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4,12

sur 8521 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En une phrase: le roman d'une grève, le roman du travail contre le capital.

Le résumé dans l'onglet infos est excellent. Les autres critiques abordent abondamment le naturalisme. Donc, je me contente de répéter : le roman d'une grève, le roman du travail contre le capital. Ce n'est pas tant une critique qu'un aide mémoire.

Bonne lecture!
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Germinal est plus facile à regarder qu'à lire. Je parle du film de 1997 avec Depardieu et Renaud. Si vous l'avez vu avant de lire le roman, vous aurez l'impression de revoir chaque scène. Quel est l'intérêt de le lire ? Et bien certains moments sont amenés différemment et on sent un Zola plus sec que dans ses livres où il retrace la vie bourgeoise. Il sait s'adapter à son sujet et il le traite jusqu'au bout. L'immersion est si totale qu'on en viendrait presque à sentir le charbon dans l'air. Même si j'avais beaucoup aimé le film au collège, j'ai eu du mal à terminer ce livre. J'ai été plus sensible à la violence que durant mon adolescence. Elle n'est pas dans le même genre que Céline, ici on parle de la violence du tragique, du Destin. On a l'impression que peu importe ce que les personnages font, leur sort ne changera pas. On sent un profond dépit qui vous laisse entrevoir la fin dans les premiers chapitres.
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Un classique de la littérature française, dont chacun de nous a forcément déjà entendu parler. Il fallait que je le lise pour me rendre compte par moi-même.
Le premier fait marquant est que le roman s'inscrit avant tout dans une volonté de réalisme forte, allant jusqu'à intégrer la description du lieu de l'action à l'arrivée du personnage principal dans ce lieu. Ceci ne fait qu'ajouter au sentiment d'immersion que l'on ressent dès la lecture des premiers chapitres.
Ce roman offre ensuite un saisissant et poignant récit de luttes sociales, où les mineurs se battent pour obtenir de meilleures conditions de vie. On partage leur quotidien, leur mode de vie, comment la colère gronde, monte en intensité. Vient alors un déclencheur qui va précipiter cette colère qui ne va ensuite que monter en intensité, jusqu'à un point d'orgue où tout explosera en vol.
Une rare intensité se trouve dans ce roman.
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Un roman à la Zola, aussi réaliste que la misère et noir que le charbon des mines. Un classique qui a le mérite d'ouvrir les yeux sur la difficulté de subsistance de ces mineurs du XIXème siècle. C'est très dur, à la limite du sordide, mais très intéressant. Lecture scolaire imposée mais appréciée.
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L'écriture est magnifique ! Oui, c'est du Zola vous allez dire... Peut-être un peu trop de longueurs. D'accord. Les descriptions sont fantastiques, quoique c'est un lieu imaginaire, dommage, et l'on sent bien que Zola est étranger à ce milieu. Je vous l'accorde. Ca reste quand même du roman... si vous voulez quelque chose de plus réaliste sur la question des conditions de vie des mineurs, préférez "Le Quai de Wigan" de George Orwell (mais pas la même époque : l'entre deux guerre)
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incontournable,un classique parmi les classiques qui nous envoie dans l'univers des mineurs du siécle dernier avec la description fouillée d'une revolte organisee par un mineur arrive de l'exterieur:un regal à la fois oeuvre sociale et reportage dans l'univers des mineurs un incontournable !
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Roman d'Émile Zola. Lecture commune avec Liliba. (Lu dans l'édition Idégraf)

"Où aller et que devenir, à travers ce pays affamé par le chômage?" (p. 20 - Tome 1) Voilà la question qui taraude Etienne Lantier, machineur qui a quitté les chemins de fer de Lille après avoir giflé son patron. Sur les routes du Nord, froides et rases, il cherche à s'employer. À Montsou, il découvre le Voreux, gigantesque fosse minière qui fait vivre les mineurs du coron des Deux-Cent-Quarante. Les lieux sont terrifiants pour Etienne qui n'a jamais connu le travail sous-terrain. Mais Etienne refuse de s'abandonner à la misère. Embauché dans la fosse, il passe sous l'aile bonhomme de Maheu, père de sept enfants dont Catherine, herscheuse malingre mais généreuse. Etienne apprend vite le métier mais il ne peut apprendre la soumission ancestrale du mineur. Dans son sang, la révolte bouillonne toujours. "Était-il possible qu'on se tuât à une si dure besogne, dans ces ténèbres mortelles, et qu'on y gagnât même pas les quelques sous du pain quotidien?" (p. 72 - Tome 1) Devant de telles injustices lui prend l'idée d'ouvrir une section de l'Internationale à Montsou, d'en devenir le secrétaire et d'assurer à tous les mineurs des grèves soutenues par la caisse de prévoyance. Quand la compagnie minière impose une nouvelle réduction des salaires, la grève éclate. le coron meurt de faim plusieurs mois, les ouvriers vont de fosse en fosse pour appeler à la grève générale. La violence remplace le calme initial. Partout, on cherche des traîtres, partout on veut donner l'exemple. Tout échappe à Étienne: ses idéaux révolutionnaires ne pèsent pas lourds face à la colère et à la faim du peuple;

Dans ce texte, on retrouve Étienne, le fils de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier. Toute une hérédité malade s'incarne en lui. "Il avait une haine de l'eau-de-vie, la haine du dernier enfant d'une race d'ivrognes, qui souffrait dans sa chair de toute cette ascendance trempée et détraquée d'alcool, au point que la moindre goutte en était devenue pour lui un poison." (p. 63 - Tome 1) Fils d'une famille brutale, il garde en lui un fonds de violence irrépressible. Il l'exprime en lançant la grève au nom des idéaux socialistes et communistes qu'il a fait siens. Quand la grève est brisée, que les victimes se comptent par dizaines, Étienne reprend la route pour Paris, laissant derrière lui des ouvriers vaincus rendus à leur labeur affamant.

L'édition présente des gravures aux allures d'épouvante où la misère héréditaire et la pauvreté éclatent dans des scènes figées. Ces illustrations réhaussent le dynamisme du texte. Chaque phrase est mouvement, élan. La lente maturation de la révolte ouvrière qui mène à la grève est décrite comme un processus de vie. "Mais à présent, le mineur s'éveillait au fond, germait dans la terre ainsi qu'une vraie graine; et l'on verrait un matin qu'il pousserait au beau milieu des champs: oui, il pousserait des hommes, une armée d'hommes qui rétabliraient la justice. [...] Ah! ça poussait, ça poussait petit à petit, une rude moisson d'hommes qui mûrissait au soleil!" (p. 223 - Tome 1) Les descriptions ne sont pas figées, tout n'est que drame au sens premier du terme, tout est action, expression du vivant. La description de la fosse est un portrait de monstre vivant plein de bestialité. "Le Voreux, au fond de son trou, avec son tassement de bête méchante, s'écrasait davantage, respirait d'une haleine plus grosse et longue, l'air gêné par sa digestion pénible de chair humaine." (p. 20 - Tome 1) Il n'y a que la mort de la fosse qui fige le texte, qui rend à la description ses attributs de tableau fixe. "C'était fini, la bête mauvaise, accroupie dans ce creux, gorgée de chair humaine, ne soufflait plus de son haleine grosse et longue." (p. 279 - Tome 2)

Émile Zola, sur fond de crise industrielle, dresse le portrait d'hommes attachés à la terre avec la même férocité que les paysans qui la travaillent. Ici aussi, il est question d'arracher au sol ses ressources pour tenter de vivre. Comme dans les autres romans de son cycle, l'auteur reprend les mêmes thèmes: l'atavisme, la misère, le vice, etc. L'auteur reste décidément un de mes chouchous même si ce roman n'est pas celui que j'ai préféré. J'ai trouvé L'assommoir plus grandiose. Mais Germinal se lit vite (700 pages en 2 jours!) et il est impossible de ne pas se laisser emporter par l'action. Mais il y a trop de misère dans ces pages. le clou est bien enfoncé - merci Zola - inutile de suivre sur un cours sur le paupérisme au 19° siècle! Il ne me reste qu'à continuer la lecture de la série...

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J'ai (enfin) repris le fil de la saga des Rougon-Macquart dont j'ai commencé la lecture complète il y a déjà quelques années... Comme beaucoup d'entre nous, j'avais étudié Zola au lycée, mais le relire devenue adulte est une expérience très différente : non seulement je le lis par plaisir, mais en plus je saisis mieux l'ampleur de son travail, les liens avec L Histoire plus ou moins forts selon les ouvrages.

J'ai mis du temps à lire "Germinal" car j'appréhendais ce roman, sa noirceur, sa dureté... Il fait clairement partie pour moi des plus sombres de la saga, mais il est en même temps très intéressant car il raconte le début des luttes ouvrières.

Des analyses de ce roman, il en existe de multiples. Je ne suis pas sûre que ce soit LE roman à lire pour découvrir Zola, sauf si on s'intéresse particulièrement à l'univers minier ou aux révoltes ouvrières. En revanche, il fait sens dans cette oeuvre. On y retrouve l'habituelle opposition entre bourgeoisie et ouvriers, entre richesse et oisiveté, et pauvreté et travail. Et on découvre le destin de l'un des fils de Gervaise, l'héroïne au destin tragique de "L'assommoir".

Même si Zola n'est pas vraiment un féministe, le lire est instructif. On ressort de ses romans avec la sensation d'avoir à faire à un grand, très grand, écrivain.
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J'ai découvert ce roman peu avant la sortie du film avec Renaud dans le rôle d'Etienne Lantier. Adolescente alors, j'ai été très impressionnée par cette histoire, la misère noire des travailleurs, l'indifférence des nantis qui va jusqu'à la négligence des mesures élémentaires de sécurité, etc.C'était également le premier roman de Zola que je lisais et j'ai été complètement séduite par sa plume...
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Germial d'Emile Zola, roman écrit en 1885 sur les conditions de vie et les classes sociales. Ce roman date pourtant d'un autre siècle mais est toujours d'actualité.

Zola voulait montrer et dénoncer les injustices sociales. Et en particulier celles des mineurs.

Etienne Lantier vient de se faire renvoyer après avoir giflé son employeur, il part alors à la recherche d'un autre travail. Il se dirige vers le nord de la France, mais c'est la crise industrielle. A son arrivée, il fait connaissance avec la famille des Maheu, des mineurs, il va vers la mine ou ceux-ci travaillent dans l'espoir de trouver un emploi à la mine de Montsou. Il réussit à se faire embaucher et commence à travailler dès le lendemain. le travail est dur et éprouvant, il songe à arrêter dès le premier jour mais pour que faire et où. Puis il se dit qu'il pourrait continuer un encore peu et voir à la fin de la quinzaine comment ça se passe. Et puis surtout, il se demande se que penserait Madame Maheu dont il est tombé secrètement amoureux dès leur première entrevue.

Etienne s'intègre vite au groupe des mineurs et découvrent les conditions difficiles de vie et de travail de ceux-ci. Il est révolté par toutes les injustices que doivent subir les mineurs de la part des bourgeois. Il commence à faire part de ses révoltes aux autres mineurs. Ceux-ci l'écoute car ils savent qu'il est plus instruit que la plupart d'entre eux. La compagnie des mines leur annonce que la crise étant installée, il fallait faire des économies et que donc ils allaient en faire sur les boiseries. Mais au final, ils n'étaient pas naïfs à ce point, c'était leur salaire qu'était réduit.

Etienne en profita alors pour faire éclater une grève car il avait acquit suffisamment de notoriété au près de ses camarades et fit part de son rêve pour avoir une société plus équitable et juste.

Mais la Compagnie ne voyait pas les choses de la même façon et campa sur ses positions en refusant toutes négociations avec les mineurs grévistes. Les sous commençaient à manquer mais par chance l'épicier du village acceptait de faire un geste. Les grévistes continuaient à occuper les lieux et ne cédaient rien. Mais les esprits commençaient à s'échauffer dans les rangs. Et un jour, sans fut trop ils pillèrent les lieux et cassèrent les machines sur le site. Les mineurs apprirent qu'en fait l'épicier était un sale type, en échange de ses légumes et autres denrées il demandait un petit plaisir aux femmes des mineurs.

Les bourgeois en avaient assez et employèrent la méthode forte en faisant venir les soldats pour protéger le site. L'accès à la mine était impossible et lorsque les mineurs s'avancèrent les soldats tirèrent dans le tas. Il y eu beaucoup de blessés mais aussi une dizaine de morts dont des femmes et des enfants.

La grève est un échec et certains mineurs décident alors de reprendre le travail malgré le bas salaire proposé. C'est alors qu'un des anciens mineurs, anarchiste décide de piéger le mine mais celle-ci s'effondre et se remplie d'eau alors que des mineurs sont dedans. Etienne et Catherine (Madamde Maheu) font partis des mineurs bloqués, certains meurent sur le coup et d'autres sont blessés. Les secours mettront plusieurs semaines avant de pouvoir accéder à la zone où sont réfugiés les rescapés, peu nombreux à avoir survécu à cette attente. Etienne survie et est envoyé à l'hôpital puis il décide de partir pour Paris. Il veut se battre pour le lutte ouvrière et contre les inégalités.



J'ai bien aimé ce livre malgré qu'au début j'avais un peu de réticence mais finalement je l'ai trouvé vraiment très interressant. Et de savoir que ce livre est aussi vieux,1885 et pourtant toujours d'actualité s'est impressionnant et en même temps tellement décevant. On a pas évolué tant que ça. Oui je vous entend qui commencé à râler. Oui on a progressé, la technologie, les droits aux travails (les 35H, les congés payés ...) mais il y a toujours les inégalités hommes-femmes pour les salaires ou à l'emploi car la femme risque de prendre un congé parental plus sa grossesse, alors que l'homme lui prendra quelques jours. Bref on a évolué, oui, mais il y a toujours à mon sens trop d'inégalités riches-pauvres !!! et ça va pas aller en s'arrengeant je crois malheureusement.
Lien : http://leslecturesdemademois..
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