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3,7

sur 257 notes
Bella en a assez!
La voix d'un voisin la tourmente:
" Je vois ta silhouette à travers le rideau, ... c'est vilain de bouger comme ça quand tu sais que je te regarde'. Le monstre jouit en lui faisant peur. Il la menace de pénétrer chez elle nuitamment, pour la punir.


Dans Brunswick square, il se permet de s'asseoir à côté d'elle et lui débite des horreurs.
"Il prit son poignet fin entre ses doigts épais... Et plus il se débattait, plus il aimait ça."
Il voulait lui briser le poignet, devant tout le monde...


Toute sa vie, on a maltraité Bella, en paroles et en actes. Toute sa vie! Nimrod, un drôle de voyant iranien tireur de cartes, lui dit:
"Vous n'avez pas le choix, car vous êtes un agneau. Et quand ils aperçoivent un agneau, les spectateurs eux-mêmes ont parfois envie de devenir des meurtriers"
Et il lui donne un couteau.


Selon Nimrod, un agneau aiguise les appétits de certaines personnes qui salivent en pensant pouvoir égorger le pauvre agneau, sans rien risquer. Bella attire ces gens là, de part sa faiblesse...


Qu'auriez vous fait?
Bella a pris le couteau à cran d'arrêt...


Le voisin voyeur la rappelle et dit se nommer Tim.
"- Je vais venir te voir!
- Je pense que vous êtes impuissant, Tim.
- Je vais te tuer. Ferme la, salope!


Mais, Bella en a assez!
Elle n'est plus un agneau. Elle met des gants, un anorak, une écharpe rouge autour de son visage et s'équipe d'un marteau, pour passer par la fenêtre de Tim...
" Bella le chien enragé s'est débarrassé de sa laisse "...


Ce livre a été interdit en 1991, après sa parution. Apologie de l'autodéfense ! Si les femmes se défendaient et butaient ces mecs qui les menacent et les insultent, en croyant faire preuve de virilité...
Les pointeurs dans le métro, les agresseurs dans la rue ou même les maris violents....


C'est un brûlot, un roman dur et une écriture très travaillée avec une Bella qui n'est ni femme objet, ni femme fatale... Seulement une femme ordinaire qui relève la tête, et qui en a assez d'avoir peur, tout le temps.
Après Tim, Bella s'est procuré un revolver!
Je crois qu'elle a du plaisir, en sentant cette arme qui alourdit son sac...
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Pour un challenge, il me fallait un roman qui avait été censuré dans le monde...
Publié pour la première fois en 1991, sa réédition a été longtemps attendue Ce roman noir est le dernier livre à avoir fait l'objet d'une demande d'interdiction à la Chambre des Lords, pour cause d'immoralisme... Aussitôt ma curiosité a été piquée... Qu'est-ce que ce petit roman ( 211 pages ) avait de si dangereux ?
Première observation : il est formidablement bien écrit et il décrit formidablement le harcélement dont les hommes font preuve à l'égard des femmes. Cela va de l'appel pervers du voisin, au profiteur de situation ( qui ne se vit pas comme un violeur ), au violeur tout court...
Deuxième observation : Il est violent . Il est considéré comme violent à cause de ses phrases crues et choc. Mais n'est-ce pas parce qu'il s'agit de la violence d'une femme envers les hommes ? Celles des hommes , on y est "habituées" , on la lit, on la voit, elle fait la une des jounaux. Celle de "Dirty week-end" est ,en ce sens, surprenante !
Mais ça raconte quoi ?

♫ Elle répondait au nom de Bella♫ .
Comme dans Edward et Bella ? Non..
J'y ai vu dans le choix de ce prénom, une référence à " La Belle et la Bête", Bella et les bêtes... Les bêtes féroces, les prédateurs, les prédateurs sexuels.. Bella est souvent comparée à un agneau sans défense, sans force physique, vu qu'elle est une faible femme..

Bella habitait à Brighton , un appartement comme il en existe des milliers en Angleterre, en sous-sol. Un jour, Bella vit le voisin d'en face qui l'épiait à travers sa fenêtre. C'était franc et assumé, il n'a pas bougé quand il fut surpris.Bella n'avait déjà pas beaucoup de lumière, mais Bella se calfeutra, elle commença par fermer les rideaux. Mais ça n'a pas suffit. Peu à peu , ce pervers s'immisca dans sa vie par des coups de fil, par des apparitions dans des espaces publics.
Et puis un jour, il franchit le palier de trop. Et Bella , tout d'un coup, su qu'elle n'en pouvait plus, que c'était la goutte de trop, qu'il fallait qu'il paye, qu'il disparaisse , et avec lui, son problème. Et Bella décida que tous ceux qui lui manquerait de respect, qui abuserait de son corps, de sa patience, paieraient de leurs vies.
Bella est passée dans une autre dimension : Bella devint une tueuse... Et le pire de ça, c'est qu'elle n' eut aucun remord.


C'est violent, c'est cash. Mais pas plus que d'autres romans. Pas plus que des romans policiers qui détaillent des examens légistes, par exemple...
Profondément féministe. C'est peut-être ça qui a déplu ! Ça et la colère qu'il dégage... On est du côté des femmes, de celles qui deviennent des proies.
Quelle est la femme, la lectrice , qui n'a pas été suivie au moins une fois dans sa vie ? Qui n'a pas eu peur en rentrant chez elle, la nuit ? Qui n'a jamais vu un exhibitioniste? Qui n'a jamais subi des attouchements dans le métro ? Qui n'a jamais reçu un coup de fil d'un inconnu un peu trop "enthousiaste" ? Qui n'a pas renoncé à une sortie le soir, ou a un jogging solitaire en pleine forêt par peur ?
Vous avez coché une de ces cases ? Bella se venge mais elle nous venge toutes aussi... Bella nous fait réfléchir à ce qu'on subit ou a subi, ce qu'on considére comme "habituel" et qui est juste anormal.

Un roman pour nous les feeemmes...qui fait réfléchir , à lire par curiosité.
Il a été adapté au cinéma par Michel Winner en 1993.
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"Un beau jour, Bella en eut marre, marre de toujours être la victime, marre de toujours avoir peur, marre des désirs des mecs...
Elle se mit à les tuer..."

"Dirty Week-end" est un cri de rage, une colère jetée à la gueule du lecteur. D'ailleurs, tout au long du roman, l'auteure apostrophe le lecteur ("seule compte la façon dont vous réagissez", "vous la trouvez pathétique ?", "la prochaine fois que vous voyez cette scène, pensez à Bella"...) l'obligeant ainsi à s'impliquer dans l'histoire de Bella. le lecteur est comme pris à partie et contraint à entrer dans un récit brutal, violent, parfois à la limite de l'insoutenable.

Amatrice de cinéma bis, ce roman m'a beaucoup rappelé les films de rape and revenge (tout est dans l'appellation : un viol, une vengeance), comme l'éprouvant "day of the woman" et surtout l'excellent "ange de la vengeance" d'Abel Ferrara.
"Dirty week-end" partage avec ces films un même paradoxe, à la fois oeuvre féministe, charge contre la brutalité masculine à l'encontre des femmes et à la fois oeuvre de divertissement où la violence est gratuite et un peu racoleuse.
"Dirty week-end" n'a pas la finesse et la subtilité du film "l'ange de la vengeance" qui intégrait une dimension symbolique très intéressante à la vendetta de son héroïne (celle-ci revêtant tour à tour les oripeaux de figures stéréotypées de la femme : la ménagère, la séductrice, la sainte).
Bella n'est que Bella et est finalement la même du début à la fin. Ce n'est pas une vie qui bascule. D'ailleurs, dès le début du roman, Bella est confrontée à la violence masculine. Il n'y a pas d'avant, comme si la brutalité des hommes était le monde ordinaire, comme si de fait les hommes étaient, de par leur nature, des bourreaux voulant réduire toutes les femmes au rôle de victimes.

Le roman ne contient aucune analyse sociale, ni réflexion. Il est manichéen, tous les hommes rencontrés au cours du récit sont des prédateurs. Il ne propose aucune solution. Mais "Dirty week-end" est indéniablement féministe, l'expression exacerbée d'un ras-le-bol. "Dirty week-end" doit être lu comme un défouloir, une oeuvre cathartique. Et dans le registre du récit-exutoire, le roman d'Helen Zahavi est une totale réussite.

Challenge petits plaisirs 24
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Bella vit sous la domination masculine, les regards, les provocations, les attouchements jusqu'au jour où elle décide de ne plus trembler et de faire face à ces comportements machistes et absolument déplacés.
Elle décide alors de se débarrasser de tous ces êtres qui se disent des hommes alors qu'ils ne sont que "des ordures", pour reprendre les termes de Bella.
Le livre est violent tout comme l'est ce que peuvent vivre les femmes qui subissent cette domination masculine.
Les scènes de violence sont décrites avec moult détails mais le ton, parfois teinté d'humour, nous permet de poursuivre notre lecture. Et puis voir Bella cesser d'être victime apporte, il faut le reconnaître, une certaine jubilation même si le changement est pour le moins radical.
Ce n'est pas un plaidoyer pour la violence mais un livre qui demande à réfléchir.
La quatrième de couverture nous apprend que ce roman a fait, lors de sa sortie, l'objet d'une demande d'interdiction pour immoralisme à la Chambre des Lords.
J'ai découvert ce livre grâce à une libraire passée à LGL, moment que j'écoute toujours avec attention. Merci à elle!
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Bella, ancienne prostituée , vit à Brighton. Elle est harcelée par son voisin qui l'épie, lui téléphone des messages obscènes. Un jour, pour Bella, trop c'est trop. Elle décide d'exterminer violemment les prédateurs qui s'en prennent à elle. Elle va passer de victime à meurtrière . S'en suivent des scènes violentes, choquantes où elle va décider de tuer tous ceux qui dépassent les limites à son avis. Son jugement sera sans appel et elle se transforme en justiciére . La scène la plus choquante, pour moi, est celle des trois mecs avec la SDF qu'ils importunent et torturent pour "s'amuser". C'est cru, choquant, violent. Certainement à l'image de notre société décadente et blasée où l'on voit la violence et la criminalité atteindre des sommets avec des actes gratuits écoeurants.
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Ce roman, reconnu pour sa noirceur et sa cruauté, m'a profondément choquée. Sa lecture ne m'a pas procuré de plaisir.

A chaque ligne, au détour de chaque phrase, la violence, la haine, la vengeance, le glauque... C'est avec un grand malaise que j'ai commencé de lire ce court récit, malaise qui ne m'a pas quittée tout au long de l'oeuvre pour finir dans une apothéose de dégoût. Peu habituée à ce type de littérature, j'ai été bouleversée ; l'auteur a donc parfaitement atteint son objectif.

Cependant, je ne suis pas prête de réitérer l'exercice, j'aime davantage quand la lecture m'extrait de moi-même, m'emporte, me permet de m'évader et de RÊVER. Essayant sans cesse de louvoyer sans les heurter entre les écueils de la mièvrerie et de la facilité sur la voie de l'évasion, j'aime par-dessus tout une littérature qui m'enthousiasme, ce qui ne fut pas le cas de "Dirty Week-End".

Personnes à tendance dépressive s'abstenir.
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Un livre qui suscite des réactions aussi contrastées ne peut être qu'un très bon livre, et dans le genre, à mon sens, il est pire que ça... il est culte !
Brûlot sulfureux, élégiaque de l'autodéfense, parangon de la violence ordinaire érigée en vertu, bible de l'amoralité, porte-drapeau de l'asocialité, fossoyeur civilisationnel, primitif en costard Armani qui bande en allant cracher sur les tombes de quelques cadavres exquis dans le silence étiolé des agneaux..." Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère, tu le connais, lecteur, ce monstre délicat ; c'est toi... ou moi !"

Ces quelques mots un peu lyriques émis par une plume à la voix de fausset en guise de préambule pour tenter de vous présenter ce bouquin coup de coeur.
Car il est de fait qu'un roman noir ne pouvait, dans ma représentation un peu schématisante de ce genre de littérature, posséder à ce niveau-là de si hautes qualités d'écriture, une telle maîtrise de la langue... au point de se fondre dans un narratif parfait, ne faire qu'un... " ensemble ", et ce "un", être un roman d'exception.
Sorti en 1991 au Royaume de sa très gracieuse majesté, - Dirty week-end - fait aussitôt scandale.
Vilipendé dans la presse, interpellé à la Chambre par une députée qui veut l'interdire, " fatwé " par Salman Rushdie en personne, " récupéré " par le réac cinéaste Michael Winner, le metteur en scène des différents navets à succès dans lesquels Charles Bronson incarnait " Un justicier dans la ville -, le roman d'Helen Zahavi avait tout contre lui, tous les paradoxes, toutes les ambiguïtés qui font d'une oeuvre d'envergure l'étendard moisi de quelques conservateurs ou autres aficionados du Second Amendment...
Time is a great healer disent les Anglo-Saxons, et le temps allait peu à peu donner raison à ce classique du noir, lui décerner ses lettres de noblesse en faisant de lui une oeuvre culte.

L'histoire, je le redis, d'une très grande maîtrise, est celle de Bella, une jeune femme en apparence fragile, en apparence ordinaire, en apparence victime, parce que proie dans un monde jungle ( milieu humain où règne la loi de la sélection naturelle ), une jungle dans laquelle les Tarzan ravalent les Bella au rang de Cheetah(s) interchangeables et jetables.
Bella vit à Brighton, une ville anglaise au bord de la mer.
Elle vit dans un sous-sol où ne rentrent parcimonieusement que quelques rares rais de lumière.
Seule et effacée du monde, elle fait soudain l'objet d'un voyeurisme insistant de la part d'une silhouette en noir, un voisin... qui vite devient un harceleur, une menace.
Bella est prête une fois de plus, dans ce monde " d'hommes ", à subir leur loi.
Sur le point de se soumettre... elle se révolte.
Sa visite à un voyant Iranien du nom de Nemrod ou Nimrod ( chasseur passionné qui tue beaucoup de gibier...) , un immigré, victime lui aussi, la consultation qu'il lui vend, débouche sur une séance qui tourne à la thérapie cathartique... avec pour mantra : " le monde se divise entre meurtriers, victimes et spectateurs. Vous n'avez pas le droit d'être spectatrice. Meurtrière ou victime. À vous de choisir !"
Tout comme son " mentor "; Bella va se muer en chasseresse passionnée... et tuer beaucoup de "gibier"...

Certes l'oeuvre est provocante et violente.
Mais Helen Zahavi nous restitue un monde absolument pas fantasmé, mais une réalité où la femme subit la loi du mâle.
Je ne voudrais pas faire appel au pathos, évoquer le sort des Afghanes et de ces gamines vendues pour que le reste de la famille puisse momentanément survivre, des Iraniennes, des excisées, des - Girls - ( vous vous souvenez, nos filles raptées au Nigeria ), des " avortées " que la Cour Suprême trumpisée pourchasse ( avec l'aide de Facebook... eh oui ! ), je ne voudrais pas vous heurter en vous rappelant les 113 victimes françaises féminicidées en 2021... 71 pour 2022 à la date d'hier... je ne voudrais pas ou plutôt j'aurais tant voulu que des fascistes poutiniens ne violent pas des Ukrainiennes par centaines depuis le 24 février.
Je ne voulais pas mais je l'ai fait... juste pour vous demander de vous imaginer un monde où les agneaux rompraient leur silence et se mettraient à faire douter les loups.
C'est ce qu'a fait Helen Zahavi.
Juste une inversion ; le dominant devenant dominé.

L'auteure l'a fait de manière crue, corrosive, avec ironie, apostrophant le lecteur pour lui permettre de souffler, de se " distancier ", de trouver ses marques et de ne surtout pas se fourvoyer dans le jugement d'impression(s), mais au contraire comprendre ce qui lui est proposé : une réflexion mais en aucun cas une solution.

Les " tableaux de chasse ", si violents ou " glauques " ( pour certains ) qu'ils soient, sont peints et dépeints avec un tel talent de plume que, ce qu'il en ressort au final, c'est un livre à l'esthétique travaillée et un immense plaisir de lecture.
Un plaisir démultiplié par la sensation, la conviction que chacun des tableaux en question aurait pu donner lieu à un roman ; le dernier étant à lui seul une apothéose, un chef-d'oeuvre de suspense et de noir digne des plus grands.
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Bella est une personne tranquille qui rêve d'une vie simple à Brighton, où elle réside.
Malheureusement, son voisin d'en face ne voit pas les choses de la même façon et la harcèle au téléphone, la suit, lui racontant par le détail la manière dont il va la violer, un jour prochain. Terrorisée, elle passe tout son été enfermée dans son appartement, fenêtres et rideaux tirés, étouffée par le noir et la chaleur.
Jusqu'au jour où elle se révolte et dit non. Non au sale type d'en face qui l'oblige a vivre recluse, non à l'intellectuel qui la frappe au visage parce qu'il n'arrive pas à bander, non au dentiste qui la viole parce qu'on est dimanche, non à la bande de jeunes cons qui s'en prend à une SDF dans une ruelle parce que c'est une femme sans défense.
Ce roman est très fort: cette jeune femme, que rien ne prédestinait à la révolte - encore moins à la violence - rend justice en supprimant les psychopathes qu'elle rencontre (rappel de la définition du psychopathe: ne sait pas gérer ses frustrations) et comme toute femme, elle en rencontre un certain nombre, sauf que là, elle en a marre.
Ce roman fort et grave a été publié en 1991 au Royaume-Uni et a été immédiatement interdit par le Parlement. C'est dire s'il est brûlant d'une amertume que le patriarcat ne saurait dévoiler. Apparement, la violence ne peut être que masculine et la résignation féminine.
Roman court, vibrant et magistral qu'il faut lu avoir pour comprendre ce que c'est qu'être une femme.
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« Voici l'histoire de Bella qui se réveilla un matin et s'aperçut qu'elle n'en pouvait plus. » Ainsi commence ce roman noir d'Helen Zahavi, qui fit scandale lors de sa publication en 1991, une fable portée par une narration particulièrement distanciée, répétitive et sans concession, qui nous apostrophe, mettant en lumière de façon fort efficace l'expérience d'être une femme face à la domination masculine et aux comportements de prédation. Victime de harcèlement de la part d'un homme dont les fenêtres de son immeuble donnent sur celles de son appartement en sous-sol, Bella en a assez. Elle trouve un interlocuteur en la personne d'un voyant iranien, une rencontre qui aura l'effet d'un catalyseur dans sa décision de changer de statut. À travers ce renversement des rapports de force, c'est à une réelle reprise de pouvoir que nous assistons. Tout autant jubilatoire qu'effrayant, Dirty week-end est un roman nécessaire bien que dérangeant, dont la lecture m'a éprouvée, une lecture qui me confronte entre autres comme mère à la question de la transmission de la peur.
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J'ai failli être radine... Mais inutile de chipoter avec les étoiles quand l'auteure parvient à être si crue, drôle et juste, à la fois.
Catherine Dufour dans "L'arithmétique terrible de la misère" déplorait l'absence d'un Bret Easton Ellis au féminin, ou plutôt d'une héroïne ressemblant à son Patrick Bateman, son miroir misandre. Sa proposition (simple exercice de style) était plutôt ennuyeuse tandis que là, ça fonctionne !
Et c'est même bien plus intéressant et exaltant qu'un "American Psycho"... (Je me rappelle avoir beaucoup aimé adolescente, je l'ai relu dernièrement et remet un peu en question cet émoi de l'époque)

"Dirty week-end" n'est pas un grand livre parce qu'il n'a pas besoin de l'être. Il parle à toutes les Bella du monde (catégorie extensible au genre féminin en entier si on regarde comme il faut, c'est à dire sans oeillères)
C'est un petit livre indispensable, un exutoire malin pour l'injustice quotidienne.
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