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3,7

sur 258 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bella en a assez!
La voix d'un voisin la tourmente:
" Je vois ta silhouette à travers le rideau, ... c'est vilain de bouger comme ça quand tu sais que je te regarde'. Le monstre jouit en lui faisant peur. Il la menace de pénétrer chez elle nuitamment, pour la punir.


Dans Brunswick square, il se permet de s'asseoir à côté d'elle et lui débite des horreurs.
"Il prit son poignet fin entre ses doigts épais... Et plus il se débattait, plus il aimait ça."
Il voulait lui briser le poignet, devant tout le monde...


Toute sa vie, on a maltraité Bella, en paroles et en actes. Toute sa vie! Nimrod, un drôle de voyant iranien tireur de cartes, lui dit:
"Vous n'avez pas le choix, car vous êtes un agneau. Et quand ils aperçoivent un agneau, les spectateurs eux-mêmes ont parfois envie de devenir des meurtriers"
Et il lui donne un couteau.


Selon Nimrod, un agneau aiguise les appétits de certaines personnes qui salivent en pensant pouvoir égorger le pauvre agneau, sans rien risquer. Bella attire ces gens là, de part sa faiblesse...


Qu'auriez vous fait?
Bella a pris le couteau à cran d'arrêt...


Le voisin voyeur la rappelle et dit se nommer Tim.
"- Je vais venir te voir!
- Je pense que vous êtes impuissant, Tim.
- Je vais te tuer. Ferme la, salope!


Mais, Bella en a assez!
Elle n'est plus un agneau. Elle met des gants, un anorak, une écharpe rouge autour de son visage et s'équipe d'un marteau, pour passer par la fenêtre de Tim...
" Bella le chien enragé s'est débarrassé de sa laisse "...


Ce livre a été interdit en 1991, après sa parution. Apologie de l'autodéfense ! Si les femmes se défendaient et butaient ces mecs qui les menacent et les insultent, en croyant faire preuve de virilité...
Les pointeurs dans le métro, les agresseurs dans la rue ou même les maris violents....


C'est un brûlot, un roman dur et une écriture très travaillée avec une Bella qui n'est ni femme objet, ni femme fatale... Seulement une femme ordinaire qui relève la tête, et qui en a assez d'avoir peur, tout le temps.
Après Tim, Bella s'est procuré un revolver!
Je crois qu'elle a du plaisir, en sentant cette arme qui alourdit son sac...
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Un livre qui suscite des réactions aussi contrastées ne peut être qu'un très bon livre, et dans le genre, à mon sens, il est pire que ça... il est culte !
Brûlot sulfureux, élégiaque de l'autodéfense, parangon de la violence ordinaire érigée en vertu, bible de l'amoralité, porte-drapeau de l'asocialité, fossoyeur civilisationnel, primitif en costard Armani qui bande en allant cracher sur les tombes de quelques cadavres exquis dans le silence étiolé des agneaux..." Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère, tu le connais, lecteur, ce monstre délicat ; c'est toi... ou moi !"

Ces quelques mots un peu lyriques émis par une plume à la voix de fausset en guise de préambule pour tenter de vous présenter ce bouquin coup de coeur.
Car il est de fait qu'un roman noir ne pouvait, dans ma représentation un peu schématisante de ce genre de littérature, posséder à ce niveau-là de si hautes qualités d'écriture, une telle maîtrise de la langue... au point de se fondre dans un narratif parfait, ne faire qu'un... " ensemble ", et ce "un", être un roman d'exception.
Sorti en 1991 au Royaume de sa très gracieuse majesté, - Dirty week-end - fait aussitôt scandale.
Vilipendé dans la presse, interpellé à la Chambre par une députée qui veut l'interdire, " fatwé " par Salman Rushdie en personne, " récupéré " par le réac cinéaste Michael Winner, le metteur en scène des différents navets à succès dans lesquels Charles Bronson incarnait " Un justicier dans la ville -, le roman d'Helen Zahavi avait tout contre lui, tous les paradoxes, toutes les ambiguïtés qui font d'une oeuvre d'envergure l'étendard moisi de quelques conservateurs ou autres aficionados du Second Amendment...
Time is a great healer disent les Anglo-Saxons, et le temps allait peu à peu donner raison à ce classique du noir, lui décerner ses lettres de noblesse en faisant de lui une oeuvre culte.

L'histoire, je le redis, d'une très grande maîtrise, est celle de Bella, une jeune femme en apparence fragile, en apparence ordinaire, en apparence victime, parce que proie dans un monde jungle ( milieu humain où règne la loi de la sélection naturelle ), une jungle dans laquelle les Tarzan ravalent les Bella au rang de Cheetah(s) interchangeables et jetables.
Bella vit à Brighton, une ville anglaise au bord de la mer.
Elle vit dans un sous-sol où ne rentrent parcimonieusement que quelques rares rais de lumière.
Seule et effacée du monde, elle fait soudain l'objet d'un voyeurisme insistant de la part d'une silhouette en noir, un voisin... qui vite devient un harceleur, une menace.
Bella est prête une fois de plus, dans ce monde " d'hommes ", à subir leur loi.
Sur le point de se soumettre... elle se révolte.
Sa visite à un voyant Iranien du nom de Nemrod ou Nimrod ( chasseur passionné qui tue beaucoup de gibier...) , un immigré, victime lui aussi, la consultation qu'il lui vend, débouche sur une séance qui tourne à la thérapie cathartique... avec pour mantra : " le monde se divise entre meurtriers, victimes et spectateurs. Vous n'avez pas le droit d'être spectatrice. Meurtrière ou victime. À vous de choisir !"
Tout comme son " mentor "; Bella va se muer en chasseresse passionnée... et tuer beaucoup de "gibier"...

Certes l'oeuvre est provocante et violente.
Mais Helen Zahavi nous restitue un monde absolument pas fantasmé, mais une réalité où la femme subit la loi du mâle.
Je ne voudrais pas faire appel au pathos, évoquer le sort des Afghanes et de ces gamines vendues pour que le reste de la famille puisse momentanément survivre, des Iraniennes, des excisées, des - Girls - ( vous vous souvenez, nos filles raptées au Nigeria ), des " avortées " que la Cour Suprême trumpisée pourchasse ( avec l'aide de Facebook... eh oui ! ), je ne voudrais pas vous heurter en vous rappelant les 113 victimes françaises féminicidées en 2021... 71 pour 2022 à la date d'hier... je ne voudrais pas ou plutôt j'aurais tant voulu que des fascistes poutiniens ne violent pas des Ukrainiennes par centaines depuis le 24 février.
Je ne voulais pas mais je l'ai fait... juste pour vous demander de vous imaginer un monde où les agneaux rompraient leur silence et se mettraient à faire douter les loups.
C'est ce qu'a fait Helen Zahavi.
Juste une inversion ; le dominant devenant dominé.

L'auteure l'a fait de manière crue, corrosive, avec ironie, apostrophant le lecteur pour lui permettre de souffler, de se " distancier ", de trouver ses marques et de ne surtout pas se fourvoyer dans le jugement d'impression(s), mais au contraire comprendre ce qui lui est proposé : une réflexion mais en aucun cas une solution.

Les " tableaux de chasse ", si violents ou " glauques " ( pour certains ) qu'ils soient, sont peints et dépeints avec un tel talent de plume que, ce qu'il en ressort au final, c'est un livre à l'esthétique travaillée et un immense plaisir de lecture.
Un plaisir démultiplié par la sensation, la conviction que chacun des tableaux en question aurait pu donner lieu à un roman ; le dernier étant à lui seul une apothéose, un chef-d'oeuvre de suspense et de noir digne des plus grands.
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Bella est une personne tranquille qui rêve d'une vie simple à Brighton, où elle réside.
Malheureusement, son voisin d'en face ne voit pas les choses de la même façon et la harcèle au téléphone, la suit, lui racontant par le détail la manière dont il va la violer, un jour prochain. Terrorisée, elle passe tout son été enfermée dans son appartement, fenêtres et rideaux tirés, étouffée par le noir et la chaleur.
Jusqu'au jour où elle se révolte et dit non. Non au sale type d'en face qui l'oblige a vivre recluse, non à l'intellectuel qui la frappe au visage parce qu'il n'arrive pas à bander, non au dentiste qui la viole parce qu'on est dimanche, non à la bande de jeunes cons qui s'en prend à une SDF dans une ruelle parce que c'est une femme sans défense.
Ce roman est très fort: cette jeune femme, que rien ne prédestinait à la révolte - encore moins à la violence - rend justice en supprimant les psychopathes qu'elle rencontre (rappel de la définition du psychopathe: ne sait pas gérer ses frustrations) et comme toute femme, elle en rencontre un certain nombre, sauf que là, elle en a marre.
Ce roman fort et grave a été publié en 1991 au Royaume-Uni et a été immédiatement interdit par le Parlement. C'est dire s'il est brûlant d'une amertume que le patriarcat ne saurait dévoiler. Apparement, la violence ne peut être que masculine et la résignation féminine.
Roman court, vibrant et magistral qu'il faut lu avoir pour comprendre ce que c'est qu'être une femme.
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J'ai failli être radine... Mais inutile de chipoter avec les étoiles quand l'auteure parvient à être si crue, drôle et juste, à la fois.
Catherine Dufour dans "L'arithmétique terrible de la misère" déplorait l'absence d'un Bret Easton Ellis au féminin, ou plutôt d'une héroïne ressemblant à son Patrick Bateman, son miroir misandre. Sa proposition (simple exercice de style) était plutôt ennuyeuse tandis que là, ça fonctionne !
Et c'est même bien plus intéressant et exaltant qu'un "American Psycho"... (Je me rappelle avoir beaucoup aimé adolescente, je l'ai relu dernièrement et remet un peu en question cet émoi de l'époque)

"Dirty week-end" n'est pas un grand livre parce qu'il n'a pas besoin de l'être. Il parle à toutes les Bella du monde (catégorie extensible au genre féminin en entier si on regarde comme il faut, c'est à dire sans oeillères)
C'est un petit livre indispensable, un exutoire malin pour l'injustice quotidienne.
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Je ne comprends pas le pourquoi de cette demande d'interdiction au parlement de Londres tant cet ouvrage ne me semble pas du tout immoral. Après tout, les romans policiers ne sont-ils pas truffés d'innombrables cruautés envers les femmes ? Pour une fois, c'est l'inverse !

Ce livre est un condensé graduel de violence : Bella est confrontée au harcèlement, au rapt, au viol et enfin au meurtre. N'en pouvant plus d'être menacée, elle décide très vite de passer à l'action.

J'ai adoré ce roman, il y a des passages drôles et d'autres assez effrayants. Pour faire passer la pilule, l'auteur nous le présente comme un conte, sa rencontre avec Nimrod le « voyant » iranien en est la preuve.

Comme l'auteur, je pense que les femmes ne peuvent vivre pleinement puisque constamment, elles freinent leurs désirs : pas de jogging isolé, pas de vêtements trop voyants, pas de promenade seule dans les bois, pas de maquillage ostentatoire, pas de promenade la nuit, pas de fenêtres ouvertes (la liste est interminable) …. Jamais vraiment de tranquillité d'esprit ni de réelle liberté. Et si elles le font et qu'elles sont agressées, ce sera de leur faute.

Ce roman est jouissif et la fin est parfaite, c'est un hymne à toutes celles qui ont vécu une agression et connu cette terrible sensation d'impuissance et de terreur absolue. Ce roman-fantasme est une revanche contre la peur.
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Une claque! Bella vit à Brighton, dans un tout petit appartement en sous-sol. Sans emploi visiblement, ses journées semblent très longues, passées essentiellement recluse chez elle. C'est son repère, sa tanière, car chaque sortie pour cette frêle jeune femme est une confrontation douloureuse avec des hommes, eux qui lui font peur.
Ancienne prostituée, elle a désespérément conscience de sa vulnérabilité et de sa fragilité. Alors elle évite toute rencontre, de peur de souffrir, elle qui ne supporte pas la douleur.
Jusqu'à ce qu'un homme vienne la traquer jusque chez elle : son voisin d'en face, qui l'espionne et qui va jusqu'à lui téléphoner pour la menacer.
Bella a donc deux choix : être la victime une nouvelle fois ou devenir un bourreau.
Un choix quelque peu manichéen me direz-vous ? Certes, mais le message de ce roman, qui ressemble davantage à une fable dont on tire un enseignement, qu'un roman réaliste, est très clair : il faut dire stop ! A toutes les femmes qui subissent violence, harcèlement, sifflement ou remarque déplacée dans la rue, main baladeuse ou autre, Helen Zahavi nous encourage à dire non et à ne plus subir en silence. Nous ne sommes pas des féministes hystériques lorsqu'on ne trouve pas flatteur de se faire siffler. Nous ne sommes pas mal baisées quand on rejette la main non désirée qui se pose sur notre corps. Loin de moi l'idée de répondre à la violence par la violence, simplement exiger le respect qui nous est dû.
Une lecture que je ne risque pas d'oublier !
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Réédition - longtemps attendue - du premier roman noir signé Helen Zahavi (1991)... et du dernier en date des ouvrages de littérature à avoir fait l'objet d'une demande d'interdiction au Parlement de Londres, pour cause d'immoralisme... Un classique absolu du genre.
L'histoire d'une femme qui, lasse d'être une éternelle victime, se transforme en ange de la mort et se met à tuer avec sauvagerie les hommes entreprenants ou trop machistes.
Un roman au ton incantatoire où l'on voit Bella, ancienne prostituée à la dérive, victime de la convoitise masculine, décidé que trop c'est trop. Aussi passe t elle à l'action afin de prendre sa revanche.
Et conseillée par un pseudo psy iranien lui aussi à Brighton, notre héroïnes va mettre tout en oeuvre pour rétablir le cours de sa vie.
Un très bon roman, parfaitement ancré dans son époque qui prends le parti des pauvres les faibles et des opprimés. Un texte où il est aussi question beaucoup de solitude. Hélène Zahavi nous offre là un roman crédible et poignant sur la condition féminine dans les années 80'90
. Condition qui n'a guère changer 30 ans après.
A savoir que ce livre avait fait polémique voire scandale lors de sa sortie en grande Bretagne jugé trop immorale par les sujets de sa Majestés.
Un petit livre indispensable à toutes celles qui, fatiguées de se faire peloter dans le métro, rêvent de montrer aux mecs de quel bois elles savent se chauffer, pour peu qu'on les pousse à bout.
Lien : https://collectifpolar.com
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Lorsque les comportements masculins malsains font basculer une jeune femme discrète et sans histoire du côté obscur de la force... Dans ce roman célèbre pour avoir été le dernier interdit par la chambre des lords pour immoralisme, l'autrice met en scène avec un talent fou les agressions quotidiennes et autres formes de violence directe ou indirecte engendrées par les rapports de domination. Paru en 1991, malheureusement ce texte reste d'une redoutable actualité, au point que certaines scènes vous prennent aux tripes par leur réalisme et la tension qui s'en dégage. Plutôt que de mettre fin à ses jours comme l'inviterait la "décence", Bella va décider de retourner sa rage contre ceux qui l'ont provoquée. Alors que sa vie morne et sans prétention aurait pu continuer ainsi, c'est le regard insistant d'un voisin indiscret qui provoque ce bouleversement en elle. Contrainte de vivre rideaux fermés et de se priver du peu de lumière qui parvient jusqu'à son appartement en sous-sol, elle s'apprête à courber l'échine mais les premiers appels lubriques vont faire déborder le vase. Un texte d'utilité publique, dans lequel la proie se fait prédateur.
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Bella est une femme lambda, vous, moi ou n'importe quelle autre, sans signe particulier : pas d'enfance malheureuse, pas de mari tortionnaire, pas d'enfants ingrats, pas de boulot stressant... Ni grosse ni maigre ni alcoolique, seulement inodore, incolore, insipide, et surtout invisible parmi les invisibles laissés pour compte par une Grande-Bretagne que Tina (There Is No Alternative) Thatcher a ultra-libéralisée, autrement dit plongée dans la misère. Bella vit dans un basement, obligée de se priver du peu de lumière parvenant dans ce modeste sous-sol en fermant ses rideaux parce qu'un voyeur la terrorise, la rendant intruse chez elle.


Pourtant, elle ne demande pas grand-chose Bella : sa fenêtre ouverte durant les nuits d'été, rentrer après minuit sans tenir sa lacrymogène au poivre dans une main, des promenades solitaires au bord de l'eau, ne pas craindre la panne sur l'autoroute, ne pas subir de réflexions dans la rue, qu'on ne lui demande pas combien elle prend si elle porte une jupe courte, qu'on ne lui mette plus la main au cul dans le métro, ne plus être obligée de flatter des connards par peur de leur poing dans sa figure. Des hommes se révoltent pour moins que ça, quotidien des femmes. Bella est née libre, et partout elle est enchaînée. Des usurpateurs lui ont volé son héritage, elle doit le récupérer.


Elle à qui l'on a appris la délicatesse, enseigné à dire non avec un sourire de modestie exagérée et un mouvement de tête plein de regrets, se lève un matin en décidant qu'elle en a assez. Elle pourrait avoir une réaction décente selon les critères de la bien-pensance, se suicider ou se jeter du haut d'une tour. Chacun soupirerait « pauvre Bella » avant de l'oublier, ce serait propre, discret. Mais elle choisit un autre chemin Bella, elle décide de régler ces dysfonctionnements de la société à sa manière immorale, violente, létale, de transformer les bourreaux des coeurs, les individus à trois pattes, les handicapés sentimentaux, les violeurs , harceleurs et autres cogneurs, en viande hachée, de leur infliger des migraines inoubliables pour arracher de leurs tronches leur philosophie de chiottes.


Ce ne sont bien évidemment pas les quelques scènes explicites des sévices infligés par Bella qui ont incité - lors de sa parution en 1991 – le Parlement de Londres à demander l'interdiction de Dirty week-end. Non, ce qui dérange la bonne société, c'est que Bella est subversive, elle enfreint les règles morales, sociétales, religieuses ; elle brise toutes les normes établies pour mater toutes les Bella du monde. Elle ébranle les fondations du sexisme, devient une militante de la vengeance, pense balistique dès son réveil. Mais pas que balistique, son champ d'action est vaste, elle aime aussi la coutellerie. Un petit pas pour Bella, un grand pas pour toutes les femmes. le sexe faible devient le sexe fort ; le chasseur se transforme en proie, la proie en chasseur ; le bourreau en condamné et lycée de Versailles ; et personne n'a prévenu ses victimes malheureusement placées sur son chemin que tout est modifié. What a pity !


Bien loin de moi l'envie de faire l'apologie de la légitime défense, je suis la première choquée par l'idée de justice expéditive. Mais, mais, dans un contexte où l'on voit les prédateurs parfois ministres parader, se justifier sur les plateaux de chaînes télé complices, où la parole des victimes est gaussée, où les femmes sont considérées comme des hystériques menteuses tandis que la justice offre plus de non-lieux qu'il n'y a de demandeurs, Dirty week-end est une lecture réjouissante, dont l'humour noir et la distanciation font rire (jaune) en dépit de la gravité des sujets abordés. Helen Zahavi, dans un style percutant, voire uppercutant, venge par procuration toutes les Bella, synthèse de toutes les cibles de ceux qui trouvent normal de tout posséder, y compris les femmes  ! Merci.
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Un roman coup de poing, vraiment jouissif j'ai ADORE !
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