AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 8520 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Germinal est issu de la série des Rougons-Macquart. E.Zola suit bien sa théorie du naturalisme tout au long du roman. de plus les note donnée sur l'édition Folio Classiques nous montre bien sa démarche d'investigation qui l'a amener à réaliser son roman.

J'ai particulièrement apprécié la proximité que le roman accorde a Etienne Lantier envers la famille. On voit bien ici l'envie de l'auteur à nous faire partager cette vie de misère qui est celle des mineurs du XIX siècle.

Les péripéties sont toujours intéressantes et on ne reste fixé sur la fin du roman qu'a la fin.

Seul bémol : La description est, à mon goût, un peu trop développée dans certains passages où on aurai préféré avoir l'action parfois palpitante du roman.
Commenter  J’apprécie          60
Lu 2x pour deux cursus scolaire différents.

La première fois j'avais environ 17 ans et je ne me sentais ni concernée, ni intéressée par le sujet.

La deuxième fois, je ne sais pas si c'était parce que j'étais un peu plus vieille et ayant vu plus de chose de la vie, ou alors que j'appréciais un peu plus les cours de français, eh bien, j'ai beaucoup plus apprécié ce roman. J'ai aussi eu envie de lire la saga des Rougon-Macquart dans l'ordre. Chose que je n'ai toujours pas commencé.
Commenter  J’apprécie          50
Zola comme a son habitude sais parfaitement plonger dans la vie de ses contemporains, nous retranscrire, leur mode de vie, jusqu'à la façon de laver le linge...), leur façon de parler, d'aimer de travailler, et leur peine, leur colère, leur besoin pour survivre dans le monde minier. Ce roman encore d'actualité bien qu'il faille changer de secteur sais magnifiquement retranscrire la vie a cette époque en France, on retrouvera bien plus tard du côté de Steinbeck la même flamme avec son livre "En un combat douteux" traduisant le même amour pour ses contemporain que nous le montre Zola.
Commenter  J’apprécie          50
J'avais lu ce roman d'Emile Zola au lycée et j'en garde un bon souvenir, pour sa description des classes sociales et de la violence sociale.

Je viens de le relire, et c'est sans doute le roman le plus fort du cycle des Rougon-Macquart. le plus politique également, sans doute. Quelle claque !
Commenter  J’apprécie          40
La révolution doit être une lente germination :

Oh sale et généreuse industrie ! que d'or trouve-t-on dans tes ténèbres ! Quelle jouissance paisible à voir au loin ces miséreux s'abandonnant dans une foi servile au labeur des mines... Oh certes, il y a bien quelques réfractaires comme Rasseneur mais leurs ambitions de révoltes s'étouffent bien vite face à l'inertie inépuisable des capitaux des compagnies minières, semblant ne jamais succomber à la moindre crise.
Mais oui faite dont la grève, sorte de divertissement du bas peuple, "Maintenant, vous pouvez réclamer du pain, c'est du plomb qu'on vous donnera" le sage Rasseneur, ancien révolté, a bien compris cela au fil du temps, la résignation est la sagesse des pauvres.
D'autres originaux tentent eux-aussi de dilapider notre stable édifice, comme Etienne Lantier, un égaré que la compagnie a sauvé de la misère. Loin de témoigner toute gratitude, il va s'enorgueillir de réveiller toute la masse du Coron contre notre compagnie.

La révolte commence par une éclosion douce, lente, Etienne se prépare à la guerre en créant une caisse mutuelle, il rejoint une dangereuse et anarchiste association "L'internationale" regroupant une foule de représentants d'ouvriers enragés et ameute progressivement et habilement les mineurs du Coron.
C'est alors que deux faits successifs vont précipiter la révolution : un éboulement dans une mine causant immanquablement quelques morts et blessés et une baisse de salaire déguisé. Ce que n'ont pas compris ces mineurs est que l'éboulement est dû à la mauvaise qualité des boiseries (sorte de charpente stabilisant toute la mine), directement provoqué par le piètre travail des mineurs eux-mêmes, ce n'est pas faute d'avoir averti les mineurs à ce sujet par une surveillance étroite de nos sbires hauts gradés. La compagnie eut alors l'idée de joindre la stimulation du salaire et l'utilité des boiseries. Une partie du salaire est désormais fixé sur les boiseries et l'autre sur la tonne de charbon. Au même moment la compagnie souffre d'une crise industrielle attribuée à la baisse de demande de charbon aux Etats-Unis. La compagnie trafique alors ce nouveau mode de salaire pour le tirer à la baisse. Il faut bien que la compagnie survive, c'est pour le bien de tous. Cela ne suffisait pas pour autant à combler la crise, il fallait aussi imposer un chômage technique, non rémunéré bien sûr, ce qui fragilise davantage le maigre portefeuille des mineurs. Ainsi soit-il, la vie est dure, oui mais serrez-vous la ceinture et ça ira, d'ailleurs qu'avez-vous fait toutes ces années ou vous buviez des coups dans ces ignobles débits de boissons ? n'avez-vous pas pensé à épargner ? En plus de cette insouciance quotidienne, certaines familles ont bien trop d'enfants à charge, comme les Maheu, quelle idée aussi de se reproduire autant dans la misère.
La saine gestion de la Compagnie pouvait perdurer indéfiniment si le jeune Etienne n'avait pas brisé nos plans par une grève et de multiples réunions générales du Coron. le simple observateur discret s'est transformé en harangueur de foule, l'esprit s'est brièvement corrompu par des lectures socialistes et des conversations entre anarchistes. La grève si soudaine fit légèrement rire les membres de la Compagnie, la faim allait tôt ou tard ramener à la raison ces mineurs. Plus longue que prévue, la révolution commence à troubler la quiétude de la Compagnie.
Des négociations ont lieu, quelques concessions sont proposées mais sont aussitôt refusées par Etienne et le père Maheu, ils en veulent plus. Il est vrai que la Compagnie aurait pu être plus subtile à ce moment précis où les revendications salariales à la hausse n'étaient destinées qu'à pourvoir à sa faim. Nous aurions pu par exemple leur octroyer des avantages en nature, des tonnes de patates offertes par exemple. Oui la Compagnie a trop sous-estimé la grève, qui durera plusieurs mois. Or, chaque jour qui s'écoule aggrave l'enragement des mineurs qui se fanatisent de jour en jour au point de devenir anarchistes.
Une fracture s'opère entre les grévistes, certains reviennent travailler, d'autres continuent la grève, une farouche opposition se créée ayant les allures d'une guerre civile. Les grévistes saccagent les fosses en vue de bloquer tout travail, humilie les travailleurs, et dans cette effervescence populaire digne de la Terreur, s'attaquent à tout sur leurs passages à plusieurs kilomètres à la ronde, tout type de symbole extérieur de richesse, jusqu'à s'attaquer aux membres de la Compagnie !
Cet excès de trouble à l'ordre public fut logiquement réprimandé par des militaires, quelques coups de feu suffisent à rétablir la soumission générale. Echec prévisible des grévistes mais non sans lourds dégâts pour la Compagnie, Etienne est conspué par les mineurs, leur gourou est jugé responsable de leur débâcle. Rien de plus n'est accordé aux mineurs, la vie continue.
Un autre original, plus fou et anarchiste encore qu'Etienne, un mystérieux dénommé "Souvarine", a démoli littéralement la plus grosse fosse de la compagnie alors même que des centaines d'ouvriers s'y trouvaient. Etienne était dedans au moment de la catastrophe ! tant mieux, bon débarras. Ah hélas il parvint miraculeusement à émerger de la fosse encombrée après une dizaine de jours enfoui sous les mines. Fort heureusement il abandonnera la mine et rejoindra Pluchart, un grand représentant de "L'international" un des maîtres anarchistes idolâtré par Etienne. Ah ces anarchistes... Ils veulent tout détruire pour reconstruire, mais ils obtiennent seulement qu'une partie du premier plan, à savoir détruire frénétiquement, sans jamais récolter le fruit de leur violence. Ah on s'amusera bien de tous ces faits dans quelques années, quand les pertes seront consolidées. Cette révolution avait pourtant bien commencé, mais l'impatience et la fanatisation des grévistes auront causé leurs défaites. Toute révolution trop brusque est temporaire et rend la vie cyclique, on repart ainsi de zéro après une révolution ratée. La révolution doit résulter d'une germination lente dans l'esprit d'une majorité.

C'était Germinal, vu au travers des yeux de la Compagnie minière.

Sur le style, je ne trouve pas que les descriptions soient si longues que cela, elles sont indispensables pour visualiser le cadre de vie. Cependant, Zola veut absolument décrire plusieurs familles du côté des mineurs, du côté des bourgeois, de commerçants locaux... Il y a une foule de personnages si bien qu'on peine à s'attacher aux personnages principaux. Les relations amoureuses ou amicales sont peu profondes, cela va trop vite à mon sens pour qu'on s'attache réellement. Quant au ton général du livre, tout n'est pas grisâtre du début à la fin, l'esprit familial règne sur le Coron, mais il y a aussi des rivalités, des disputes, des beuveries, des fêtes, des jeux d'enfants. Même les scènes les plus violentes sont appréciables car on aime bien voir se dynamiter progressivement cet environnement sans âme.
Commenter  J’apprécie          40
Ce livre m'a tout simplement bouleversé.
Le réalisme et la dureté des faits m'ont ouverts les yeux sur ce qu'était le monde des mines.
Je savais qu'Émile Zola était un grand naturaliste qui cherchait la réalité la plus profonde dans ses livres, et je me suis rendue compte à quel point c'était vrai avec Germinal.
Je ne mets pas 5 étoiles à ce livre car franchement, malgré l'écriture super de Zola, la précision des faits évoqués, et l'ancrage parfait des personnages (leur caractère, interventions...) dans l'histoire, il m'a trop marqué.
Commenter  J’apprécie          40
Roman naturaliste
Commenter  J’apprécie          40
Je ne vais pas être très impartiale car j'adore Zola !

Ce roman, le 13ème tome de la série des Rougon Macquart, est un chef d'oeuvre, qui n'a pas pris une ride. On souffre avec les femmes et les hommes qui descendent dans la mine pour un salaire de misère tant l'auteur décrit avec réalisme la misère et la lutte pour survivre de ces personnages.
Commenter  J’apprécie          30
Un roman que j'ai longtemps repoussé, par crainte de mon désintérêt pour le sujet... un roman que je n'ai pu lâcher, dont j'ai tardé chaque moment de lecture afin de le savourer le plus longtemps possible. Un roman quo remue le coeur, fait bouillir le sang, soulève notre humanité d'un haut-le-coeur. Zola doit-il encore être tari d'éloges des siècles plus tard ? Sa plume n'a rien à prouver, elle nous prend par les tripes et ne nous lâche plus. Nous devenons l'un de ces mineurs, embarqués dans cette grève affamante.
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre, comme tout ceux de Zola, est un pur bonheur à lire. Les personnages sont tous plus sympathiques les uns que les autres.
Malgré tout ces bons points,
Si la lecture classique vous fait le même effet qu'à moi, vous serez vite drogués aux mots :)
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (32408) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
592 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}