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sur 3051 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans mon adolescence j'avais lu quelques romans de Zola et même si je n'ai pas exactement en mémoire les histoires et le texte, je me souviens en revanche très bien des sensations.
Je me souviens que j'avais aimé la langue avec laquelle on me racontait l'histoire, j'avais aimé – plus que ça même- l'ambiance dans laquelle je me trouvais, j'avais aimé les péripéties et aventures si vraies et je m'étais attachée aux personnages dont j'ai encore certain en mémoire….
Cela fait un petit moment que je souhaitais me (re)plonger dans cette gigantesque oeuvre littéraire, et pour me motiver je m'étais offert le premier tome de la Pléiade de Zola !

Alors voilà, j'ai attaqué les Rougon-Maquart avec « la Fortune des Rougon », ce n'est surement pas le meilleur mais il a le mérite de poser les bases de la famille et de comprendre d'où l'on part.
Nous sommes à Plassans petite commune du Sud de la France, les quartiers sont bien séparés en fonction de la classe sociale des habitants et certains auraient bien envie d'évoluer et de changer de quartier.
Le livre démarre au moment du coup d'état de décembre 1851 par Louis Napoléon-Bonaparte qui met fin à la deuxième République et va être à l'origine du Second Empire sous lequel se déroule toute cette saga familiale.

Pour mémoire, Adélaïde Fouque – dite Tante Dide – est à l'origine de cette grande famille, elle a d'abord épousé Rougon avec lequel elle a eu un fils Pierre, puis elle a eu pour amant Macquart qui lui donnera Antoine et Ursule. Bien entendu les demi-frères/soeur ne vont pas s'entendre.
Pierre et son épouse Félicité n'auront de cesse toute leur vie de tenter de devenir riche, tous les moyens sont bons mais c'est seulement à un âge tardif et donc à l'occasion de se coup d'état qu'ils vont enfin voir leurs voeux se réaliser et notamment grâce à l'aide de leur fils ainé, Eugène, qui se trouve à Paris et leur envoie des informations sur l'évolution de la situation et l'attitude à avoir.

L'histoire de cette famille est traversée par ce coup d'état et les rebelles révolutionnaires qui ne veulent pas abandonner leur chère République, mais aussi par la très jolie histoire d'amitié amoureuse entre Silvère (un neveu de Pierre Rougon) et Miette. Ces deux jeunes adolescents sont miséreux mais forts, vifs et ambitieux avec toute leur naïveté enfantine.

Dans ce premier roman Emile a mis en branle l'histoire de la famille Rougon-Macquart, nous pouvons déjà dessiner son arbre généalogique.
J'ai adoré me replonger dans cette époque si bien écrite et si bien rendue, je ne sais pas ce qui fait que dans l'écriture de Zola je me sens chez moi, je me sens bien et avide de savoir.
Je vais patienter un peu avant de lire le suivant mais j'ai déjà hâte de m'y remettre !

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Comme beaucoup d'autres, le nom 'Zola' me ramenait au lycée, à l'époque ou on avait dû étudier Germinal, une lecture obligatoire qui en avait dégoûté beaucoup de l'auteur.
C'est seulement quelques années après, motivés par une simple curiosité, que j'ai décidé de redonner une chance à Zola, et de commencer par le commencement: La Fortune des Rougon. Et il s'en est fallu de peu ! le roman aurait été un peu plus gros, ou j'aurais pris une autre édition, écrite en plus petit, je me serais sûrement découragé, et j'aurais reposé le livre en me promettant de le reprendre plus tard.

Qu'Est-ce que j'aurais manqué ! Fi des clichés, Zola se lit encore très bien. Comme tous les auteurs classiques que l'on juge aujourd'hui ennuyeux, on y découvre un style d'orfèvre, une horlogerie littéraire aux rouages impeccablement réglés.
Cette fortune des Rougon, acquise dans la traîtrise, met à l'honneur des personnages odieux et ne laisse que peu de champ libre aux hommes d'honneur. C'est ce bal de l'hypocrisie qui donne sa saveur au livre, parce que, au final, la bluette sentimentale des deux adolescents semble déplacé, bien trop sentimentale par rapport au reste.

La Fortune des Rougon, c'est la victoire des "méchants", de ceux qui trompent, mentent et trichent pour arriver à leurs buts. Il fallait bien un Zola pour éviter l'écueil du livre antipathique et écrire un bijou d'ironie et de critique qui ne perd jamais l'intérêt du lecteur.
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Je peux d'ores et déjà dire que cette histoire ne sera pas du goût de tout le monde. C'était à prévoir ! Quel jeune d'aujourd'hui pourrait être intéressé par la façon dont une famille - sous le Second Empire - va réussir à gonfler considérablement sa fortune ? Moi. Ce récit a beau relater des faits datant du 19e siècle, je le trouve très enrichissant. Il nous en apprend plus sur cette famille, ses origines et ses intentions. Il nous présente une femme - complètement folle ? -, que les enfants renient... quelle belle famille ! Ces mêmes enfants vont donner, à leur tour, naissance à d'autre garnements, créant ainsi une sorte de lignée des Rougon, et des Macquart. Frères et soeurs qui ne s'entendent pas... rivalités ! L'un semble assez doué de raison, l'autre n'est qu'un profiteur. Puis vient le portrait des petits enfants, leur métier, leurs ambitions, et cela pour chacun, mais essentiellement chez les Rougon, d'où le titre de l'oeuvre.
Nous sommes donc au 19e siècle, et les changements ministériels sont nombreux, chacun a peur pour son argent, il en va de sa survie. C'est pourquoi Macquart décide de s'allier à plusieurs personnes.
La 1ère partie nous parle de Miette et Sylvère, personnages que l'on comprend comme étant de jeune amoureux partis à la bataille pour défendre une cause... On les retrouve plus tard dans le roman. On ressent l'empreinte du naturaliste qu'est Zola, à travers ses personnages et son style. Je trouve cependant dommage ( mais qui ira lui reprocher ? ), qu'il utilise souvent la comparaison 'pareil à'.
Ce récit reste donc un classique, à lire je le pense si l'on veut comprendre les fondations de cette famille qui, ne l'oublions pas, est à l'origine de son groupe de roman - Les Rougon-Macquart -.
Un bon classique à lire, très enrichissant sur le naturalisme d'une part, mais aussi sur les gouvernements et les mentalités du 19e.

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Je suis vraiment sous le choque. J'ai trouvé le premeir livre de la série de Rougon-Macquart m'attendant sagemement dans une boîte à livre de ma ville. Je l'ai ramené avec moi en pensant que je ne le lirais jamais. Contre toute attente c'est chose faite et je suis vraiment impressionnée par cette lecture. de Zola je n'avais lu que Germinal, et je découvre avec La fortune des Rougon, la capacité de Zola à écrire l'amour. L'amour entre Sylvère et Miette m'a complètement chamboulé et évidemment émue aux larmes. Il y a dans cet ouvrage une réelle intensité amoureuse et sensuelle que je n'aurais jamais soupçonné. de plus le contexte historique passionant ainsi que la multitude de personnages qui s'entrecroisent, la rivalité Rougon-Macquart, tout est si bien pensé. Ce roman est une incroyable introduction à une oeuvre immensément riche. Je recommande contre toute attente de commencer à lire Zola par ce livre, car il n'est pas trop long et reste tout de même accessible, d'autant plus qu'il ouvre véritablement sur l'entièreté de la fresque des Rougon-Macqart. Un véritable coup de coeur insoupçonné donc. Je vous recommande vivement ce roman qui ne laisse pas indifférent.
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Il y a peu j'ai décidé de me lancer dans la lecture des 20 tomes de la saga « Les Rougon-Macquart » d'Emile Zola. Il est mon auteur classique préférée et j'ai beaucoup aimé lire le premier tome de son impressionnante saga familiale. Durant toute cette saga, les vies de chacun des membres de la famille Rougon-Macquart et leurs descendants seront retracé et décrite en détail.
Dans ce premier tome, on observe la première génération de cette famille, prête à tout pour se faire un nom, voulant compter parmi les plus riches de la petite ville de Plassant d'où ils sont issus. On y voit défiler leur vie, leur acte, leur choix.
Je trouve ça très intéressant, d'analyser les membres d'une même famille en détail, et sur plusieurs générations, cela semble bien sûr intrusif mais les oeuvres qui en sont nées sont tout bonnement remarquable !
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La Fortune des Rougon est le roman de la genèse, là où débute la saga des Rougon Macquart, le Grand Oeuvre de l'auteur, inspiré de la Comédie Humaine de Balzac dont Zola était un admirateur. Vingt volumes suivront ce roman pour raconter ce que Zola appelle une ‘'Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire''.
Avec un tel sous-titre, il était logique que la Fortune des Rougon ait pour cadre le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte de 1851, mettant à bas la République et instaurant l'Empire.
Zola choisit d'ausculter ce basculement politique et l'agitation qu'il opère dans la population à travers une petite ville du sud de la France : Plassans, ville fictive inspirée d'Aix en Provence où il a grandi.
C'est ainsi à Plassans que vit Adelaïde Fouque dit la Tante Dine. Elle épousera un jardinier du nom de Rougon dont elle aura un fils, Pierre. Veuve, elle vivra hors mariage avec Macquart, voleur et alcoolique qui lui donnera une fille, Ursule, et un garçon, Antoine. Ces trois enfants lanceront les branches de la famille et permettront ainsi à Zola d'explorer la société française de la fin du 19ème, mais surtout la nature humaine avec une impitoyable férocité. Car dès l'ouverture de la saga, dès ce livre magistral, il n'y a pas grand chose à sauver chez ces Rougon ou ces Macquart. Les Rougon sont (et resteront) des personnages avides de pouvoir et d'argent, perfides et calculateurs, prêts à tout pour s'élever socialement. Les Macquart sont (et resteront) des êtres violents, indolents, portés sur l'alcool. Les héros de ce premier tome, quasiment tous aussi veules et abjects les uns que les autres, selon le modèle dressé plus haut, sont ainsi les fils (Pierre Rougon et Antoine Macquart) ainsi que leurs épouses et enfants respectifs. le tableau peint par Zola est tellement noir qu'il en devient presque comique. le roman, pourtant diablement réaliste et d'une précision d'horloger suisse, dresse ainsi un constat à ce point accablant de la nature humaine qu'il en acquiert un côté quasi clownesque et l'on se demande vraiment qui des deux demi-frères ennemis est le plus haïssable (et en un sens le plus ridicule), sans parler de leurs horribles rejetons.

Si je n'avais pas peur des contresens temporels, je dirais que Zola est probablement l'un des auteurs le plus Célinien que j'ai lus. Comme chez Céline, il n'y a pas grand chose à sauver de l'homme et ses personnages y sont aussi médiocres que lâches et pathétiques. La ville fictive de Plassans, qui est un personnage à part entière dans le livre, est tout aussi soumise à ce regard sans concession.

Mais là encore, à l'instar de Céline qui sauvait l'homme par l'enfant dans le Voyage au Bout de la Nuit grâce à l'innocence crasseuse et touchante du petit Bébert, chez Zola c'est à un jeune couple d'amoureux idéaliste (eux aussi des enfants) que revient la lourde tâche de mettre un peu de lumière dans cette écoeurante noirceur.

Ce propos pour le moins brut est servi par un génie narratif époustouflant qui marie avec bonheur la grande et la petite histoire, les foules, les villes et les singularités de chacun des êtres humaines qu'il étudie à la loupe. Zola n'a pas son pareil pour mêler les grandes scènes de groupe à l'introspection de ses personnages, pour décrire d'un regard toujours très cinématographique un lieu, une action, un personnage, puis pour fouiller à partir de là la psychologie ou la sociologie de son sujet. Egalement, ce que je découvre dans ce livre, c'est la dextérité de l'auteur dans le jeu avec les temporalités et le foisonnement des personnages. Malgré le chevauchement des époques et les lignées de Rougon et Macquart qui s'étirent et se multiplient, sa construction romanesque est toujours fluide, le lecteur n'est jamais perdu et le tension dramatique toujours intense. du très grand art!

Pour conclure rien de mieux que de laisser le mot de la fin à Flaubert qui après sa lecture de la Fortune des Rougon écrivit à Zola : « Je viens de finir votre atroce et beau livre ! J'en suis encore étourdi. C'est fort ! Très fort ! ».


Tom la Patate


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Les bases sont jetées, les premières graines de l'arbre du Cycle naturaliste de Zola semées ; Adélaïde épouse le paysan Rougon qui lui donnera un fils : Pierre.
Mais Adélaïde avait un amant, un braconnier hirsute : Macquart. Pierre se retrouve donc flanqué de deux bâtards, dont il se débarrassera sournoisement : Antoine et Ursule. Même sort pour la mère ...
Mais le roman s'ouvre sur "l'amour qui va", abrité sous la même pelisse, celui de Silvère alors orphelin et de Miette (diminutif de Marie en provençal), deux enfants que la même fièvre républicaine agite. On est alors en 1851 lors du coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte.
Puis flash-back, Plassans secoué par la révolution de juillet qui chassa populeusement Louis-Philippe d'Orléans en 1848 ; et notre Pierre Rougon d'épouser la jaune Eugénie, puis arrivée dans le récit des premiers enfants du couple : Aristide, Eugéne, Pascal.
Alors, Antoine Macquart, jusque là se tenant comme embusqué, réapparaît au chapitre IV, avide de l'argent volé par son frère à sa mère, la pauvre Adélaïde, "tante" Dide, bientôt "trop morte déjà pour avoir les effusions bavardes des grand-mères bonnes et grasses"!
Et puis tout recommence, part et repart.
Un régal !
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ADELAIDE FOUQUE, née en 1768, fille d'un riche maraîcher, épouse ROUGON dont elle aura un fils PIERRE.
A la mort du mari elle entretient une liaison avec MACQUART, braconnier, contrebandier et alcoolique. Ce couple bancal a deux enfants ANTOINE MASQUART et URSULINE MACQUART.
A la mort de son beau père, Pierre Rougon dépossède par la ruse les biens de sa mère (et aussi de son demi frères et demie soeur). Il envoie Antoine aux armées dans l'espoir ne ne plus le revoir et marie Ursuline avec un honnête et lointain artisan.

Pierre Rougon investit alors l'argent subtilisé à sa famille pour épouser FELICITE PUECH, et reprend de commerce d'huile de ses beaux parents. de cette union naissent cinq enfants : EUGENE, PASCAL, ARISTIDE, SIDONIE et MARTHE.
Financièrement le commerce vivote mais décline sensiblement. Politiquement le climat se dégrade : des troupes de villageois viennent défendre la république contre le coup d'état bonapartiste survenu à Paris.
C'est dans ce climat de peur et d'incertitude que Pierre Rougon, poussé par sa redoutable épouse, va tenter une manoeuvre lâche et fourbe afin de passer du stade de petit commerçant mal dégrossi à héro reconnu et admiré. Son opération aura aussi pour but d'évincer ce demi frère encombrant, revenu des armées.

Comment oublier cette jolie histoire d'amour entre SILVERE MOURET (fils d'Ursuline) et Miette (fille d'un forçat) ? Celle belle romance qui finit si mal ; les deux jeunes gens participent à la résistance le 2 décembre 1851 en Provence. Miette est tuée en portant le drapeau et son amant sera fusillé.


Concernant les cinq enfants du couple ROUGON - PUECH

EUGENE ROUGON
Fils aîné de Pierre et Félicité Rougon, né en 1811. Il reçoit une bonne éducation, fait des études de droit. Attiré par le pouvoir, il acquiert un haut poste à Paris, ce qui lui permet de prévoir le coup d'État du 2 décembre 1851. Il en prévient ses parents et les guide afin qu'ils profitent de la situation pour faire fortune et établir leur notoriété à Plassans. Dans La Fortune des Rougon, sa vie à Paris reste assez obscure, on sait juste qu'il est un proche du futur Napoléon III. Il réapparaît par la suite dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart et plus particulièrement dans Son Excellence Eugène Rougon.

PASCAL ROUGON
Second enfant de Pierre et Félicité Rougon, né en 1813. À la différence des autres membres de sa famille, il ne souffre d'aucune tare héréditaire. Sa simplicité et sa droiture d'esprit contrastent avec le comportement de son entourage. Médecin, il aide les républicains en les soignant. Il aime réaliser des expériences bizarres sur les cadavres pour comprendre le fonctionnement du corps humain ; à cause de ses recherches, il est mis à l'écart à Plassans. Il réapparaît par la suite dans plusieurs oeuvres de Zola et plus particulièrement dans le Docteur Pascal.

ARISTIDE ROUGON
Troisième enfant de Pierre et Félicité Rougon, né en 1815. Il épouse en 1836 Angèle Sicardot, qui lui donne deux enfants, Maxime et Clotilde. Il est autant attiré par l'argent que son frère Eugène l'est par le pouvoir. Il pense tout d'abord que c'est la république qui va l'emporter et la soutient donc ardemment. Journaliste, il écrit plusieurs articles prorépublicains. Lorsqu'il découvre que son frère, Eugène, soutient Louis-Napoléon Bonaparte, il se met à douter de la victoire républicaine. Au soir du coup d'État, il change de camp et se convertit au bonapartisme. À la fin de la Fortune des Rougon, il s'apprête à quitter Plassans. Il réapparaît par la suite dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart et plus particulièrement dans La Curée (où on le retrouve monté à Paris, marié à Renée Béraud du Châtel et s'enrichissant par la spéculation immobilière) et dans L'Argent.

SIDONIE ROUGON
Quatrième enfant de Pierre et Félicité Rougon, née en 1818. Elle épouse en 1838 un clerc avoué et part pour Paris. Comme tous les membres de la famille Rougon, elle ne manque ni d'envie ni de cupidité. Elle réapparaît par la suite dans plusieurs ouvrages de Zola, La Curée et le Rêve. Ce dernier fait apparaître sa fille, Angélique, qu'elle a eue avec un inconnu après la mort de son mari.

MARTHE ROUGON
Cinquième enfant de Pierre et Félicité Rougon, née en 1820. Elle épouse en 1840 son cousin François Mouret, commis dans la maison de commerce de ses parents. Ils ont trois enfants : Octave, Serge et Désirée. Elle réapparaît par la suite dans plusieurs volumes des Rougon-Macquart et plus particulièrement dans La Conquête de Plassans.



Qu'en penser ?
Superbe lecture. Un style aéré, agréable et cadencé. La page Balzac est tournée, exit ces descriptions interminables et les situations alambiquées. Zola c'est du solide, du texte clair, bien agencé... bref : que du bonheur



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Et c'est parti pour les Rougon-Macquart. En version numérique sur tablette, c'est presque cadeau, mais difficile de retrouver un passage qu'on a aimé, ou quelque repère que ce soit, qu'on a oublié. Je suis allé dans un premier temps jusqu'à Nana et il ne me faut compter que sur ma mémoire. Après un départ en douceur avec les sympathiques Miette et Sylvère, ce premier volume pose le décor: la ville de Plassans, les vieux secrets de famille, le coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte et le terrible potentiel génétique de la famille, tout spécialement les gènes de l'avidité, de la cupidité et de l'opportunisme largement répandus dans ses membres. Un exemple pratique de : comment on devient un notable. J'ai bien aimé ce premier volume riche en action, un de ceux que je n'avais pas déjà lus dans ma jeunesse. On ne s'ennuie pas, la lecture est passionnante.
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La première chose, c'est une petite introspection personnelle, que vous voudrez bien me pardonner. Plus le temps passe, plus je me dis que mon moi ado avait particulièrement mauvais goût, en plus de pas être toujours une lumière.

Non, parce que sans déconner, c'est juste le premier tome, donc on a de la mise en place de dynastie (rapport que les Rougon-Macquart, pour rappel, c'est de la saga familiale bien tragique qui se déroule sous tout le Second Empire) et de multiples personnages, sans compter une petite recontextualisation historique mais surtout politique. Bref, c'est pas forcément celui qui sera le plus simple à lire. Et ben, c'est passionnant. Je vous promets que j'étais presque en mode page-turner. Pour un bouquin qui a 150 ans, c'est plutôt pas mal.

J'avais peur du style, des descriptions. J'avais tort. Ca se lit étonnamment bien et on est très vite pris dans l'intrigue.
Ceci dit, je ne vais pas m'attarder sur celle-ci en particulier, mais plutôt sur les thématiques et les personnages. Et je ne vais pas non plus pousser dans l'analyse de texte, d'autres gens le font bien mieux que moi.
Bon, après, on est quand même chez Zola. On se doute bien qu'il n'y aura pas vraiment de happy end. Clairement, les "gentils" (il y en a peu) ne sont pas récompensés, au contraire de pas mal de "méchants". Zola, il croit moyen-bof au karma.

Puis d'ailleurs, ça se sait dès le titre, hein : les Rougon seront les fortunés, tant sur le plan matériel que sur celui de la chance, et en parallèle, la branche Macquart sera bien moins lotie.
Le contexte politique, en plus d'être primordial pour l'histoire que l'auteur va raconter, est hyper intéressant. Zola n'était pas forcément un républicain convaincu et engagé, mais par contre, Bonaparte ne le faisait pas rêver du tout du tout et ça se reflète bien dans les personnages qu'il va nous présenter. du côté républicain, on a des idéalistes convaincus (Silvère), des qui sont là pour suivre le mouvement (Miette) ou de sacrés salopiauds d'opportunistes (Antoine) qui sont prêts à retourner leur veste à peu près à n'importe quel moment. Mais les conservateurs royalistes sont encore plus mal lotis puisqu'ils sont représentés par Pierre Rougon, sa femme et quelques petits notables effrayés à l'idée de tout perdre dans une Révolution.

Les Rougon vont se servir de ce même contexte politique pour atteindre leurs ambitions. Faut admettre qu'ils ont en plus de sacrés buts dans la vie, puisque ça consiste en : devenir bourgeois pour pouvoir habiter de l'autre côté de la rue. À leur décharge, ils auront bien essayé de parvenir à s'enrichir autrement, mais ça n'a pas hyper bien fonctionné. Placements toupourris, études de leurs enfants ratées... Aucun de leurs plans pour s'élever socialement n'a réussi à fonctionner (en même temps, Pierre Rougon ne brille pas particulièremet par son intelligence, heureusement qu'il a une femme derrière lui). C'était bien utile d'exproprier sa pauvre mère, tiens !
Les personnages sont donc tous pourris, mais on prend un plaisir un peu malsain à les suivre, en espérant très fort qu'ils finissent par payer un peu pour leur cruauté et leur bêtise.

Quelques-uns sont quand même attachants, en particulier Silvère et Miette. Beaucoup trop naïfs, leur amour égaye tout de même un peu le récit.
J'ai aussi aimé le personnage du troisième frère, Pascal, le médecin qui reste assez à l'écart de tout cet imbroglio.
Je ne sais pas si c'est le roman idéal pour commencer les classiques, rapport que si je me base sur mon exemple personnel, il faut visiblement un peu de maturité pour vraiment apprécier, mais en tout cas, je n'ai qu'une hâte, lire La Curée qui est le tome suivant !
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