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EAN : 9782378880194
36 pages
Editions Kaléidoscope (18/03/2020)
4.23/5   32 notes
Résumé :
Il était une fois un garçon obligé de traverser la mer pour chercher un nouveau chez-lui.
Mais que va-t-il découvrir, là-bas ?
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Les éditions Kaléidoscope ont eu mille fois raison de traduire de l'anglais cette pépite d'album et de nous faire découvrir par la même occasion les illustrations extraordinaires de Matt Ottley. Cet auteur-illustrateur très populaire en Australie a signé une vingtaine d'albums qui semblent tous plus beaux les uns que les autres. Il était temps de permettre aux lecteurs francophones de s'y plonger et j'espère que d'autres suivront très bientôt !

On dirait un conte : un garçon doit quitter son pays, avec pour tout bagage une gourde, une couverture, un livre et une petite tasse pleine de sa terre natale. Sa petite barque l'entraîne au large, dans l'immensité de l'océan. Parviendra-t-il un jour à toucher terre ? Un beau jour, l'espoir renaît, prenant la forme d'une petite pousse germée dans sa tasse…

Le texte de Rebecca Young est d'autant plus fort qu'elle en pèse chaque mot, laissant la poésie opérer et les illustrations prendre le relai. Il faudrait dire les tableaux ! Les peintures à l'huile de Matt Ottley nous ont coupé le souffle (si vous êtes curieux, vous pouvez en découvrir quelques unes en cliquant sur le lien ci-dessous). Quel hommage à la beauté intimidante de la nature, à la majesté de la mer, aux mondes merveilleux qui frémissent sous la surface de l'eau !

Et quel talent pour dessiner l'appréhension, les souvenirs qui assaillent, le désarroi et le réconfort.

Comme tous les contes, Là-bas parle de beaucoup de choses universelles : de l'exil, évidemment, mais aussi de l'épreuve de devoir quitter ce qu'on connaît pour aller vers l'inconnu. On pourrait aussi y lire une histoire sur l'épreuve de grandir. Chacun y trouvera ce qui lui parlera le plus, toutes et tous seront réconfortés par le beau message d'espoir porté par cet album.

On referme ce livre apaisé et enivré par tant de beauté. Enchanteur !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Matt Ottley est un illustrateur d'albums pour enfants très populaire en Australie, mais encore peu connu en France. Je ne le connaissais pas, mais en feuilletant l'album « Là-bas », j'ai été absolument conquise par les magnifiques illustrations.
Mais même si les illustrations sont remarquables, cela ne fait pas tout dans un album. Il faut tenir compte du texte et je dois bien avouer, l'histoire est très belle.
*
« Là-bas » est un récit simple, doux, qui va droit au coeur.
Le texte lumineux cache une grande part d'ombre. A mots couverts, il dévoile ce qui n'a pas besoin d'être dit, mais que le lecteur devine aisément. L'exil, la perte de sa famille, la solitude dans l'immensité du monde qui l'entoure.
Le temps qui passe. Et toujours cette solitude et la recherche d'une terre d'accueil.
*
C'est l'histoire d'un jeune garçon qui doit quitter son pays.
Le lecteur n'en saura pas plus. Seul sur sa petite barque bien fragile, il part, affrontant l'immensité de l'océan pour un voyage sans retour possible. Il apparaît bien petit et désarmé pour entreprendre une telle traversée.
Il emporte pour tout bagage un livre, une gourde, une couverture, et un peu de sa terre natale dans une vieille tasse. Mais ce qu'il emmène de plus précieux avec lui, ce sont ses souvenirs et ses rêves d'un monde meilleur, un monde « merveilleux » et bienveillant dans lequel il aura sa place.
*
Mais c'est aussi une ode à la vie et aux bienfaits de la nature. En effet, dans la terre se cachait une petite graine qui va germer et devenir un bel arbre qui accompagnera le petit garçon dans son voyage, l'abritant, le nourrissant, le réconfortant, l'appelant aux rêves et aux souvenirs.
*
Les illustrations à la peinture à l'huile sont comme des tableaux mêlant poésie, rêverie et émotions. Les planches sont magnifiques. Moi qui adore la mer, j'ai aimé les illustrations qui m'ont rappelé les tableaux de paysages marins de William Turner.
L'océan a plusieurs visages : parfois rassurante, lorsque les reflets du soleil éclaire la surface limpide et calme de l'eau qui se pare de couleurs turquoise ou émeraude ; parfois inquiétante, lorsqu'elle est démontée et qu'elle s'assombrit, se teintant de couleur noire comme l'encre.
Les tons doux, lumineux, clairs ou sombres, mettent en valeur le texte.
J'ai beaucoup aimé les cadrages des illustrations, en double-page, en mode paysage, ou sous forme d'un pêle-mêle de petites illustrations.
*
Cet album est une très belle histoire qui s'adresse principalement à de jeunes enfants de 6 à 8 ans pour en apprécier les idées sur la mémoire, la solitude, le déracinement, l'avenir et le destin que l'on se crée par son courage et sa détermination. Les enfants s'identifieront facilement à ce jeune héros qui les fera rêver et réfléchir pour un monde harmonieux et tolérant où chacun pourra vivre et s'épanouir.

« Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité. »
Antoine de Saint-Exupéry
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Après 55 jours de dérive due à l'absurdité humaine, je me suis offert le large, un ailleurs, un voyage Là-Bas. 

Dans mon sac à dos j'ai mis, un livre, une gourde, une couverture, mes rêves par milliers et dans une vieille tasse, j'ai emporté un peu de terre de l'endroit où j'aimais tant jouer. 

J'ai pris la mer et j'ai laissé mon bateau glisser au fil de l'eau pour chercher un nouveau chez-moi. 

Durant ce voyage initiatique, la lente mélopée des vagues m'a bercé. Parfois, dans le tumulte de la mer, mon courage était mis à rude épreuve, alors je serrai très fort contre moi ma tasse et mon lopin de terre.

Au milieu de cette étendue d'eau, l'horizon me paraissait sans fin. le ciel m'offrait un spectacle moutonneux, la nuit avalait les étoiles et de l'embrun scintillait au bord de mes yeux. Il m'arrivait de voir le vol d'un albatros semblable à la légèreté de mon cerf-volant, puis d'entendre au loin la complainte mélancolique des baleines. 

Dans mon bateau, les souvenirs venaient parfois me pêcher, mais les reflets de la mer me ravalaient aussitôt pour m'indiquer l'horizon d'un monde plus beau, d'un monde meilleur où  tout pouvait changer en un souffle. 

Puis un matin, dans ma tasse, un miracle a germé et au loin une île s'est dessinée. 
Si vous avez besoin de prendre le large et de respirer l'air marin, embarquez à bord de ce bateau ivre. Laissez-vous aller à la dérive sous l'effet du vent. Tendez l'oreille et écoutez les vagues se briser en écume. Admirez la mer, le ciel et guettez l'horizon. Ne perdez jamais de vue vos rêves d'enfant. Un voyage qui tient toutes ses promesses, un pur moment de bonheur et de poésie. 

C'est pour ça que j'irai ... Là-Bas. 
Lien : https://marque-pages-buvard-..
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Si le titre original se positionne sur la zenitude d'une tasse de thé ("Teacup"), la version française lui préférera l'horizon plus indistinct d'un "Là-bas" qui viendra éclairer sur l'autre thème du livre.

Les deux angles se valent, nous le verrons.



Sur la 1ère de couverture, le jeune garçon mis à part, le fond de plage nous rappelle le travail d'une peinture, baigné d'une grande blancheur, les rehauts épais ajoutant de l'épaisseur par endroits et accentuant l'action du soleil qui se lève.



Le travail de la couverture, ici en particulier, n'est pas superficiel, on s'en rend compte, avec une qualité d'image qui tente de ne rien perdre du travail graphique d'origine de l'illustrateur, nous invitant déja à faire connaissance avec l'objet livre et en dépassant la simple manipulation.

Nous prendrons le temps d'appliquer notre main sur la couverture comme si l'on pouvait sentir le volume des nuages et celui des vagues qui s'y trouvent.



Oh? L'avez-vous vu?

Sur le sol, près du bateau, notre fameuse tasse de thé.



N'est-ce pas incongru?

Ce jeune homme prêt à s'embarquer avec son sac à dos, un peu condamné à ramer, se trouve t-il réellement dans cet état d'esprit d'insouciance?

Si l'on reste sur notre impression de peinture, enrichie de métaphores, les vertus relaxantes de la tasse de thé seraient les bienvenues associées au plaisir d'un voyage sans effort.

Nous sommes ici loin des grandes embarquées en voilier beaucoup plus sauvages. L'atmosphère apaisée et la tasse feront démarrer l'aventure sur une note contradictoirement calme, nous promettant peut-être de la croisière.

Mais est-ce le cas? N'est-ce pas un moyen de nous ménager?



Quid de l'histoire?

"Il était une fois un garçon obligé de traverser la mer pour cherchez un nouveau chez lui.

Dans son sac, il y avait un livre, une gourde et une couverture.

Dans une vieille tasse, il emportait une poignée de terre de l'endroit où il avait tant joué...".



L'idée d'exil n'a rien de tranquille et pourtant les auteurs nous le présentent ainsi.

C'est une véritable odyssée que l'on vous promet.

Les illustrations sont magnifiques, en effet, dignes d'une peinture.

Le personnage est perdu dans les éléments qui se déchaînent ou se reposent, serrant contre lui le souvenir de ce qu'il a laissé, logé au fond de sa tasse.



Du courage.

Voila ce que cela nous inspire indubitablement.

Il est vraiment peu de chose, ce petit bonhomme, pris entre cette mer d'azur et cette mer salée, les deux se confondent esthétiquement et ce qui est en réalité un désoeuvrement nous parait à nous comme un moment de pure beauté. Il nous manquerait presque un air musical de Classique par dessus pour être bien servi.



L'odyssée sera surréaliste, un bon espoir s'y plantera, contredisant tous les lois de la logique, une petite magie, peut-être divine, viendra soutenir le voyageur.



Les interprétations seront multiples pour les grands lecteurs, de l'ordre du Merveilleux ou du Biblique, mais le résultat restera le même, c'est encore, comme cela se fait beaucoup en ce moment avec la Littérature Jeunesse, un hymne à la résilience pour tous les grands défis que nous lance la vie qui nous oblige à tourner de grandes pages, nous serons au recommencement optimiste.



Les jeunes lecteurs pourront profiter du voyage pour ce qu'il est et par ailleurs, commencer à prendre goût peut-être aux fameuses "Marines" anglaises picturales.

Qui sait, cela pourra peut-être les conduire gentiment vers les allées d'un Musée pour poursuivre cette découverte.
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Découvert grâce à l'Ileauxtresors que j'en profite pour remercier mille fois.
J'ai d'abord été saisie par les illustrations de Matt Ottley. Elles sont d'une beauté et d'une précision renversantes. Tout, des couleurs aux cadrages, en passant par la lumière, est somptueux.
Le texte de Rebecca Young est moins éclatant mais tout aussi réussi. Il aborde avec délicatesse l'exil, le voyage forcé, l'errance dans une petite barque, qui font écho à une actualité nettement moins poétique.
Heureusement, l'espérance prend la forme d'une tasse à thé ébréchée, remplie de la terre d'enfance du personnage (mais pas que).
Un énorme coup de coeur pour cet album tout simplement époustouflant, qui m'a parfois fait penser au très beau film "La tortue rouge".
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critiques presse (1)
LeSoir
01 juin 2020
Ceci n’est pas un album. C’est un voyage pictural, un film peint à la gouache, un shoot de lumière. Bref, une merveille !
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il était une fois un garçon obligé de traverser la mer pour chercher un nouveau chez lui.
Dans son sac, il avait un livre, une gourde et une couverture.
Dans une vieille tasse, il emportait une poignée de terre de l'endroit où il avait tant joué.
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En écoutant les baleines échanger leurs appels,
il pensait à sa maman qui l'appelait pour goûter.
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Et en voyant les nuages monter comme une vague,
il se souvenait
que tout pouvait changer
en un souffle.
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The way the walles called out to one another reminded him of how his mother used to call him for tea.
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Parfois le ciel étincelait et la mer se changeait en miroir blanc.
Parfois encore, le ciel était si noir qu'il avalait toutes les étoiles.
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Video de Rebecca Young (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rebecca Young
'Teacup' written by StoryTime: Rebecca Young, illustrated by Matt Ottley. Read by Catherine Bell
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