut. Il n'y a pas de genres littéraires mieux que d'autres. C'est justement cette diversité qui fait la beauté de la lecture.
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J'ai poursuivi les lectures cursives fin avril avec "Une chambre à soi".
Je vous avoue que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit, à le comprendre et donc à m'y intéresser. Je m'attendais à ce que ce soit bien plus facile, mais en fait j'ai eu du mal ^^'. Je suppose que pour l'ado de seize ans que je suis, lire Gisèle Halimi était bien plus abordable que Virginia Woolf... Heureusement, l'ouvrage était court et s'est avéré rapide à lire. Je me doute que cet essai doit être en réalité riche et intéressant, mais peut-être devrais-je le relire plus tard, avec quelques années en plus...
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Dans ce livre, Virginia Woolf nous donne à lire une conférence donnée en 1928. de façon très originale, elle nous fait part d'un cheminement à travers les rayonnages de livres. Elle constate que très peu de femmes sont présentes et elle se demande pourquoi.
Toute sa conférence cherche à répondre à cette absence - ou cette trop faible représentation - des femmes dans la littérature.
L'idée est intéressante ; la mise en oeuvre étonnante ; mais l'écriture de Virginia Woolf est complexe, difficile à comprendre et à aprpéhender. C'est là le problème principal.
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Les femmes et les romans. Voici le point de départ de V.Woolf. 160 pages où l'auteure explique l'absence des femmes dans la littérature. Comment les femmes n'ont pas la liberté, le temps, la possibilité d'écrire. Elle revient sur la présence inestimable de Jane Austen, Charlotte Brontë etc. Outre le peu d'éducation & d'intérêt accordé aux femmes, le manque de financement est aussi une clé de l'absence de livres écrits par des auteures. Elles ont besoin d'être soutenu, d'avoir un lieu pour s'isoler pour écrire & réfléchir. 200 plus tard, ce livre a toujours beaucoup d'impact sur la considération des femmes dans la société, malgré de belles avancées. le livre, tout en ironie, s'avère parfois laborieux à lire, à cause de nombreuses digressions, de parenthèses dans les parenthèses. Un essai féministe essentiel, dans lequel il faut s'accrocher, puiser, laisser tomber, peser et s'inspirer de nombreuses pensées de cette auteure essentielle.
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J'étais très curieuse de lire ce livre de Virginia Woolf, traiter moi d'inculte mais je ne connaissais pas vraiment Virginia Woolf jusqu'à ce que j'entende parler d'elle sur les réseaux sociaux, depuis je me suis dit, faut que je sache et que j'aille lire par moi-même. J'étais donc très contente d'avoir trouvé ce livre dans une boite à livre !
Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais pas du tout à un essai, je ne suis pas particulièrement fan de ce genre, mais bon je me suis dit tant pis, vas un peu en dehors de ce que tu as l'habitude de lire et sois ouverte à autre chose.
Malheureusement dès les premières pages, je me suis vraiment demandé ce que je faisais avec ce livre et ce que j'étais en train de lire. Soit, il est vrai que c'est intéressant de savoir que les femmes n'avaient, il y a peu, pas grand-chose à dire et que les hommes ont toujours dirigé ce monde, et heureusement les choses changent et c'est peut-être grâce à des femmes comme Virginia Woolf et autres… mais voilà que je me retrouve à lire un livre sur les femmes et le roman… euhhhh oui bon mais il n'y a pas de quoi écrire tout un livre, qui m'a paru interminable d'ailleurs… donc bon je sais que les fans ne seront pas d'accord, et qu'ils voudront me crucifier sur la place publique, mais moi je n'ai franchement pas aimé. Il y a pourtant des passages qui m'ont intéressé, mais d'autres m'ont complétement perdue et j'ai failli a plusieurs reprises l'abandonner, mais je ne suis pas quelqu'un qui abandonne donc j'ai persisté jusque la fin, mais voilà ce ne fut pas ma tasse de thé et j'irai le retourner à la boite à livre en espérant qu'il plaira à quelqu'un d'autre !
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Marie Darieussecq vient de proposer une nouvelle traduction de l'essai centenaire de Virginia Woolf. Pierre angulaire du féminisme, cet ouvrage doit-il être lu comme on visite les châteaux de la Loire, avec admiration mais en songeant qu'on n'y habiterait pour rien au monde, ou comme un vade-mecum à garder par-devers soi pour s'y référer encore et toujours?
La thèse est connue: on ne peut penser, ce qui s'appelle penser, et créer, sans être financièrement indépendant et suffisamment dégagé de l'emprise du monde. Or, quand Virginia Woolf écrit son texte, seul un homme peut espérer atteindre cet idéal. Flânant à « Oxbridge », elle se fait régulièrement rappeler à l'ordre: elle n'a même pas le droit d'entrer dans une bibliothèque sans un référent mâle -cela va de soi- pour l'y introduire. La première vertu de l'ouvrage est donc de nous rappeler d'où l'on vient et d'admirer le chemin parcouru en un siècle. Mais le plus surprenant est justement la capacité de la romancière à enjamber les années et à anticiper tranquillement les débats actuels. Et la voilà qui disserte avec brio sur le « male gaze », et qui étudie les ouvrages de son temps avec des critères qui annoncent furieusement le test de Bechdel, et qui analyse le concept de la charge mentale… N'en jetez plus! Elle semble avoir tout inventé des concepts féministes actuels.
Je suis plus circonspecte, en revanche, concernant ses analyses littéraires. Elle anticipe la révolution artistique qui découlera des oeuvres féminines montrant une façon de voir le monde encore jamais abordée. Euh.. oui, bon, peut-être. Les valeurs féminines, les valeurs masculines, la haute valeur de la création androgyne… Ça me gave. Je veux bien croire que c'est un peu plus compliqué que je ne l'affirme, mais j'ai la même incompréhension en entendant que les femmes et les hommes auraient des styles définis que si l'on m'affirmait possible de déduire la couleur des cheveux d'un écrivain à la lecture de ses textes, et pourquoi pas son pied d'appel pour le Fosbury pendant qu'on y est.
Mais même quand Virginia Woolf partait dans une analyse propre à me faire fuir, j'ai quand même souvent écarquillé d'aise mes orteils car la dame a un humour dévastateur, délicieusement frondeur. La voilà qui nous interpelle sur sa difficulté à lire un grand auteur parce que semble-t-il l'ombre d'un gigantesque J pour JE et MOI d'abord brouille l'arrière-plan de toutes ses oeuvres. Woolf s'amuse et nous amuse, avance à sauts et à gambades, telle une Montaigne anglo-saxonne.
Bref, j'ai admiré l'auteur mais je ne garderai pas l'ouvrage en poche, même s'il a les dimensions idéales pour ce faire. Je regrette que Darieussecq qui s'est beaucoup interrogée sur le choix du titre n'ait pas traduit le mot « room » par « bureau » parce que les femmes ont souvent eu un « lieu » à elles, la cuisine, qu'elles ont transformée en pièce qui leur était dévolue et que certaines ont même annexé toute la maison. La pièce à soi dont parle Virginia Woolf, c'est une pièce où penser sans être dérangé et longtemps ce fut le bureau, apanage masculin, la pièce où la femme de ménage était frappée d'ostracisme et dont les enfants devaient s'éloigner pour ne pas déranger par leurs cris. le bureau qui échappe à la vie domestique. Ou, encore mieux : la bibliothèque. La pièce, pas le meuble. Dont on ferme la porte avant de lire, rêver, écrire, et boire du thé.
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Cette lecture a été plutôt laborieuse pour moi. Déjà je ne lis pas d'essai en principe, j'aime trop la fiction, ensuite je lis très peu de classique, je ne suis donc pas habituée à ce genre d'écriture. Mais je suis heureuse d'être arrivée au bout et d'avoir pu lire un grand classique du féminisme.

J'ai changé d'édition en cours de lecture car visiblement la traduction de Marie Darrieussecq était meilleure et surtout plus récente (2016). Je suis donc passée de l'édition 10/18 qui propose une vieille traduction de 1977 et n'a pas de préface ni de dossier accompagnant le texte à l'édition folio parue en 2020.

Pour cet essai, tiré de deux conférences que Virginia Woolg a donné en 1928, elle développe le thème "les femmes et la fiction". Pourquoi les femmes n'écrivaient-elles pas jusqu'au XIXe siècle ? Comment les hommes écrivaient-ils sur les femmes ? Quels renseignements sur la vie quotidienne des femmes avons-nous dans la littérature ? Etc.
Les questions sont pertinentes et intéressantes cependant, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher au style d'écriture de Virginia.

Ce qui m'a dérangée, c'est que Virginia Woolf fait beaucoup de digressions qui m'ont un peu perdue car elle suit le fil de ses pensées et part dans tous les sens, mais aussi, j'ai eu l'impression qu'au final, elle tournait en rond, répétant inlassablement les mêmes idées. J'ai donc eu tendance à m'ennuyer durant ma lecture.
Elle cite des écrivains réels et en invente d'autres pour les besoins de sa démonstration. C'est déroutant ! Je n' ai pas compris pourquoi dans un essai elle mêle des éléments fictifs. Comment prétendre démontrer quelque chose de concret en se basant sur du fictif ?

Le fond de l'essai pourrait se résumer en une phrase : une femme a besoin d'un lieu à elle, où elle peut s'isoler, être tranquille, rester concentrée sur ses pensées ainsi que d'un revenu financier afin d'être indépendante.
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Ce roman est un essai sur le féminisme écrit en 1929. L'auteure va s'interroger sur les différentes raisons qui explique pourquoi la femme a si peu de place dans la littérature. Je n'ai pas du tout accroché avec le texte. L'auteure reprend des conférences qu'elle a donné dans des collèges pour femmes. Déjà, le 1er chapitre a été très laborieux ! Pour moi, l'auteure a écrit comme elle pensait. Par conséquent, il a été difficile de suivre le fil de sa discussion car elle fait beaucoup de disgressions. Heureusement cela s'est amélioré au chapitre 2 et 3, mais elle m'a à nouveau perdu ensuite ! Elle a cependant des réflexions très intéressantes, met le point sur des problématiques qui sont toujours d'actualité, mais elle n'a pas réussi à me captiver et je n'en ai donc pas retenu grand chose... C'est pourtant un livre qui est très apprécié et a une place importante dans les documents liés au féminisme. C'est un livre qui n'était pas fait pour moi, et qui a déjà quitté ma bibliothèque...
Lien : https://littlemeggy.wordpres..
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Lorsque Virginia Woolf a écrit cet essai il y a presque cent ans, les femmes restaient dans l'ombre pour la plupart d'entre elles. Pour Virginia, il était vital de pouvoir écrire et heureusement qu'elle s'en est donné les moyens. Mais de nos jours, qui possède suffisamment du temps et une chambre à soi ? Les femmes que je vois ont l'esprit occupé à tant de choses qu'elles doivent assumer dans leur vie familiale et quotidienne. Relire ce petit livre est encore d'actualité.
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Il y a des livres comme ça où l'on sent que l'on est passé à côté : c'est le cas avec cette Chambre à soi qui m'avait tenté depuis que j'avais lu ce fameux passage sur la soeur de Shakespeare. Toute cette partie théorique m'a plu mais j'avoue avoir peiné dans les premières pages pour accrocher car je ne voyais pas vraiment où voulait en venir l'auteure et je crains que le style ne me plaise guère. A relire et surtout j'aimerais découvrir la romancière...
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