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EAN : 9782075125864
304 pages
Gallimard Jeunesse (15/10/2020)
3.67/5   21 notes
Résumé :
Clémentine, la jeune orpheline, vit enfermée chez sa cruelle Tante Vermilla et son affreux Oncle Rufus.
Croyez-moi, ça ne vous plairait pas d'avoir un oncle et une tante comme ces deux-là.
Clémentine rêve de liberté, et d'un Lieu magique en pleine nature. N'existe-t-il que dans son imagination ? Elle est encore loin de le savoir, mais une grande aventure l'attend, avec son ami Andy, un chat très particulier.
Espoir, courage et course-poursuite... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Les lecteur.ice.s en herbe qui se lancent dans des romans un peu plus longs se régalent de bonnes histoires bien racontées, mais dont la lecture est facilitée par un découpage en chapitres courts et de petites illustrations. Les livres de Roald Dahl et de Quentin Blake sont vraiment merveilleux de ce point de vue, mais ils sont si captivants qu'on en fait vite le tour. Bonne nouvelle, il y a de plus en plus de romans à mettre sous la dent des enfants, notamment les romans de la collection Polynie chez MeMo, Marque-Page chez Didier Jeunesse, Mouche ou Histoires Naturelles chez L'école des loisirs, ou Pépix chez Sarbacane. Mais si vous osez piocher dans la littérature jeunesse britannique, chez des auteurs comme David Walliams, Julian Clary ou Rupert Kingfisher, vous êtes assurés de trouver les méchants les plus affreux, les enfants les plus clairvoyants, souvent assortis de compères animaux, les situations les plus grotesques et l'ironie la plus grinçante. C'est aussi en Angleterre que Charles Dickens écrivit ses satires morales et sociales. On sent bien à la lecture de L'évasion magique de l'orpheline Clémentine, comment Chris Wormell se nourrit de ces différentes traditions.

Voici donc un récit aux allures de contes : dans une Grande Ville noire, il était une fois une orpheline livrée à son oncle et sa tante. Des canailles qui rendraient presque sympathiques Les deux gredins de Roald Dahl : la délicatesse d'un rhinocéros, l'empathie d'un cafard, le muscle d'un dragon. Sans parler de l'habitude de la Tante Vermilia de tirer sur tout ce qui l'agace avec un tromblon alors qu'elle est myope comme une taupe. Il ne reste guère à Clémentine que ses rêves d'un Lieu magique en pleine nature qui n'existe peut-être que dans son imagination… et l'aide d'un épatant matou blanc.

L'objet-livre est magnifique avec sa couverture épaisse et colorée, son petit format maniable et ses illustrations qui font forte impression (extraits via le lien ci-dessous). Mon fils de 9 ans et demi n'a pas tardé à se plonger dans cette histoire qu'il a lue d'une traite, captivé par les multiples rebondissements et ravi de voir un chat jouer un rôle si important, les deux fripouilles surenchérir de férocité et se faire prendre à leur propre jeu. Pour ma part, j'ai trouvé l'ensemble très sombre – on est clairement dans la noirceur des contes de fée – et outrancier, dans le texte comme dans les dessins qui confinent à la caricature. Mais il y a un public pour ce registre, en témoigne l'enthousiasme de mon fils – et la double-page finale est à couper le souffle !

PS : pourquoi avoir traduit ainsi le titre original, The Magic Place ? le titre français me semble inutilement long et tarabiscoté, tout en générant une attente de magie qui pourrait ne pas être satisfaite, si on fait abstraction de l'intelligence extrême du chat blanc…

PPS : lecture approuvée par Alpiniste, notre chat blanc à nous, en photo via le lien ci-dessus !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Ce livre est un bel objet, avec une couverture rigide carrée aux couleurs vives, avec une jolie doublure vert lime style papier peint. le genre de petit roman qu'on pourrait aimer avoir juste pour son apparence, mais qui a néanmoins un contenu plutôt fade.

Clémentine est l'archétype de l'Orpheline maltraitée/négligée et mal aimée, tout comme Cosette, dans les misérables, Jack dans "la pêche Géante", Sara Crew dans "La petite princesse", Élizabeth, dans "Wintehouse", Oliver dans son roman éponyme, et même, à un moindre degré, Harry Potter. Ici, Clémentine ignore même son nom, porte des haillons, ce qui ne l'empêche pas d'être très jolie, a une cellule à la cave en guise de chambre et est toujours de corvée de ménage entre deux tirage d'oreilles non mérités. Elle vit chez un oncle et une tante perfides et cruels qui volent de tout ( Tiens, comme pour Cosette!) Mais ici, contrairement aux misérables qui volent pour survivre, ces deux-là le font par pure méchanceté. Parce que ça leur fait plaisir. Seul point de consolation pour la malheureuse petite fille: un chat, Andy, qui lui tiens compagnie et tourne en ridicule le couple odieux.

Grosso modo, l'histoire est celle d'une petite fille qui va réussir à se sauver de la maison où elle est prisonnière depuis sa tendre enfance, avec une petite tournure dramatique à la fin que je ne vous dévoilerai pas. Une petite fille qui rêve d'un pays magique. Honnêtement, c'est non seulement déjà-lu, mais c'est aussi assez peu intéressant. C'est même parfois long. Clémentine hésite, regarde le ciel, a deux ou trois altercations avec les deux hurluberlus qui ne sont clairement pas son oncle et sa tante ( ça c'était pas difficile à deviner), pour finalement cavaler un peu sur les toits et FINAL dramatique-dont-je-ne-vous-dit-rien, mais qui a un lien avec le jeune homme qui cherche le couple quelque part au milieu du livre.

Le seul réel intérêt de cette histoire est, selon moi, le style de narration, qui est inclusif, puisqu'il s'adresse au lecteur de temps en temps. Les dessins ne sont pas mal non plus, mais assez clichés.

Autrement, je n'adhère pas à ce couple totalement méchant sans raisons, qui ont kidnappé une enfant juste parce qu'ils en avaient envie. de plus, kidnapper une enfant aussi jeune sous-tend qu'ils ont du en prendre soin, mais je ne les vois pas changer des couches, donner le biberon ou lui donner un bain pour ensuite la traiter comme une pestiférée. Ça ne tiens pas du tout la route. de plus, si on a des bases en développement de l'enfant, on constate que Clémentine s'en sort anormalement bien pour une enfant qui n'est jamais sortie dehors, n'a reçu aucune scolarisation, aucune source d'affection et aucune stimulation cognitive. Sa conception même du bien et du mal devrait être ambiguë. Or, elle comprend très bien que ses oncle et tante sont des vils personnages. Comment l'a t-elle apprit? Mystère. Oui, sans doute que j'extrapole trop, mais les récits d'orphelins ont presque tous cette même tare de prétendre qu'un enfant peut survivre psychologiquement à des traitements inhumains sans aucunes séquelles. Pourrions-nous exiger un minium de rigueur psychologique, même en jeunesse? Enfin, SURTOUT pour la jeunesse?

Autre point qui me désole: encore une fois, les deux MÉCHANTS sont hideux, grotesques et laids, alors que la pauvre petite orpheline a un doux et beau visage, des membres minces et une silhouette harmonieuse. On travaille fort pour enseigner aux enfants que le physique ne fait pas la personne, alors quand je vois des auteurs modernes nous resservir l'indigeste sauce du Méchant-Moche et de la Belle-Innocente, je ne suis pas ravi, pas du tout.

Finalement, au terme de cette longue histoire manichéenne, je ne retiens absolument aucune leçon, aucune morale ni aucunes valeurs défendue. J'imagine que le message général est du genre: "Il faut croire en ses rêves", mais encore là c'est assez surfait. "Garder espoir"? Un peu large. "Les méchants finissent toujours par perdre?", ça on le sait, merci Disney.

Donc, même avec une couverture attrayante, franchement, ce livre ne vaut pas le détour. Vous avez pléthore des romans de ce genre qui sont plus intéressants ( voir les titres évoqués plus haut), et, il faut dire qu'ils sont pour la plupart devenus des classiques. Et socialement, l'archétype de l'Orphelin Maltraité est plutôt désuet pour les romans modernes. Un peu comme l'archétype de la belle adolescente pieuse et stupide. Ce sont des archétypes qui avaient plus de valeurs à une époque où il y avait pleins de gens qui pouvaient s'identifier à eux, mais en 2021, plus vraiment. Bref, selon moi, vous ne ratez rien en choisissant de ne pas lire cet roman jeunesse.
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Convaincue de mon emprunt face à ce livre en hard back, je le feuillette avant de le disposer dans mon sac qui déborde déjà en 5 mn de tour de biblio. Il y comporte de nombreuses illustrations crayonnées mais reste un roman épais jeunesse. le titre annonce en plus un univers magique ! Et c'est là que le bat blesse car il n'y a absolument rien de magique à part l'imagination de la petite fille.....j'en ressors déçue m'attendant à totalement autre chose.
Ce roman est un bel objet livre mais son histoire est trop prévisible quand on est un lecteur acharné et surtout quand on a déjà quelques Roald Dahl à son actif. Une petite fille faible, fragile et naïve vs un couple moche malfaisant et malhonnête. Même les dessins me font penser à ceux de l'illustrateur phare de Roald Dahl, Quentin Blake. J'ai eu le temps de m'ennuyer, j'ai failli abandonner : le mot "magique" me retenait. Puis, un jeune homme est apparu dans l'histoire, le voile s'est donc levé et adieu la magie tant attendue. En tant qu'adulte, je vois quelques incohérences. Ainsi, pour débuter la lecture, je m'orienterai plus vers Mathilda plutôt que Clémentine..
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Quelle vie a cette pauvre Clémentine ! Nous sommes immédiatement plongés dans son quotidien de jeune fille qui ne devrait pas être aussi rude. Entre son oncle tyrannique et sa tante incontrôlable, difficile de se construire comme il le faudrait. Clémentine est surtout la servante de la maison, à son grand désespoir. Elle désire s'enfuir vers le Lieu magique qu'elle voit dans ses rêve. C'est un roman doux et dur à la fois. Malgré le fait qu'il soit classé jeunesse, je l'ai trouvé un peu violent, à sa manière. Il faut dire que l'oncle et la tante de Clémentine sont de vrais psychopathes. L'histoire pleine de rebondissements nous surprend à chaque page tournée, à chaque ligne lue. Tout est assez inattendu, surtout la fin. Je ne m'attendais pas du tout à un retournement pareil.

La plume de l'auteur est fluide et très adaptée aux enfants. Il s'adresse directement au lecteur, brisant le quatrième mur tout au long du récit. Ça facilite l'implication de celui-ci dans l'histoire, surtout pour un enfant qui peut se sentir directement sollicité. Les émotions sont retranscrites de manière à ce qu'on soit assez affecté par l'histoire mais pas non plus traumatisé. J'ai trouvé que c'était parfaitement dosé pour une lecture s'adressant à un jeune public. le but n'étant pas de les choquer mais de leur faire vivre un agréable moment empli d'émotions. En fait, la magie de ce roman se situe surtout dans le déroulement de l'évasion et l'espoir transmis par Clémentine. Il n'y a pas vraiment de surnaturel dans tout ça, même si des fois ça reste loufoque.

Les personnages sont si bien présentés que j'ai développé une vraie haine envers l'oncle et la tante de Clémentine. Son oncle est un personnage calme mais abjecte et au fond, tout aussi horrible que sa tante qui elle est incontrôlable et cruelle. J'ai porté une affection toute particulière à Clémentine. Au-delà de la pitié que nous pouvons ressentir à son égard, c'est une fillette forte et déterminée qui ne se laisse pas abattre. Elle n'est pas non plus de ces héroïnes qui n'ont jamais de coup de mou, c'est un personnage réaliste auquel un enfant peut facilement s'identifier, Clémentine étant elle-même une enfant avec des émotions et réactions parfois enfantines et parfois un peu plus matures.

Les illustrations sont définitivement un plus pour le récit. Elles l'animent et apposent des visages sur les personnages, ce qui peut aider l'enfant à se les imaginer. J'ai particulièrement aimé le fait que les illustrations soient toutes en noir et blanc sauf celle de fin. C'est tout la signification de la liberté et du bonheur retrouvé. Une fin heureuse, c'est mieux pour les enfants.

J'ai remarqué une redondance du chiffre dix dans le récit mais n'ai toujours pas trouvé la signification qu'il y a derrière. Ça restera un mystère pour moi. Un roman beau et rempli d'espoir !
Lien : https://takoubook.wordpress...
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Soyons honnête, l'objet livre m'a attirée. J'ai tout d'abord été surprise par les illustrations à l'intérieur de l'ouvrage, mais au fil des pages, je m'y suis habituée. le début de l'intrigue m'a fait pensé à Harry Potter, je l'avoue. Clémentine vit chez son oncle et sa tante, qui sont infects avec elle, qui lui demande d'effectuer des tâches ménagères et elle a une chambre uniquement équipée d'un lit qui laisse à peine entrevoir le monde extérieur. Nous apprenons à les connaitre tous les trois au fil des pages et on attend qu'une chose, voir cette fameuse évasion qu'annonce le titre. Heureusement, il se passe de multiples péripéties dans le livre, j'ai ri de nombreuses fois, car il faudra attendre un peu plus de la moitié du livre pour que le titre prenne sens. En ce qui concerne la magie, j'avoue avoir été déçue, mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous spoiler. La fin m'a fait sourire et je suis tout de même ravie d'avoir sorti ce livre de ma PAL. Si vous recherchez un livre jeunesse qui vous donnera le sourire, qui se lit vite et qui vous révoltera aussi, alors je vous le conseille.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Clémentine était orpheline. Elle habitait dans cette maison tout en hauteur, avec sa tante et son oncle, les Grimble, et un gros chat blanc qui s’appelait Andy. C’était un chat très particulier ; en réalité, c’était un chat extraordinaire, comme on le verra bientôt.
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Ça vous plairait d’avoir une tante et un oncle comme ces deux-là ?
Non, à moi non plus.
Les apparences ont beau être parfois trompeuses, cette fois-ci, elles ne le sont pas.
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Tout cela dépassait son entendement. Une chose inimaginable. Pourtant, c'était bien là, là-haut. La chose la plus belle qu'elle ait jamais vue. Une chose dont elle n'avait pas même soupçonné l'existence. Présente en permanence derrière les nuages et la fumée, au-dessus de sa tête, au-dessus de la ville. Une chose infiniment plus vaste que la ville. Une chose à côté de laquelle la Grande Ville noire n'était qu'un insignifiant grain de poussière chargé de misère et de cruauté. Une chose tellement merveilleuse que Clémentine se sentit envahie d'un regain d'espoir. Si une telle chose existait, là-haut, et dont elle n'avait jamais eu connaissance jusqu'à présent, alors tout était possible.
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Elle se hissa tant bien que mal jusqu'au sommet de la pile de caisses, glissa la tête sous la vitre ronde et regarda le monde extérieur.
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