Que reste-t-il de la révolution des mineurs des Asturies ? Des révoltés errants dans les montagnes, des prisons remplies de mineurs, des pendus sur la place publique, d'autres s'exilent... Il est l'heure de rendre des comptes. La Garde Civile est décidée à tous les coincer. Apolonio, Tristan et quelques autres, frigorifiés, affamés et traqués décident de passer la frontière pour rejoindre la France.
Voici le quatrième et dernier tome de la formidable saga historique d'
Alfonso Zapico. Sa longue enquête permet de nourrir le récit d'histoires humaines. Il en termine donc avec le récit de ces hommes et femmes qui ont fait trembler la bourgeoisie espagnole en 1933. Celle-là même qui se réjouit de voir les insurgés matés, tués ou emprisonnés. Même si des soubresauts se font encore sentir, l'ordre est de retour.
Mais que vont devenir Apollonio et Tristan ? Apollonio est devenu une figure syndicale un peu malgré lui. Tristan, fils de propriétaire de mines, ne rêve que de retrouver Isolina, la fille d'Apolonio, et lui écrit quotidiennement.
Le trait à l'encre et à la plume d'
Alfonso Zapico fait merveille dans les portraits de ces personnages qui ont écrit une histoire oubliée et dont l'hommage qui leur a été rendu tout au long de ces 4 tomes va m'accompagner quelque temps.
En ce 1er mai, mon coup de coeur va à ce Chant des Asturies, comme une plainte qui monterait du fond des mines, habitées par les fantômes de ceux qui se sont battus pour une vie meilleure.