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sur 107 notes
Anguille sous roche avait été son premier coup d'éclat, Mon Etincelle était venu confirmer tout cela. Ali Zamir revient cette fois avec Dérangé que je suis, son troisième roman publié chez le Tripode. L'occasion de retrouver l'écriture d'un auteur qui ne cesse de se confirmer dans les plus hautes sphères.

# La bande-annonce

Sur l'île d'Anjouan, Dérangé est un humble docker. Avec son chariot rafistolé et ses vêtements rapiécés, il essaie modestement chaque jour de trouver assez de travail pour se nourrir. Mais un matin, alors qu'il s'est mis à la recherche d'un nouveau client, Dérangé croise le chemin d'une femme si éblouissante qu'elle « ravage tout sur son passage ». Engagé par cette femme dans un défi insensé qui l'oppose au Pipipi (trio maléfique des trois dockers Pirate, Pistolet et Pitié), le pauvre homme va voir son existence totalement chamboulée.

# L'avis de Lettres it be

C'est le grand retour d'Ali Zamir, auteur d'origine comorienne et qui vit désormais du côté de la belle Montpellier. L'auteur de 32 ans signe avec Dérange que je suis son troisième roman seulement alors que les attentes le concernant ne cessent de grandir. Cette fois, l'occasion est donnée de partir à la rencontre de Dérangé dans un roman qui fait se croiser les genres, les émotions et les mots.

Nous suivons ainsi les pas de cet Hercule des temps modernes, modeste docker dont le destin va basculer en prenant les traits d'une femme subtile, mais assurément redoutable. Des personnages hauts en couleur, des situations aussi rocambolesques que touchantes… Tout cela et bien d'autres choses encore viennent ponctuer un roman qui remet en lumière toutes les qualités d'écriture d'Ali Zamir, des qualités que nous avions pues goûter dès son premier roman. Et tout est encore bien en place !

Pour son troisième roman Dérangé que je suis, Ali Zamir s'inscrit définitivement dans cette grande et belle tradition d'écrivains africains francophones. L'auteur comorien signe un récit touchant, un conte chaud et rempli d'imagination. Inévitablement, on pense aux romans signés d'Alain Mabanckou ou consorts, ces mélanges de langues sonnantes et trébuchantes qui donnent à notre bon vieux français écrit un coup de fouet, un coup d'ailleurs. Après Anguille sous roche paru en 2016 et Mon Etincelle en 2018, Ali Zamir confirme sa place d'auteur central, indispensable dans le paysage littéraire français actuel.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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On découvre dès les premières pages l'avenir funeste de Dérangé, un docker du port Mutsamudu aux Comores. Il a été ligoté et battu et se trouve enfermé...
Le roman revient sur les jours précédents cette mauvaise situation...

Dans ce roman, on est catapulté dans la vie de cet étrange docker, sans nom, surnommé Dérangé... Il survit tant bien que mal en essayant d'être honnête et franc, jusqu'au jour où une femme riche va débouler sur son chemin et va tout faire basculer...

Dans ce roman, vous y trouverez un vocabulaire très recherché (gardez le dictionnaire à portée de main !) ce qui peut parfois créer un peu de lourdeur. Néanmoins, on passe du rire aux larmes, du pathétique au tragique, de l'espoir au désespoir, ce qui rend ce roman très vif et agréable à lire...
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« Dérangé que je suis » est une pépite de l'auteur d'origine comorienne Ali Zamir, aux éditions le Tripode. Outre les aventures rocambolesques du narrateur, vous découvrirez une exploration inédite, poétique et tendre de la langue française, ‘d'une beauté sans pareille' – tout comme la femme mystérieuse dont l'apparition va bouleverser la vie du héros.
‘Dérangé' qu'ils l'appellent : le narrateur est un pauvre docker arrimé au port de Mutsamudu aux Comores, qui transporte sur son chariot les paquets des voyageurs qui débarquent. La concurrence est vive. Un beau jour, une femme merveilleuse lui demande de convoyer un nombre astronomique de colis. Dérangé est forcé de passer un accord avec les Pipipi, un trio de gugusses peu fréquentables, pour honorer la commande.
« Dérangé que je suis » agrège tous les ingrédients du conte : une princesse sublime mais inaccessible, des brigands hauts-en-couleur, et un héros au coeur pur qui a le chic pour se fourrer dans des situations…inconfortables. le récit, truffé d'anecdotes savoureuses et de rebondissements inattendus, est rehaussé par un style très original, ponctué de mots inusités. L'ensemble est empreint d'un humour tout en finesse, et le lecteur en vient à s'attacher pour de bon à Dérangé, dont les vêtements en guenilles cachent un coeur d'or et une solide philosophie de l'existence. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2U202sa
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-Exquise fantaisie-
Lire c'est parfois sortir des sentiers battus, se laisser séduire par un style indéterminable, être surpris par une histoire a priori farfelue.
Alors direction Les Comores!

Dérangé, le narrateur, emmène son lecteur dans une histoire qui tourbillonne aussi bien dans l'action que dans les mots. Il est un misérable docker, solitaire, sans le sou, mais courageux et honnête, et c'est bien ça qui le fera courir à sa perte!
La faute à qui? à ces trois écervelés et roublards de Pipipi (pour Pirate, Pistolet et Pitié) et cette femme riche, mystérieuse, véritable prédatrice sexuelle. Sans oublier Casse-Pieds, le voisin, grosse brute épaisse et bruyante. le tout autour d'une folle histoire de course de chariots à travers la ville.
Et là vous vous dites: mais c'est quoi cette histoire de dingue?
Et là est tout le génie d'Ali Zamir, créateur d'une forme hybride qui inévitablement fait penser au conte philosophique: un récit a priori simple, un héros sain et intègre, une jeune femme séduisante, des ennemis gagnés par la caricature, une succession d'actions qui ne laissent pas de répit au lecteur, et plus en profondeur un regard critique sur l'homme social capable de dire non pour exister sans être manipulé.

Ali Zalir pour ce texte a reçu en 2019 le Prix France TV du roman. Les lecteurs ne s'y sont pas trompés. Car il s'agit là d'une écriture qui désarçonne, une sorte de patchwork linguistique audacieux et pourtant si bien maîtrisé. Tout y est: la poésie, les insultes, le comique, le drame, les détails croustillants ou dérangeants, les mots délicieusement rares... L'action va à cent à l'heure autant que le mélange des genres et des niveaux de langue. C'est brillant!
On sent toute la passion et le respect d'Ali Zamir pour la langue. Il libère les codes pour un résultat aussi farfelu qu'intelligent.
Un texte dynamique qui fait passer son lecteur de la compassion au rire, à l'hilarité même "parce que le rire est le propre de l'homme" affirmait Rabelais- adage que cultive à l'envi cet auteur comorien.

Un vrai coup de frais dans mes lectures. J'ai encore dans ma PAL "Anguille sous roche" du même auteur que je garde précieusement pour une respiration singulière à venir.
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Dérangé, c'est son surnom, est docker dans un port des Comores, il survit chichement, mais sa singularité et son absence de malice en font la victime d'un trio de dockers concurrents. Dérangé va-t-il accepter le défi qu'ils lui proposent ? Et comment va-t-il réagir face aux avances d'une superbe femme ?
Commençant par la fin, on sait déjà ce qu'il adviendra du docker, mais on est suspendu à son monologue. Quelle langue originale, mêlant les mots rares et les crudités naïves, parfois drôle, parfois pathétique ! C'est elle qui fait tout le charme du roman, plus que l'histoire elle-même.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Comment ne pas rester insensible devant la plume d'Ali Zamir, une plume enchanteresse avec des mots d'une telle finesse, des mots oubliés mais que l'auteur a su sublimer dans son conte « Dérangé que je suis ». Oui ce roman est un conte avec son héros, Dérangé simple mais si honnête, sa belle, la femme riche qui embauche Dérangé, et son trio de malfaiteurs, les Pipipi Pirate, Pistolet et Pitié. Les Pipipi veulent « arnaquer » Dérangé, la belle veut Dérangé et lui, Dérangé n'aspire qu'à être en paix. Ali Zamir fait parler son héros, Dérangé et ce dernier parle un français bien particulier, un français qui lui va à merveille avec des mots oubliés, j'aime à dire! Ali Zamir nous raconte la vie misérable des dockers comoriens, la chaleur étouffante, le brouhaha des rues, la rivalité entre dockers, le travail si difficile, la vie des bourgeois versus celle des pauvres. Et Dérangé va être alpagué par la femme, la belle qui va vouloir plus que son travail de docker; et Dérangé va ressentir des choses avec son « serpent » mais il a une morale Dérangé, il ne veut pas toucher une femme mariée, femme mariée qui ne l'entend absolument pas de cette façon et qui va se venger de cet affront. Dérangé est une belle personne qui ne veut faire que son travail sans chercher à nuire à qui que ce soit. Il sait ce que les autres disent de lui mais Dérangé n'en a que faire. Dérangé est sensible, honnête, travailleur, sincère. Je n'ai pu avoir que de l'empathie pour Dérangé, j'ai voulu qu'il trouve enfin un peu de bonheur, qu'il profite un peu…

Dans tout ce récit, Ali Zamir y a semé des touches d'humour, de facétie à côté de la description de la vie si difficile. L'auteur fait un joli mélange, rend son histoire poétique, en fait une fable de nos jours. « Dérangé que je suis » est un roman sensible, touchant, réaliste, qui fait tourbillonner des émotions à son lecteur. Ce récit est à découvrir quand on est amoureux des mots!!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Sur l'île d'Anjouan, Dérangé est un humble docker. Avec son chariot rafistolé et ses vêtements rapiécés, il essaie modestement chaque jour de trouver assez de travail pour se nourrir. Mais un matin, alors qu'il s'est mis à la recherche d'un nouveau client, Dérangé croise le chemin d'une femme si éblouissante qu'elle « ravage tout sur son passage ». Engagé par cette femme dans un défi insensé qui l'oppose au Pipipi (trio maléfique des trois dockers Pirate, Pistolet et Pitié), le pauvre homme va voir son existence totalement chamboulée.(le-tripode.net)
Roman étrange, décalé qui ne propose pas de juste milieu. On aime ou l'on déteste. J'ai beaucoup aimé ce personnage attaché et bien moins dérangé qu'il n'y paraît.
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Cet ouvrage de l'auteur comorien Ali Zamir est à lire comme un conte, avec ses personnages fantasques parfois et son enchainement de rebondissements... mais, derrière cette apparence légèreté, se cachent des réflexions sur la nature humaine, et notamment quand celle-ci s'exprime dans un contexte de dénuement extrème.

Le narrateur ponctue son récit d'un "dérangé que je suis", comme un gimmick qui nous permettrait d'imprimer qu'il EST dérangé, qu'il incarne totalement ce décalage sur lequel son entourage insiste constamment. Et puis à la page 57,  une transformation en "demeuré que je suis" nous indique le point de non-retour: c'est à partir de là que les ennuis commencent pour Dérangé. On découvre alors le déroulement des événements qui le conduiront à sa perte.

C'est dur, mais l'écriture et le style de l'auteur met du beau dans tout cela, presque de la grâce. À (re)découvrir absolument 🤩

          《La phrase à retenir》
Le meilleur des hommes, est celui qui cherche non seulement à étreindre un rayon du soleil, après avoir percé les voiles, mais surtout à le partager. Sans arrière-pensée. En inondant de lumière la nuit des autres.
Lien : https://www.instagram.com/mo..
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Sixième lecture dans le cadre du prix des lecteurs privat 2020, ce roman est des plus atypiques !
Voici la présentation de l'éditeur : - édition le Tripode
« Sur l'île d'Anjouan, Dérangé est un humble docker. Avec son chariot rafistolé et ses vêtements rapiécés, il essaie modestement chaque jour de trouver assez de travail pour se nourrir. Mais un matin, alors qu'il s'est mis à la recherche d'un nouveau client, Dérangé croise le chemin d' une femme si éblouissante qu'elle « ravage tout sur son passage ». Engagé par cette femme dans un défi insensé qui l'oppose au Pipipi (trio maléfique des trois dockers Pirate, Pistolet et Pitié), le pauvre homme va voir son existence totalement chamboulée. »
Tout d'abord, il est rare que je lise un roman avec un dictionnaire à portée de main mais Ali Zamir est un petit malin de l'écriture qui s'amuse à employer des mots dont j'ignorais pour certains l'existence et pour les autres le sens ! Cependant ce lexique surprenant n'est pas l'étalage d'une érudition gênante bien au contraire il colle parfaitement avec le personnage atypique de Dérangé et surtout il ne nuit pas à la lecture de ce roman, bien au contraire !
Ensuite, j'ai trouvé l'histoire de ce Dérangé intéressante car dans un univers nouveau pour moi, celui des dockers, on découvre une nouvelle figure du bouc émissaire et du fou. Dérangé est en effet celui que l'on raille pour se sentir supérieur mais ce personnage qui semble différent et seul est sûrement le plus lucide sur le monde qui l'entoure.
En résumé : un roman atypique, une fable, une écriture toute en poésie et création.

Lien : https://wordpress.com/post/d..
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Bon livre, l'écriture et les mots sont très cherché, c'est un plaisir de vocabulaire, l'histoire est plus proche du conte avec morale que d'un roman. Moment de lecture agréable
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