Citations sur Alexis ou le traité du vain combat - Le coup de grâce (116)
ce ne fut pas ma faute si, ce matin-là, je rencontrai la beauté…"
Je pense à des inconnus qu'on ne reverra pas, qu'on ne tient pas à revoir et qui, à cause de cela même, se racontent ou se taisent avec sincérité.
Les gens qui vont au théâtre cherchent à s'oublier eux-mêmes ; ceux qui vont au concert cherchent plutôt à se retrouver.
S'il est difficile de vivre, il est bien plus malaisé d'expliquer sa vie.
Je pouvais avoir treize ans ; ni la musique, ni la vie, je vous assure, n’avaient rien eu à me révéler encore. Du moins je le croyais. Mais l’art fait parler aux passions un si beau langage, qu’il faut plus d’expérience que je n’en possédais alors pour comprendre ce qu’elles veulent dire. J’ai relu les petites compositions, auxquelles je m’essayais en ce temps-là ; elles sont raisonnables, beaucoup plus enfantines que ne l’étaient mes pensées. Mais c’est toujours ainsi : nos œuvres représentent une période de notre existence que nous avons déjà franchie, à l’époque où nous les écrivons.
On ne doit plus craindre les mots lorsqu'on a consenti aux choses.
Tous nous serions transformés si nous avions le courage d'être ce que nous sommes.
Mais l'amour, chez les enfants, est une partie de la candeur : ils se figurent qu'ils aiment parce qu'ils ne s'aperçoivent pas qu'ils désirent.
La joie cette forme ensoleillée du bonheur.
On est toujours si peu clair dès qu'on essaie d'être complet !