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sur 263 notes
Installée dans un sous-sol sombre, Bella est l'objet du harcèlement de son voisin. Depuis sa fenêtre en face de la sienne il l'observe, lui téléphone, lui raconte ses fantasmes. Tim, ainsi se nomme-t-il, n'est pas le premier à vouloir la rabaisser, la violer et la brutaliser, loin de là, il vient au bout d'un chapelet de salopards, mais il est le premier devant lequel elle se rebellera, se défendra , dira stop, plus jamais ça.
Bella ignore pourquoi les hommes sont tant attiré par elle. domination Serait-elle particulièrement jolie ou plutôt est-ce parce qu'elle est petite et de constitution fragile, une proie idéale ? Elle l'ignore et les craint donc tous. Pourtant c'est bien un homme qui lui indiquera la porte de sortie de cette domination.
Dorénavant Bella va se faire respecter et malheur à qui voudra s'imposer à elle, car elle se défendra avec un couteau à cran d'arrêt et un revolver

Comme seul remède à cette situation de victime, à cette constante de peur et de vulnérabilité que vivent les femmes, ce roman n'offre qu'une simple inversion des rôles, une violence répondant en miroir à la violence. Bella va devoir s'armer et se rebeller contre, les hommes à leur tour transformés en proies.
Donc Bella s'arme des outils de la masculinité, un couteau et un révolver. L'auteure va même jusqu'à user de ce langage ordurier et brutal propre aux hommes rustres pour qui tout est noir ou blanc, pour qui toutes les femmes sont des putes, tous les hommes des chasseurs à qui toutes les femelles appartiennent de droit.
Aucune complexité donc, aucune analyse, aucune proposition de défense qui soit proprement féminine. Une simple inversion des rôles qui, au final, laisse la situation inchangée, celle d'un combat à mort entre les femmes et les hommes
Un cri, un hurlement d'animal furieux qui se retourne contre son tortionnaire et le mord et le tue venge, tel est ce roman qui séduit ou rebute mais dont la force d'écriture toujours étonne..
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Et dire que j'allais passer à côté de cette lecture.. Il est plus que rare que je referme un roman en disant, du fond du coeur, "waw". Ce roman est certes immoral mais tellement vrai et fort à la fois.

Je peux totalement comprendre que ce roman ait pu en chambouler et en déranger plus d'un. Pour vous dire, je l'avais au début abandonné au bout de 100 pages tant j'étais dérangée par la plume et les actes présentés, tout très cru, sans aucune pincette et tellement violent.
Et puis, un soir, je me suis, aller je veux savoir pourquoi tout le monde en parle autant, et qu'est ce que j'ai bien fait !!

C'est un roman qui peut parler à de si nombreuses femmes mais également à des hommes. Ce roman nous fait ouvrir les yeux sur des situations que l'on peut voir ou vivre tous les jours, dans la rue quand on rentre chez nous après une journée de travail, aux infos au travers de notifications, ou de vidéos de faits divers racontant l'histoire de personnes ayant croisé le chemin de la mauvaise personne, au mauvais moment..

C'est un roman, qui d'accord, parle de vengeance de la part de cette femme contre tous les hommes mauvais. Mais ce n'est pas que ça. C'est également un roman montrant l'insécurité de la femme de nos jours, mais également d'il y a plusieurs années étant donné que le roman a été écrit en 1991 et avait par la suite été censurée de par son immoralisme et son côté dur et choc.

Même si au travers de cette femme, Bella, on ne peut pas toute se reconnaître (moi la première, je me suis sentie très éloignée de sa personnalité). Ce n'est pas une femme objet, ni une femme fatale.. Simplement une femme ordinaire, qui se réveille un jour en se disant qu'elle en avait marre. Elle en a assez d'avoir peur, tout le temps.
D'une certain manière, elle dit tout ce que de nombreuses femmes peuvent penser tout bas. Je ne parles évidemment pas des actes, mais des pensées, des conclusions qu'elle fait, des faits qu'elle nous met sous le nez.

C'est violent, c'est cru, c'est dur mais pas plus ou moins que d'autres romans dans le même genres, policiers ou romans noir.
Le seul point faisant la différence, est qu'ici le tueur en série est une femme, remplie de rage et de colère qui se dégage d'elle.
Mais c'est un roman qui fait tellement réfléchir, qui remet sur la table toutes ces situations qu'on trouve aujourd'hui "habituelles" mais qui ne devraient jamais l'être, et être subies par personne.
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Un court roman, violent et vraiment glauque. Une femme qui commence par se venger de son voisin voyeur en le tuant pendant son sommeil, puis qui sombre dans une série de meurtres plus ou moins gratuits et de plus en plus gores. Par volonté de se venger de son passé de prostituée?

J'ai vraiment eu du mal à suivre le fil, d'autant plus que la traduction est loin d'être parfaite avec, en particulier, de réels problèmes de concordance des temps. Ajoutez à cela un style certes cohérent avec la dureté du récit, mais que j'ai souvent trouvé pénible car basé sur la répétition de la même phrase en changeant juste un ou deux mots.

Je suis donc allé au bout par curiosité et aussi "grâce" à la brièveté du roman. Mais sans y trouver un réel intérêt, ni même ressentir le malaise que certains évoquent dans d'autres critiques.
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Un roman noir, très noir et ce jusqu'à la dernière page : aucun répit ! Bella m'a fait pensé à Laurence dans 5 cartes brûlées de Sophie Loubière. Elles sont de ces femmes qui osent ne plus subir. Bon leur révolte est, certes, un peu expéditive ! Si vous n'aimez pas la violence, passez votre chemin car malgré un message extrêmement féministe, ce court roman ne lésine pas dans les détails sanguinolents. J'ai aimé le style très particulier de l'autrice (répétions +++) qui traduit bien les obsessions et l'état psychologique de Bella "qui se réveilla un matin et s'aperçut qu'elle n'en pouvait plus."
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Une lecture très ambivalente pour moi. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, notamment à cause du style, très surfait et pas naturel. Je m'y suis plus ou moins faite au fil de ma lecture. Disons que j'ai fini par adopter un bon rythme, avec une grande fluidité mais le style m'a fait grincer des dents plus d'une fois.

Les dialogues sont particulièrement étranges. L'un d'entre eux m'a particulièrement mise mal à l'aise. Alors qu'on était entre deux personnes effectuant une transaction, l'écriture donnait l'impression qu'était entrain d'avoir lieu une parade nuptiale. Une parade nuptiale entre une femme et un homme qui n'aime pas les femmes (romantiquement et tout court). C'était extrêmement désagréable. J'imagine que c'était fait exprès, dans une certaine mesure. J'ai eu du mal à y voir l'intérêt. Lors de cet échange, ainsi que d'autres, l'autrice a cette manie de faire ponctuer les phrases de sa protagoniste par les prénoms de ses interlocuteurs. Était-ce à la mode à cette époque ? Je me suis demandée plusieurs fois si peut-être cette façon de parler était datée, mais pour moi c'était surtout crispant et peu fidèle à la manière dont nous parlons réellement.

L'histoire en elle-même est dure à croire, surtout au début, mais j'en ressors avec l'impression que ce livre est une bonne représentation de la violence des hommes. le livre est court, donc tout est condensé et il faut que l'écriture frappe vite et fort. Cela étant, plusieurs scènes sont d'une grande violence et je m'interroge sur leur pertinence. Était-ce bien nécessaire d'aller aussi loin ? J'ai l'impression qu'elles auraient pu s'arrêter plus tôt. Quant aux actions de l'héroïne, je rappellerai bien sûr que le meurtre, c'est moche mais que dans ce cadre fictionnel, on ressent tout à fait le côté jouissif de la prise de pouvoir, du renversement de valeurs. La conclusion du livre est tout à fait satisfaisante.

Le principal reproche que je ferai sur cet aspect-là est que le changement qui s'opère au sein de l'héroïne ne vient pas d'elle-même mais d'un personnage extérieur qui n'a aucune importance pour elle. Alors même qu'elle est sensée reprendre le contrôle, on dirait qu'elle est influençable.

Cela étant, cela s'oublie dans la suite du récit. Je me suis parfois interrogée sur le fonctionnement de la protagoniste, j'ai même plusieurs fois levé les yeux au ciel tellement son comportement me paraissait irrationnel. Mais au final, elle ne faisait que jouer d'une situation de faiblesse pour mieux en reprendre le contrôle, faisant preuve par-là d'une certaine complexité dans ses actes.

Il y a de quoi réfléchir dans ce roman qui n'est pas sans défauts, mais attention il est à mettre entre les mains d'un public averti.
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un livre qui ne saurait laisser indifférent ! Quand la goutte d'eau fait déborder le vase, chez Bella c'est tout son être qui appelle vengeance. Sa tête imagine, son coeur souffre, ses tripes lui donnent le courage et son corps agit ... Pour ne plus subir, pour ne plus être victime, il faut attaquer la première mais ne pas s'approcher trop près ! Chaque prédateur qui l'approche en fera les frais ... Un roman noir qui nous bouscule !! On pense avec elle, on souffre avec elle, on agit avec elle ... j'ai beaucoup aimé cette sensation de lecture ! Je recommande mais attention, il y a quelques scènes à ne pas mettre sous tous les yeux !
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L'idée de départ me séduisait: une femme fatiguée de subir, de souffrir, n'en peut plus. Alors Stop, il faut que cela s'arrête. Et la voilà prête à tuer.

Franchement, après avoir lu Karine Giebel par exemple, je n'ai absolument rien contre la violence, le glauque, la mort dans les romans.

Mais je n'ai pas trouvé que ce livre en valait la peine. La langue est banale, je n'ai absolument pas trouvé l'humour que l'on me vendait dans la 4ème de couverture.

Beaucoup d'absurde de mon point de vue. Pourquoi s'attaquer à des presque inconnus alors que visiblement, elle aurait eu des cibles de choix dans les personnes de son entourage ? Les situations s'enchaînent sans vraiment de cohésion. Elle est harcelée par son voisin d'en face, ce n'est effectivement pas une situation facile à gérer, ce n'est pas agréable j'en conviens. Elle ferme les rideaux de ses fenêtres et s'oblige à vivre dans l'obscurité pour qu'il ne puisse plus l'observer. Elle est assisse dans le parc où il vient lui parler ... Je ne sais pas comment je réagirais, mais de là à décider de massacrer cet homme ...

Elle rencontre un voyant totalement atypique, pour lui il n'y a pas de solution, on est soit le loup, soit l'agneau. Et comme elle ne supporte plus d'être un agneau, elle se transforme en loup. Tout cela est un peu trop binaire pour moi. J'aime les textes plus philosophiques et les réactions plus subtiles.

Ensuite, elle ne se contente plus de se défendre, elle provoque, elle va au devant d'hommes qu'elle démolira sans autre forme de procès, sans véritable raison si ce n'est qu'ils sont hommes et que par conséquent ils doivent payer.
Etant donné qu'il n'y a absolument aucune analyse psychologique permettant d'expliquer pourquoi elle agit de la sorte, pas de retour à l'enfance, même ses quelques années d'errance et de prostitution ne sont pas étayées, on est vraiment face à une femme qui exécute.

Le livre se termine par ces quelques phrases: "Si vous voyez une femme marcher, si elle rentre tranquillement chez elle, si vous la voyez passer sans bruit devant vous sur le trottoir. Si vous avez envie de briser ses os fragiles, si vous avez envie d'entendre ses supplications désespérées, si vous avez envie de sentir la peau rose se contusionner, et si vous avez envie de goûter la peau tendue qui saigne. Si, en la voyant, vous avez envie d'elle. Réfléchissez. Ne la touchez pas. Laissez-la poursuivre son chemin. Ne plaquez pas votre main sur sa bouche et ne la jetez pas à terre.
Car sans le savoir, sans réfléchir, sans le vouloir, vous aurez peut-être posé votre grosse main sur Bella. Or elle s'est réveillée ce matin et s'est aperçue qu'elle n'en pouvait plus".

Heureusement, tous les hommes que nous croisons au quotidien dans la rue ne pensent pas qu'à nous briser nos os fragiles.
Bref, ce fut peut-être un texte hautement féministe il y a 30 ans mais aujourd'hui, j'ai surtout trouvé que c'est un texte sans grand intérêt, extrêmement violent gratuitement, pas particulièrement bien écrit, qui ne m'a pas rendu l'héroïne sympathique.
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🔥🔥�xutoire et coup de poing! Dirty week-end ne laisse personne indifférent!

Dès sa sortie en 1991, Dirty week-end d'Helen Zahavi fait scandale. Demande d'interdiction pour immoralité au Parlement de Londres, le livre est sulfureux. Brûlant, violent, pernicieux pour certain.es, ce livre est un uppercut!
« Voici l'histoire de Bella… » Femme discrète et célibataire qui habite dans un appartement en sous-sol à Brighton. Ça commence avec les appels de son voisin harceleur, lui qui se pense fort, qui veut la « punir ». Mais Bella n'en peut plus. Elle ne veut plus être l'agneau égorgé, la victime. Elle en a marre de ces hommes prédateurs, de ces propos sexistes, de ces gestes qui foutent la nausée. Alors Bella se révolte et ça va saigner! Gare à ceux qui vont croiser son chemin!

🔥🔥🔥 Livre dense et sombre, Dirty Week-end est une oeuvre féministe exutoire. Ni apologie de la violence ni immorale, il met à l'oeuvre la révolte d'une femme. « Un petit pas pour Bella mais un grand pas pour les femmes. » Bella arrête d'être maltraité par ces hommes qui ne sont pas des hommes tant ils n'aiment pas les femmes, et relève la tête. C'est peut être ça qui gênait à sa sortie, le fait qu'une héroïne de fiction puisse se relever et combattre ses bourreaux du quotidien. L'écriture résonne, aiguisée comme le cran d'arrêt qu'elle se voit offrir. Elle décape, elle violente, maltraite et c'est jubilatoire. Je m'interroge encore sur les intentions des détracteurs de ce roman, sur leurs pensées. Qu'est ce qui choque? Qu'une femme prenne l'ascendant? Ou qu'elle reste la victime silencieuse pour finir en fait divers? L'oeuvre est cathartique et fait du bien, défoule et est indispensable à la lecture!

Je vous conseille vivement de lire ce livre! À n'en pas douter il ne vous laissera pas indifférent.es!

Vive Bella !
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Ce roman m'a été offert par ma chère amie @cinderellit . Je l'ai lu en une journée tellement j'ai été happée par l'histoire. Nous suivons ici Bella, jeune femme célibataire qui vit seule dans un petit appartement en Angleterre. Cette dernière, ne supportant plus le comportement de son voisin qui la harcelait, décide de s'en occuper en usant d'une autre violence, celle physique. Elle tue. Elle tue tous les hommes qui croisent son chemin. Tous sans aucune exception, sans aucun critère.
A travers une description froide, Helen Zahavi dépeint un personnage principal d'une extrême violence qui évolue dans un monde d'hommes tout aussi violent. Entre critique de la société et des exemples de sexisme et de machisme constant, l'auteure dévoile un roman glaçant. Outre le fait des meurtres décrits très violent, les propos que les hommes tiennent dans ce roman sont tout aussi atroces, des propos qu'en tant que femme nous avons malheureusement toutes entendus.
Je conseille fortement cette lecture malgré certains passages assez crus qui pourront effrayer quelques personnes sensibles.
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Bon, bon, bon, je ne vais pas y aller par Quatre Chemins, je n'ai pas du tout aimé la plume de l'autrice, mais pas du tout. Toutes ces répétitions on eu raison de moi. Je suis tout de même allée jusqu'au bout de ce livre, qui est pourtant très court, mais j'ai eu l'impression qu'il ne finirait jamais.
J'ai tout de même bien compris le message de l'autrice, c'est seulement la forme qui ne m'a pas plu. C'était beaucoup trop manichéen, trop violent, trop.
C'est malheureusement un rendez-vous manqué avec ce roman.
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